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En thermodynamique appliquée, on s'intéresse au bilan énergétique des systèmes.
L'exergie analyse les systèmes thermodynamiques en se basant sur les deux premiers principes de la thermodynamique mais en tenant compte à la fois des quantités d'énergie mises en jeu et de leur qualité. L'exergie permet donc de quantifier la qualité thermodynamique d'un système quelconque, ouvert ou fermé, en régime dynamique ou non. On considère que le système étudié est suffisamment petit devant le milieu extérieur pour ne pas perturber celui-ci.
Cette notion a été introduite par G. Gouy à la fin du XIXe siècle. À l'époque, on parlait d' énergie utilisable qui est à présent souvent rebaptisée exergie.
Ici on considère donc que le système thermodynamique est en relation avec son environnement qui est un réservoir infini à température et pression constantes et de composition fixée.
Travail maximum et perte exergétique
Le travail maximum que peut fournir un système est égal à la diminution de son exergie.
La perte exergétique est égale à la différence entre le travail maximum possible et le travail réel fourni.
L'efficacité est le rapport entre l'énergie utile et l'énergie fournie.
Si on note les puissances fournies par l'exposant - (i.e. ) et les puissances reçues par l'exposant + (i.e. ), on aura :
L'efficacité est alors:
par exemple, pour un moteur
Le travail moteur maximum que peut fournir un système ouvert est égal à la somme des exergies-chaleurs des sources avec lesquelles il échange de la chaleur, diminuée de la variation d’exergie du fluide qui le traverse et de l’exergie détruite du fait des irréversibilités.
Coenthalpie massique et copuissance-transformation
Dans les centrales nucléaires, l’énergie libérée sous forme de chaleur doit être récupérée pour produire de l’électricité. On utilise un caloporteur (un fluide pouvant être un gaz ou un liquide) pour cela. Le fluide thermodynamique peut être chauffé soit directement dans le réacteur (filière Boiling Water Reactor (BWR) non utilisée en France), soit par un fluide caloporteur intermédiaire qui amène la chaleur du cœur du réacteur et la transmet à un deuxième circuit qui va produire de l'électricité dans une turbine (filière Réacteur à Eau Pressurisée (REP) utilisée en France ou en anglais Pressurized Water Reactor (PWR) ). Dans le deuxième cas, le transfert de chaleur se fait dans un surchauffeur. Le séparateur-surchauffeur permet de recycler la vapeur sortant du circuit haute pression pour alimenter une turbine basse-pression et d'améliorer le rendement global.
Le fluide primaire est en général de l'eau qui est un bon caloporteur (capacité thermique massique élevée) stable et disponible. Il faut cependant que l'eau reste à l'état liquide dans la cuve du réacteur pour éviter des surchauffes locales. Dans l'exemple donné ici (d'après Thermodynamique et énergétique, Lucien Borel, Dinh Lan Nguyen et Magdi Batato, Presses polytechniques romandes, 1987. vol II, 2ième tome, problèmes résolus et exercices, page 263), le fluide primaire est du dioxyde de carbone . Le dioxyde de carbone a été utilisé dans les anciens réacteurs de conception française (filière uranium naturel graphite gaz dite « U.N.G.G. » , voir w:Uranium naturel graphite gaz et w:Réacteur à eau lourde refroidi au gaz sur wikipédia).
Le réacteur nucléaire chauffe du dioxyde de carbone sous environ 25 bars qui va servir à chauffer de l'eau dans un échangeur. Le CO2 arrive avec un débit-masse de 8900 kg/s. La température à l'entrée est = 400 °C (enthalpie molaire = 578,9 kJ/kg) et le CO2 ressort à 220 °C ( = 384,3 kJ/kg).
L'eau arrive à 90 °C sous 35 bars ( = 379,6 kJ/kg) et repart à = 390 °C sous 33 bars ( = 3204,6 kJ/kg).
= 27 °C
calculer le débit-masse de l'eau :
L'échange de chaleur est tel que :
chaleur qui sort du dioxyde de carbone = chaleur qui passe dans l'eau
soit
= 613,1 kg/s
calculer la copuissance-transformation reçue si et pour :
On a : = 847,7 MW
calculer la copuissance-chaleur fournie par le dioxyde :