Genres et formes de l'argumentation : XVIIe et XVIIIe siècles/Le Classicisme

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Le Classicisme
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Chapitre no 1
Leçon : Genres et formes de l'argumentation : XVIIe et XVIIIe siècles
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On appelle Classicisme le mouvement littéraire qui s’est développé en France dans la deuxième moitié du XVIIe siècle et a véritablement triomphé dans les années 1660–1685 qui correspondent à l’ascension de Louis XIV.

L’appellation[modifier | modifier le wikicode]

  • Au XVIIe siècle, le mot « classique (2) » désigne les auteurs anciens, grecs et romains, dignes d'être étudiés.
  • C’est au XIXe siècle qui les écrivains du XVIIe siècle ont été qualifiés de « classiques » par les Romantiques qui voulaient ainsi se moquer d’une tradition (le retour aux Anciens) qui leur semblait stérile.

Les grands idéaux[modifier | modifier le wikicode]

Les auteurs classiques ont pour idéaux communs :

  • Le culte de l’ordre et de la raison, de l’équilibre et de l’harmonie : il faut faire preuve de modération, de réserve, ne pas s’écarter de la bienséance et de la vraisemblance, s’imposer des règles.
  • Le culte des Anciens : il faut les prendre pour modèles, essayer de les imiter.
  • La recherche de l’universel : il faut s’attacher à peindre la nature humaine dans ce qu’elle a d’universel.
  • La volonté de plaire et instruire, « placere et docere », tout à la fois : sans le plaisir, il n’y a pas d’art, mais si le plaisir ne fait pas réfléchir, ne délivre pas un enseignement, l’art est futile, inconsistant.

Le Classicisme veut imiter des Anciens et aimer les règles. En revanche, le Romantisme veut créer.

Les origines du mouvement[modifier | modifier le wikicode]

Un mouvement en réaction contre le Baroque[modifier | modifier le wikicode]

Les idéaux sur lesquels le Classicisme se fonde (harmonie, équilibre, stabilité, raison…) sont en totale opposition avec ceux du Baroque (démesure, ostentation, mouvement…).

Un mouvement au service de la grandeur du roi[modifier | modifier le wikicode]

Ce mouvement va de pair avec la politique rigoureuse menée en France sous Louis XIII et surtout sous Louis XIV : le pouvoir royal se renforce progressivement et exerce son contrôle sur les arts et les lettres, encourageant de règles formelles, de normes esthétiques. On assiste par exemple à la création d’Académies (dont la plus connue est l’Académie française en 1635) dont le but est de codifier la langue et de réglementer la composition des œuvres. De plus, le roi pensionne les meilleurs artistes, des écrivains comme Molière ou Racine, des compositeurs comme Lully, des architectes comme Mansart ou Le Notre, des peintres comme Le Brun, ce qui contribue à une uniformisation d’ordre esthétique