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Questions de démocratie et de responsabilité sociale au sein de Wikipédia

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Par Lionel Scheepmans - (read this paper in English)

Résumé

Depuis 15 ans déjà, le projet wikipédia est une réussite en termes de gouvernance et ce en dépit d'un grand nombre d'acteurs partageant de nombreux points de vues divergeant et venant parfois d'horizons culturels complètement différents. Au delà la gouvernances, les membres actifs au sein de la libre encyclopédie sont aussi confrontés à des questions de responsabilités sociales et une possible dérive liée à la loi d'airain de l'oligarchie. Abordons le sujet plus en détailles pour conclure sur quelques recommandations.

Abstract

For the past 15 years, the Wikipedia has been a success in terms of organizational governance despite many actors with so many points of view coming from completely different cultural backgrounds. Beyond governance, active members within the free encyclopedia are also confronted with issues of social responsibility and a possible drift related to the iron law of oligarchy. Let's take a closer look at the subject and conclude with some recommendations.

Wikipédia n’est pas une démocratie ?

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Le 26 janvier 2005, environ quatre ans après le lancement du projet anglais Wikipedia, Jimmy Wales a écrit sur la liste de diffusion WikiEN- :

« Wikimedia donnera à chacun une encyclopédie. La nouvelle organisation donnera à chacun un morceau de papier expliquant : c’est une encyclopédie, pas une expérience de démocratie. Nous sommes une grande expérience sociale, bien sûr. Mais ce n’est pas une priorité. »[1],[2]

D'un autre côté, selon certains auteurs[3] Wikipédia semble précisément être une des expériences sociales les plus démocratiques dans le domaine de la gouvernance des organisations. En effet, Wikipédia est incroyablement démocratique à différents points de vue : démocratique en termes de prix (accès et utilisation), démocratique en raison du type de gouvernance organisé par sa communauté d'éditeurs et même démocratique lorsqu’il s'agit de s'informer sur une acceptation commune dans la description d'un mot ou d'un concept[4].

Si Wikipédia n’est pas une démocratie comme l'affirme le projet Wikipedia en langue anglaise[5], Wikipédia semble pourtant représenter une des plus grandes organisations démocratiques du web, sinon la plus grande.

La gouvernance Wikipédia

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Mais comment une organisation constituée de millions de partenaires, issus de centaines de zones géographiques à travers le monde et de milliers d'horizons culturels différents, peut-elle fonctionner ?

Le système D semble être l’application d'une « démocratie relativiste » (Grassineau 2007), bureaucratique (Butler, Joyce and Pike 2008) et décentralisée (Forte, Larco and Bruckman 2009) dans laquelle il n'y aurait ni réponses rigides et universelles ni aucune reconnaissance d'expert dans le processus de décision.

Des idéologies s'opposent pourtant au sein de la communauté. Une partie de la communauté tente par exemple de promouvoir la transgression des règles préétablies dans une fécondité créatrice tout en respectant les objectifs de Wikipédia, alors qu'une autre partie de la communauté tente de promouvoir le strict respect du cadre préétabli (Jacquemin 2012). Ce phénomène bien connu est d'ailleurs identifié dans le site « Méta-Wiki » consacré à la gestion des projets par la communauté d'utilisateur[6]. Il est question sur ce site d'une opposition entre le « Wikidemocratism » et le «Wikindividualisme ». Un autre exemple de conflit idéologique bien connu dans toutes les différentes communautés linguistiques est une forte opposition entre des désirs d'inclusions (inclusionistes) et des désirs d'exclusions (exclusionnistes) spécialement lorsque les prises de décisions concernent la suppression ou la restauration de contenu.

Autant d'acteurs et autant de points de vue différents dans une même organisation relève donc du défi politique en termes de gestion des projets. Ce défi semble pourtant avoir été relevé depuis plus de quinze ans déjà au sein de la Wikipedia anglophone. Mais voyons cela de plus près.

