Recherche:Modèles économiques soutenant la production de connaissances
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Je débute donc ce travail de recherche avec la réponse faite à ce mail. J'y joints une réponse à une vidéo sur la commercialisation du savoir "permacole" Selon l’engouement je poursuivrais.
Voici mes réflexions.
The Bartlett model
Le modèle Bartlett (en attendant de le nommer autrement) est intéressant, mais je ne suis pas certain d'être en accord avec l'ensemble de la pratique pour la production de 'connaissance'. Je commencerai par la question de la répartition de la valeur avant de me pencher sur l'interaction entre forme de répartition de la valeur et richesse créée.
Travail et valeur
Je commence par ce qui me chagrine.
Je trouve d'ailleurs particulièrement intéressante la structuration sur la propriété :
1°) Depuis le wiki, une équipe contribue (86 contributeur-rice-s) (https://hackmd.io/s/Skh_dXNbE#) "Resources for decentralised organising"
"This work is licensed CC0, meaning you can use it in any way you like. If you want to be friendly you can credit Richard D. Bartlett from richdecibels.com" C'est typiquement le type de reproche que je fais aux licences permettant la réappropriation : CC0 pas d'attribution, récupération possible...
2°) L'auteur produit un livre, sur ce même thème https://leanpub.com/patterns-for-decentralised-organising/
Et là on passe au singulier sans que d'autres puissent en tirer un revenu ("Author earns" ; CC-BY-NC-SA)
Du coup, cette "ligne" là de 'captation du travail au profit d'une personne (profit et pas bénéfice) j'ai quelques difficultés avec.
Pour nuancer cette réticence, il faudrait que je connaisse :
- Les diverses contributions de chacune des parties (du type de celles visibles sur les articles en mediawiki)
- L'intention et la situation de chaque personne contributrice, le bénéfice (multidimensionnel) tiré de la contribution.
On a donc une marchandisation d'un travail intellectuel collectif en domaine public pour l'acquisition de ressources monétaires à une personne et en seule auteur citée. Au delà de la marchandisation de la connaissance (qui chez moi reste encore un frein considérable) le potentiel d'exploitation de ce modèle est trop criant pour le passer sous silence. C'est à l'image de l'ouvrage de Laloux (reinventing organisation) qui ne voit pas de problème dans la propriété des moyens de production tant que le néo-management "teal" permet à la personne travailleuse d'être "soi-même" / "entière" / "heureuse".
Ce qui "effacerait" / "réduirait" ces réserves pour moi (a priori et à ce stade de réflexion):
- un compte collectif sur la "rémunération" générée par la ressource mise en "vente"
- une délibération ouverte sur la répartition des "fruits" du Commun avec le détail des postes (contributeurs, hébergeurs - supporteurs, (re-)lecteur, promoteurs)
Modèle commercial et type d'ouvrage
Je poursuis avec ce qui m’attriste.
Un "pay what you feel right" borné avec un prix limite, signalant ce que touche l'auteur. C'est ce qui m'a fait le plus envie à la réception de l’URL initiale.
Ce modèle employé par leanpub me semble pertinent, en ce qu'il souligne avec un prix plancher que l'immatériel n'existe que sur un support matériel, dont il est important de marquer la présence, économiquement notamment. Sans connaître la structure du matériel et du travail, je ne me prononcerai pas sur le ratio employé : éditeur / auteur. Pour un contenu que je qualifierais d'artistique (littérature de fiction, arts graphiques, vidéos de "divertissement") je ne suis pas certain que l'interaction mode-de-production / contenu soit ici problématique. Mais il ne s'agit pas ici d'un liquide indéterminé, et pour cette boisson si particulière, les propriétés de la bouteille compte beaucoup pour la nature et les qualités du contenu.
L'auteur est "consultant" et sa vie semble dépendre de la 'vente' de ses connaissances. Depuis ma thèse sur l’évaluation environnementale (qui se rapporte notamment à la prise de décision, thème également abordé ici), j'ai compris que ce positionnement (marchand) avait lourdement influé sur la nature même de l'objet étudié/développé/vendu. Je les retranscrirais si le temps me le permet, mais vous pouvez déjà écouter mes propos sur cette question ici Webinar1: "Analyse du Cycle de Vie" et "Indice de Résilience" 3.2 Application. . . intéressée
Les interactions des parties prenantes et des intérêts divergeant sur la question de l'organisation des ressources humaines / l'organisation du travail devraient être étudiés pour se prononcer sur l'effet du modèle d'organisation du travail et de sa valorisation sur la nature de l’objet étudié/produit lui-même.
Ce que je prenais pour une forme de protection des intérêts marchands par la position socio-professionnelle particulière des "chercheurs" publics institutionnels, me laisse aujourd'hui perplexe. Il faudrait être aveugle pour ne pas lire dans la structuration de l’enseignement supérieur et de la recherche et les caractéristiques de sa production (littératures propriétaires, titre de propriétés et d'exploitation). Un historique des luttes socio-professionnelles sur le "statut du chercheur" serait en ce point particulièrement enrichissant dans cette réflexion.
À cette heure, je n'ai pas observé de modèle de Recherche publique populaire aux interdépendances affichées pour une production de connaissances qui ne soient pas "recherchées" par des dominants[2].
