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Hautbois/Exercices/Théorie

Leçons de niveau débutant
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Théorie
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Exercices no3
Leçon : Hautbois
Chapitre du cours : Les premiers morceaux

Exercices de niveau débutant.

Exo préc. :Lecture de rythme
Exo suiv. :Morceaux complets
En raison de limitations techniques, la typographie souhaitable du titre, « Exercice : Théorie
Hautbois/Exercices/Théorie
 », n'a pu être restituée correctement ci-dessus.




La notion de théorie de la musique regroupe plusieurs choses :

  • la manière dont la musique est représentée : partitions, portées, hauteur des notes, rythme… cela est étudié dans les exercices précédents ;
  • la manière dont les morceaux sont composés : comprendre ce qui fonde les morceaux permet de les travailler plus facilement et de les interpréter de manière plus fidèle aux intentions des compositeurs et compositrices, en comprenant la logique ; c'est ce point que nous évoquons ici.

Les gammes, tonalités, modes

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Avertissement :
Avertissement :
L'élève n'a pas besoin de connaître la structure des gammes pour les travailler à l'instrument. On peut simplement lui faire remarquer les altérations à la clef dans les morceaux, et lui écrire la gamme à travailler pour chaque morceau. Ainsi, il expérimente la différence de « couleur » entre les modes majeur et mineur, et le fait que si l'on change de tonique, il faut introduire des altérations pour que la gamme sonne « dans le bon mode ». La construction des gammes peut intervenir assez tard dans la formation (par exemple dans la cinquième année d'étude).
En revanche, la notion d'intervalle (unisson, seconde, tierce, …, octave), sans faire intervenir de qualité (majeure, mineure…) peut intervenir très tôt, de même que la notion de degré.

Premières gammes

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Les gammes de do majeur et de sol majeur représentées comme des échelles.

Un morceau est composé d'un nombre limité de notes, habituellement sept en musique classique. Les sept notes que l'on utilise forment ce que l'on appelle une « gamme ». La gamme la plus simple est la « gamme de do majeur » et est composée des notes suivantes, du grave vers l'aigu :

do - - mi - fa - sol - la - si

Ces notes se répètent à l'octave supérieure : on peut jouer les mêmes notes plus aiguës. Sur la portée, la gamme de do majeur est représentée comme suit :

Gamme de do majeur en rondes.

La première gamme que nous avons joué est la « gamme de sol majeur », composée des notes :

sol - la - si - do - - mi - fa dièse (♯)
Gamme de sol majeur en rondes.

Lorsque nous les écoutons, ces deux gammes se ressemblent, mais elles ne commencent pas par la même note. Si elles se ressemblent, c'est que les écarts, les intervalles entre les notes sont les mêmes. On a deux types d'intervalles :

  • les grands intervalles, appelés « secondes majeures » : ils sont entre les notes numéro 1-2, 2-3, 4-5, 5-6, 6-7 ;
  • les petits intervalles, appelés « secondes mineures » : ils sont entre les notes numéro 3-4 et 7-8.

Si nous représentons les gammes comme une échelle, alors les barreaux n'ont pas le même espacement ; mais l'échelle de sol majeur est la même que l'échelle de do majeur, elle est juste « posée » plus haut.

Ce sont ces variations de hauteur qui rendent les gammes intéressantes : les intervalles n'étant pas tous les mêmes, les notes n'ont pas la même importance, la gamme a un début et une fin.

Questions
  1. Où entre quelles notes de la gamme de do majeur sont situées les secondes mineures ?
  2. Où entre quelles notes de la gamme de sol majeur sont situées les secondes mineures ?
À retenir
Parmi les notes naturelles, il y a un demi-ton entre mi-fa et si-do.

Degrés de la gamme

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Degrés d'une gamme majeure présentée comme une échelle.

La position d'une note dans la gamme est appelé le « degré ». Ainsi, la note sol est :

  • le cinquième degré de la gamme de do majeur,
  • le premier degré de la gamme de sol majeur.