Wikipédia et la loi d’airain de l'oligarchie

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En 1911, Robert Michels prétend dans son livre intitulé Political Parties (Michels 2009) : « Qui dit organisation, dit oligarchie [...car] les masses sont incapables de prendre part au processus de prise de décision et ont un fort désir vers le leadership [...et] les organisations de grande envergure donnent à leurs agents un quasi-monopole du pouvoir. »[2]

En 2009, Piotr Konieczny faisait valoir qu’il fallait considérer la loi d'airain de l'oligarchie avec cette nouvelle mise en garde : « Qui dit wiki-organisation, dit non à l'oligarchie. »[2] (Konieczny 2009). Mais en 2014, Aaron Shaw et Benjamin Mako Hill affirment que les « hiérarchies observées et les inégalités au sein des projets de production peer to peer [y compris Wikipédia] sont associées à une transformation des structures organisationnelles et des comportements oligarchiques »[2] (Hargittai et Shaw 2015).

Pour compléter ces deux points de vue divergents, j’aimerai ajouter un avis personnel basé sur cinq ans de participation et d'observations au sein de différents projets de la fondation Wikimedia. Au sujet de la gouvernance des projets soutenus par la fondation Wikimedia, un premier fait m’est apparu clairement au cours d'un travail ethnographique dans lequel j’ai analysé la communauté Wikipédia en français (Scheepmans et Servais 2011) : d'un côté, il n'existe pas de hiérarchie statutaire dans l'organisation des projets, mais d'un autre côté, il y a bien une hiérarchie de fait. Cette hiérarchie est en effet basée sur des valeurs, telles que le mérite et l'ancienneté mais aussi sur des compétences accumulées avec le temps passé au sein des projets. Ce qui veut dire que plus on augmente ses connaissances sur l'histoire et l'organisation du projet et plus on acquiert des compétences techniques, plus on est reconnu et plus on grimpe dans la hiérarchie des pouvoirs décisionnels. Certains auteurs affirment même que les variations dans les compétences techniques seraient à l'origine des inégalités de genres observées au sein des communautés (Hargittai et Shaw 2015).

Ainsi, sur une échelle hiérarchique, nous voyons apparaître au pied de celle-ci les personnes qui utilise l'encyclopédie sans y contribuer suivis des contributeurs identifié par une adresse IP qui font leurs première édition, suivis des éditeurs qui ont un compte d'utilisateur récent et qui ne possède pas suffisamment d'éditions et d'ancienneté pour pouvoir prendre part aux votes lors des prises de décisions, et enfin les autres utilisateurs enregistrés, dont l'influence croît en fonction de leur ancienneté, du nombre de modifications, de leur connaissance concernant l'aspect bureaucratique et procédural du projets.

Un deuxième fait m’est aussi apparu clairement lorsque j’ai commencé à m'impliquer dans les activités Wikimedia hors ligne (Scheepmans 2015) : dans le mouvement Wikimedia, la gouvernance est complètement différente entre les activités hors ligne et les activités en ligne. La fondation Wikimedia et ses associations périphériques[7] sont des organisations beaucoup plus hiérarchiques et oligarchiques que l'organisation du projet wikipedia par exemple. Entre la gouvernance en ligne et hors ligne, se trouve le site Meta-Wiki[6] dans lequel on trouve un mélange des deux. Dans le cadre de la distribution des subventions aux projets, par exemple, sur ce site, des comités désignés ou élus parmi les éditeurs actifs des projets en ligne, des coordinateurs issus du personnel Wikimedia et un ensemble des éditeurs issus des différents projets en ligne. Dans cet exemple, cela s’opère au travers d'une collaboration entre ces trois parties d'origines statutaires bien distinctes. D'un côté, on a du personnel WMF qui répond à un processus d'engagement classique tel qu'on le connaît au sein des entreprises, les comités de bénévoles sont désignés ou élus sur la base d'une liste de critères d'adhésion, et d'un autre côté des participants qui ont un compte utilisateur sur le site de façon tout à fait libre et inconditionnelle. Au bout du compte, toute décision sera soumise à une supervision faite au sommet de la hiérarchie de la Fondation dont le dernier échelon se trouve au niveau du « Board of Trustees ».

Ainsi, sans pouvoir réellement affirmer la présence d'un pouvoir oligarchique, des inégalités apparaissent clairement entre les acteurs du projet global, et ce aussi bien dans les activités en ligne que hors ligne.

