Voix/Typologie des musiques vocales

Leçons de niveau intermédiaire
Une page de Wikiversité, la communauté pédagogique libre.
Début de la boite de navigation du chapitre
Typologie des musiques vocales
Icône de la faculté
Chapitre no 3
Leçon : Voix
Chap. préc. :Typologie des voix
fin de la boite de navigation du chapitre
En raison de limitations techniques, la typographie souhaitable du titre, « Voix : Typologie des musiques vocales
Voix/Typologie des musiques vocales
 », n'a pu être restituée correctement ci-dessus.

En musique classique occidentale, on distingue musique instrumentale et musique vocale. Cela conduit à interpréter la voix comme un instrument si important qu'il en a une place à part, ou au contraire comme un non-instrument. Quoi qu'il en soit, il serait erroné de réduire la musique vocale à l'opéra. C'est de musique vocale, surtout classique occidentale, dont il sera question dans ce chapitre. Les voix de robot en électro, bien que musicales, ne sont pas prises en compte ici : il s'agit d'une leçon sur la voix humaine.

Opéra[modifier | modifier le wikicode]

Ce terme vient d'un nom italien qui signifie œuvre, lui même issu du latin. Il désigne à la fois le genre d'œuvre (l'opéra) et une œuvre (un opéra). Il s'agit d'une représentation musicale et théâtrale. Elle comporte des airs (composés pour leur beauté musicale) entre lesquels sont chantés des récitatifs (composés pour que l'histoire avance) ou sont dits des dialogues (c'est notamment le cas d'opéras français comme la Belle Hélène d'Offenbach ou d'opéras allemands de Mozart, comme La Flute Enchantée, l'Enlèvement au sérail ou Bastien et Bastienne. Des œuvres allemandes avec une part dialoguée se nomment singspiel). L'opéra convoque plusieurs arts : musique, théâtre, parfois danse, littérature, conception de décors/costumes… C'est dans cette mesure qu'il peut être qualifié d'art total (Gesamtkunstwerk, concept issu du romantisme allemand), notion que Wagner affectionnait particulièrement. La composition d'un opéra se fait à partir d'un livret, par exemple, Lorenzo Da Ponte écrivit trois opéras de Mozart. Les opéras mettent en scène des personnages qui peuvent chanter à plusieurs : certains finals de Mozart réunissent un grand nombre de personnages. Les duos amoureux constituent le type de duo le plus célèbre, il a souvent lieu entre un ténor et un soprano. Il existe cependant d'autres duos : le duo des fleurs dans Lakmé, la barcarolle dans les Contes d'Hoffmann, le duo de Cosi Fan Tutte (a guarda, sorella) sont des duos de soprano et mezzo-soprano. Le trio des Dames, dans la Flute Enchantée, est également notable, il a lieu entre deux sopranos et un contralto (ou un mezzo-soprano). L'opéra aime brouiller le masculin et le féminin : de nombreux personnages d'hommes sont parfois chantés par des femmes. C'est le cas d'Orphée de Gluck (parfois chanté par un contre-ténor), d'Oreste de la Belle Hélène (idem), de Chérubin dans les Noces de Figaro, de Nicklausse dans les Contes d'Hoffman (il s'agit en fait de la Muse ayant pris l'apparence du meilleur ami du héros).

L'opéra semble n'intéresser que peu la jeunesse. La raison n'est pas financière : les places les moins chères sont très abordables. Elle doit plutôt être cherchée du côté de la sociologie. C'est pourquoi un des enjeux de l’opéra est l'éducation.

