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Recherche:Contribution à l'étude des espaces boisés et arbustes de la préfecture de Kissidougou

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Contribution à l'étude des espaces boisés, des arbres et arbustes de la préfecture de Kissidougou

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Ce travail de recherche est rattaché au département Agronomie.

De utilisateur:Lionel Scheepmans

Image satellite de l'Afrique de l'ouest

« En Afrique, quand un vieillard meurt, c’est une bibliothèque qui brûle » Amadou Hampâté Bâ, Oui mon commandant ! (Mémoires II, 1994)

Ce travail de recherche en foresterie et ethnobotanique est une œuvre collective réalisée au sein de la préfecture de Kissidougou en Guinée Conakry au cours des années 1992 - 1993. Au moment de sa recherche, l'auteur principal de cet ouvrage, Lionel Scheepmans œuvrait en tant que volontaire européen du développement mis à disposition par l’Association Française des Volontaires du Progrès au sein du projet DERIK de la coopération internationale allemande (GIZ). Au niveau du travail de terrain et de la relecture, il fut aidé par deux collaborateurs et coauteurs : Mr Sidy Millimouno. Ingénieur forestier chargé de lu département agroforesterie du projet DERIK et Mr Jean Louis Hellié. Botaniste du centre de recherches agronomiques de Sérédou. La présente version de ce travail publié en septembre - octobre 2015 fut revue par son principal auteur lors de sa mise en ligne. Au même titre que l’ensemble du contenu de Wikiversité, ce travail est soumis aux termes de la licence CC.BY.SA. 3.0.

Nous tenons à remercier les villageois de Bambaya Tangolto et Kissi-Yalankoro et les vendeurs de produits forestier de Kissidougou qui furent notre principale source d'information tout au long de notre étude. Merci pour leur accueil et leur générosité.

Nous remercions Véronique Gamey Doualamou pour l’aide qu’elle nous a apportée lors de la réalisation des enquêtes de marchés.

Nous remercions l’AFVP, Mr Honke, Manu Courtieux, le projet Kissi 2 et les VED de Kankan pour avoir successivement, chacun, permis l’utilisation de leurs ordinateurs durant la rédaction de ce document.

Nous remercions enfin Nathalie Lochet pour la rédaction des tableaux récapitulatifs. Nous ne la remercions pas par contre, pour avoir divulgué à notre insu ces tableaux avant la sortie de ce document. Signalons à cet effet que ces tableaux ont été utilisés par Jean-Jacques Duwiquet dans son inventaire forestier du village de Déa et ceci sans y faire mention dans son rapport.

Carte de la Guinée Conakry

Au moment de notre étude, la littérature contenant des informations sur l'environnement forestier faisait cruellement défaut au niveau de la préfecture de Kissidougou. C'est devant cette constatation que l’idée d'entreprendre des recherches sur les forêts, arbres et arbustes de cette région nous est apparue. Nous ne pouvions décemment pas continuer nos sensibilisations sur la gestion de l'environnement ni nos actions de reboisement sans avoir un minimum de connaissance au sujet des arbres et arbustes présents dans notre zone d'intervention et comment ils sont utilisés au sein des villages.

L'idée était donc de recenser les différentes espèces d'arbres et arbuste présents au niveau de la préfecture et de découvrir ce qu’ils apportent aux paysans. Quelles sont les essences rares, utiles, commercialisable ? Quels rôles socio-économique et écologique jouent-elles ?

Grâce à des entretiens avec les paysans, artisans et commerçants des différentes ethnies et régions de la préfecture nous avons donc réunir, avec le temps et les moyens qui nous étaient impartis, un maximum d'informations. Nous espérions ainsi que les informations récoltées et publiées dans ce rapport puissent rendre service à toutes les personnes actives dans la gestion forestière de la préfecture mais aussi à ceux qui nous les ont transmises, en leur apportant une plus grande reconnaissance et en facilitant l'intercompréhension et la communication entre eux et les différents interlocuteurs du secteur du développement.

