Utilisateur:Ambre Troizat/Joseph Bologne de Saint-George sous Louis XVI, 1774-1793
Joseph Bologne de Saint-George sous Louis XVI, 1774-1793
[modifier | modifier le wikicode]Joseph Bologne de Saint-George sous Louis XVI, 1774-1793
Le Paris de Joseph Bologne de Saint-George : plans d’Edme Verniquet (1727-1804)
[modifier | modifier le wikicode]* 1789 à 1798 - David Rumsey, d'après E. Verniquet.- Paris de 1789 à 1798[1] * 1791 - Edme Verniquet.- Plan de la ville de Paris avec sa nouvelle enceinte, levé géométriquement sur la méridienne de l'Observatoire par le Cen Verniquet ; parachevé en 1791 ; dessiné et gravé par les cens P.-T. Bartholomé et A.-J. Mathieu. Écrit par Bellanger, (notice BnF no FRBNF363940298). * 1791 - Plan de la ville de Paris avec sa nouvelle enceinte, levé géométriquement sur la méridienne de l'Observatoire par le citoyen Verniquet, publié en 1791[2] * 1791 - Edme Verniquet.- Plan de Paris parachevé en 1791 * Edme Verniquet.- Edme Verniquet et bibliothèque historique de la Ville de Paris, Les Plans Verniquet : cartographie et histoire du Paris du 18e siècle. Carte et plan (lire en ligne)[3]
Joseph Bologne de Saint-George dans la maison du duc d'Orléans
[modifier | modifier le wikicode]1785 - Etat des musiciens employés au service pour le spectacle de monseigneur
[modifier | modifier le wikicode]Arrêté de compte de paiements faits aux musiciens du duc d'Orléans en 1785 ou état des musiciens employés au service pour le spectacle de Louis-Philippe duc d'Orléans (1725-1785), avec le fac-similé de la signature du Chevalier de Saint-George. Par sa signature au bas du document, Saint-George, surintendant de la musique de Monseigneur duc d'Orléans, donne son approbation aux sommes portées sur ce compte[4]. L'original du document est consultable à la bibliothèque du musée de l'Opéra de Paris via la BnF, magasin de la Réserve[5]. Le document a été exposé lors de l'exposition universelle internationale de 1889 à Paris, du du 5 mai au 31 octobre 1889. Il est répertorié dans le volume du catalogue intitulé : "Exposition rétrospective du travail et des sciences anthropologiques, Section V., Arts militaires", chapitre XII, Histoire de l'escrime, salle M., Exposition de l'Académie d'Armes. Collection Daressy, Documents, Manuscrits et Autographes, sous le numéro 6[6].
1785 - Signature de Saint-George
[modifier | modifier le wikicode]La signature de Saint-George ci-contre est un témoignage de l'activité musicale de Saint-George l'année du décès du duc d'Orléans survenu le 18 novembre 1785 au Château de Sainte-Assise à Seine-Port[7].
La signature est manuscrite sur un document imprimé. Nous aurions besoin d'un supplément d'information pour affirmer l'authenticité de la signature et l'usage du document qui pourrait être un solde pour tout compte après le décès du Duc. Ce décès marquera la fin des fonctions[8] de Saint-George auprès du premier prince du sang, petit-fils du Régent et du Palais-Royal.
Saint-George est alors âgé de 40 ans. Il y a tout juste dix ans qu'il fut question de confier à une régie l'Académie royale de musique, sous la surveillance de la ville de Paris, et que le chevalier de Saint-George, à la tête d'une compagnie de capitalistes, fut nommément refusé à cette fonction.
La signature de Saint-George est aussi très symbolique du rôle tenu par Saint-George dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, un siècle qui allait se terminer par une révolution préparée de partout dans le monde colonial et esclavagiste. 1889 est le premier centenaire du début de la Grande Révolution. Voici comment on pensait, en cette année centennale la Révolution française.
André-Ernest-Modeste Grétry critique de Saint-George
[modifier | modifier le wikicode]Dès 1789 , André-Ernest-Modeste Grétry fait paraître un volume de souvenirs : Mémoires ou essais qui sera suivi d'une nouvelle édition plus complète huit ans plus tard : Mémoires, ou, essais sur la musique , Paris , Imprimerie de la République, Pluviôse, an V. Cf. André-Ernest-Modeste Grétry.- Le jugement de Midas: opéra comique
« Le trait suivant qui est dans le vaudeville "Il est un capucin" exemple 7 est dans le même cas. Ce refrain-ci me plait pour sa rondeur, exemple 8, ce trait de la forlane, exemple 9, et l'autre exemple 10. Ce dernier refrain a été employé dans une symphonie par l'habile artiste Saint-Georges : il y est répété vingt fois et, à la fin du morceau, on est faché de ne plus l'entendre. Une nuit passant par la rue Thévenot[9], je m'assis sur une borne pour entendre ce morceau qu'on exécutait à grand orchestre dans une maison voisine, il me fit un plaisir qui n'est point effacé »
— André-Ernest-Modeste Grétry .- Mémoires, ou, Essais sur la musique, Volumes 1-3, 1989-1978[10].