Wikipédia et les questions de responsabilités sociales

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En date du 8 avril 2015, Wikipédia était le cinquième site le plus visité au monde[8], et probablement le premier site consulté en matière de recherche d'information générale par un nombre croissant d'utilisateurs de smartphones. Dans cette perspective, certains auteurs rapportent un problème éthique lié à l'anonymat des contributeurs et fondé sur le fait que « Wikipédia donne l'apparence, sans assumer dans la réalité, de la responsabilité d'une production d'information transparente » (Santana et Wood 2015). Cette question éthique devient d'autant plus problématique lorsque l’on voit l'apparition d'éditeurs professionnels, payés par des tiers dans le but d'influencer le contenu de l'encyclopédie[9].

Au delà de cette question et de la problématique déjà abordée au sujet de la « partialité de la couverture biographiques liée une polarisation entre les sexes dans les postes de pouvoir social »[2] (Klein; Konieczny 2015), une autre question de responsabilité sociale émerge. Cette question est lié au fait que Wikipedia, encyclopédie « largement utilisé dans le monde entier, est caractérisé par une répartition géographie très inégale au niveau de la participation [édition...] cette question se complique par le fait que la participation au niveau de la sphère économiques tend à concentrer ses modifications sur le noyaux dur de l'économie mondiale plutôt que sûr les économies locales et régionales. Ces résultats soulignent finalement un magnétisme de l'information vers le noyaux dur de l'économie mondiale, cercle vertueux et vicieux rendant difficile la reconfiguration des réseaux et des hiérarchies dans la production de la connaissance »[2] (Graha, Straumann et Hogan 2015).

Une troisième question se pose enfin concernant la responsabilité sociale liée aux implications politiques de la communauté. Comme ce fut le cas, par exemple, lors d'un black out organisé contre deux projets de loi aux États-Unis Congrès[10] ou plus récemment concernant la promotion d'amendements d'une proposition au sujet d'une réforme du droit d'auteur au Parlement européen. Un vote fut d'ailleurs effectué sur Wikipédia en français avant le lancement de la campagne[11]. Sur la page de vote, nous pouvons observer que les membres de la communauté de Wikipédia ne partagent pas le même point de vue à propos de la possibilité d’utiliser Wikipédia comme plate-forme d'influence concernant des affaires politiques, même quand ces affaire politique concerne directement le future du projet.

Pourquoi et comment améliorer l'égalité entre les éditeurs actifs sur le projet Wikipédia et celle de la gouvernance du mouvement ?

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Suite aux observations précédentes, je tiens à présenter maintenant certains arguments en faveur d'un renouvellement démocratique au sein du projet Wikipédia. L’idée ne sera pas de de promouvoir le vote au cours des prises de décision, mais bien de promouvoir plus d'égalité parmi les éditeurs.

Pour, d'une part, éviter une dérive oligarchique au sujet des projets en référence à la loi d'airain de l'oligarchie, et d’autre part, de responsabiliser tous les acteurs aux responsabilités sociales liées aux projets soutenus par la fondation Wikimedia. Parallèlement à ceci, une meilleure participation des éditeurs dans les processus de décision devrait probablement rendre ces décisions plus acceptables à leurs yeux et par la sorte réduite la perte de nouveaux contributeurs démotivés par les cas de suppressions arbitraires au niveau de leurs premières éditions.

Si « La participation de la communauté est plus souvent dictée par des motivations intrinsèquement orientées, y compris l'altruisme et le sentiment d'appartenance à la communauté." (Xu et Li 2015) pourquoi ne pas faire confiance à cette idée ?

Voici trois idées qui, à mon sens, pourraient être concrètement appliquées dans le but d'améliorer la situation actuelle :

Éviter l’utilisation du terme « élection », au niveau du recrutement des administrateurs, des bureaucrates, ou toute autre personne recevant un statut technique donnant l'accès à des outils spécifiques concernant l'entretien des projets comme le contrôle et la protection du contenu. Les administrateurs ne sont pas leaders de projet et ne reçoivent pas de mandat pour représenter la communauté dans un quelconque aspect politique. L'utilisation de termes « élection » et « élu » suscitent donc parfois des incompréhensions au sein des membres de la communauté et suscite aussi parfois des prétentions non désirées parmi les contributeurs désignés pour ces postes de maintenance.