Recensement de forêts, d'arbres et d'arbustes au sein de la préfecture de Kissidougou

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Lieux, dates, méthodes et conditions de travail

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Lieux et dates des travaux de terrain

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Carte de la préfecture de Kissidougou

Nos études de terrain se sont localisées au niveau de ces trois villages:

  • Le village de Bambaya (ethnie kouranko), sous préfecture de Sangardo.
  • Le village de Tangolto (ethnie lélé), sous préfecture de Fermessadou-Pombo.
  • Le village de Kissi-Yalankoro (ethnie kissien), sous préfecture de Gbanbadou.

Nos travaux de terrain ont été effectués fin juin 1992 pour les deux premiers villages et début septembre 1992 pour le dernier.

Choix des villages

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Les villages ont été choisis selon les critères suivants:

  • Représentation des 3 ethnies de Kissidougou.
  • Grandeur de la forêt périvillageoise.
  • Lieu si possible ayant été sujet à des études antécédentes.
  • Présence de divers types de forêts (Plantations, forêts en régénérations naturelles, forêts périvillageoises, forêts classées)

Organisation des équipes de travail

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Equipe technique
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  • Un volontaire conseiller définissant les méthodes de travail, veillant à la bonne application de celles-ci ainsi qu’à l'organisation générale de l'étude. Il fut responsable du relevé des informations, du traitement de celles-ci et de la rédaction du rapport final ( L. SCHEEPMANS )
  • Un botaniste chargé de la détermination scientifique des espèces végétales et de la description de celles-ci en cas de litige pour la détermination en langue locale ( J.L. HELLIE ).
  • Un ingénieur forestier chargé des mesures dendrométriques, topographiques et des traductions français/malinké/kissien avec les villageois lors de l'organisation du travail ( S. MILLIMOUNO ).
Equipe villageoise
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  • Un guérisseur ou notable capable de nommer les espèces en langue locale.
  • Un chasseur ayant une bonne connaissance du milieu, pour les déplacements aux repères topographiques et assistant à la détermination des noms locaux.
  • Un jeune apportant son soutien au transport du matériel et à l'ouverture des chemins de passages.

L'équipe villageoise était désignée par le chef de village ou son comité après l'explication des objectifs de notre étude et des méthodes de travail. Chaque participant de l'équipe villageoise recevait 1.000 Franc Guinéen par jour de travail.

Durant notre étude et pour recenser les espèces ligneuses durant nos travaux de terrain, nous avons parcouru distinctement quatre types d'espace :

  • La forêt
  • La savane
  • Le village
  • Les champs

Cette répartition des recherches nous permet de déduire certaines caractéristiques des arbres et arbustes rencontrées.

En effet, une plante rencontrée à l´état de régénération dans une forêt dense doit avoir nécessairement un tempérament sciaphyle tout au moins dans son jeune âge, alors que une plante rencontrée en savane doit au contraire avoir un tempérament héliophile, et ce tant dans le jeune âge qu’à l´état adulte. En savane, les essences rencontrées doivent aussi nécessairement résister au passage du feu et à une insolation intense, tout en s’accommodant d'un sol de type ferrallitique, avec faible couche d´humus, et faible pouvoir de rétention en eau.

Quant aux plantes ligneuses dont la présence dans les champs ou dans le village nous ont été signalée, ce sont des plantes qui produisent la plupart du temps un bien de consommation, qui ne peuvent être toxiques, qui dans le cas des champs, doivent avoir un enracinement profond, un couvert léger, et une physionomie de la feuille évitant la concentration des eaux de pluie en grosses gouttes pour ne pas détruire la structure superficielle du sol et former une croûte qui empêche les graines de germer.

Méthode de prospection en forêt
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Sur un support de photos aériennes, nous avons fixé des transects dont l’azimut fut établi sur le terrain au départ d'un point de repère topographique. Durant la traversée des forêts, un relevé du nom scientifique et local fut établi pour toutes les espèces d'arbres et d'arbustes nouvellement rencontrés. À chaque 100 m de ce parcours, nous établissions une placette circulaire de 500 m2.dans le but d’établir un relevé plus systématique et plus complet des espèces végétales rencontrées.