Une typologie de l'opéra[modifier | modifier le wikicode]

Comment classer des œuvres opératiques ? On peut le faire de manière historique (par siècle), géographique ou linguistique (par pays ou par langue), ou par registre (comique, tragique…). Le premier opéra à succès est l'Orfeo de Monteverdi, inspiré du mythe d'Orphée. Citons aussi Dafne (dramma per musica). L'opéra est ainsi d'origine italienne. En Italie, on peut citer Vivaldi ou Scarlatti pour le baroque. Le dix-neuvième siècle est l'âge de Rossini, Bellini et Donizetti, puis, dans sa seconde moitié, de Verdi et de Puccini. Les opéras de Verdi (comme Rigoletto ou la Traviata) mettent en scène des personnages en marge de la société, d'après le chef d'orchestre Philippe Jordan : Rigoletto est un bouffon bossu (bien que le lieu soit transposé, Rigoletto est une adaptation du Roi s'amuse, pièce de théâtre de Victor Hugo) et Violetta est une courtisane (adaptation de la Dame aux camélias de Dumas fils). L'italien est souvent considéré comme la langue de l'opéra. Pourtant, l'opéra n'a pas toujours été chanté en "VO" et la coutume fut de traduire les textes (aujourd'hui cela peut encore se faire, quoi que rarement : la Flute Enchantée fut déjà chantée en anglais, par exemple).

Haendel, compositeur allemand, écrivit des opéras en italien, comme Alcina (baroque). Citons aussi Gluck. Mozart écrivit des opéras d'après des livrets en italien, comme Don Giovanni, ou en allemand, comme dans la Flute Enchantée (succès populaire montrant que l'opéra n'est pas réservé aux classes dominantes !). Au XIXe siècle, Wagner et Strauss composent des opéras, certains opéras de Wagner, où l'orchestre joue un rôle particulièrement important, sont très longs. Wagner utilisa le leitmotiv, thème symbolisant une idée ou un personnage et revenant dès que celle-ci ou celui-ci est évoqué ou apparaît.

En anglais, Purcell composa des opéras baroques, comme the Fairy Queen (adapté du songe d'une nuit d'été de Shakespeare).

C'est en France que ballet et opéra sont le plus liés entre eux, du fait du travail de Lully. L'ouverture à la française, ouverture classique et reconnaissable, caractérise aussi ces opéras. L'ouverture, musique instrumentale introductive de l’opéra est parfois nommée prélude si elle est plus courte. L'opéra romantique se voit représenter par Faust, de Gounod. Dans une visée comique, citons les opéras d'Offenbach, comme la Belle Hélène, les Contes d'Hoffmann ou encore la Vie Parisienne. D'autres œuvres emblématiques fleurissent au dix-neuvième siècle français : Lakmé de Delibes, qui a pour cadre l'Inde Antique, Carmen de Bizet, adapté d'une nouvelle de Mérimée, ou encore Samson et Dalila de Camille Saint-Saens (comptant notamment l'air "Mon cœur s'ouvre à ta voix", pour mezzo-soprano). Pelleas et Mélissande est un opéra de Debussy. Louise, de Gustave Charpentier, date de 1900 : son originalité tient dans son sujet, puisqu'il met en scène des ouvriers parisiens : c'est un opéra réaliste.

Il existe d'autres traditions opératiques : l'opéra espagnol, dont la zarzuela, qui compte des dialogues parlés, l'opéra russe, avec Tchaïkovski (la Dame de Pique, Eugène Onéguine, adaptés d'œuvres littéraires russes), l'opéra tchèque (Dvorak)… Dans l'opéra tchèque il existe une oeuvre pour enfant, Brundibar, dont le personnage éponyme, joueur d'orgue de barbarie, est inspiré d'Hitler. Il est joué par des Juifs dans les camps de concentration. Sans parler des opéras non occidentaux, comme le Gagok coréen.

A la fin du vingtième et au vingt-et-unième siècle, l'heure n'est plus à la composition, même s'il existe encore des compositeurs d'opéra. Ils sont cependant assez méconnus. Au début du vingtième siècle, Benjamin Britten, britannique, renoue avec un "format" plus petit que l'opéra romantique (Wagner, en particulier, cultivait le goût du grandiose) avec l’opéra de chambre. Le viol de Lucrèce (dont le premier rôle est écrit pour un contralto) appartient à cette catégorie.