Voyages en Angleterre
[modifier | modifier le wikicode]Thomas Rowlandson : ses scènes érotiques
[modifier | modifier le wikicode]Ici, Thomas Rowlandson nous montre un Africain et ses amours ancillaires. Ce qui indique qu'il connaît très biens les questions de l'esclavage, de l'abolition et les problèmes éthiques que posent les colonies à esclaves. Il décrit aussi l'égalité des humains dans les besoins aussi fondamentaux que la sexualité. En France, la sexualité entre "blancs et noirs" est interdite.
Un "créole devant le Prince de Galles
[modifier | modifier le wikicode]Lectures polysémiques et dégradation des images
[modifier | modifier le wikicode]-
Robineau.- La représentation officielle de l'assault du 9 avril 1787
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The Assaut or Fencing Match which took place at Carlton House on the 9th of April 1787
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Assaut du chevalier de Saint-Georges et de la Chevalière d'Eon
La d'Eon, habillé en femme, qui touche Saint-George Lequel Saint-George désigne le maître d'armes <https://i.pinimg.com/originals/1e/be/43/1ebe43561f9ca6f8c747f9601213b666.jpg> Dans l'original de Robineau, la lecture n'est pas la même <https://fr.wikipedia.org/wiki/Royal_Collection#/media/Fichier:Saint-George_D'Eon_Robineau.jpg>
Par ces dernières caricatures, Saint-George participent à des choix philosophiques et aux combats contre l'esclavage, pour l'égalité. Il indique qu'il admire le système monarchique anglais
Saint-George et la D'Éon
[modifier | modifier le wikicode]Le chevalier d'Éon avait plaisir à rencontrer le chevalier de Saint-George :
« le chevalier d'Éon allait ainsi faire assaut d'armes, en public, hélas ! de pair à confrère avec un prévôt de salle appelé St.-Georges !… »
— Renée-Caroline-Victoire de Froulay, Pierre-Marie-Jean Cousin de Courchamps, Souvenirs de la marquise de Créquy. 1710 à 1800.
Le prévôt d'une salle d'escrime est le second d'un maître d'armes principal, celui qui professe sous le maître d'escrime – en l'occurrence Nicolas Texier de La Boëssière – et donne les leçons d'escrime[11].
Toutefois, la rencontre publique entre les chevaliers d'Éon et Saint-George revêtit une dimension européenne qui marque une rupture historique, un changement sociétal. Elle eut lieu à la demande expresse du prince de Galles, Georges Auguste de Hanovre, dont on murmure qu'il était le fils de la d'Éon.
« Le prince aimait alors à l'opposer aux plus vaillants hommes d'armes. À sa prière, la chevalière d'Éon consentit à soutenir, sous ses habits de femme, contre le fameux Saint-Georges, un assaut dont les gravures anglaises ont conservé le souvenir […].
À la fin du combat, quand la face du chevalier d'Éon, enflammée par l'ardeur de la lutte, s'illumina des éclairs du triomphe, aux applaudissements du prince royal penché sur sa tribune, il y eut un moment où l'assemblée entière fut frappée d'une sorte de ressemblance spontanée qui s'était produite aux yeux et comme révélée entre le jeune homme et la vieille guerrière ! »
— Charles d'Éon de Beaumont, Frédéric Gaillardet[12].
« Cet assaut devenu historique, qui eut lieu à Londres le 9 avril 1787 dans Carlton-House »
[12], devant un parterre choisi présidé par le Prince de Galles Georges Auguste de Hanovre, futur George IV du Royaume-Uni, laisse des traces picturales non seulement dans les gravures anglaises mais aussi dans les collections de la Couronne d'Angleterre. Le tableau de Alexandre-Auguste Robineau The fencing-match between the Chevalier de Saint-George and the Chevalier d'Éon[13] fut réalisé, semble-t-il, à la demande du prince de Galles. La rencontre immortalisée fut à la fois une courtoisie entre personnes de même situation sociale, de même titre et de même fonction, appartenant au même corps social[14].