Les degrés sont notés en général en chiffres romains : I, II

Les degrés ont tous un nom. Les noms les plus importants sont :

  • degré I : la tonique (c'est elle qui donne le ton) ;
  • degré V : la dominante (c'est la note qui domine la gamme, la note la plus importante avec la tonique) ;
  • degré VII : la sensible (quand on la joue, on est « attiré » vers la tonique située un demi-ton au-dessus).

Note : la tonique I est aussi la note placée au-dessus de la sensible VII ; dans le présent cours, on la notera donc parfois VIII, mais cette notation n'est pas standard.

Questions
  1. Quelles sont les tonique, dominante et sensible de la gamme de do majeur ?
  2. Quelles sont les tonique, dominante et sensible de la gamme de sol majeur ?

Tonalité d'un morceau

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Quand un morceau utilise les notes d'une gamme, alors cette game est la tonalité du morceau. Par exemple, si un morceau utiliser les notes de la gamme de sol majeur, alors on dit que « le morceau est en tonalité de sol majeur », ou simplement que « le morceau est en sol majeur ».

La tonalité se retrouve souvent dans le nom des œuvres. Par exemple, on parle de « la sonate de Telemann en la mineur ».

La tonalité peut changer en cours de morceau, ce qui permet d'avoir un morceau plus riche. On parle alors de « modulation ».

Notes naturelles et altérations

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La musique classique utilise sept notes naturelles, qui sont les notes de la gamme de do majeur : do, , mi, fa, sol, la et si. Ces notes ont une hauteur définie. L'écart entre les notes est mesuré en tons et demi-tons.

Comme nous l’avons dit ci-dessus, les notes consécutives peuvent être séparées d'un grand intervalle, la seconde majeure, qui vaut un ton :

do-, -mi, fa-sol, sol-la et la-si sont séparées d'un ton ;

ou bien d'un petit intervalle, la seconde mineure, qui vaut un demi-ton :

mi-fa et si-do sont séparées d'un demi-ton.

Ci-dessous, les secondes majeures (tons) sont représentées par des parenthèses horizontales « ‿ », et les secondes mineures (demi-tons) par un accent circonflexe « ^ » :

Gamme de do majeur avec les intervalles.

Pour enrichir la musique, on peut :

  • élever une note d'un demi-ton, en mettant devant un dièse « ♯ » ;
  • abaisser une note d'un demi-ton, en mettant devant un bémol « ♭ ».

Ainsi, dans la gamme de sol majeur, le fa dièse est un fa élevé d'un demi-ton. Cela permet d'avoir les demi-tons entre les mêmes degrés (III-IV et VII-VIII/I) : il y a un demi-ton entre mi et fa, donc puisque le fa♯ est un demi-ton plus aigu, il y a un ton complet (½ t + ½ t = 1 t, on s'éloigne du mi) entre mi et fa ♯ ; et comme il y a un ton entre fa et sol, il y a un demi-ton entre fa ♯ et sol (1 t – ½ t = ½ t, on se rapproche du sol).

Gamme de sol majeur avec les intervalles.

Les intervalles

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Un intervalle est la distance entre la hauteur de deux notes. Il suffit de compter les notes, en incluant la première et la dernière, cela détermine le nom de l'intervalle :

Intervalles ascendants à partir du do.
  • une seule note (la note de départ est identique à la note d'arrivée) : unisson ;
    par exemple, do-do ;
  • 2 notes : seconde (abréviation : 2nde) ;
    par exemple, do- ;
  • 3 notes : tierce (3ce) ;
    par exemple, do-mi ;
  • 4 notes : quarte (4te) ;
    par exemple, do-fa ;
  • 5 notes : quinte (5te) ;
    par exemple, do-sol ;
  • 6 notes : sixte (6te) ;
    par exemple, do-la ;
  • 7 notes : septième (7e) ;
    par exemple, do-si ;
  • 8 notes : octave (8ve) ;
    par exemple, do grave-do aigu.
Tierce ascendante -fa et sixte descendante -fa.