Une typologie des opéras peut aussi être thématique : la plupart des opéras sont des adaptations de romans (la Traviata est une adaptation de la Dame aux Camélias), de pièces de théâtre (Rigoletto du Roi s'amuse), de nouvelles (la Griselda d'une nouvelle du Décaméron, Carmen), de légendes (la plupart des opéras Wagnériens), de mythes (Orphée et Eurydice, la Belle Hélène…). Cependant, d'autres, comme Cosi Fan Tutte (ainsi font-elles toutes), spectacle comique sur la ruse, sur l'adultère et un peu sur l'aspect social avec le personnage de Despina, sont originaux. Certains ont des sujets mythologiques, historiques (Boris Godounov, Norma qui se déroule chez les Gaulois) ou bibliques, d'autres sont plus contemporains (les Noces de Figaro, Louise déjà évoqué…). Enfin, leurs genres divergent (et sont aussi liés au pays d'origine) : l'Opera séria, très codifié comme Tamerlano, l'opéra-comique, comme Carmen, dont le nom est trompeur car il s'agit d'une alternance de chant et de dialogue, comme dans Carmen qui se termine tragiquement, l'opéra-bouffe (ou buffa) qui est comique et assez proche de l'opérette… Dans Nana, de Zola, La Blonde Vénus s'inspire de la Belle Hélène.


Ainsi, l'opéra est un genre aussi riche et varié que difficile à classer.

Cantate et oratorio[modifier | modifier le wikicode]

Ces genres n'ont pas recours au théâtre, contrairement à l'opéra. La cantate, avant tout baroque, compte airs et récitatifs. Scarlatti, Vivaldi et Monteverdi composent des cantates, ainsi que Haendel, Bach et Rameau. Désuet dans les périodes qui suivent, ce genre est pourtant travaillé par Mendelssohn, puis Stravinsky. L'oratorio naît en même temps que la cantate et l'opéra, il en est voisin. Il n'est pas non plus mis en scène. Il compte, comme l'opéra, ouverture, chœur, airs et récitatifs. Il peut être profane ou religieux. Citons le Messie de Haendel.

Musique religieuse[modifier | modifier le wikicode]

La musique chrétienne (il sera question des autres religions à la fin de ce paragraphe) apparaît dès l'Antiquité. En Grèce Antique, l'unique œuvre de musique chrétienne et la première œuvre chrétienne écrite avec musique et paroles est l'hymne d'Oxyrhynque, noté à la fin du IIIe siècle de notre ère. D'autres musiques devaient être chantées mais elles n'étaient soit pas écrites, soit pas encore découvertes. Au Moyen Âge, le chant grégorien apparaît dès le début de la période et les polyphonies au neuvième siècle. Il existe sur Wikiversité un cours de musique médiévale dans le département "Histoire de la musique" pour plus de précisions. Pendant les temps modernes, il existe plusieurs genres de musique religieuse. La cantate et l'oratorio (avec comme sous-genre la Passion, comme celle selon Saint-Mathieu), déjà cités, ainsi que le Requiem (celui de Mozart est inachevé, le grand compositeur étant mort pendant la composition) sont des genres de musique religieuse. La Messe, le motet (d'origine médiévale et presque toujours religieux) s'ajoutent à la liste, sans parler des différentes prières, comme les psaumes. Il existe aussi une tradition de chant de Noël, qui date du Moyen Âge, et se poursuit de nos jours : "Douce nuit, sainte nuit", par exemple. Les Andrews Sisters chantèrent the "Merry Christmas Polka". Ancêtre du gospel (apparu en même temps que le blues), le Negro Spiritual est un genre apparu chez les esclaves Noirs aux États-Unis au dix-neuvième siècle.

La musique liturgique juive est elle aussi très ancienne. Dans les synagogues, elle est uniquement vocale (sans autre instrument que la voix), le chanteur s'appelle le Hazzan. Certaines pièces ne sont chantées que pendant un évènement particulier : à Pessah, par exemple, on chante "Dayénou" (cela nous aurait suffi).

