Utilisateur:Marcelo piemonte ribeiro

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Si ça été édite en 1922 vous êtes plus tranquilles pour le citer. Il faut toujours demander face une ouvrage, si j'ai le droit de la citer

Marcelo

Rapport de Lakanal sur la propriété littéraire[modifier | modifier le wikicode]

Le Rapport de Lakanal sur la propriété littéraire, publié en 1793 et reprit en 1859 dans l'ouvrage de Édouard Lefebvre de Laboulaye et Georges Guiffrey, "La propriété littéraire au XVIIIe siècle", est proposé à la critique des étudiants de MI.

Wikisource peut accueillir des ouvrages (70 ans après la mort de leur auteur, sauf cas particuliers), avec le texte original sous format djvu et le texte corrigé à l'identique en format texte. Mais Wikisource ne permet pas les annotations, commentaires, etc. Le texte entier du Rapport de Lakanal sur la propriété littéraire, 1793 a donc été importé ici pour en faciliter la critique scientifique.

CONVENTION NATIONALE.

SÉANCE DU VENDREDI 19 JUILLET 1793.

Rapport de Lakanal.

De toutes les propriétés, la moins susceptible de contestation, celle dont l’accroissement ne peut ni blesser l’égalité républicaine, ni donner d’ombrage à la liberté, c’est sans contredit celle des productions du génie ; et si quelque chose doit étonner, c’est qu’il ait fallu reconnaître cette propriété, assurer son libre exercice par une loi positive ; c’est qu’une aussi grande révolution que la nôtre ait été nécessaire pour nous ramener sur ce point, comme sur tant d’autres, aux simples éléments de la justice la plus commune. Le génie a-t-il ordonné, dans le silence, un ouvrage qui recule les bornes des connaissances humaines : des pirates littéraires s’en emparent aussitôt, et l’auteur ne marche à l’immortalité qu’à travers les horreurs de la misère. Eh ! ses enfants !... Citoyens, la postérité du grand Corneille s’est éteinte dans l’indigence !...

L’impression peut d’autant moins faire des productions d’un écrivain une propriété publique, dans le sens où les corsaires littéraires l’entendent, que l’exercice utile de la propriété d’auteur ne pouvant se faire que par ce moyen, il s’ensuivrait qu’il ne pourrait en user sans la perdre à l’instant même.

Par quelle fatalité faudrait-il que l’homme de génie, qui consacre ses veilles à l’instruction de ses concitoyens, n’eût à se promettre qu’une gloire stérile, et ne pût revendiquer le tribut légitime d’un si noble travail ?

C’est après une délibération réfléchie que votre comité vous propose de consacrer des dispositions législatives qui forment, en quelque sorte, la déclaration des droits du génie.»

Le rapporteur lit un projet de décret qui est adopté en ces termes :

Décret sur la propriété des ouvrages publiés par la voie de la presse ou de la gravure, etc.

La Convention nationale, ouï le rapport de son comité d’instruction publique, décrète ce qui suit :

Art. 1er. Les auteurs d’écrits en tout genre, les compositeurs de musique, les peintres et dessinateurs qui feront graver des tableaux ou dessins, jouiront, durant leur vie entière, du droit exclusif de vendre, faire vendre, distribuer leurs ouvrages dans le territoire de la république, et d’en céder la propriété en tout ou en partie.
Art. 2. Leurs héritiers ou cessionnaires jouiront du même droit durant l’espace de dix ans après la mort des auteurs.
Art. 3. Les officiers de paix seront tenus de faire confisquer, & la réquisition et au profit des auteurs, compositeurs, peintres ou dessinateurs et autres, leurs héritiers ou cessionnaires, tous les exemplaires des éditions imprimées ou gravées sans la permission formelle et par écrit des auteurs.
Art. 4. Tout contrefacteur sera tenu de payer au véritable propriétaire une somme équivalente au prix de trois mille exemplaires de l'édition originale.
Art. 5. Tout débitant d’édition contrefaite, s’il n’est pas reconnu contrefacteur, sera tenu de payer au véritable propriétaire une somme équivalente au prix de cinq cents exemplaires de l’édition originale.