Utiliser des moyens techniques existants pour informer et inviter tous les utilisateurs intéressés à participer au processus de prises de décisions au sein des projets. L'utilisation de l'extension MediaWiki intitulée MassMessage[12] est déjà en usage dans la communauté Wikiversité francophone[13] pourrait être un exemple d'outil efficace dans cette direction.

Remplacer l'actuel système de financement des projets par un système de financement participatif dans lequel les contributeurs actifs choisiraient les projets à financer en respectant des priorités établies par les donateurs via une page de consultation. Des plates-formes Crowdfunding externes ont déjà été utilisées dans le passé[14] et une enquête pour collecter les souhaits de la communauté au sujet des priorités technique des projets a déjà été organisés au sein de communautés Wikimedia[15]. En référence à ceci, la mise en place d'un système interne de financement par les éditeurs actifs basés sur les recommandations des donateurs semble possible. Si cette expérience appliquée au niveau des financements des projets fonctionne bien, l'appliquer à d'autres allocations de budget pourrait donc être envisageable.

Bien plus que la promotion de ces trois recommandations, ce document doit se lire comme une invitation à prévenir les risque liés à la loi airain de l'oligarchie tout en augmentant la participation au projet ainsi que le sens des responsabilités sociales parmi tous les acteurs.

La gouvernance et les responsabilités sociales me semble être une affaire de tous.

