Trente-six fables d'Ésope/Présentation de la leçon
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L'idée du labyrinthe de Versailles a été proposée par Charles Perrault en 1669 pour l'éducation du Grand Dauphin. Le circuit était ponctué de groupes statuaires et de fontaines illustrant trente-neuf fables et morales d'Ésope. Bossuet fut précepteur du fils de Louis XIV de 1670 à 1680 et utilisa cette promenade pour instruire en divertissant... ou divertir en instruisant.
Les travaux d'aménagement furent réalisés par Le Nôtre de 1672 à 1677.
Les groupes statuaires furent créés par plusieurs sculpteurs : les animaux avaient la bouche ouverte pour laisser passer des jets d'eau symbolisant la parole.
Des légendes en vers accompagnaient chaque fontaine, gravées en lettres d'or sur des plaques de bronze peintes en noir. Elles reprenaient le contenu des fables, sous forme de quatrains, véritable prouesse de versification. L'auteur en était un poète de cour très en vogue, Isaac de Benserade (1613-1691) :
VEnez à la leçon, jeunesse vive
& folle,
Éſope vous appelle à sa riante Écolle :
Les Bestes autrefois parloient mieux que
les gens,
Et le siecle n’a point de si doctes régens
Le labyrinthe n'était accessible qu'après ouverture de grilles de protection et les jets d'eau ne fonctionnaient probablement qu'au passage de la famille royale.
Deux statues accueillaient les visiteurs à l'entrée, celles d'Ésope et de Cupidon et, comme l'écrit Perrault, voici les vers qui figuraient sur le piédestal de chacune d'entre elles :
Avec mes animaux pleins de ruse et d'adresse,
Qui de vos mœurs sont le vivant portrait
Je voudrais bien enseigner la sagesse,
Mais mon voisin ne veut pas qu'on en ait.
Je veux qu'on aime, et qu'on soit sage,
C'est être fou que n'aimer rien ;
Chaque animal le dit en son langage
Il ne faut que l'écouter bien.
- En 1677, Charles Perrault (1628-1703) publia les poèmes, illustrés de gravures de Sébastien Leclerc (1637–1714). Sa préface donne une idée de l'enthousiasme créé à l'époque par cet exploit esthétique et littéraire. Les enluminures de Jacques Bailly (1629-1679) ont été conservées dans l'exemplaire du Petit Palais (musée des Beaux-arts de la Ville de Paris).
- En 1768, une version en anglais fut publiée par Daniel Bellamy senior, Aesop at Court, avec des planches gravées par George Bickham le jeune.
Faute d'être entretenues, les fontaines furent abandonnées et le bosquet détruit en 1775 puis remplacé par le Bosquet de la Reine. La campagne archéologique de juin 2008 a permis de retrouver les fondations de plusieurs bassins.
- Les coqs et la perdrix
- Le coq et le renard
- Le coq et le diamant
- Le chat pendu et les rats
- L'aigle et le renard
- Les paons et le geai
- Le coq et le coq d'Inde
- Le paon et la pie
- Le dragon, l'enclume et la lime
- Le singe et ses petits
- Le combat des oiseaux
- La poule et les poussins
- Le renard et la grue
- La grue et le renard
- Le paon et le rossignol
- Le perroquet et le singe
- Le singe juge
- Le rat et la grenouille
- Le lièvre et la tortue
- Le loup et la grue
- Le milan et les oiseaux
- Le singe roi
- Le renard et le bouc
- Le conseil des rats
- Les Grenouilles et Jupiter
- Le singe et le chat
- Le renard et les raisins
- L'aigle, le lapin et l'escarbot
- Le loup et le porc-épic
- Le serpent à plusieurs têtes
- La petite souris, le chat et le petit coq
- Le milan et les colombes
- Le dauphin et le singe
- Le renard et le corbeau
- Du cygne et de la grue
- Le loup et la tête
- Le serpent et le porc-épic
- Les canes et le petit barbet
Matériel disponible
[modifier | modifier le wikicode]- Le labyrinthe de Versailles
- Version de 1682
- Ésope à la cour, Tapuscrit avec traduction
- Fables d’Ésope en quatrains par Isaac de Bensérade
Déroulement proposé pour chaque séance
[modifier | modifier le wikicode]- La fable et le quatrain
- La fontaine de Versailles : les deux versions.
- Écrire un descriptif personnel de la gravure représentant la fontaine de Versailles.