Recherche:Psychothérapie éclectique/Éthique & déontologies
L'éclectisme a vocation à élaborer ses propres principes déontologiques spécifiques, de manière collective, participative et collaborative.
"A un niveau d'intégration inférieure, les interdictions d'origine externe deviennent internes par le jeu de la culpabilité primitive devant les images toutes-puissantes des parents. C'est la pré-morale (Hesnard, 1949) qui évoluera, à un niveau supérieur d'intégration, comme une adaptation des conduites à la vie sociale par la formation progressive d'une éthique personnelle autonome."[13]
La déontologie éclectique correspond donc, non pas à un ensemble de règles, mais au cadre psychique interne des psychothérapeutes, dont la formation par un travail sur soi en profondeur est une condition de développement d'un contrôle éthique personnel intériorisé, ancré dans la culture et la connaissance des règles et des codes proposés par les organisations de psychothérapeutes. Cette formation se poursuit tout au long de l'activité des psychothérapeutes éclectiques, sous différentes formes de régulation clinique, supervision et co-vision, participation à des associations de psychothérapeutes ou à des travaux universitaires.
L'éclectisme revendique une méthodologie active d'intervention relationnelle par des médiations cliniques symboliques, imagogiques et psycho-corporelles, mais conteste, récuse et réfute toute opposition dogmatique entre ces champs psychiques. Au contraire, l'école éclectique met en œuvre une articulation dynamique et dialectique entre les prégnances psychologiques, entre la motivation consciente de maîtrise, la résistance inconsciente et l'élaboration psychique de la passivité, du lâcher-prise et de l'interdépendance.