Notes et références

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  1. Citation de Jimmy Wales sur la page https://lists.wikimedia.org/pipermail/wikien-l/2005-January/018735.html : « This should be printed out and handed to every single person on the planet. I think I'll start a new nonprofit organzation to do that. Wikimedia will give everyone an encyclopedia. The new organization will give everyone a piece of paper explaining: it's an encyclopedia, not an experiment in democracy. We *are* a grand social experiment of course. But not _primarily_. »
  2. 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 et 2,5 Traduction de l'auteur
  3. Descy 2006, Foglia 2008, Noveck 2009, etc.
  4. Par exemple, D. F. J. Campbell a utilisé le mot clef democracy au sein de Wikipédia dans le but d'apporter un éclairage concernant la définition populaire du terme (Campbell 2011).
  5. Voir la page : https://en.wikipedia.org/wiki/Wikipedia:What_Wikipedia_is_not#Wikipedia_is_not_a_democracy
  6. 6,0 et 6,1 Voir le site https://meta.wikimedia.org.
  7. Les associations Wikimedia sont des organisations indépendantes créées pour soutenir et promouvoir les projets Wikimedia dans une région géographique donnée. Plus d'informations sur cette page Web : https: //meta.wikimedia.org/wiki/Wikimedia_chapters
  8. Information récoltée sur web-hobbies.com : http://web-hobbies.com/2015/04/top-10-sites-internet-au-monde.html
  9. Wikipedia bloque des éditeurs payés, Le Figaro, 2015. Consulté le 2015-12-21
  10. Stop Online Piracy Act (SOPA) et PROTECT IP Act (PIPA)
  11. Voir la page : https://fr.wikipedia.org/wiki/Wikipédia:Sondage/Bandeau_en_défense_de_la_liberté_de_panorama
  12. Plus d'information sur la page https://www.mediawiki.org/wiki/Extension:MassMessage
  13. Plus d'information sur la page https://fr.wikiversity.org/wiki/Wikiversité:Votes
  14. Plus d'information sur la page https://meta.wikimedia.org/wiki/Crowdfunding
  15. Plus d'information sur la page https://meta.wikimedia.org/wiki/2015_Community_Wishlist_Survey
  • Butler (2008) : Brian Butler, Elisabeth Joyce et Jacqueline Pike, Don'T Look Now, but We'Ve Created a Bureaucracy: The Nature and Roles of Policies and Rules in Wikipedia, New York, NY, USA, ACM, 2008 (ISBN 978-1-60558-011-1) [lire en ligne], p. 1101–1110 
  • Campbell (2011) : D. F. J. Campbell, The basic concept for the democracy ranking of the quality of democracy., Vienna, Democracy Ranking, 2008 [lire en ligne] 
  • Cardon (2009) : Dominique Cardon et Julien Levrel, La vigilance participative. Une interprétation de la gouvernance de Wikipédia, vol. 154, 2009 (ISSN 0751-7971) [lire en ligne], p. 51 
  • Descy (2009) : Don E. Descy, The Wiki: True Web Democracy, vol. 50, 2006 (ISSN 8756-3894, 1559-7075) [lire en ligne], p. 4–5 
  • Foglia (2008) : Marc Foglia, Wikipédia média de la connaissance démocratique? Quand le citoyen lambda devient encyclopédiste., Fyp Editions, 2008 (ISBN 2-916571-06-X) 
  • Forte (2009) : Andrea Forte, Vanesa Larco et Amy Bruckman, Decentralization in Wikipedia Governance, vol. 26, 2009 (ISSN 0742-1222) [lire en ligne], p. 49–72 
  • Graham (2015) : Mark Graham, Ralph K. Straumann et Bernie Hogan, Digital Divisions of Labor and Informational Magnetism: Mapping Participation in Wikipedia, vol. 105, 2015 (ISSN 0004-5608) [lire en ligne], p. 1158–1178 
  • Grassineau (2007) : Benjamin Grassineau, Wikipédia et le relativisme démocratique, 2007 [lire en ligne] 
  • Hargittai (2015) : Eszter Hargittai et Aaron Shaw, Mind the skills gap: the role of Internet know-how and gender in differentiated contributions to Wikipedia, vol. 18, 2015 (ISSN 1369-118X) [lire en ligne], p. 424–442 
  • Jacquemin (2012) : Bernard Jacquemin, Autorégulation de rapports sociaux et dispositif dans Wikipedia, vol. Vol. 14, 2012 (ISSN 1279-5127) [lire en ligne], p. 57–79 
  • Klein (2015) : Max Klein et Piotr Konieczny, Wikipedia in the World of Global Gender Inequality Indices: What the Biography Gender Gap is Measuring, New York, NY, USA, ACM, 2015 (ISBN 978-1-4503-3666-6) [lire en ligne], p. 16–1–16:2 
  • Levrel (2009) : Julien Levrel et Dominique Cardon, Contribuer et surveiller : l'autorégulation sur Wikipédia, vol. 46, Paris, 2009 (ISSN 00124508) [lire en ligne], p. 56–58 
  • Michels (2009) : Robert Michels, Political Parties, Ransaction Publishers, 2009 (ISBN 978-1-4128-3116-1) 
  • Noveck (2009) : Beth Simone Noveck, Wiki Government: How Technology Can Make Government Better, Democracy Stronger, and Citizens More Powerful, Washington, Brookings Institution Press, 2009 (ISBN 978-0-8157-0346-4) 
  • Santana (2009) : Adele Santana et Donna J. Wood, Transparency and social responsibility issues for Wikipedia, vol. 11, 2009 (ISSN 1388-1957, 1572-8439) [lire en ligne], p. 133–144 
  • Scheepmans (2011) : Lionel Scheepmans et Olivier Servais, Monographie ethnographique de la communauté des contributeurs actifs sur l'espace francophone de Wikipédia, Louvain-la-Neuve, UCL, 2011 [lire en ligne] 
  • Scheepmans (2015) : Lionel Scheepmans, Wikimania and the differences between online and offline cultures, Wikimedia Foundation, 2015 [lire en ligne] 
  • Shaw (2014) : Aaron Shaw et Benjamin M. Hill, Laboratories of Oligarchy? How the Iron Law Extends to Peer Production, vol. 64, 2014 (ISSN 1460-2466) [lire en ligne], p. 215–238 
  • Xu (2015) : Bo Xu et Dahui Li, An empirical study of the motivations for content contribution and community participation in Wikipedia, vol. 52, 2015 (ISSN 0378-7206) [lire en ligne], p. 275–286 
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