DMS 1/Motrice 4

Leçons de niveau 18
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Motrice 4
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Chapitre no 20
Leçon : DMS 1
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MONOGRAPHIE n°20 Analysez votre fonction motrice 4[modifier | modifier le wikicode]

    La motrice 4 est la seule de nos fonctions mentales liée à notre interface Physique/Mental. Quand elle est active et associée à la synergie globale de nos huit autres fonctions, ses produits, en particulier notre image kinesthésique, sont révélés par notre conscience et partagés par l'ensemble de nos fonctions, dont l'analytique 2 qui structure, classe et range ces produits dans notre mémoire sémantique distincte de la mémoire biologique de notre cerveau. Cependant, comme toutes nos fonctions mentales, son état est variable : elle peut être active ou inactive, associée ou dissociée, dominante ou effacée, ce qui explique la variété des états mentaux que nous vivons.
    Quand l'objectif de notre direction volontaire 7d est d'agir dans le monde physique, elle partage sa dominance avec notre motrice 4, et quand nous sommes absorbés par une tâche, nous perdons la conscience d'être conscients pour la seule conscience de l'action. Mais cette action peut être automatique, pilotée par un programme comportemental, dans ce cas la motrice s'efface et nous redevenons conscients de l'intégralité de nous-mêmes. 
    Par l'hypnose nous pouvons, grâce à la suggestion, nous substituer à la direction volontaire 7d d'autrui et diriger sa motrice 4. Ce phénomène ne peut être expliqué par le physicalisme, car il faudrait que notre cerveau puisse diriger le sien par télékinésie biologique, ce qui est rigoureusement impossible.  
    Par des gestes mentaux nous pouvons agir sur notre corps mais aussi sur notre cerveau, en pratiquant un ASMR (Autonomous Sensory Meridian Response), ou pour sortir de la paralysie du sommeil, etc. Notre cerveau ne peut évidemment pas agir sur lui même de cette façon, il faut qu'une entité extérieure le fasse : notre mental sémantique non physique. 
    Dans la méditation notre motrice devient inactive et s'efface, mais nous conservons une présence diffuse de notre image kinesthésique, à moins que l'intensité et la fascination de notre pensée nous en détourne, et qu'elle disparaisse complètement. Il arrive également qu'en phase de créativité, bien que les yeux ouverts, nous perdons totalement conscience de notre environnement extérieur. Ce qui montre que l'ensemble de nos autres fonctions mentales peuvent s'abstraire de la motrice, soit l'inverse de ce que nous vivons quand nous sommes absorbés par une activité physique. Ce qui fait de la motrice une fonction à part et qui confirme, que c'est la seule qui nous relie au monde physique et à notre cerveau.
    La fatigue est un message kinesthésique que nous envoie notre cerveau pour nous dire qu'il est épuisé, encombré de toxines, et qu'il doit passer en mode de maintenance interne pour s'en débarrasser. Nous pouvons nous y opposer, différer, mais il faudra bien tôt ou tard céder au sommeil. Ceci montre encore que notre nature mentale est distincte et indépendante de la nature physique de notre cerveau. Comment pourrait-il en effet exiger quelque chose et se l'interdire ? Cette incohérence invalide les convictions physicalistes.
    L'intensité de certains rêves est plus puissante que ce que nous vivons ordinairement en phase de veille, en particulier les rêves structurants, ontologiques ou initiatiques, dont nous conservons un vif souvenir, alors que notre cerveau est en mode de maintenance biologique, ce qui montre qu'il ne peut pas être à l'origine de nos rêves, mais que ce sont des constructions purement mentales de notre fonction analytique 2. Pendant le rêve ordinaire et le rêve lucide nous vivons totalement hors du monde extérieur, notre fonction motrice est absente, désactivée, mais pas dissociée. Alors qu'au cours d'une OBE et du sommeil lucide elle est dissociée. Les variations des qualités de nos fonctions mentales sont continues avec des ruptures, des états stables et d'autres instables. 
