Utilisateur:Scriptance/Français inclusif
Efficacité
[modifier | modifier le wikicode]« BŠck et al. (2013) investigated how the gender-neutral 3rd person pronoun successfully introduced into Swedish may affect cognitive thinking about gender in a series of studies regarding job applicants, finding that people were less likely to believe they had read about a man if the gender-neutral pronoun hen was used compared to the gender-unspecified noun Ôthe applicantÕ (p. 15). Their results led them to believe that when the new neutral pronoun was used in place of the word itself (which may be subject to traditional male bias, as has been argued by Stahlberg et al. and others), people were more motivated to think Ôoutside the boxÕ (BŠck et al., 2013, p. 16). Furthermore, hen not only Ôexplicitly challenges the existing gender dichotomyÕ (p. 16) but can be used by anyone and for anyoneÑwhich may be a key factor in the widespread adoption and use of ÔneutralÕ language in general. »https://www.academia.edu/33393890/Innovations_in_Gender-Neutral_French_Language_practices_of_nonbinary_French_speakers_on_Twitter
Attitudes envers le langage inclusif
[modifier | modifier le wikicode]D’abord, des analyses statistiques montrent que les femmes ont des attitudes plus positives envers le langage inclusif que les hommes, et que les personnes habitant une aire francophone autre que la France manifestent des attitudes plus positives que les Français et les Françaises. Julia Tibblin, « Les attitudes envers le langage inclusif des francophones et leur effet sur l’évaluation d’un texte », SHS Web of Conferences, vol. 78, 2020, p. 13006 (ISSN 2261-2424) [texte intégral lien DOI (pages consultées le 2022-05-08)]
La différence d'attitude entre aires francophones viendrait du traitement par les médias du langage inclusif, ceux-ci ayant été plus hostile en France[1] .
Compte tenu des réponses ouvertes dont une majorité évoque le lien avec le féminisme, nous pouvons dire que l’application du langage inclusif ne semble pas être perçue comme neutre, mais comme un acte souvent étiqueté féministe. En conséquence, des attitudes positives envers le féminisme augmentent les chances d’attitudes positives envers le langage inclusif.
Compréhension
[modifier | modifier le wikicode]L'étude sur la lisibilité de Gygax et Gesto (2007) montre que la lecture est ralentie uniquement à la première apparition d'une forme inclusive.
Les résultats ont montré que les doublets abrégés ainsi que le féminin générique ralentissaient la vitesse de lecture, mais qu’après la première lecture, les participant-es s’y habituaient et retrouvaient leur vitesse de lecture normale.
Julia Tibblin, « Les attitudes envers le langage inclusif des francophones et leur effet sur l’évaluation d’un texte », SHS Web of Conferences, vol. 78, 2020, p. 13006 (ISSN 2261-2424) [texte intégral lien DOI (pages consultées le 2022-05-08)], page 4.
le texte rédigé en langage inclusif est moins bien évalué, mais semble être aussi bien compris que le même texte au masculin générique. Julia Tibblin, « Les attitudes envers le langage inclusif des francophones et leur effet sur l’évaluation d’un texte », SHS Web of Conferences, vol. 78, 2020, p. 13006 (ISSN 2261-2424) [texte intégral lien DOI (pages consultées le 2022-05-08)]
Accessibilité
[modifier | modifier le wikicode]Pour les personnes dyslexiques, le mémoire de Justine Bulteau, De la nécessité d’étudier l’accessibilité des écritures
inclusives aux personnes dyslexiques, 2021, https://inclusiviteetdyslexie.wordpress.com/2021/09/21/resultats-de-lenquete/.
Points biaisant les résultats: la mise en page qui pose des problèmes d'accessibilité (taille de police d'écriture et de l'interligne) et la complexité du texte en vieux français avec des tournures de phrases datées
"N’étant moi-même pas dyslexique, j’ai pris conscience que la mise en page appliquée n’était pas suffisamment lisible pour les personnes dyslexiques et cela entraîne des difficultés de compréhension non liées aux écritures inclusives."
L’analyse des données quantitatives et qualitatives de l’enquête ont permis d'obtenir des résultats apportant des réponses à la problématique, bien que contingents. L’enquête a ainsi montré qu’on peut classifier les six formes d’écriture choisies selon quatre niveaux d’accessibilité. Cependant, il est important de se questionner sur la pertinence d’une telle classification.
L’analyse quantitative et qualitative a montré que chaque forme d’écriture engendre des difficultés de compréhension et de lisibilité inhérentes à la structure linguistique de celle-ci. La néologie est une forme qui entraîne plusieurs types de difficultés à la fois. Le genre neutre entraîne plus spécifiquement des difficultés locales tandis que la double flexion partielle entraîne des difficultés liées au point médian et donc plus spécifiquement à la prononciation.
L’analyse statistique a montré que l’habitude aux écritures inclusives et le positionnement sur celles-ci d’un individu influence sur l’accessibilité. Plus une personne est favorable aux écritures inclusives et a l’habitude de les lire ou de les entendre, plus elle aura de la facilité à les comprendre et à les lire; et inversement.
Il existe des grandes tendances de l’impact du contexte socio-politique sur l’accessibilité des écritures inclusives qui interfère avec la complexité des contextes personnels. Cela remet en question la pertinence de l’établissement d’une classification d’accessibilité entre les différentes formes d’écriture inclusive et montre le caractère contingent de l’accessibilité aux écritures inclusives. De plus, il est important de rappeler que cette étude montre aussi que la langue écrite française reste fondamentalement inaccessible aux personnes dyslexiques.
Les pays avec une langue sans genres seraient aussi sexiste.
[modifier | modifier le wikicode]Il le sont aussi, mais moins: « countries that speak gendered languages evidence less gender equality than countries that speak natural gender or genderless languages, especially in terms of gender differences in economic »[2]
« n a 2012 study, Prewitt-Freilino et al. examined differences in gender equality between countries with languages of grammatical gender, natural gender, and genderless systems, finding that of the 111 countries investigated, countries that speak gendered languages evidence less gender equality than countries that speak natural gender or genderless languages, especially in terms of gender differences in economic participation even when other factors that could influence variations in gender equality are taken into account and that countries that speak natural gender languages may be even more apt to exhibit gender equalityÕ (p. 278). They suggest that this may be due to the ability of natural gender languages to include Ôgender-symmetricalÕ forms in pronouns (as in he or she ) that increase the visibility of women (but not trans people), whereas even genderless languages may exhibit implicit male bias with no ability to consciously include specifically feminine references. Meanwhile, grammatical gender languages pose significant challenges to language reform given the deep gender asymmetries present in their grammars. »https://www.academia.edu/33393890/Innovations_in_Gender-Neutral_French_Language_practices_of_nonbinary_French_speakers_on_Twitter
https://www.youtube.com/watch?app=desktop&v=url1TFdHlSI&feature=share
Références
[modifier | modifier le wikicode]- ↑ 1,0 et 1,1 (en) Julia Tibblin, « Les attitudes envers le langage inclusif des francophones et leur effet sur l’évaluation d’un texte », SHS Web of Conferences, vol. 78, 2020, p. 13006 (ISSN 2261-2424) [texte intégral lien DOI (pages consultées le 2022-05-08)]
- ↑ Alyx Shroy, « Innovations in Gender-Neutral French: Language practices of nonbinary French speakers on Twitter », {{{périodique}}} [texte intégral (page consultée le 2022-05-08)]