Analyse assurancielle du risque/Définitions du risque et notions émergentes

Leçons de niveau 16
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Définitions du risque et notions émergentes
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Chapitre no 4
Leçon : Analyse assurancielle du risque
Chap. préc. :La cindynique : science du danger et du risque
Chap. suiv. :Terminologie liée aux risques
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Définition du risque et notions émergentes[modifier | modifier le wikicode]

Une des définitions est : « Le risque est l’effet de l’incertitude sur les objectifs. »

La gestion de l’incertitude constitue l’un des principaux éléments de l’analyse et de la prise de décision.

Sont à gérer :

  • Le domaine sur lequel porte l’incertitude (Parmi les domaines connus qui seront rencontrés lequel est le plus risqué ? Risque de sorties du monde connu ? Domaines inconnus/connu ? Mesurabilité du nouvel environnement rencontré ?), ... ⇒ Capacité à prévoir ?
  • Le niveau d’incertitude : important / faible… ⇒ Capacité à l’estimer ?
  • Le seuil de tolérance à l’incertitude ⇒ Capacité à définir le seuil de tolérance ?

L’incertitude caractérise les champs dans lesquels la quantification du danger n’est pas disponible.

Le risque par contre caractérise les champs pour lesquels il existe des statistiques ou des probabilités.

Il existe la norme ISO 31000 ; Normalisation internationale concernant la gestion des risques, qui précise les principes généraux du management des risques.

Le risque est notamment caractérisé par :

  • une probabilité d’occurrence,
  • une fréquence d’occurrence,
  • une ampleur des conséquences (Exemple : Échelle de Richter pour les séismes),
  • un coût moyen.

Nota : Tout être humain est mortel (Socrate est un homme ⇒ donc Socrate est mortel) : pourtant la mort qui est une certitude sur le temps long reste un risque car nous n’en connaissons pas la date de survenue.

Un risque peut être « avéré », « potentiel », « à effet différé », « émergent » ou « futur »… Est considéré comme :

  • avéré un risque qui a eu au moins une occurrence dans le passé, qui n’est pas rare et dont les conséquences ne sont pas négligeables. Exemples : éruption volcanique de l’Etna en Italie. Le décès du client.
  • potentiel. Exemple : La dépendance.
  • à effet différé / immédiat Exemple : cas de l’amiante et effets direct / indirect. Exemple : cas de l’effet sur la descendance de celui qui a subi le risque (Hiroshima & Nagasaki, agents défoliants).
  • émergent. Exemple : Un désordre de santé (une mutation génétique, une maladie) lié à la technologie moderne déjà en service au quotidien (taux de PCB dans le lait maternel, ...).
  • futur. Exemple : une mutation génétique liée à la technologie future en cours de recherche.

On parle de gravité des conséquences suite à la survenance du risque, et de l’urgence pour y remédier par des actions en réduction de risques.

Il y a donc une segmentation liée aux conditions initiales à la prise de risque : on parlera de risque standard / risque aggravé.

La criticité est définie comme le produit de la probabilité d’occurrence d’un accident par la gravité de ses conséquences. Notion de seuil critique.

La perception du risque peut engendrer des sentiments très différents qui peuvent se combiner comme la peur, la faute, la culpabilité, la honte… On parle de l’aversion au risque. De l'autre côté, la perception du risque eu égard aux forces, aptitudes, barrières, protections,... permet l'évaluation du risque acceptable. On parle de l'acceptabilité du risque.

La cindynique invite à ne pas confondre 2 termes proches : la vulnérabilité et la fragilité. Leur proximité ne crée pas leur homonymie. La fragilité est souvent une circonstance aggravante de la vulnérabilité. Une comorbidité est une fragilité en période de vulnérabilité liée à la vieillesse.

Pour certains auteurs, le risque = Menace (ce qui s'impose/va s'imposer de l'extérieur) x Exposition (durée pendant laquelle la menace va s'exprimer) x Vulnérabilité (facilité de ce qui est exposé à se détériorer, à perdre ses qualités, à ne plus assurer la fonction) x Criticité (importance de la fonction assurée et/ou de la chose vulnérable dans le processus global). Donc pour réduire le risque, il faut une combinaison de termes liés à 1/ repousser la menace ou s'en éloigner par des mesures préventives ; 2/ réduire l'exposition (vitesse, protections, barrages ou barrières) ; 3/ réduire la vulnérabilité (mesures correctives liées à l'absence de point de panne unique (PPU) c'est-à-dire rechercher et travailler le maillon faible, des protections (chaudes et froides), des sauvegardes, des solidarités, de la coopération,...) ; 4/ réduire la criticité (mesures correctives liées à des redondances (chaudes et froides), souplesses, agilités, versatilités, récupérations, système tolérant aux fautes/défaillances, etc.).

L'industrie de l’assurance va plus s’intéresser à la notion de risque qui possède à la fois une matérialité et des données objectives qu’à la notion d’incertitude…