Une fois la placette établie, nous décrivons brièvement les antécédents de celle-ci (implantation de café, coupe récente, etc.) pour apporter ensuite quelques observations au sujet des caractéristiques de l'endroit et du comportement des essences. Nous faisions ensuite l’inventaire de toutes les espèces d'arbres et arbustes présentes dans l'étage dominant puis dans le sous-étage de la placette en notant leurs noms scientifiques et locaux. L'espèce herbacée dominante présente au niveau du sol fut aussi noté pour chaque placette. Au niveau de l'étage dominant, nous comptions les arbres par espèces distinctes, pour mesurer ensuite la circonférence à hauteur de poitrine et la hauteur du plus gros arbre de chacune des espèces représentées.

L'établissement de transects et la prospection par placettes implantées régulièrement sur la direction de notre azimut nous permit ainsi de parcourir la forêt de façon aléatoire sans être influencé par les difficultés d'accès sur le terrain et autres circonstances pouvant nous éloigner de certaine zones lors de notre recensement. Cette méthode nous permit aussi de limiter notre travail au niveau de l'espace et dans le temps. Un inventaire détaillé ou une quelconque analyse statistique sur le couvert végétal de la préfecture de Kissidougou ou même des 3 villages que nous avons visités nous auraient été impossibles vu les moyens en ressource humaine et en temps que nous avions à notre disposition.

Méthode de prospection en savane
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Après un repérage sur cartes et photos aériennes, nous avons choisi un parcours en s'assurant bien que le feu y passait chaque année afin de nous assurer que les espèces rencontrées manifestaient une certaine résistance au feu et pouvaient donc être utilisées dans ce contexte particulier. Tout au long de notre parcourt et de façon permanente, chaque nouvelle espèce d'arbres et d'arbustes fut identifiée par son nom scientifique et locale.

Méthode de prospection au village
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En visitant les villages dans leurs entièretés, nous avons identifié de toutes les espèces d'arbres et arbustes rencontrées, peut importe leur implantation naturelle ou domestique.

Méthode de prospection pour les terrains de culture
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Durant une discussion, nous demandons aux paysans quelles sont parmi les essences que nous leur citons en langue locale (essences recensées dans les autres milieux), celles qu’ils conservent dans leurs champs lors du défrichement préparatoire.

Matériel utilisé

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  • Photos aériennes de 1952, échelle approximative : 1/50000.
  • Photos aériennes de 1987 échelle : 1/35000.
  • Photos mosaïques de 1977-79 échelle : 1/50000.
  • Stéréoscope.
  • Planimètre.
  • Boussole.
  • Ruban de mesure pour les circonférences.
  • Double décamètre ou échelle d'arpenteur.
  • Blumleiz (appareil de mesure des hauteurs d'arbre).
  • Flores et ouvrages multiples (voir bibliographie)
  • Ordinateurs.

Importantes erreurs méthodologiques

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Une première erreur méthodologique importante dont souffre ce présent travail fut l'absence de relevés topographiques de terrains et de retranscription graphique permettant de localiser précisément des placettes d'observations. Les seules indications topographiques à ce niveau correspondent à de simples lignes établies sur les trois cartes de villages construites sur base de photos aériennes datant de 1952 et de photo mosaïques datant de 1977 et 1979. Ces lignes nommées L1 et parfois L2 représentent les parcours empruntés lors de nos transects.

Cette première erreur méthodologique est très préjudiciable dans le sens où l'absence de localisations précises des placettes empêche tout contrôle du travail effectué, mais aussi toute comparaison avec des observations pouvant être faites ultérieurement. Les seules indications topographiques approximatives signalant le parcourt emprunté lors de nos recensement sont de fait bien insuffisante à cette effet.

Une seconde erreur méthodologique importante réside dans le faite que ce travail fait plusieurs fois référence à des documents et archives sans en donner les références exactes. Qu'il s'agisse des photos aérienne ou des documents consultés au siège du bureau préfectorale forêt chasse pèche de Kissidougou, il n'existe aucune indication suffisante qui permettraient de retrouver et consulter à nouveau ces document avec assurance.

