Autisme Les aspects sensoriels et perceptifs et leurs incidences sur les apprentissage

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Synopsis[modifier | modifier le wikicode]

Christine Philip explique que l'autisme est une autre façon d'être au monde. Cela implique des aspects sensoriels et perceptifs importants mais aussi une façon différente de percevoir et traiter les informations.

Ces aspects ont ainsi une incidence sur les apprentissages. L'autiste peut être à la fois hypo ou hyper sensoriel et cette sensorialité évolue au fil du temps.Les non autistes sont plus dans la pensée et l'émotion que dans la sensorialité.

Il est ainsi primordial de tenir compte de ces caractéristiques et établir le portrait sensoriel de l'enfant c’est-à-dire le comprendre, l'insérer et l'accompagner.

Vidéo de la formation[modifier | modifier le wikicode]

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Pages du PowerPoint de l'experte[modifier | modifier le wikicode]

Autre façon d’être au monde[modifier | modifier le wikicode]

  • Les personnes avec autisme ne perçoivent pas le monde  comme nous le percevons et ne traitent pas les informations  de la même façon ;
  • Elles ont des expériences sensorielles et perceptives particulières ;
  • Ces expériences impliquent soit une hyper soit une hypo sensorialité
    • Hyper : le canal est trop ouvert : trop de stimulations arrivent au cerveau pour être traitées ;
    • Hypo : le canal n’est pas assez ouvert, trop peu de stimulations  arrivent au cerveau.

L'hyper sensorialité[modifier | modifier le wikicode]

  • L’hyper vision : ils voient des choses que les autres ne voient pas.  Alex, enfant autiste se plaint des particules de l’air qui volent. Sa vision est si sensible que le reste de l’environnement s’estompe ;
  • L’hyper audition : Tel garçon autiste semble entendre le bruit avant les autres. Il peut prévenir que son père arrive alors que  personne n’a entendu la voiture arriver à la porte du garage. Il va  avoir tendance à éviter les lieux trop fréquentés.

Temple Grandin[modifier | modifier le wikicode]

« Quand j’étais petite, le bruit était une source permanente de problèmes. C’était comme si la roulette du dentiste avait  touché un de mes nerfs. Cela provoquait une réelle souffrance.  J’avais une peur bleue des ballons qui éclatent ; le bruit semblait « exploser » dans mon oreille. Les petits bruits qui  semblent d’ordinaire facilement évacués me rendaient folle.Quand j’étais à l’université, le sèche cheveux de ma camarade de chambre me semblait faire le même bruit qu’un avion à  réaction au décollage. » La pensée en image, p.75

« Quand deux personnes parlent en même temps, il m’est difficile de me concentrer sur l’une des voix. Mes oreilles ressemblent à des  microphones qui capteraient tous les sons avec la même  sensibilité. Chez la plupart des gens l’ouïe ressemble à un microphone unidirectionnel qui ne capte que les sons de la  personne vers qui il est dirigé. Lorsque je me trouve dans une pièce bruyante, je n’arrive pas à comprendre ce qui se dit, car je ne filtre  pas le bruit de fond. Quand j’étais petite les fêtes de famille  bruyantes m’affolaient ; je n’arrivais plus à me contrôler et je  piquais des crises de colère. Les goûters d’anniversaire étaient une  torture pour moi… » La pensée en image, p. 76

« Enfant j’étais attirée par les couleurs vives et les objets en mouvement qui stimulaient mon système visuel, comme les cerfs volants et les avions en miniature. J’adorais les chemisiers rayés et  la peinture fluo, et j’adorais regarder les portes coulissantes des supermarchés. Quand je voyais le bord de la porte traverser mon champ visuel, je sentais un agréable frisson courir le long de mon dos. Les déficiences mineures du traitement des informations  visuelles renforçaient mon attirance pour certains stimuli, qui auraient effrayé ou fait fuir un autre enfant. » La pensée en image, p.83

Incidence sur les apprentissages[modifier | modifier le wikicode]

  • Tenir compte de ces caractéristiques pour ne pas confronter l’élève à des gênes trop importantes ;
  • Questionner les parents et observer l’enfant pour  établir son « portrait sensoriel » et comprendre ce qui  le gêne ou le fait souffrir (lumière, bruits,  mouvements…) ;
  • S’il ne supporte pas les récréations parce qu’il est sur stimulé dans ces lieux, en tenir compte.