Géographie des États-Unis/Une population nombreuse et dynamique
Une puissance démographique
[modifier | modifier le wikicode]Les États-Unis sont le troisième pays le plus peuplé de la planète derrière la Chine et l’Union indienne. Les quelque 300 millions d’habitants ont un haut niveau de vie et de développement élevé, ce qui rend le marché américain attractif.
Une répartition inégale
[modifier | modifier le wikicode]L’inégale répartition de la population s’explique par des causes naturelles et historiques. Les régions les plus peuplées du pays se trouvent au nord-est : c’est ici que se trouvent les plus fortes densités et la mégalopole américaine. La côte atlantique est le berceau historique des États-Unis. Les premiers migrants s’y sont installés à partir du XVIIe siècle et y ont construit les premières villes. La région des Grands Lacs s’est peuplée au XIXe siècle grâce à la Révolution industrielle et au progrès des transports.
Les autres foyers de peuplement se situent dans la Sun Belt, au sud du pays : la Californie est l’État le plus peuplé des États-Unis devant le Texas. Ces États connaissent une importante croissance démographique au XXe siècle. Les densités sont moyennes dans les autres régions à l’est du 100e méridien. Ailleurs, hormis quelques agglomérations (Denver, Salt Lake City, Phoenix, Las Vegas, Seattle, etc.) et le long des grands axes de transport, les déserts humains caractérisent l’ouest et l’Alaska. Les faibles densités de ces régions s’expliquent par leur isolement (Alaska, Montagnes Rocheuses) et par les contraintes climatiques (aridité au Sud-Ouest, enneigement dans les chaînes montagneuses, gel en Alaska).
Une population dynamique et diverse
[modifier | modifier le wikicode]La croissance démographique du pays est due à l’immigration ; l’accroissement naturel est plus élevé que dans les autres pays développés. Selon les prévisions des démographes, la population américaine devrait continuer à grandir dans les années qui viennent, grâce au dynamisme démographique des minorités ethniques.
La population américaine est mobile. Les migrations intérieures existent depuis la fondation des États-Unis : la conquête de l’ouest (XIXe siècle), la grande migration des Afro-Américains (après la guerre de Sécession), l’héliotropisme vers la Sun Belt (depuis les années 1950) marquent les principales étapes de ces mouvements internes.
Les États-Unis bénéficient d’une population multiethnique : cette situation démographique puise son origine dans l’histoire du pays. Avant l’arrivée des Européens au XVIe siècle, les Amérindiens étaient les premiers habitants du pays. Ils se confrontèrent aux colons européens (anglo-saxons et espagnols) qui s'installèrent à partir du XVIIe siècle. Les régions du Sud importèrent des esclaves africains jusqu’au début du XIXe siècle. Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, l’immigration européenne s’est transformée, avec l’arrivée d’Italiens et de Slaves. Enfin, les migrants d’Amérique latine (Mexique) et d’Asie sont aujourd’hui les plus nombreux à entrer aux États-Unis. Le territoire abrite en outre plusieurs millions de clandestins. Si l'anglais reste majoritaire, de nombreuses langues sont parlées dans le pays, ce qui représente un atout pour les relations commerciales et l’ouverture culturelle.
Les États-Unis continuent d’attirer de nombreux immigrés : des étudiants, des jeunes diplômés et des chercheurs forment le brain drain. Une main d'œuvre moins qualifiée, souvent illégale, travaille dans les champs et dans les usines.
En 2008, les Blancs non-hispaniques sont toujours majoritaires ; mais leur proportion dans la population totale a tendance à diminuer. Les Hispaniques (appelés aussi « Latinos ») sont devenus la première minorité ethnique du pays devant les Noirs américains. Ils se concentrent dans la Sun Belt et à New York. Les Asiatiques sont aussi en progression. Ces communautés ethniques vivent dans des quartiers différents appelés « ghettos » : les chinatown, les barrios hispaniques et les quartiers noirs composent la mosaïque culturelle des grandes villes. Leur cohabitation est parfois difficile.
La population américaine est globalement qualifiée et dynamique. Le P.I.B./hab est l’un des plus élevés de la planète et l’IDH montre un pays développé. Néanmoins, la répartition des richesses est très inégale. 13 % de la population vit sous le seuil de pauvreté. Les Afro-Américains et les Hispaniques sont les plus touchés par le chômage, la pauvreté et la criminalité.