La difficile conquête du droit de vote en France (1815-1870)/Un droit de vote encore restreint

Leçons de niveau 9
Une page de Wikiversité, la communauté pédagogique libre.
Début de la boite de navigation du chapitre
Un droit de vote encore restreint
Icône de la faculté
Chapitre no 1
Leçon : La difficile conquête du droit de vote en France (1815-1870)
Retour ausommaire
Chap. suiv. :Le suffrage universel masculin
fin de la boite de navigation du chapitre
En raison de limitations techniques, la typographie souhaitable du titre, « La difficile conquête du droit de vote en France (1815-1870) : Un droit de vote encore restreint
La difficile conquête du droit de vote en France (1815-1870)/Un droit de vote encore restreint
 », n'a pu être restituée correctement ci-dessus.

Un contexte de restauration monarchique[modifier | modifier le wikicode]

En 1815, Napoléon Ier est contraint d'abdiquer après la défaite de ses armées face à l'Europe coalisée. La monarchie est restaurée et Louis XVIII, le frère de Louis XVI, s'installe à la tête du pays. Avec l'octroi de la Charte, qui donne un certain nombre de droits et de libertés aux Français, il renonce à revenir à l'Ancien Régime.

Mais, la remise en question intervient sous le règne de Charles X qui gouverne le pays à partir de 1824. Ultra-réactionnaire, il entend instaurer de nouveau la monarchie absolue et rogne progressivement les libertés publiques consenties par Louis XVIII.

Cela déclenche une révolution en juillet 1830 : les "Trois Glorieuses". Contrairement aux espoirs d'une partie de la population, cette révolution de juillet n'accouche pas d'une république, mais d'une nouvelle monarchie, plus tempérée. La monarchie de Juillet est incarnée par Louis-Philippe. Mais ce régime est contesté et le peuple se révolte de nouveau en février 1848. Cette fois, la République est mise en place.

Révolution de 1830

Le suffrage censitaire[modifier | modifier le wikicode]

Le suffrage censitaire ne confère le droit de vote qu'à une minorité de citoyens actifs dont la "valeur" est censée être prouvée par leur niveau d'imposition, le cens. Le principe est le suivant : on estime qu'un citoyen aisé sera plus responsable qu'un citoyen pauvre, car le niveau de richesse témoignerait d'un certain niveau d'instruction et donc d'un certain degré de maturité politique. Il s'agit surtout de priver le peuple du droit d'expression politique et d'éviter toute tentative républicaine, les élites étant jugées plus conservatrices.

La politisation progressive de la société[modifier | modifier le wikicode]

L'intérêt pour le processus électoral et pour la vie politique dépasse la classe censitaire. Après la Révolution de 1830 apparaissent de nombreux journaux éphémères, notamment dans le monde ouvrier. Dans le contexte du début des années 1840, les grèves se multiplient, surtout dans le bâtiment. Elles sont un échec. La création de journaux crée un espace de discussion dont s'emparent les ouvriers. Dans le même temps, la vie politique s'ouvre à travers les revendications d'élargissement du corps électoral et la multiplication des banquets pour porter les idées de l'opposition républicaine.