Bien qu’il pourrait être possible de retrouver ces documents via une recherche dans les lieux cités et l’ensemble des archives disponible au niveau de la préfecture, l'absence de référence précise rend cette démarche beaucoup plus laborieuse voir improbable.

Suite à ces deux erreurs méthodologique importante, le contenu de ce travail bien qu’il soit toujours exploitable dans une certaine mesure, perd donc de sa scientificité en raison du non respect des règles épistémologiques incontournables basé sur la question de réfutabilité. Le fait est regrettable et peut être inculqué en ce qui concerne la topographie à un certain manque d'expérience au sein de l'équipe de travail, mais aussi à la difficulté d’établir des relevés topographiques précis sans équipement adéquat à une époque où il n'existait pas encore de solution démocratique de type gps.

Village de Bambaya

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Carte du village de Bambaya

Le village de Bambaya est situé à environ 25 Km au nord de Kissidougou. sur l'axe routier d'Albadaria, entre Finaya, Erako, et Wossokorroma.

Groupe linguistique

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Ses habitants font partie de l'ethnie Kouranko. Leur dialecte est proche du malinké, avec certaines variations de consonances notamment en fin de mots et suite à un changement de voyelle. Par exemple les lettres « a, i, ô, é » prononcé en malinké deviennent souvent « é ou è » en Kouranko. D'autres mots sont propres à la langue kouranko, y compris au niveau de la dénomination des plantes.

Bambaya, Finaya, et Erako seraient issus de la scission en trois parties d'un ancien village. Parmi ces trois villages, Bambaya fut le plus influencé par les gestions forestières introduites depuis les temps coloniaux. En 1935, l'administration forestière de l'époque instaura un arrêté définissant la forêt péri-villageoise ainsi qu'une zone de savane au sud de Bambaya comme forêt classée. Suite à ce classement. il fut rédigé en 1949, un procès-verbal de décision de classement. Cette zone n'est actuellement pas une forêt en soi mais plutôt une ancienne savane arborée dont certaines parties reboisées ou simplement protégée du feu ont pu évoluer en forêt secondaire. Une information que nous avons pu vérifiée en comparant les photos aériennes de 1952 et photos mosaïque de 1977-79. En 1942, le village connut l'implantation d'une scierie qui arrêta de fonctionner en 1987 et se trouve à l'état de ruine à l’heure actuelle[1]. La présence de cette scierie a sans doute modifié la composition des forêts avoisinantes dont celle de Bambaya. Néanmoins. les essences commerciales y sont toujours présentes, en grand nombre, mais de petite taille.

  1. Guinée Française, Service des Eaux et Forêt, Inspection de Haute Guinnée, Kissidougou : Rapport annuel de 1953

Recensements par placettes et observations

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Par mesure de facilité, les essences ligneuses rencontrées en savane, au village, dans les champs, ainsi que dans les sous étages des placettes d'observation établies en forêts sont reprises sous forme de tableau en fin de chapitre.

Placette n° 1-2-3
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Plantation de Gmelia arborea installée vers 1953 sur une ancienne terre de culture destinée au riz et au fonio. Les placettes se situe sur le transect L1 visible sur la carte de Bambaya du côté de la rivière Niandan.

Étage Dominant Noms scientifiques Quantité Circonférences (cm) Hauteurs (m)
Placette N°1 Gmelina arborea 24 115 18
Parinari exlsa 10 90 24
Prosopis africana 1 45 14
Placette N°2 Albizzia sassa 1 30 15
Chlorophora excelsa 1 100 18
Gmelina arborea 23 190 21
Parinari exelsa 36 90 25
Pycnanthus angolense 1 40 14
Placette N°3 Antochleista vogelii 1 45 18
Cathormium utilisima 2 45 21
Elaeis guineensis 1
Gmelina arborea 31 90 15
Parinari excelsa 15 45 19
Piptadeniastrum africanum 2 30 10
Plantes herbacées dominantes
Placette N°1 Psychotria sodifera
Placette N°2 Streptogyne crinita
Placette N°3 Cephaelis pedoncularis
Observation

Cette plantation initialement homogène a connu l’introduction spontanée de divers essences locales dont les tailles sont réparties du semis aux grands arbres. Certaines espèces tel que le Parinari exelsa ont même pu atteindre des dimension suffisante pour entrer en compétition avec les Gmelina arborea.