L'intervalle peut être ascendant ou descendant. Par exemple

  • si l'on monte de à fa, on a une tierce ascendante ;
  • si l'on descend de à fa, on a une sixte descendante.
Exercice
Qualifier les intervalles ascendants suivants :
  1. -fa.
  2. La-.
  3. Mi-do.
Exercice sur les intervalles avec Au Clair de la Lune.
Exercice
À partir de la partition de Au Clair de la Lune ci-contre :
  1. Identifier les trois intervalles entourés.
  2. Trouver un intervalle de quarte.

La structure des morceaux

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Un morceau est constitué de phrases musicales. Une phrase musicale est une suite assez longue de notes ; si l'on extrait ce passage, il forme lui-même un petit morceau complet.

Une phrase musicale est d'abord quelque chose qui se reconnaît à l'oreille : c’est un passage qui forme un tout homogène.

Mais il y a des éléments graphiques qui permettent de reconnaître une phrase visuellement. Par exemple, s'il y a des barres de reprise, la partie entre les barres est une phrase, qui est donc jouée plusieurs fois.

Une phrase se conclut souvent par une cadence. Une cadence est une note ou une suite de note que l'on retrouve dans beaucoup de morceaux à la fin des phrases. Les deux principales cadences sont :

  • la demie cadence : c'est lorsque la phrase finit sur la dominante (degré V de la tonalité) ; elle a un effet « suspensif », on reste en attente d'une suite ;
  • la cadence parfaite : c'est lorsque la phrase finit sur la succession dominante-tonique (degrés V-I de la tonalité) ; elle a un effet conclusif, le morceau pourrait se finir là.

Les cadences ne concernent pas que la mélodie, elle concerne aussi l'accompagnement.

Au Clair de la Lune en sol majeur.
Exercice
  1. Le morceau Au Clair de la Lune, ci-contre, est en sol majeur. Quelle est la tonique de cette tonalité ? Quelle est la dominante ?
  2. Identifier les trois phrases musicales. Placez un grand phrasé « ︵ » au-dessus des phrases pour les délimiter.
  3. Identifier les cadences à la fin des phrases. Les désigner par les sigles « CP » (cadence parfaite) de « DC » (demie cadence).

L'harmonie, c’est lorsque plusieurs notes sonnent ensemble.

Il peut s'agir de notes jouées par plusieurs instruments jouant en même temps, comme dans le cas d'un orchestre. Il peut aussi s'agir de notes jouées par un instrument dit « polyphonique » : piano, guitare, harpe, clavecin.

L'écart qui sépare deux notes jouées ensemble est appelé « intervalle harmonique ». Certains intervalles sonnent agréablement, apaisant, ils sont dits « consonants » ; d'autres provoquent un effet désagréable, de tension, ils sont dits « dissonants ». La notion d'accord consonant ou dissonant dépend de la culture et de l’époque ; on peut toutefois les classer, du plus consonant au plus dissonant :

  • unisson, octave ;
  • quinte, quarte (à l'exception du « triton ») ;
  • tierce, sixte ;
  • triton (intervalle de trois tons, par exemple fa-si) ;
  • septième ;
  • seconde.

Les notions de « consonant/dissonant » ne signifient pas « bon/pas bon », « autorisé/interdit » (sauf dans la musique européenne du Moyen-Âge). Au contraire, l'intérêt de l'harmonie est de créer des moments de tension (dissonance) suivis de moment d'apaisement (consonances) ; on parle de « résolution d'une dissonance ». Au contraire, si l'unisson et l’octave sont les intervalles les plus consonants — puisque tout le monde joue la même note —, ce sont aussi les moins intéressants puisqu'il n'y a au fond pas d'harmonie, juste une mélodie : c'est comme si un seul instrument jouait.