Rapport de Lakanal sur la propriété littéraire[modifier | modifier le wikicode]

Le Rapport de Lakanal sur la propriété littéraire, publié en 1793 et reprit en 1859 dans l'ouvrage de Édouard Lefebvre de Laboulaye et Georges Guiffrey, "La propriété littéraire au XVIIIe siècle", est proposé à la critique des étudiants de MI.

Wikisource peut accueillir des ouvrages (70 ans après la mort de leur auteur, sauf cas particuliers), avec le texte original sous format djvu et le texte corrigé à l'identique en format texte. Mais Wikisource ne permet pas les annotations, commentaires, etc. Le texte entier du Rapport de Lakanal sur la propriété littéraire, 1793 a donc été importé ici pour en faciliter la critique scientifique.

CONVENTION NATIONALE.

SÉANCE DU VENDREDI 19 JUILLET 1793.

Rapport de Lakanal.

De toutes les propriétés, la moins susceptible de contestation, celle dont l’accroissement ne peut ni blesser l’égalité républicaine, ni donner d’ombrage à la liberté, c’est sans contredit celle des productions du génie ; et si quelque chose doit étonner, c’est qu’il ait fallu reconnaître cette propriété, assurer son libre exercice par une loi positive ; c’est qu’une aussi grande révolution que la nôtre ait été nécessaire pour nous ramener sur ce point, comme sur tant d’autres, aux simples éléments de la justice la plus commune. Le génie a-t-il ordonné, dans le silence, un ouvrage qui recule les bornes des connaissances humaines : des pirates littéraires s’en emparent aussitôt, et l’auteur ne marche à l’immortalité qu’à travers les horreurs de la misère. Eh ! ses enfants !... Citoyens, la postérité du grand Corneille s’est éteinte dans l’indigence !...

L’impression peut d’autant moins faire des productions d’un écrivain une propriété publique, dans le sens où les corsaires littéraires l’entendent, que l’exercice utile de la propriété d’auteur ne pouvant se faire que par ce moyen, il s’ensuivrait qu’il ne pourrait en user sans la perdre à l’instant même.

Par quelle fatalité faudrait-il que l’homme de génie, qui consacre ses veilles à l’instruction de ses concitoyens, n’eût à se promettre qu’une gloire stérile, et ne pût revendiquer le tribut légitime d’un si noble travail ?

C’est après une délibération réfléchie que votre comité vous propose de consacrer des dispositions législatives qui forment, en quelque sorte, la déclaration des droits du génie.»

Le rapporteur lit un projet de décret qui est adopté en ces termes : Décret sur la propriété des ouvrages publiés par la voie de la presse ou de la gravure, etc. La Convention nationale, ouï le rapport de son comité d’instruction publique, décrète ce qui suit : Art. 1er. Les auteurs d’écrits en tout genre, les compositeurs de musique, les peintres et dessinateurs qui feront graver des tableaux ou dessins, jouiront, durant leur vie entière, du droit exclusif de vendre, faire vendre, distribuer leurs ouvrages dans le territoire de la république, et d’en céder la propriété en tout ou en partie. Art. 2. Leurs héritiers ou cessionnaires jouiront du même droit durant l’espace de dix ans après la mort des auteurs. Art. 3. Les officiers de paix seront tenus de faire confisquer, & la réquisition et au profit des auteurs, compositeurs, peintres ou dessinateurs et autres, leurs héritiers ou cessionnaires, tous les exemplaires des éditions imprimées ou gravées sans la permission formelle et par écrit des auteurs. Art. 4. Tout contrefacteur sera tenu de payer au véritable propriétaire une somme équivalente au prix de trois mille exemplaires de l'édition originale. Art. 5. Tout débitant d’édition contrefaite, s’il n’est pas reconnu contrefacteur, sera tenu de payer au véritable propriétaire une somme équivalente au prix de cinq cents exemplaires de l’édition originale.