Placette n° 4 & 5
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Selon des informations recueillies au près de villageois, cette partie de la forêt périvillageoise aurait été aménagée aux environs de 1922-1935 pour accueillir des plantations de café. Actuellement sans entretien, certaines parties de ces vieilles plantations ont été brûlées en avril dernier, lors de la récolte du miel. D'autre sont complètement envahies par la végétation de sous bois et ne présente plus aucun intérêt commercial. Les placettes 4 & 5 se trouve sur le transect L1 visible sur la carte du village coté village.

Étage dominant Noms scientifiques Quantité Circonférences (cm) Hauteurs (m)
Placette N°4 Afzelia africana 1 100 15
Anthocleista nobilis 1 130 12
Bosquiea phoberos 1 135 19
Cathormium altissima 1 130 15
Khaya senegalensis 11 145 20
Placette N°5 Gmelina arborea 1 85 22
Parinari exelsa 2 290 30
Piptadeniastrum africanum 1 40 12
Ceiba pentandra 1 325 32
Turraeanthus africana 1 245 32
Plantes herbacées dominantes
Placette N°4 Streptogyne crinita
Placette N°5 Brûlée
Observation

L'étage dominant de la forêt a pratiquement acquis une plus grande importance économique que les cafés qui se trouve en dessous. Aussi c’est sans doute la présence du café qui a dû empêcher l'abattage des arbres de valeur durant les temps où la scierie fonctionnait encore.

Placette n° 6-7-8-9-10-11-12-13-14-15
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Forêt secondaire naturelle issue d'une régénération naturelle sur des anciens champs laissés en friche ou d'anciennes savanes à Pennisetum subangustum. Cette zone de forêt s'est régénérée naturellement suite à une protection contre les feux de brousse imposée, selon les villageois, il y aurait environ 40 ans par l'administration forestière de l'époque. Cette information fut confirmée par la comparaison des vues aériennes de 1952 et 1977-79.

Certaines parties de cette forêt auraient été enrichies par la plantation de quelques espèces d'arbres choisis pour leur intérêt commercial. Selon les villageois, ces arbres auraient été éduqués en pépinière et issus de graines trouvées localement. Parmi ceux-ci, les villageois et les archives nous ont mentionné le Khaya senegalensis planté en 1952, l'Afzelia africana, le Gmelina arborea, et le Terminalia superba planté en 1953. Les arbres de cette forêt ne doivent donc pas avoir beaucoup plus de 40 ans d'ages. Ces placettes se trouvent le long de du transect L1 visible sur la carte du village.

Etage dominant Noms scientifiques Quantité Circonférences (cm) Hauteurs (m)
Placette N°6 Afzelia africana 3 110 21
Anthocleista nobilis 1 85 21
Gmelina arborea 1 80 18
Harungana madagascariensis 1 150 25
Xylopea aetiopica 3 135 18
Placette N°7 Albizzia sassa 1 75 18
Chlorophora exelsa 1 170 28
Gmelina arborea 2 160 12
Khaya senegalensis 4 145 22
Parinari excelsa 2 180 15
Placette N°8 Afzelia africana 1 70 14
Ceiba pentandra 1 105 15
Khaya senegalensis 3 160 32
Parinari exelsa 1 185 33
Ptereocarpus erinanceus 2 130 20
Xylopea aethiopica 2 140 21
Placette N°9 Afzelia africana 1 90 12
Anthocleista vogeli 1 70 14
Ficus sp 1 80 16
Gmelina arborea 1 90 19
Lophira lanceolata 2 95 15
Uapaca eudelotii 11 130 18
Placette N°10 Chlorophora excelsa 1 100 26
Gmelina arborea 1 155 25
Parinari excelsa 1 100 26
Sterculia tragacantha 7 165 26
Placette N°11 Afzelia africana 1 140 26
Erythrophlaeum guineensis 1 150 20
Khaya senegalensis 1 115 27
Ricinodendron africanum 1 150 23
Placette N°12 Afzelia africana 2 160 24
Khaya senegalensis 1 135 23
Placette N°13 Afzelia africana 2 100 20
Ceiba pentandra 1 140 18
Placette N°14 Afzelia aricana 1 145 21
Gmelina arborea 4 150 19
Khaya senegalensis 1 105 20
Placette N°15 Ceiba pentandra 2 100 15
Erythrophlaeum guineensis 1 55 12
Fagara macrophylla 4 90 15
Khaya senegalensis 16 150 30
Sterculia tragacantha 1 150 23
Plantes herbacées dominantes
Placette N°6 Cephaelis pedoncularis
Placette N°7 Cephaelis pedoncularis
Placette N°8 Justicia flava
Placette N°9 Cephaelis pedoncularis
Placette N°10 Radinica penata
Placette N°11 Geophila obvallata
Placette N°12 Holyra latifolia
Placette N°13 Geophila obvallata
Placette N°14 Holyra latifolia
Placette N°15 Cephaelis pedoncularis
Placette n° 16
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Placette installée à l'ouest de la forêt de Bambaya dans une forêt qui ne figure pas sur les photos aériennes de 1952 (voir carte du village). Selon les villageois, cette forêt serait à l'emplacement d'un ancien village ou campement qui ne figure pas non plus sur ces photos.