Permaculture et connaissances
Il me semble qu'il y ait des notions à préciser.
- La marchandisation de la connaissance.
Pour la permaculture ici, il me semble que les notions de copyleft pourraient être développées ici (permettre la vie la plus longue possible à une ressource, un 'Commun informationnel'). Peut-être développerons nous ultérieurement. Rapidement, pour @ma ferme autonome, " j'ai donné des cours à la fac et j'ai été payé pour ça, [...] ... Mais il n'y a pas d'éthique dans la discipline que j'ai enseigné." heuu ? Je peux comprendre avec tout ce qu'a pris "l'université" dans la tronche, mais dans l'idée "d'université" il y avait à la base le principe d'universalisme et notamment la considération que le savoir n'est pas une marchandise. Si tu as été payé d'un service d'enseignement dans le public, c'est notamment grâce à la socialisation du coût de ce travail (par voie d'impôts), notamment dans le but de se prémunir contre des disparités sociales de capacité d'accès au savoir. (oui c'est à se demandé si une Université existent aujourd'hui). Pour répondre spécifiquement à @Loïc Le Jardineur, il faut prendre en compte l'interaction entre le produit échangé et le processus d'échange. Je vais prendre une métaphore agricole (pour être raccord). Lorsque le mode de commerce implique de la distance entre production et consommation, il faut "anticiper" la maturité du produit. Le produit posé sur l'étale qui patientera avant d'être choisi parmi d'autres, puis patientera dans les systèmes de stockage et transport (plusieurs fois de suite, BtoB*n puis BtoC) et le produit qui est consommé juste après cueillette au jardin (CtoC ou BtoC hyper-local) sont différents. Même s'ils venaient de plants strictement identiques, le processus d'échange les transforme. Évidement, le vivant sélectionné (domestiqué) évoluera pour les contraintes imposées et le plant "industriel-global" sera finalement bien différent du plan "agro-éco-local". Il en va de même pour la "connaissance" et l'interaction processus-produit dans le cadre marchand me semble particulièrement délétère en ce cas. J'ai entamé une production ici https://fr.wikiversity.org/wiki/Recherche:Modèles_économiques_soutenant_la_production_de_connaissances ; c'est connexe à mon 7ème chapitre de thèse là dedans pour c-eux-elles qui veulent fouiller les fichiers sources : https://framagit.org/RP87/these )
- La distinction entre lucrativité, commerce et argent.
Une asso 1901 existe de fait entre les personnes régulièrement en interaction ici pour contribuer au but commun du dvp de la perma / résilience etc. La question n'est donc pas de la créer mais de savoir comment les membres de cette interaction souhaitent qu'elle évolue. Je vois pour ma part un terrain propice au sein des groupes "nourrissez les gilets jaunes", pour la transmission non-lucrative / non-marchande tant des savoirs que des productions. Ex, une asso peut commercialiser i.e. vendre des produits (ex épicerie associative), sans être qualifiable de "lucrative" (ce qui serait une violation de statut d'ailleurs). La distribution de profits (dividendes) qui peut être contournée par des salaires (particulièrement) élevés au sein de structures "dites" associatives souligne que le statut seul n'est pas nécessairement un gage de non "lucrativité" (d'absence de lucre). Je pense que l'usage de la monnaie hors de l'intérêt (intérêt qualifiable d'usure dès lors qu'on intègre une stagnation ou une décroissance énergétique), devrait faire partie des travaux intégrés à la "pensée permacole". Une fois les propriétés d'une monnaie "désirée" "désirable" définies pour ce qu'une communauté considère comme permacole, l'usage de cette monnaie (cet "argent"), la question du "commerce" avec cette monnaie devrait être plus aisée à traiter. Sur l'évaluation de la réciprocité de l'échange (prenons le cas des formations) sera a) subjective b) propre à chaque personne. Et si vous souhaitez creuser la question, je vous invite à bouquiner ;-) j'avais trouvé "La valeur, la richesse et l'inestimable" plutôt accessible (sauf blague du prof de fac qui vend un livre ;-) http://www.sudoc.fr/169033503 Pour l'économie du don, je trouve "the cathedral and the bazar" instructif (http://www.catb.org/esr/writings/cathedral-bazaar/). Et comme au raisonnement plus haut, la production de formation sera dans une altération réciproque avec la nature de l'échange. Ex: cas A°) J'escompte un échange informelle non-marchand pour les formations que je dispense. Du temps (entre autres ressources) pour ma "reproduction matérielle" sera nécessaire et consécutivement j'allouerai moins de mes ressources à la production de formation, ma reproduction faisant loi de nécessité. Cas B°) Considérant la qualité de la formation comme primordiale, je vais considérer cet objet comme premier dans l'allocation de mes ressources, au détriment même de ma "reproduction matérielle". Ma reproduction étant une "nécessité" je développerai un système visant explicitement à obtenir une contrepartie visant ma reproduction pour ce "sacrifice" à la fonction de formateur que j’endosse. (interaction avec un communauté de "donateurs", travail en nature avec des "woofers" etc.)
Je vais dormir là-dessus en espérant avoir fait avancé le schmilblick ;-)- ↑ https://hackmd.io/s/Skh_dXNbE#Resources-for-decentralised-organising
- ↑ D'où la tristesse.