DMS 1/Nos qualia

Leçons de niveau 18
Une page de Wikiversité, la communauté pédagogique libre.
Début de la boite de navigation du chapitre
Nos qualia
Icône de la faculté
Chapitre no 16
Leçon : DMS 1
Chap. préc. :La grille ennéanaire
Chap. suiv. :Restructuration mentale
fin de la boite de navigation du chapitre
En raison de limitations techniques, la typographie souhaitable du titre, « DMS 1 : Nos qualia
DMS 1/Nos qualia
 », n'a pu être restituée correctement ci-dessus.

MONOGRAPHIE n°16 Nos qualia (au singulier un quale)[modifier | modifier le wikicode]

    Dans le monde extérieur, les objets ont des grandeurs physiques mesurables. Dans notre monde mental, nos qualia (prononcer kwalia) ont des qualités dont les nuances nous sont perceptibles, distinguables et appréciables. Nous vivons une succession de qualia complexes composés d'une multitude de qualia élémentaires, tels que par exemple : les couleurs, et les saveurs de nos fonctions mentales. Un quale étant une expérience sensible immédiate, c'est la seule réalité tangible dont nous disposons pour analyser ce que nous sommes et toutes ces choses que nous ne sommes pas.
    À partir de la réalité de nos qualia nous pouvons faire l'hypothèse de deux autres réalités : la réalité d'un monde physique extérieur, étranger à nous-mêmes, et la réalité d'activités non conscientes de nos fonctions mentales. Ces deux hypothèses constituent le credo dualiste. Les monistes spiritualistes refusent la première hypothèse, pour eux notre être contient tout ce qui existe. Les monistes physicalistes n'admettent que la première hypothèse et nient l'existence de nos qualia, pour eux il n'existe rien hors de la réalité physique hypothétique, c'est une position incohérente du fait qu'ils ont besoin de leur conscience pour faire leurs mesures et ... que leur conscience est un quale. Ces derniers ne font pas seulement preuve d'une incohérence analytique grave, ils témoignent ainsi de la sous conscience de leur être.
    Nos qualia portent la marque de nos fonctions mentales qui les produisent. Ainsi, notre fonction analytique produit des qualia analytiques qui les distinguent, dont des représentations imaginaires des réalités hypothétiques, auxquelles nous souscrivons, qui se veulent cohérentes. Pour être cohérentes, ces représentations de nous-mêmes et du monde, ne peuvent exclure aucun de nos qualia, et les intégrer chacun selon son type. Nous devons tenir compte de toutes nos expériences sensibles, de toutes nos perceptions, dont nos percepts mentaux, nos intuitions et nos rêves, si nous désirons développer nos savoir-faire dans tous les domaines, acquérir des techniques mentalistes, et accomplir notre évolution mentale dans les voies des indénombrables possibles que permettent les lois universelles qui gouvernent tout ce qui peut vivre et exister.

Exercice[modifier | modifier le wikicode]

