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Introduction à la biologie/Les cinq règnes

Leçons de niveau 11
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Les cinq règnes
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Chapitre no 4
Leçon : Introduction à la biologie
Chap. préc. :La notion d'espèce
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Pour classer les informations dont ils disposaient sur le monde vivant, les biologistes ont inventé la taxinomie (on trouve parfois l'anglicisme taxonomie) ou la phylogénie, qui sont des sciences qui consistent à classer le monde vivant comme un arbre généalogique et en donnant un nom à chacun des groupes existants ou ayant existés.

Le principe est le suivant : les espèces sont définies par les critères vus précédemment et on tente de les rapprocher d'autres espèces avec lesquelles elles se différencient le moins, puis le groupe formé est rapproché avec les autres groupes avec lesquels ils se différencient le moins etc.
Des espèces sont regroupées en un genre.

Ainsi, les lions et les tigres sont très proches : on les classe dans le même genre, le genre Panthera.

Des genres sont regroupés en une famille.

Les panthères et les chats sont tous des félins : on groupe Panthera et Felis dans la famille Felidae.

Des familles sont regroupées en un ordre.

Par exemple, les familles felidea et canidea sont groupées dans l’ordre des Carnivores.

Des ordres sont regroupés en une classe.

Les Carnivores, les herbivores, etc. sont tous de la classe des mammifères.

Des Classes sont regroupées en un embranchement

Les mammifères, comme les oiseaux, les reptiles, les amphibiens et les poissons sont groupés dans le même embranchement : celui des chordés.

Des embranchements sont regroupés en un règne.

Ce sont des groupes d'organismes vivants qui ont en commun des caractéristiques si fondamentales qu’il est difficile de rapprocher des organismes de règnes différents.

La démarche scientifique est dans un sens de subdivision : elle divise chaque groupe en sous-groupes qui montrent tous des caractères communs majeurs qui constituent les caractéristiques du groupe mais qui se différencient par des caractères plus mineurs. C’est parce qu’ils partagent des caractéristiques communes que des êtres vivants appartiennent à un même groupe et l’existence de caractères non partagés au sein du groupe oblige la subdivision en sous-groupes.
La méthode scientifique de la classification se fait dans les deux sens : le regroupement ou la subdivision.

Quand des êtres vivants ou des groupes d'êtres vivants doivent être manifestement rapprochés en un groupe d'ordre plus grand (méthode de regroupement), la présentation de ce dernier montrera pourquoi il est découpé en ses sous-groupes (démarche de subdivision).

Enfin, des supers groupes et des sous groupes ont été créés : les supers classes ou les sous classes par exemple.

La taxinomie semble n'être arrangée qu'horizontalement : à gauche, les groupes les plus grands et vers la droite, les groupes de plus en plus petits. La lecture se faisant de gauche à droite dans les pays où la taxinomie actuellement reconnue a pris son origine, la démarche scientifique se révèle dans le sens de subdivision.
Mais il y a aussi, de façon moins évidente, un ordre vertical des groupes. Cet ordonnancement vertical fait partie aussi des problèmes de la taxinomie.

Les groupes les plus hauts sont considérés comme les groupes supérieurs et les plus bas devenant les groupes inférieurs. Cela pose des problèmes de compréhension pour les néophytes : un groupe en position inférieure par rapport à un autre, n'a pas, obligatoirement, moins de potentialités que d'autres groupes apparaissant au dessus de lui.
Les insectes ont de nombreux groupes au-dessus d'eux sans qu’ils leur soient inférieurs.

La phylogénie

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L'évolution a fait apparaître de nouvelles espèces à partir d'espèces ancestrales (disparues ou non) : c’est le principe de la spéciation.
Cette spéciation est due à une évolution génétique et à l’intervention en second lieu de mécanismes biologiques dont la sélection naturelle.
C'est la phylogénie qui étudie les filiations au cours des temps géologiques des différentes espèces actuelles sous la forme d'un "arbre généalogique" où toutes les espèces actuelles se retrouvent sur une même ligne horizontale. Mais il y a un ordre latéral qui s'établit en mettant à gauche les groupes ayant une caractéristique nouvelle par rapport à ceux ne l'ayant pas. Cet ordre latéral de la phylogénie devrait déterminer l’ordre vertical de la taxinomie.

Les cinq règnes et les trois embranchements

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Classiquement, on classe l’ensemble du monde vivant selon 5 règnes, groupés en deux empires ou domaines. Les deux empires sont : d’une part les bactéries, ou procaryotes, et d’autre part les cellulaires, ou Eucaryotes. Parmi les Eucaryotes, on compte quatre règnes : les animaux, les végétaux, les champignons et les protozoaires. Parmi les procaryotes, on compte généralement un seul règne : celui des bactéries.

Dans la classification phylogénétique actuelle, le monde vivant est découpé en 3 embranchements : les Eubactéries, les Archées (aussi appelées Archaebactéries ou Archéobactéries) et les Eucaryotes. Cependant, d'autres découpages sont envisagés : celui-ci est celui qui, à l’heure actuelle, fait l’objet du consensus le plus important.