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Il est nécessaire, pour étudier la théorie des graphes, de se munir d'un crayon et d'un brouillon. En effet, pour comprendre la majorité des concepts, il sera plus qu'utile de faire un dessin.
Un graphe G est un couple (V(G),E(G)) tel que V(G) est un ensemble non vide de sommets et E(G) un ensemble d'arêtes. Une arête de G étant une paire de sommets de G.
Pour simplifier, nous noterons V et E les ensembles V(G) et E(G).
Pour mieux comprendre cette définition, voici un exemple :
Début de l'exemple
Exemple
Soit le graphe G=(V,E) défini par V={1,2,3,4} et E={e1,e2,e3,e4} avec e1={1,2}, e2={1,3}, e3={1,4} et e4={3,4}.
Le graphe G peut être représenté par la figure ci-contre.
Notons que, d’après la définition, un graphe n'a pas une unique représentation graphique. La position des sommets et la forme des arêtes (une arête peut être courbe) n'ayant pas d'importance. Le choix de cette représentation s'appuie donc plus sur des critères esthétiques et de lisibilité.
Fin de l'exemple
Arêtes adjacentes, sommets voisins, arête incidente à un sommet
Voilà trois termes à ne pas confondre, voici leur définition :
Définition
Deux arêtes d'un graphe sont adjacentes si elles ont au moins un sommet en commun.
Définition
Dans un graphe, une arête est incidente à un sommet si .
Définition
Deux sommets d'un graphe sont voisins ou adjacents s'ils ont au moins une arête incidente en commun.
Début de l'exemple
Exemple
Ainsi, dans le graphe présenté dans l'exemple précédent, les arêtes e1 et e2 sont adjacentes car elles ont le sommet 1 en commun.
De même, nous pouvons dire qu'e1 est incidente au sommet 1, et que 1 et 2 sont voisins car ils sont reliés par l'arête e1.
Dans un graphe, le degré d'un sommet v, noté d(v), correspond au nombre d'arêtes incidentes à v.
Par convention, une boucle, touchant deux fois le sommet, sera comptée comme deux arêtes incidentes.
Cette définition nous permet maintenant d'introduire notre premier théorème :
Début d’un théorème
Théorème
Dans un graphe simple,
Fin du théorème
Début d'une démonstration
Démonstration
Dans un graphe simple, chaque arête relie deux sommets. Donc, quand on fait la somme des degrés, chaque arête est comptée deux fois : une fois dans le degré de sa première extrémité et une fois dans le degré de la seconde.
Fin de la démonstration
Il existe d'autres démonstrations pour ce théorème qui sont sans doute plus formelles. Cependant, nous n'avons pas encore les outils pour les étudier.
Début d’un théorème
Théorème
Dans un graphe simple, le nombre de sommets de degré impair est pair.
Fin du théorème
Début d'une démonstration
Démonstration
D'après le théorème précédent, nous avons :
Notons
Donc est pair.
On en déduit que le nombre de sommets de degré impair () est pair.