Les notes qui sont jouées simultanément forment un « accord ».

Exercice d'harmonie élémentaire sur Au Clair de la Lune.
Exercice
À partir de l’extrait de Au Clair de la Lune ci-contre :
  1. Pour chaque accord numéroté, écrire les notes de l’accord l'une au-dessus de l’autre, sur une seule portée.
  2. Indiquer les intervalles harmoniques entre chaque note de l’accord.
  3. Comment peut-on qualifier cette succession d'accords ?

On arrive à reconnaître l’époque et le lieu où un morceau a été composé. Cela s'appelle un style. Bien sûr, il y a des imitations : un morceau dans un style peut être composé dans un autre pays et à une période ultérieure. Selon le style du morceau, on ne joue pas exactement de la même manière.

On distingue typiquement deux types de musique :

  • la musique savante : c'est la musique étudiée dans des écoles — académies, conservatoires — et qui est prisée par les élites (noblesse, personnes riches, personnes ayant fait des études supérieures) ;
  • la musique populaire : c'est la musique pratiquée par des amateurs, transmise principalement oralement.

Bien sûr, la frontière est floue. Par exemple, le jazz était initialement une musique populaire, elle est maintenant étudiée dans des conservatoires et écoutée par des élites ; et certains pratiquants de musique populaire en font une activité professionnelle. Par ailleurs, la musique savante a depuis longtemps utilisé des thèmes de musique populaire, folklorique.

La musique dite « classique » désigne, de manière générale, la musique savante européenne. Mais dans la musique classique, il y a le « classicisme », ou « époque classique », qui est une période définie de la musique classique (avec des compositeurs comme Beethoven et Mozart, pour citer les plus connus).

Le baroque est le style européen qui vient après la Renaissance, entre le début du xviie et le milieu du xviiie siècle.

C'est une musique qui se danse. Ainsi, il est important de marquer les temps forts :

  • mesure à 2 ou 3 temps (2/4, 3/4, 6/8, 9/8) : premier temps de la mesure ;
  • mesure à 4 temps (4/4, 12/8) : premier et troisième temps de la mesure.

Les valeurs longues, comme les blanches, sont souvent agrémentées d'un trille ou d'un mordant, en particulier à la fin des phrases, avec parfois une appoggiature sur la dernière note de la phrase ; ces ornements ne sont pas écrits, ils sont à la discrétion de l’instrumentiste.

L'instrument soliste est accompagné d'une basse continue : un instrument grave — typiquement le violoncelle ou le basson, et à l'époque la viole de gambe — joue une ligne de basse, et le clavecin — ou à l'époque le luth — improvise des accords par-dessus.

Les compositions ont fréquemment recours au procédé du canon ou de l'imitation, et de manière générale au contrepoint.

Les compositeurs les plus connus sont : Jean-Sébastien Bach, Marc-Antoine Charpentier, François Couperin, Georg Friedrich Haendel, Jean-Baptiste Lully, Henry Purcell et Antonio Vivaldi.

Exemples

Époque classique

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La période classique, ou le classicisme, désigne la musique savante européenne entre 1750 et 1820. Elle s'étend de la mort de Jean-Sébastien bach au romantisme.

C'est l'époque la plus étudiée dans les conservatoires et écoles de musique classique. Les compositeurs et compositrices mettent des indications sur la manière de jouer — où placer les accents, les articulations (notes liées ou détachées), les nuances, le caractère d'un passage (doux, dynamique, chantant…)… —, on s'attache donc à jouer la partition telle qu'elle est écrite.

Les compositeurs les plus connus sont Ludwig van Beethoven, Joseph Haydn, Gioachino Rossini, Jean-Philippe Rameau, Wolfgang Amadeus Mozart.

Époque romantique

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L'époque romantique couvre le {{pc|xix}e siècle en Europe.

Ce style met l’accent sur l'émotion. L'instrumentiste soliste se permet de jouer rubato, c'est-à-dire en ne respectant pas strictement ma durée des notes écrite, mais en la faisant varier selon son inspiration.

