Théorie du langage/Langage du cerveau
Le langage du cerveau
[modifier | modifier le wikicode]Aire motrice primaire | |
Aire motrice supplémentaire préfrontale | |
Aire sensorielle primaire | |
Aire d'association sensorielle | |
Aire visuelle primaire | |
Aire auditive primaire |
Le langage est le résultat d'un ordre donné par le cerveau aux organes phonatoires.
- L'ordre de parler est le résultat de plusieurs décisions prises par le cerveau à plusieurs niveaux.
- Plusieurs fonctions sont nécessaires à l'élaboration du langage.
C'est la raison pour laquelle il existe plusieurs types d'aphasie.
Le cortex cérébral représente la zone superficielle du cerveau, il est divisé en zones fonctionnelles, appelées aires, chacune assurant une fonction cognitive précise. Ce sont les études de Paul Broca en 1861 qui ont pour la première fois suggéré l’existence d'une telle organisation du néocortex.
On distingue principalement deux types d'aires : les aires sensorielles primaires et les aires motrices primaires.
- Les aires sensorielles primaires permettent d'intégrer les informations. Grâce à ces aires, le cerveau peut comprendre les informations extérieures.
- Les aires motrices primaires ont pour but de coordonner les gestes.
Les aires sensorielles primaires et les aires motrices primaires ne représentent que 10% du cortex cérébral. Les 90% du cerveau restant sont constitués du cortex associatif qui permet de réunir les aires sensorielles et les aires motrices. Les aires sensorielles et les aires motrices permettent de ressentir la sensation et d'effectuer des mouvements, tandis que, le cortex associatif permet le traitement des informations.
Relation Cerveau/Langage
[modifier | modifier le wikicode]Il existe une relation entre la structure du cerveau et le langage, plusieurs théories ont été émises à ce sujet :
- En 1861, Paul Broca identifia une aire cérébrale dans l'hémisphère gauche du cerveau indispensable au langage parlé. Une lésion dans cette aire appelée aire de Broca entrainerait l'incapacité de parler.
- Carl Wernicke identifia dans le même hémisphère, quelques années après Paul Broca, une aire fondamentale à la compréhension du langage oral. Une lésion dans cette aire nommée l'aire de Wernicke ferait perdre la capacité de comprendre le langage parlé.
- En 1887, le neurologue français Jules Dejerine identifia toujours dans le même hémisphère du cerveau une aire indispensable à la lecture des lettres et des mots. Une lésion dans cette aire du cerveau provoquerait l'incapacité de lire mais la personne pourrait continuer de parler, de comprendre le langage oral et écrire correctement. Cependant, elle ne serait plus capable de lire quelque chose écrit par elle-même.
L'aphasie
[modifier | modifier le wikicode]Les trois lésions décrites précédemment représentent des aphasies. L'aphasie, est un terme grec signifiant « perte de la parole ». Les aphasies sont des troubles du langage, ils apparaissent suite à une lésion dans l’hémisphère gauche du cerveau pour le langage.
Cependant, la perte du langage n’est pas forcément totale, elle peut être différente d'une personne à une autre. Les personnes concernées peuvent être touchées dans leurs capacités d’expression et/ou de réception : la parole, l’écriture, la compréhension ou la lecture.
On distingue plusieurs aphasies notamment :
- l'aphasie motrice (ou de Broca) : représente l'incapacité de parler.
- l'aphasie sensorielle (ou de Wernicke) : correspond à l'incapacité de comprendre le langage.
Attention : les personnes aphasiques n’ont pas de handicap mental.
Elles peuvent penser avec logique, apprécier et évaluer correctement les situations. |
L'imagerie fonctionnelle cérébrale
[modifier | modifier le wikicode]Plusieurs années après les découvertes de Paul Broca, Carl Wernicke et Jules Dejerine l'imagerie fonctionnelle cérébrale, qui permet l'étude en temps réelle des activités du cerveau, a confirmé les théories énoncées ci-dessus. L'activation de ces différentes régions de l'hémisphère gauche du cerveau permet de prononcer, d'écouter ou de lire un mot.
C'est dans la seconde moitié du XXe siècle que se situe une grande révolution dans l'étude du cortex cérébral, avec la mise au point de méthodes d'imagerie cérébrale. Le médecin peut voir le cerveau fonctionner sans ouvrir le crâne.
- Ce fut d’abord le scanner qui a permis de visualiser pour la première fois le cerveau et les zones relatives au cortex avec précision.
- Puis la résonance magnétique nucléaire (RMN) a considérablement modifié l'étude des structures relatives au cortex.
Le principe de résonance magnétique nucléaire est découvert par Isidor Isaac Rabi en 1938. Cette découverte a mené en 1973 à la mise au point de l’imagerie par résonance magnétique (IRM) par Paul Lauterbur et Peter Mansfield.
Sitographie
[modifier | modifier le wikicode]http://www.vulgaris-medical.com/actualite-sante/mecanisme-du-langage-dans-le-cerveau