    Un quale est le contenu intégral de sens d'une expérience mentale consciente, c'est-à-dire que nous ne vivons qu'une succession de qualia dans une sorte de fondu enchaîné. Il peut y avoir des qualia purement mentaux, hors de la présence d'une relation au monde extérieur dans le quale, c'est le cas dans le rêve, la méditation profonde, mais aussi quand dans la période de veille, la concentration dans une activité mentale est telle que monde s'efface complètement, un phénomène que les chercheurs connaissent bien.
    Dans la période de veille, les qualia sont le plus souvent mixte avec une composante sensorielle et une composante mentale souvent la plus importante. Il ne peut pas y avoir de quale purement sensoriel car il s'accompagne nécessairement de conscience, sinon il n'y à rien, et la conscience est mentale. Presque toujours, ce type de quale s'accompagne d'affects, de pensées et de jugements, de tout ce que nos fonctions mentales peuvent produire, avec la présence dominante de la fonction motrice 4 quand nous sommes dans l'action physique.
    Examinez et distinguez tous ces types de quale grâce à votre fonction analytique 2.
    C'est notre conscience 5 qui réunit toutes les composantes d'un quale, et réalise son unité, même quand elles n'ont aucune relation entre elles, comme la présence diffuse d'une sensation corporelle lors d'un songe superficiel.
    Un quale exprime le contenu de l'actualité immédiate de notre vie mentale, même quand il révèle des souvenirs ou des structures permanentes, mais il ne faut pas oublier que notre vie mentale est un fluide dynamique qui s'écoule dans l'intemporel présent de notre conscience, dont le contenu évolue et se transforme selon son propre rythme.
    Il ne faut pas oublier non plus que notre conscience possède des filtres destinés à ne pas encombrer ses qualia, ce qui implique que nombreuses sont nos activités mentales non conscientes dans l'instant mais pas inaccessibles. Dans ces dernières distinguez deux classes :
    A) Vos activités validées performantes, devenues depuis longtemps automatiques, et qui ne nécessitent plus votre pleine conscience pour être activées car vous utilisez un raccourci pour le faire.
    B) Les soubassements de vos activités conscientes, en particulier les opérations automatiques de votre fonction analytique 2, qui ne sont pas formellement inaccessibles, au sein desquelles il n'existe aucun inconscient freudien.
    Un quale présente de nombreux éléments dans lesquels vous pouvez distinguer par 2 des percepts physiques et mentaux et des concepts (Comme tout en nous est mental, le terme percept physique désigne un percept mental concernant notre corps et le monde extérieur, tel que nos sens biologiques avec toutes leurs imperfections le construisent. Il est à distinguer de nos représentations du monde, de notre corps et de nous-mêmes, qui elles, sont conceptuelles). Si vous avez un doute pour distinguer entre percept et concept, pratiquez de la façon suivante à l'aide de votre jugement 7j :
    UN PERCEPT est ce qu'il est, authentique. Aussi, tenter de porter un jugement de vérité sur un percept n'a pas de sens : Je perçois des qualités, c'est une évidence incontestable. De même, l'expérience que vous faites de votre conscience, vos émotions ou de votre pouvoir de distinction, etc., est un constat de ce qui est en vous.
    UN CONCEPT est une abstraction et un assemblage au gré de votre imaginaire. Il n'est pas la réalité de ce qu'il représente et donc peut toujours faire l'objet d'un jugement de vérité. De fait, toute connaissance hors tautologies est plus ou moins fausse et approchée. Ainsi la terre n'est ni plate, ni une sphère, c'est un géoïde proche de l'ellipsoïde de Clarke, et dire que c'est un géoïde est une dénomination arbitraire.
    En résume, un quale est une unité d'expérience pure et un percept une unité de sens, un concept est une abstraction, de l’imaginaire, vrai ou faux, à valider par l’expérimentation.
    Les qualia font l’objet de vives controverses car leur nature démontre la fausseté des théories matérialistes, qui de l’aveu même des neurosciences cognitives n’est pas codable par notre cerveau et n’intervient pas dans son traitement de l’information. Certains auteurs limitent ce terme à nos perceptions sensorielles, nos sensations corporelles internes, nos émotions et nos sentiments intimes, d’autres comme moi l’étendent à toute notre expérience mentale. Si je l’utilise actuellement prioritairement à d’autres, c’est que ce terme de quale n’est pas polysémique, que les qualités et propriétés qu’il recouvre sont clairement identifiées : Les qualia sont ineffables (on ne peut les appréhender que par l’expérience consciente directe), immédiats et privés (toute comparaison interpersonnelle est impossible), irrévocables et indubitables. Nous savons qu’avec lui nous sommes au cœur de la philosophie de l’esprit et de son problème difficile, de démontrer l’origine de notre conscience. Mais voilà, nous sommes ici face à une réalité incontournable.
    Les mentalistes pour mener à bien leurs entreprises, pour élaborer leurs savoir-faire, leurs techniques et leurs métaprogrammes, pour étendre leurs capacités et leurs facultés mentales, pour réaliser ce que certains estiment être des prodiges incompréhensibles et hors des possibles de l’humain, n’utilisent que des qualia, que leur intelligence de leurs qualia, c'est-à-dire leur faculté à savoir les exploiter de façon efficace. C’est pourquoi nous y reviendrons souvent dans ces monographies, et de nombreux exercices vous seront proposés pour les distinguer et les approfondir, c’est en effet de l’obscurité apparente de notre esprit que vient la lumière. Après on pourra conceptualiser et théoriser ces phénomènes, mais pour l’ingénieur mentaliste c’est secondaire, ce qui compte pour lui c’est ce qu’il sait faire.
    Ce qui est important, c’est que tous nos qualia sont réels, aussi bien ceux de nos rêves que ceux de nos perceptions sensorielles, ceux de nos émotions que ceux de nos analyses, mais qu’il faut distinguer leur domaine ou leur plans de réalité, car chacun de ces plans possède une signification différente et une utilité différente. Ainsi un jugement nous sera utile même s’il est arbitraire, un concept nous sera utile même s’il n’est qu’une abstraction, une image du monde nous sera utile même si elle est très éloignée des particules microscopiques qu’elle ne révèle pas. Toute théorie scientifique est par sa nature un quale conceptuel de notre imaginaire plus ou moins validé par une expérimentation. 
    Comprenez que vous ne vivez et n’éprouvez que des qualia. Donc, si vous estimez avec conviction que vous percevez la réalité du monde physique et non un quale, vous installez en vous une confusion et une contradiction qui constituera un blocage, qui ne vous permettra pas de diriger vos fonctions mentales. Idem, la physique classique, relativiste ou quantique, la matière et l’énergie, sont des qualia analytiques d’une certaine classe, celle des représentations imaginaires virtuelles, à ne pas confondre avec les produits de perception structurés de l’analytique qui appartiennent à une autre classe de qualia. Tout cela est complexe, c’est une différence de niveau et de classe entre quale de perception et quale de représentation analytique.