Les compositeurs les plus célèbres sont : Isaac Albeniz, Hector Berlioz, Georges Bizet, Alexandre Borodine, Johannes Brahms, Frédéric Chopin, Antonín Dvořák, Gabriel Fauré, Charles Gounod, Edvard Grieg, Gustav Mahler, Felix Mendelssohn, Franz Liszt, Modeste Moussorgski, Jacques Offenbach, Giacomo Puccini, Nikolaï Rimski-Korsakov, Camille Saint-Saëns, Erik Satie, Franz Schubert, les Strauss (Johann père et fils, Josef), Robert Schumann, Richard Strauss, Piotr Ilitch Tchaïkovski, Giuseppe Verdi, Richard Wagner.

Période moderne

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La période moderne désigne la première moitié du xxe siècle. On distingue plusieurs courants, dont le néo-classicisme, l'impressionnisme et l’expressionnisme.

Certains compositeurs renouent avec l'utilisation des modes plutôt que des tonalités. Certains, plutôt que de développer des thèmes, juxtaposent des impressions (d'où le terme d'impressionnisme). Ils introduisent de la polyrythmie, comme l’alternance de mesure à 3/4 et de mesures à 6/8 (les mesures contenant toutes six croches). On voit apparaître de nouveaux instruments avec le développement de la technologie, comme les ondes Martenot ou le thérémine.

Citons : Béla Bartók, Lili Boulanger, Nadia Boulanger, Benjamin Britten, Dmitri Chostakovitch, Claude Debussy, Manuel de Falla, George Gershwin, Carl Orff, Francis Poulenc, Sergueï Prokofiev, Maurice Ravel, Erik Satie, Igor Stravinsky, Germaine Tailleferre et Heitor Villa-Lobos.

Époque contemporaine

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La musique contemporaine désigne de la musique écrite dans la deuxième moitié du xxe siècle et qui rompt avec tous les codes de la musique classique. En particulier, elle abandonne l'utilisation des tonalités et des modes. Du fait de la perte de repères, c'est une musique qu'il est difficile de mémoriser et chantonner, et où il est difficile de repérer les erreurs d'interprétation.

Les grands noms sont Alban Berg, Pierre Boulez, György Ligeti, Olivier Messiaen, Arnold Schönberg, Karlheinz Stockhausen, Anton Webern, Iannis Xenakis.

Quelques exemples :

Le blues et le jazz sont des musiques qui sont apparues aux États-Unis d'Amérique au xixe siècle, au sein des populations d'esclaves venues d'Afrique. Les influences sont multiples : pays d'origine des esclaves et des émigrés en Amérique, musique amérindienne, chants religieux protestants. Ces musiques se déclinent en de nombreux styles, mais ont en commun :

  • l'utilisation de certains modes ;
  • le recours à la syncope, et souvent à la polyrythmie et aux « croches inégales  » (swing, shuffle) ;
  • le recours à l'improvisation sur un accompagnement qui se répète (grille d'accords).

Historiquement, les précurseurs sont les chants d'église — negro spirituals qui ont donné naissance aux gospels —, les chants de travail et le ragtime.

Le jazz peut se pratique en petite formation, comme un trio contrebasse-piano-instrument soliste (souvent trompette ou clarinette) ; comme en orchestre appelé big band. Dans un big band, on distingue la rythmique — formée de la batterie, de la contrebasse ou guitare basse, du piano et de la guitare — des « soufflants » — instruments à vent : saxophones, trombones, trompettes, parfis flûte. En big band, les articulations (accents, notes raccourcies) sont exagérées.

Exemples :

Work songs (chants de travail)
Negro Spirituals
Gospel
Ragtime
  • (1902) The Entertainer : « The Entertainer », sur Scott Joplin sur YouTube, (consulté le 21 mars 2024)
Blues
Jazz

Un peu plus sur les gammes et tonalités

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Le mode majeur

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Lorsque l'on écrit « do majeur » ou « sol majeur », l'adjectif « majeur » désigne le mode. Le mode, c'est la manière dont sont arrangés les tons et les demi-tons dans la gamme.