Etage dominant Noms scientifiques Quantité Circonférences (cm) Hauteurs (m)
Placette N°16 Ficus exasperata 1 75 17
Pseudospondias microcarpa 2 200 25
Spathodea campanulata 2 165 26
Spondias mombin 4 90 18
Terminalia superba 3 185 31
Plante herbacée dominante
Placette N°16 Paullinea exasperata
Observation

Dans cette forêt, nous avons rencontré beaucoup de manguiers, le premier grand spécimen de Terminalia superba ainsi que le premier Andasonia digitata (baobab). Ce dernier mesurait 16 m de circonférence.

Placette n° 17
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Placette installée dans une plantation de Tectona grandis sur savane à Pennisetum subangustum. Selon les villageois, les arbres ont été plantés vers 1948 à écartement 3 m sur 3 m. La litière a été brûlée durant la saison sèche passée.

Etage dominant Quantité Circonférences (cm) Hauteurs (m)
Placette N°17 Tectona grandis 34 115 21
105 22
Plante herbacée dominante
Placette N°17 Dioscorea hirtifolia
Observation

Les arbres sont souvent tordus ou fourchus. Le sous-étage est très clairsemé et dépourvu d‘étage intermédiaire. La strate herbacée est pratiquement absente laissant la terre dénudée.

Tableau de répartition des essences rencontrées dans les sous étages
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Dans cette version en ligne, il est possible de trier le contenu du tableau en cliquant sur les petites flèches noires présentes dans les titres de chaque colonne.