Dans l'islam, le courant soufi est auteur d'une tradition musicale. Le statut de la musique est une chose complexe pour les Sunnites. Pour les cinq prières quotidiennes, l'appel à la prière du muezzin a lieu au sommet d'un minaret et est purement vocal.

Certains chants bouddhiques sont inscrits sur la liste du patrimoine culturel immatériel. La tradition vocale, très riche, dépend du pays.

Musique profane[modifier | modifier le wikicode]

Dans l'Antiquité, la plus ancienne musique notée avec mélodie et paroles est l'Epitaphe de Seikilos, en Grèce Antique (Brille, tant que tu vis/Ne t'affliges de rien/La vie ne dure guère/Le temps exige la fin). Nous pouvons aussi citer le lied (pluriel lieder), bref poème chanté germanique. Ils sont parfois répartis en cycles. Schubert, Schuman, Strauss et Mahler en composèrent. Le baryton Fischer-Dieskau est notamment connu pour avoir interprété les lieder de Schubert.

Musique autre que classique occidentale[modifier | modifier le wikicode]

Il est très ambitieux et donc presque impossible de réaliser une typologie des musiques vocales de manières exhaustive. Cette leçon favorisera donc quelques points de réflexion au sujet de la voix, qui, dans la musique contemporaine (à part en électro) est presque toujours présente.

Blues et jazz[modifier | modifier le wikicode]

Le blues, qui, étymologiquement, renvoie aux idées cafardeuses, apparait au dix-neuvième siècle en tant que musique des Noirs Américains subissant un fort racisme, après l'abolition de l'esclavage. Le mineur ou la confusion entre majeur et mineur sont caractéristiques du blues. Les paroles, dans les années 1960, sont souvent à double sens : un sens littéral, amoureux, et un sens plus caché, de revendication politique.

Intuitivement, la voix ne semble pas être liée au jazz, plutôt instrumental. Pourtant, il existe de grands chanteurs, comme Ellington. Citons aussi Ella Fitzgerald, notamment dans How High the Moon, qui monte jusqu'au La4 et descend très bas (avec une voix nasillarde), et improvise. Louis Amstrong, en plus d'être un grand trompettiste, chanta également. Nina Simone, connue pour sa voix grave, chante notamment Feel Good. Le scat, sous-genre vocal du jazz, utilise des paroles sans sens, mais avec un intérêt rythmique.

Autotune : voix modifiée par la technologie[modifier | modifier le wikicode]

Auto-tune est le nom d'un célèbre logiciel mis en place en 1996. Il modifie la voix, notamment chantée, initialement dans le but de la rendre plus juste. Cette technique est souvent utilisée dans le rap et dans la pop. On peut opérer une analogie avec le maquillage, ou les logiciels de retouches photographique. C'est donc un artifice. Rappelons qu'étymologiquement, art et artifice sont semblables. Un autre argument en faveur de l'autotune est qu'un mauvais chanteur restera mauvais avec cette technique, puisque l'émotion et la présence vocale ne peuvent être améliorées par le logiciel. De même que l'appareil photo fait que l'on n’a plus besoin de peindre de manière ultraréaliste, de même l'autotune remet en question la place de la performance en musique. Le problème inverse se pose dans Candide, quand un personnage secondaire dit "de nos jours la musique n'est que l'art de faire des choses compliquées." Cependant, l'autotune a tendance à uniformiser les voix, à leur conférer un caractère métallique. Elle peut être considérée comme une facilité voire une certaine paresse. C'est une question esthétique (de philosophie de l'art et du beau) : jusqu'où la technique peut-elle intervenir dans l'art ? Ou, de manière plus large, jusqu'où peut-on modifier la nature et produire des artifices ? Quoi qu'il en soit, on peut être favorable à l'artifice et assumer cette position, sans se cacher derrière "ce n’est pas si artificiel que cela".

Technique du beatboxing[modifier | modifier le wikicode]

Cette pratique consiste à imiter des instruments en chantant et avec la bouche. Si le beatboxing contemporain provient de New York, ses origines sont indiennes (plus particulièrement du nord de l'Inde). Le projet suivant permet de consulter des IRM d'appareils phonatoires au cours de cette pratique : IRM d'appareil phonatoire .