Ainsi, dans toutes les gammes du mode majeur :

  • il y a un demi-ton entre les degrés degré III-IV et degré VII-VIII (I) ;
  • il y a un ton entre les autres degrés consécutifs.
Exercice
Construire la gamme de fa majeur : elle commence par un fa, les notes sont séparées d'un ton sauf les degrés III-IV et VII-I (½ t).

Le mode mineur

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Gamme de la mineur représentée comme une échelle.

Le mode mineur est l'autre mode utilisé en musique classique. Son modèle le plus simple est la game de la mineur :

  • la - si - do - - mi - fa - sol dièse (♯).
Gamme de la mineur harmonique en rondes.

Dans cette gamme, on a :

  • de petits intervalles, des secondes mineures (un demi-ton), entre si-do (II-III), mi-fa (V-VI) et sol ♯-la (VII-I) ;
  • de grands intervalles, des secondes majeures (un ton), entre la-si, do-, -mi ;
  • un très grand intervalle, une seconde augmentée (un ton et demi) entre fa-sol ♯ (VI-VII).
Exercice
Donner le nom de la tonique, de la dominante et de la sensible de la gamme de la mineur.
Exercice
  1. Construire la gamme de mi mineur : elle commence par un mi, les notes sont séparées d'un ton sauf les degrés II-III (½ t), V-VI (½ t), VI-VII (1 t ½) et VII-I (½ t).
  2. Construire la gamme de mineur.

Altérations à la clef (armure)

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Au Clair de la Lune, avec l'altération fa ♯ à la clef.

Nous avons vu que pour une gamme donnée, certaines notes sont toujours altérées. Pour une gamme majeure, il y a soit des bémols, soit des dièses. Comme ces altérations sont présentes dans tout le morceau, on ne les inscrit pas devant chaque note : on les met au début de chaque portée, après la clef de lecture. On dit que les altérations sont « à la clef » ; on parle aussi « d'armure » ou « d'armature ».

Pour les gammes mineures : l'altération sur la sensible n’est pas mise à la clef.

Au sein d'un morceau, on peut altérer les notes pour enrichir la mélodie. Les altérations en cours de morceau sont appelées « altérations accidentelles » ; elles ne sont valables que sur une mesure. Dans la partition ci-contre, les altérations des mesures 6 et 7 de la voix du milieu sont accidentelles.

Question
  1. Quelle est l'armure des tonalités de do majeur, fa majeur et sol majeur ?
  2. Quelle est l'armure des tonalités de mineur, mi mineur et la mineur ?

Gammes et tonalités relatives

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Gammes relatives de do majeur et de la mineur.

Nous remarquons que certaines tonalités partagent la même armure :

  • do majeur et la mineur (pas d'armure) ;
  • fa majeur et mineur (si ♭ à la clef) ;
  • sol majeur et mi mineur (fa ♯ à la clef).

Une tonalité majeure et une tonalité mineure qui partagent la même armure sont appelées des « tonalité relatives », et leur gammes sont des « gammes relatives ». Ainsi :

  • la mineur est « la relative mineure de do majeur » ;
  • do mineur est « la relative majeure de la majeur ».

Notons que l'intervalle lado est une tierce descendante. Du fait de sa constitution (nombre de tons et demi-tons), c'est une tierce dite « mineure ». De manière générale, le nom de la relative mineure est une tierce mineure en dessous du nom de la tonalité majeure.

Gammes relatives de do majeur et de la mineur. Gammes relatives de do majeur et de la mineur.
Gammes de sol majeur
et mi mineur.
Gammes de fa majeur
et mineur.
Question
Quelle est la constitution d'une tierce mineure (nombre de tons et demi-tons) ?