Fonctions mentales/Conclusion

Leçons de niveau 18
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Conclusion
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Chapitre no 21
Leçon : Fonctions mentales
Chap. préc. :Énergie
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Conclusion[modifier | modifier le wikicode]

    Je pense que l'histoire de la culture humaine est aussi l'histoire d'un conflit, conflit pour la suprématie ou la prééminence dans nos fonctions mentales entre la volonté c'est-à-dire la direction volontaire alliée avec l'analytique et la passion c'est-à-dire le pathologique allié avec la foi. Ce qui caractérise l'humanité c'est que la volonté a gagné c'est-à-dire que la direction volontaire est devenue dominante dans notre phase d'éveil et son allié, l'analytique dominant dans notre phase de rêve avec pour conséquence certaines formes de synergies  particulières. Mais il n'en a pas toujours été ainsi, au début de l'aventure humaine le pathologique dominait sans doute encore, et plus encore chez les animaux qui nous ont précédés et nous ont légué ces fonctions mentales. Or l'arbitraire et la passion n'assurent pas leur domination de la même façon, la direction volontaire s'impose par ses choix dans un très grand éventail de possibles qu'elle s'efforce de développer, le pathologique dirige par la puissance qu'il affecte à un petit nombre de comportements appartenant à ses structures. En conséquence sa domination pèse sur la capacité d'adaptation des espèces et son affaiblissement expliquerait la réussite de l'espèce humaine. D'autres fonctions ont pu dominer, juste après la période de la boule de neige, à l'apparition des premiers multicellulaires on voit surgir une multitude de structures dans le règne animal des plus simples aux plus bizarres, leur comportement pourrait indiquer la prééminence de l'analytique, avec une grande variété mais aussi pour chaque espèce un programme et des comportements relativement mécaniques avec lesquels elles foncent tout droit. Résultat, presque toutes ces espèces sont disparues en peu de temps en fonçant dans le mur, et seules quelques-unes ont survécu devenant les ancêtres de tout le règne animal. Cette période a sans doute été un échec pour le vivant avec pour conséquence un renforcement de sa mission de survie et la montée en puissance du pathologique plus apte à assurer cette survie.
    Je ne veux pas dire par là que ces fonctions ont construit le développement des espèces, mais je ne crois pas que le hasard et la nécessité puissent expliquer à eux seuls l'évolution des espèces mais que la contribution de ces fonctions peut être envisagée.
    D'où viennent-elles ? Elles ne peuvent venir de nulle part. Elles ont sans doute été copiées sur des structures et des fonctions biologiques et en particulier sur les structures des unicellulaires.
    Il y a quelque chose d'étrange avec les unicellulaires, c'est qu'ils sont tous nés d'une même cellule ou d'un tout petit groupe de cellules primordiales et que leurs structures sont globalement identiques. Nous possédons tous dans toutes les cellules de notre corps y compris les neurones des structures et des organites présents dans toutes les bactéries et descendant de la même cellule primordiale, en particulier les centrioles qui pourraient indiquer la présence d'une fonction bioanalytique. Ces structures n'ont que très peu varié comme si elles étaient les seules capables de permettre la vie, comme si au stade unicellulaire qui supporte en fait tout l'ensemble, le vivant n'avait qu'un seul modèle. Or ce modèle déjà présent dans la cellule primordiale est relativement complexe. Je comprends mal qu'un petit floc désorganisé d'acides aminés saute par miracle toutes les étapes et se mette en bon ordre pour créer cette cellule étant donné qu'aucune des étapes intermédiaires ne soit viable. C'est le mystère de la vie. Je préfère imaginer que cette structure ne soit pas née par hasard, mais émane d'un métaprogramme, et que ce métaprogramme lui-même fasse partie d'un logos. Je préfère imaginer que ce logos comporte trois métaprogrammes, un concernant le vivant, le deuxième le concret c'est-à-dire la physique et l'astrophysique, les atomes, les molécules, les étoiles, etc. et un dernier le concernant lui-même, c'est-à-dire sa propre consistance. Un logos n'est qu'un ensemble de lois et de modèles qui permettent au Big Bang, au vivant, et à lui-même d'exister. Un logos est un permanent, la consistance est la seule condition à laquelle il doit répondre pour exister, mais la consistance est une condition logique très difficile à réunir, à tel point que les meilleurs logiciens, en particulier Gödel ont prouvé qu'elle était non seulement impossible mais non démontrable.
    Mais je peux rêver qu'au-delà de mon intelligible, une petite ou une grosse astuce permettrait à un système, sans doute un seul système d'être consistant et n'exister tout seul et pour toujours immuable sans rien devoir ni demander à personne, et me débarrasser à la fois du souci des origines et de celui de le comprendre.
    Connaître comment cela fonctionne c'est merveilleux, mais c'est aussi une seconde étape. De même que la conscience d'être conscient était une seconde étape dans le strict domaine de la conscience, l'amorce d'un processus qui devait naturellement se produire par l'expérience puis la connaissance des autres fonctions mentales.
    Si le vivant a développé le traitement mental de l'information afin d'améliorer ses moyens de survie, il n'en reste pas moins un traitement aveugle tant qu'il ne constate pas comment cela fonctionne. Or un traitement aveugle provoque nécessairement quelques ratés qui sont difficiles à corriger car il ne sait pas d'où cela vient, tant son monde mental est complexe et que les conséquences désagréables et parfois désastreuses, des ratés peuvent être très éloignés des causes qui les ont produites. C'est comme essayer de réparer un moteur sans le voir ni rien savoir de la mécanique.
    Connaître comment cela fonctionne, c'est une seconde étape car c'est accéder au moteur et à la mécanique. Il lui devient alors possible de comprendre les causalités et d'agir directement à la source, d'autant plus s'il possède la conscience de cette source. Dans son aventure mentale c'est donc un second degré que s'offre le vivant afin d'améliorer ses moyens de survie. Comme toujours, il ne peut pas savoir à l'avance où cela le mènera, mais fidèle à ses principes constitutifs il ne peut que s'y engager avec la foi dont il dispose.