Chant de gorge[modifier | modifier le wikicode]

Le chant diphonique, ou chant de gorge, consiste à produire plusieurs voix en une : avec deux ou une cavité buccale, par exemple. C'est un chant traditionnel touvain (peuple turc de Sibérie), mongol, inuit, tibétain, xhosa, sarde…

Musiques du monde[modifier | modifier le wikicode]

Il est, bien entendu, impossible de répertorier l'usage de la voix dans les musiques du monde. En voici cependant quelques uns (on s'aidera de la liste du patrimoine culturel immatériel de l'humanité). Un rappel typologique s'impose : il est question ici de musique traditionnelle (orale et folklorique), par opposition à la musique savante (écrite et "classique") et la musique populaire (diffusée par des enregistrements et commerciale).

En Asie, plusieurs styles musicaux, dont certains sont chantés, sont classés au Patrimoine culturel immatériel. C'est le cas du Gagok coréen évoqué plus tôt. Au Vietnam, hat signifie chant et l'opéra vietnamien s'inspire de l'opéra chinois. Plusieurs genres vietnamiens commencent par hat : hat xam (joué par des mendiants itinérants aveugles), hat cheo, hat tuong… L'opéra de Pékin est l'un des plus célèbres opéras chinois, il est inscrit au patrimoine culturel immatériel. Le maqam irakien ou le muqam ouïghour sont eux aussi inscrits au patrimoine. Le lam luang désigne l'opéra lao. En Indonésie, le Mak yong désigne un théâtre chanté. En musique khmère il existe également des chants d'aveugles. Au Japon, le shomyo désigne un chant bouddhiste, les geishas chantent également en jouant du shamisen, guitare traditionnelle à trois cordes, pendant que d'autres dansent. Il existe une tradition musicale indienne très importante, le solfège indien se fonde sur la notion de râga. Le son ôm a une symbolique particulière.

En Amérique, on peut distinguer la musique amérindienne, la musique des colons européens, et celle des esclaves africains. Aux États-Unis, le bluegrass se chante à trois ou quatre voix. Au Brésil, le chant aboio imite le cri des vaches. Au Venezuela, Alma Llanera est un chant très populaire. Le mariachi mexicain, qui compte du chant, est inscrit au patrimoine culturel immatériel de l'humanité. La musique amérindienne vocale est souvent syllabique, certains chants sont secrets.

En Afrique du Nord, il existe une riche tradition de chants. En Afrique subsaharienne, on peut évoquer une tradition de chœurs féminins, plus de détails dans Les chœurs féminins à travers cinq pays africains . Les langues sont très nombreuses : environ 1 500. Vous pouvez consulter cette vidéo de chant Xhosa, dont les paroles comptent des clicks (consonnes) Chant xhosa comptant des clicks .

En Europe, il existe une importante musique traditionnelle, en plus de la musique classique traitée plus haut. Les chants bretons sont classés au patrimoine français. Les langues sont variées, et l'on compte même de la musique espérantophone, comme l'hymne la Espero. En Italie, la chanson napolitaine constitue une autre tradition musicale. Les chants folkloriques hongrois, qui traitent par exemple de la vie paysanne, furent préservés du fait d'un travail de collecte entrepris par Béla Bartók et Zoltán Kodály. La Russie dispose d'une tradition de musique vocale importante : le Tsar Alexis Ier de Russie, au dix-septième siècles, interdit les instruments de musiques pour des raisons religieuses. Il en résulta cette tradition vocale. Dans les chants orthodoxes et folkloriques russes se produisent des hommes à la voix très basse, plus grave que la basse traitée dans le chapitre précédent.

En Océanie, la musique maorie est essentiellement vocale. On compte par exemple les chants solos waiata, dont une compositrice était Puhiwahine. Le chant aborigène, ancestral, est associé au Temps du Rêve, forme d'âge d'or de la mythologie aborigène.