  • 1, 2 etc. = Numéro de placette.
    • x = Présence de l'essence au sein d'un placette.
  • F = Forêt.
  • S = Savane.
  • V = Village.
  • C = Champ.
  • R = Régénération naturelle en savane.
    • o = Présence de l'essence au sein des différent milieux précités.
Noms scientifiques 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 F S V C R
Adasonia digitata o
Afrormosia laxiflora o o
Afrorsersalisia afzelii o
Afzelia africana x x x x x o o
Aidia africana x o o
Albizzia ferruginea x x x o o
Albizzia sassa x x x x x x x x x x o o
Albizzia zygia x x x x x o o o o
Alchornea cordifolia o
Allophyllus africanus x x x o
Amphimas pterocarpioides x o
Ancistrophylum secundiflorum x x o o
Annona muricata o
Annona senegalensis o o
Anthocleista nobilis x x x o o o o
Anthonotha macrophylla x x o
Antiaris africana x x x x x x x o o
Antidesma membranaceum x o
Aubrevillea platicarpa x x o o
Bauhinia thonningii x o o o o
Bertiera racemosa x o
Bombax buonoposense x x o o
Bombax costatum x x o o o o
Bosquiea phoberos x x x x o
Bridelia ferruginea o o o o
Bridelia micrantha o o
Cajanus cajan o
Canarium schweinfurthii x x o o
Canthium vulgare x o o
Capsicum frutescens o
Carica papaya o o
Cassia podocarpa o o
Cassia siberiana x x o o o o
Cathormium altissimum x x x x x o
Ceiba pentandra x x x x x o o
Chlorophora excelsa x o o o o
Chlorophora regia o o
Citrus limon o o
Citrus maxima o o
Citrus nobilis o o
Citrus sinensis o o
Cnestis ferrugineaa x o
Coffea canephora robusta x x x x x o
Cola nitida o
Conopharyngia longiflora x x x x o o
Craterispermum laurinum o o
Crossepteryx febrifuga o
Cussonia djalonensis o
Daniellia oliveri x o o
Deinbolia pinnata x x x x x o
Detarium senegalense x x x x o o
Dialium guineense x x o
Dichrostachys glomerata o
Dictyandra arborescens x o
Dovyalis afzelii o
Dracaena africana x o
Elaeis guineensis x x x x x x x x x x x x o o o o
Entada africana o o
Erythrina senegalensis o o o
Erythrophlaeum africanum o o
Erythrophlaeum guineensis x o o
Fagara macrophylla o o
Fagara xanthoxiloides x x o
Ficus capensis o
Ficus exasperata o o
Ficus gnaphalocarpa x x x o o o o
Funtumia africana x o
Garcinia eliotii x o
Gardenia imperialis x o o
Gardenia ternifolia o o
Gardenia triacantha o
Gmelina arborea x x x x x x x o o o o o
Gossipium perivianum o o
Grevillea platicarpa x o
Hannoa klaineana o
Harungana madagascarensis x o
Holarrhena africana x o o o
Hymenocardia acida x o o o o
Irvingia sp x x o o
Indigofera tinctoria x o
Jatropha curcas o o
Jatropha gossypifolia o o
Khaya senegalensis x x x x x x x x x o o
Lannea acida x o o o o o
Lawsonia inermis o o
Lonchocarpus erinanceus o
Lophira lanceolata o o o
Macaranga heterophylla x x x x x x x x x x x x o
Mangifera indica x x o o o
Manihot esculenta o
Markhamia tomantosa x x x x x x o o o
Mitragyna stipulosa o o
Morinda geminata x x o
Myrianthus serratus o
Musa sp o o o
Nauclea latifolia o o
Newbouldia laevis x x x x x x o
Ochna afzelii x o
Ocimum basilicum o
Ocimum viride o
Oxyanthus speciosus x x x o
Pachylobus klainiana x o
Parinari exelsa x x x x x x x x x x o
Parkia bicolor x x x o o
Parkia biglobosa x x x x o o o o
Persea americana o o
Phialodiscus unijugatus x o
Phylanthus discoideus x o o o o
Pycnanthus angolense x x x x x o o
Piptadeniastrum africanum x x x x x o o
Premna hispida x x x x x x x x x o o o o
Prosopis africana o o
Pseudospondias microcarpa x x x o o
Psidium guajava x o o
Pterocarpus erinanceus x x o o o o
Pterocarpus santalinoides o
Rauwolfia vomitoria x x o o
Ricinodendron africanum x o
Spathodea campanulata o o
Spondianthus preussii o
Spondias mombin o o
Sterculia setigera o o
Sterculia tracagantha x x x x x x x x x x x o o
Tectona grandis o o
Tephrosia vogelii o o
Terminalia ivorensis o
Terminalia superba x o
Thevetia neriifolia o
Trema guineensis o o
Trichilia heudolotii x x x x o
Trichoscypha oba o
Turraeanthus africana x o o
Uapaca heudelotii x x x x o o
Vitex doniana x x x x o o o
Voacanga africana x x o
Voacanga thouarsii o
Xylopea aethiopica x x x x x x x o o

Village de Kissi-Yalankoro

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Fig.5 Carte du village de Kissi-Yalankoro

Présentation du village

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     Kis­si Ya­lan­ko­ro se si­tue à en­vi­ron 18 km de Kis­si­dou­gou-centre. La piste qui y conduit dé­bute sur la droite de l'axe rou­tier Kis­si­dou­gou-Kan­kan à la hau­teur de Gban­ba­dou. Elle se ter­mine 3 km plus loin au ni­veau du village même.