« Tout ce que l'Angleterre possédait de grands noms et de belles dames y assista. Le prince de Galles présidait. »
— Charles d'Éon de Beaumont, Frédéric Gaillardet[12].
Ce fut, en dépit des mondanités et de la révérence à un prince, un exploit sportif entre deux escrimeurs habitués à tirer ensemble dans la même salle, un athlète portant une blessure à la cheville et une vieille guerrière[12].
« Sept fois Saint-Georges fut atteint par sa rivale, malgré la gêne que devait causer à celle-ci ses vêtements de femme. »
— Charles d'Éon de Beaumont, Frédéric Gaillardet[12].
Et un événement sociétal illustrant une évolution historique d'ampleur mondiale, abolissant les frontières sociales entre genre mais aussi entre les races construites depuis 1492, aussi bien dans le sens de groupes de personnes de même lignée, socle de la hiérarchie sociale durant l'Ancien Régime, que de castes définies par le préjugé de l'épiderme et en fonction du statut d'esclave.
« Le préjugé s'est ensuite attaché à la couleur du nègre, et c'est ce dernier caractère qu'il a conservé jusqu'à nos jours, et qui a causé tous les maux qui ont affligé et affligent encore le nouveau monde. »
— S. Linstant[15],[16].
Documentation
[modifier | modifier le wikicode]- L’espion de Tonnerre, le Chevalier d’Eon, mardi 17 avril 2012.
- Le Chevalier d’Eon, Sépulture
Notes & Références
[modifier | modifier le wikicode]- ↑ N.B. : Wikimedia Commons.- Certains navigateurs peuvent avoir des difficultés à afficher cette image à sa résolution complète : elle possède un nombre de pixels singulièrement élevé et peut ne pas se charger correctement ou faire planter votre navigateur.
- ↑ Edme Verniquet,1727-1804, par le cen (i.e. citoyen).- Plan de la ville de Paris avec sa nouvelle enceinte, levé géométriquement sur la méridienne de l'Observatoire, parachevé en 1791. Publication : éditeur inconnu, S.l., N.d. Description : 1 plan ; 1775 x 1400 mm
- ↑ Les Plans Verniquet : cartographie et histoire du Paris du 18e siècle, Rue de Paris.
- ↑ D'après Henri Daressy, 1888 : Henri Daressy, Archives des Maitres d'Armes de Paris, Paris, Maison Quantin (OCLC 23391564, notice BnF no FRBNF33245811, lire sur Wikisource, lire en ligne), p. 186
- ↑ Accéder à la bibliothèque de recherche
- ↑ 1889 - Exposition internationale (1889, Paris) (dir.), Exposition universelle internationale de 1889 à Paris. Catalogue général officiel. Exposition rétrospective du travail et des sciences anthropologiques. Section V. Arts militaires (notice BnF no FRBNF33385300), page 307 .
- ↑ Le duc d’Orléans acquiert le Château de Château de Sainte-Assise à Seine-Port en 1773 et l’offre en cadeau de mariage à son épouse morganatique, Madame de Montesson, née Charlotte-Jeanne Béraud de La Haye de Riou, devenue marquise de Montesson.
- ↑ Saint-George était-il seulement Régisseur ?
- ↑ Rue Thévenot : dont on voit encore le nom gravé à l'angle de la rue des Petits-Carreaux et de la rue Réaumur, 2e et 3e arrondissement de Paris.
- ↑ André-Ernest-Modeste Grétry .- Mémoires, ou, Essais sur la musique, Volumes 1-3, 1989-1978, page 70, (notice BnF no FRBNF43027820t), Sur Internet Archive
- ↑ Prévôt de salle : Dictionnaire des termes d'escrime, Salle d'armes
- ↑ 12,0 12,1 12,2 12,3 et 12,4 Charles d'Éon de Beaumont et Frédéric Gaillardet, Mémoires du chevalier d'Eon, vol. 3
- Modèle:Sp- : 1728-1837, Paris, Société belge de librairie, 1837 (notice BnF no FRBNF304016181) [lire en ligne], p. 186
- ↑ Peinture originale : Royal Collection - Fencing-match par Alexandre-Auguste Robineau. Voir les œuvres d’Alexandre-Auguste Robineau sur le site The Royal Collections.
- ↑ Erreur de référence : Balise
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- ↑ Gallica, pp. {{{pp}}}
- ↑ S. Linstant, Essai sur les moyens d'extirper les préjugés des blancs contre la couleur des Africains et des sang-mêlés : Modèle:Sp- : 1492-1841, Paris, Pagnerre, 1841 [présentation en ligne]. (notice BnF no FRBNF308223563), Gallica, pp. {{{pp}}}, Wikisource