La bureaucratie/Retour à l'humain

Leçons de niveau 18
Une page de Wikiversité, la communauté pédagogique libre.
Début de la boite de navigation du chapitre
Retour à l'humain
Icône de la faculté
Chapitre no 3
Leçon : La bureaucratie
Chap. préc. :Le rouage
Chap. suiv. :Le moindre mal
fin de la boite de navigation du chapitre
En raison de limitations techniques, la typographie souhaitable du titre, « La bureaucratie : Retour à l'humain
La bureaucratie/Retour à l'humain
 », n'a pu être restituée correctement ci-dessus.

Pour autant cela signifie-t-il que les exécutants ne peuvent être tenus pour responsables de leurs actes ? Les procès d’après-guerre fournissent une réponse négative à cette question. Or même si les problèmes juridiques et moraux ne sont pas identiques, ils possèdent malgré tout une affinité qui réside dans le pouvoir de juger.

Par exemple, à l’excuse formulée par Eichmann « ce n’est pas moi qui ait fait ça, c’est le système dont j’étais un rouage », les juges ont posé immédiatement la question suivante : « Et pourquoi s’il vous plaît, êtes-vous devenu un rouage dans ces circonstances ? »

La procédure judiciaire ramène donc le fonctionnaire (le « rouage ») à sa qualité première d’être humain.

C’est bien en raison de cette qualité qu’on lui fait un procès. Si un accusé veut atténuer ou déplacer ses responsabilités, il doit donner les noms des autres personnes impliquées.

D’un point de vue juridique, les responsabilités ne peuvent jamais être considérées comme des incarnations de la bureaucratie ou de tout autre forme d’organisation sociale. La justice, contrairement à la sociologie ou à la science politique ne juge pas de la valeur d’un système. Et si elle prend en compte ce dernier, c’est uniquement sous la forme de circonstances atténuantes mais pas comme excuse.