Mutations des sociétés depuis 1850/Exercices/L'immigration
Ne pas confondre étranger et immigré
[modifier | modifier le wikicode]« La population étrangère est définie en fonction du seul critère de la nationalité : est étrangère toute personne résidant en France qui n'a pas la nationalité française. La nationalité n’est pas une caractéristique permanente. Au cours de sa vie, un étranger peut acquérir la nationalité française. Il est alors recensé en tant que Français par acquisition. […]
La population immigrée quant à elle, est définie en fonction d'un double critère de nationalité et de lieu de naissance. D'après la définition adoptée par le Haut conseil à l'intégration en 1991, la population immigrée est composée des personnes qui résident en France et qui sont nées étrangères dans un pays étranger. Tout étranger n’est pas nécessairement un immigré : certains étrangers sont nés en France. Inversement tout immigré n’est pas forcément un étranger : certains immigrés ont acquis la nationalité française. Toutefois, la population immigrée se compose pour la plus grande partie d'étrangers. »
— INSEE, Les immigrés en France, collection « Références », 2005
- Quelles sont les différences entre la population étrangère et la population immigrée ?
- L'expression « immigré de la seconde génération » est-elle bien choisie ? Si non par quelle expression vaut-il mieux la remplacer ?
- La population étrangère est définie sous la critère de nationalité seulement : ne pas être français à la naissance ; un étranger ne peut jamais avoir immigré (s'il est né en France). Le statut d'une étranger peut changer (acquisition de la nationalité).
La population immigrée est définie sous deux critères : la nationalité et si le lieu de naissance (pays étranger) n'est pas le pays de résidence. Le statut d'un immigré immouable.
- Cette expression n’est pas bien choisie car la deuxième génération est née en France et n’a pas en France et n’as pas connu l'immigration. Il vaudrait mieux dire « enfant d'immigré ».
Bref rappel historique
[modifier | modifier le wikicode]« Du fait de son faible dynamisme démographique, la France a recouru à l'immigration dès le XIXe siècle. Elle a connu deux fortes poussées migratoires au cours desquelles l'État a organisé à grande échelle « l'importation » de main d'œuvre (années 1920 et 1950-60). Elles expliquent les pics de 1931 et 1975. L'Office National d'Immigration passait des « commandes » aux pays « fournisseurs » de mains d'œuvre en fonction des demandes des employeurs. Il faut ajouter en 1961-62, le retour d'environ deux millions de rapatriés d'Afrique du Nord qui ont été absorbés sans aucune difficulté par une économie en pleine expansion.
La diminution du pourcentage d'étrangers dans les années 1935 à 1954 résulte du blocage des frontières décidé après la crise, la stabilisation actuelle est due à une fermeture identique depuis 1975. »
— JP Delas, Economie contemporaine, Ellipses, 2001
- Qu'est-ce que l'ONI ?
- Pour quelles raisons la France a-t-elle en recours à l'immigration ? Quel est l'impact sur la population active d'un solde migratoire positif ?
- L'ONI qui passe des « commandes », aux pays « fournisseurs ». L'ONI est un organisme qui a été créé en 1945, il était donc changé de mettre en place la venue de 3 millions de travailleurs étrangers.
- La France fait appel à la main d'œuvre étrangère (immigration de travail son économique) pour répondre à la demande des patronnats face à la penurie de main d'œuvre, surtout dans les domaines sous-tensions.
Un solide migratoire positif permet à la France de deposer d'une main d'œuvre suffisante. Les nouveaux arrivants exercent souvent des emplois peu qualifiés. Cependant, avec la numérisation de l’économie, le potentiel d'emplois à pouvoir se trace dans les emplois qualifiés (ingénieurs, industriels et informatiques).
Les origines de l’immigration
[modifier | modifier le wikicode]« À partir de 1945, afin de pallier l'insuffisance de main d'œuvre à laquelle se heurtait l’économie en reconstruction, puis en pleine croissance, l’Etat a encouragé officiellement l'immigration. […] Soutenue par les entreprises, l'immigration a acquis une nouvelle vigueur de 1956 à 1973. Le niveau atteint par l’effectif des immigrés en 1931 a été dépassé au recensement de 1962 où il approchait les trois millions.
En juillet 1974, préoccupé par le ralentissement de la croissance économique et soucieux de limiter le nombre des étrangers, le gouvernement décida l'arrêt officiel de l'immigration hors droite d'asile, sauf dans le cadre du regroupement familial et de demandes spécifiques émanant d'employeurs. En fait, l'entrée de travailleurs, bien que freinée ne s'est jamais tarie et l’aide au retour a donné des résultats limités. Depuis 1975, c'est désormais l'immigration de regroupement familial qui prédominie. Globalement, les courants migratoires se sont développés suivant un schéma classique : à une immigration de main d'œuvre composée en majorité d'hommes adultes, venus seuls, s'est ajoutée, avec un décalage de plusieurs années, une immigration de regroupement familial, composée pour l’essentiel de femmes et d'enfants. »
— F. Daguet, S. Thave, La population immigrée, le résultat d'une longue histoire, « INSEE première » no 458, juin 1996
- Quelles sont les raisons de l’immigration évoquées dans ce texte ?
- Quelles sont les différences entre une immigration de main d'œuvre et une immigration de regroupement familial ?
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