Avec la congruence, on ne va pas très loin.
Méthode "à la Diophante":
cas : on souhaite partager un carré:
. Donc
Donc . On en tire
Et final
Ce sont les triplets pythagoriciens.
cas : on souhaite partager un cube:
Comme précédemment, on a immédiatement
Hypothèse: .
Ainsi .
C'est une différence de cube. La 3-valuation ne peut pas donc valoir 1
Soit , soit
Sinon le but serait d'extraire a, comme pour le cas . Ici on a un polynôme de degré 2:
, soit
et l'équation , dont il est impossible de montrer qu'il n'y a pas de solution.
On n'utilise jamais le fait que soit composé exclusivement de facteurs premiers en .
On sait que par le petit théorème de Fermat. Or les facteurs premiers sont "cachés"
Cas général:
avec pour sinon (on obtient ça avec un logiciel de calcul formel)
Idem on veut une puissance, donc et à cause de la coprimalité
si ,
Encore une différence de puissances. La n-valuation ne peut pas donc valoir 1
Donc divise au minimum un des facteurs.
Mais on est rapidement bloqué en raisonnant modulo n. (on s'en sort pour n=5)
On suppose ici et
On peut poser les 3 racines d'un polynôme cubique en :
Avec , on obtient:
Le discriminant est
On sait qu'il y a 3 solutions réelles pour , soit:
Vu qu'elles sont entières, alors
Et effectivement on a bien l'identité remarquable:
Si alors tous composés, et contenant au moins un facteur premier en
Par exemple, on peut déjà affirmer que toutes les puissances de 10 ne sont pas séparables en puissances n.
Car , sans facteurs premiers en
|
Dans le cas général
Pour
On se ramène à la forme dans : avec copremiers de parité différente
On sait que . Donc pour qu'un nombre pair puisse être la somme de 2 puissances , alors il faut déjà que . Ensuite, par les propriétés de et par "symétrie", puisque et , alors sont tous composés et contiennent tous des facteurs premiers en différents. De plus, si l'un est divisible par n, alors la n-valuation ne peut pas valoir 1. Enfin, signifie que tous ce qui contient les facteurs premiers en est supérieure au reste. En tout cas que le dernier facteur en 1[n] est supérieur au reste (de quelle manière?)
On a donc des filtres importants sur les valeurs de
exemple pour n=5
La plus petite valeur est . Les premiers facteurs premiers "admissibles" sont (11, 31, 41, 61, ...)
On trouve alors
v= 77 x=93=3\times31 et y=-61. Impossible car y premier
v= 115 x=131 y= -99=3^2\times 11 Impossible car x premier
v= 139 x=5\times 31] y=-3\times 41. Impossible car la 5-valuation sur x est 1
v= 303 x= 319=11\times 29 et y=-287=7\times41. Impossible car sur x, 29>11
Arrive la première occurrence admissible pour
v= 481 x= 497=[7, 71] y=-465= [3, 5, 31]
or 497^5-465^5=8583421161632=25 × 268231911301 .
Bien entendu, pas une puissance!
Ensuite:
v= 655 x= 671=[11, 61] y= -639 =[3, 3, 71]
671^5-639^5=29485139925152 = 25 × 41 × 9941 × 2260681
Mais ce sont de bien trop grands nombres pour que Fermat ait pu penser de la sorte.
Cela dit, Il semble y avoir un problème avec l'écart entre les les 1[n] et les autres facteurs.
Il semble qu'on ne l'exploite pas ici.
A voir
Peut-être aussi voir comment à l'époque ils extrayaient les racines nème. Pas la peine de décomposer en facteurs premiers. S'il y a une virgule dans la racine nème, alors c'est bon.
Alors
et donc
C'est utilisé par Sophie Germain.