    Les rêves en haute définition qui se caractérisent par une perception très colorée, très fine et très détaillée des images, qui accompagnent aussi les expériences mystiques (dont le récit de l’apocalypse de l’évangéliste Jean, est un bon exemple), qui sont également présents lors des EMI (expérience de mort imminente), ne témoignent pas d'une dissociation de la fonction motrice, car ils ne s'accompagnent pas d'OBE (sortie du corps), ni de réintégration de la motrice 4 au réveil (une expérience très particulière que nous évoquerons plus loin), mais seulement de son absence.
    Les récents témoignages que j'ai reçus des membres du groupe mentalistes de Facebook, et je les en remercie, me montrent que le sommeil lucide n'est pas aussi rare que je le pensais. Le sommeil lucide se caractérise par une impression de descente au cours de l'endormissement qui reste conscient, pour aboutir à un état en tout point égal à celui de veille, sauf que vous êtes conscients de dormir. Vous pouvez donc penser en toute liberté sans rêver, réfléchir à vos affaires courantes et prendre des décisions. Ce type de sommeil provoque souvent des OBE car la motrice est ici dans un état dissocié. Au réveil l'image kinesthésique qu'elle porte nous apparaît comme un petit homonculus sensitif ou somesthésique, éloigné de nous, que nous sommes poussés par un désir irrépressible de réintégrer.
    Le sommeil lucide nous pose le problème, à savoir : Qu'est-ce qui se passe dans notre mental dans cette phase de sommeil dit "profond" dont nous n'avons ordinairement aucun souvenir accessible ? des activités conscientes ? des activités inconscientes, comme pourrait le faire croire les solutions de problèmes que nous offre notre fonction analytique 2 au réveil ?
    Lors d'une OBE notre fonction motrice 4 est dans un état dissocié de la synergie de nos autres fonctions mentales, extérieure à leur ensemble. Notre fonction analytique peut alors créer un rêve, qui en témoigne par une sortie du corps dans notre environnent ordinaire, dont elle possède une image visuelle absolue dans la mémoire sémantique qu'elle gère, dont nous n'avons pas conscience (excepté quelques Asperger). Elle identifie notre IKM (image kinesthésique de motricité) à notre corps qui dort, dont notre être mental conscient se dédouble. 
    Il nous arrive de nous élancer d’une falaise ou d’un immeuble dans le vide pour partir voler sur le ventre ou sur le dos. En général nous nous dirigeons par de petits mouvements des bras. Ces rêves de vols sont fréquents et très jouissifs. Nous ne ressentons aucune peur dans ce type de rêve, nous pouvons relativement bien les diriger, et nous pouvons penser qu'ils témoignent symboliquement de notre liberté, et de l'indépendance de notre être mental par rapport à notre corps physique.
    Nous pouvons rapprocher ces derniers rêves des expériences chamaniques et des voyages astraux, qui sont des songes ou des rêves éveillés déclenchés par des rituels, dans lesquels le pratiquant peut perdre toute conscience de son environnement physique extérieur.
    Les phénomènes mentaux dont nous avons parlé dans cette monographie se retrouvent dans les EMI, ce qui confirme que ce sont des rêves intenses déclenchés par la dissociation de la motrice 4 à l'instant même du choc traumatique.
    Par contre la paralysie du sommeil est un trouble chronique de l'activation de la motrice au réveil. Le souffrant perçoit bien l'image kinesthésique, mais se trouve incapable de la manier pour bouger son corps. Il peut s'en délivrer par un geste mental, dirigé sur ses yeux ou son oreille interne.
    Jill Bolte Taylor, une neuroscientifique de Boston, raconte son expérience mentale après un traumatisme cérébral lui ayant fait perdre l'activité de son hémisphère gauche. Ne disposant que d'une moitié d'informations cérébrales, son mental est cependant parvenu à construire des percepts et une représentation du monde qui curieusement ressemble beaucoup à celles des mystiques. Sa conscience, sa mémoire, son libre arbitre, ses émotions, sa concentration, ses capacités analytiques, ne semblent pas avoir été affectés, ce qui montre ben que ce sont des fonctions opératives mentales et non cérébrales.