Groupe linguistique
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     Les ha­bi­tants du village sont pour la grande ma­jo­ri­té de l'eth­nie kis­sienne. Tou­te­fois nous avons pu re­mar­quer que cer­tains mots uti­li­sés dans la descrip­tion des plantes sont sem­blables ou res­sem­blants à ceux uti­li­sés dans la lan­gue Kou­ran­ko. D'autres mots en­core sont dif­fé­rents de ceux uti­li­sés par les kis­siens d'autres ré­gions, Guéc­ké­dou par exemple.

Se­lon les villa­geois, la fo­rêt qui en­toure le village fai­sait par­tie au­tre­fois d'une « grande » fo­rêt com­mu­ne avec celles des villages de Gban­ba­dou et Sei­dou. Sur les pho­tos aé­riennes de 1952 nous avons cependant cons­ta­té que cette fo­rêt était dé­jà proche de son état ac­tuel, à savoir scin­dé en  îlots sé­pa­rés de sa­vanes plus ou moins ar­bo­rée, de terres en friche et de champs cul­ti­vés, le tout par­se­més de nom­breux pal­miers à huile.

Du­rant nos pro­spec­tions,  nous avons aus­si re­mar­qué que les es­sences dont le bois est com­mer­cia­li­sable ont pra­ti­que­ment dis­pa­ru ou ne sont pré­sentes qu'au stade de la ré­gé­né­ra­tion et au niveau du sous étage. Cette état de la fo­rêt est sans doute en rap­port di­rect avec l'in­stal­la­tion d'une scie­rie aux temps co­lo­niaux à Niandan, village si­tué sur la route de Kis­si­dou­gou à quel­ques ki­lo­mètres du site. Cette scie­rie a ces­sé ses ac­ti­vi­tés en 1988 et est ac­tuel­le­ment à l'é­tat d'a­ban­don. La fo­rêt fut aus­si su­jette à des coupes du­rant les temps co­lo­niaux lors de l'in­stal­la­tion des plan­ta­tions de ca­fés et de co­la­tiers.

En contre­par­tie de cette dé­gra­da­tion de la fo­rêt, d'autres zones boi­sées sont is­sues d'une ré­gé­né­ra­tion na­tu­relle as­sez ré­cente. Suite à une dé­ci­sion prise par les no­tables du village cer­taines par­ties de sa­vane en bor­dure de bas-fond ont été inter­dites à la pra­ti­que de la chasse et à la coupe du bois. Cette in­for­ma­tion fut confir­mée par l'observation des pho­tos aé­riennes de 1952. Comme les arbres de cette jeune fo­rêt n'ont pas en­core at­teint des tailles importante, l'in­stal­la­tion de pla­cettes s'est avé­ré sans in­té­rêt. Aus­si nous avons pré­fé­ré ef­fec­tuer une simple bal­lade bo­ta­ni­que per­met­tant de re­cen­ser les es­pèces d'arbres et d'ar­bustes qui se sont ré­gé­né­rés. Les ré­sul­tats de cette pro­spec­tion sont pré­sen­tés dans la co­lonne R du ta­bleau de répartition par placettes des essences au niveau des sous étages.

En 1948, un rap­port por­tant ré­fé­rence à la fo­rêt de Kis­si-Ya­lan­ko­ro é­crit par Mr J.G. Adam (Adam 1948) fut édi­té dans le bul­le­tin de la so­cié­té bo­ta­ni­que de France da­tant du 9 juin. Les in­for­ma­tions de ce rap­port sont exploi­tées après la pré­sen­ta­tion des ré­sul­tats de pro­spec­tion.    

Les es­pèces d'arbres uti­li­sables comme bois d'œuvre, œuvre ren­con­trées dans cette par­tie de fo­rêt sont de bonne confi­gu­ra­tion, tronc élan­cé sans dé­fauts ma­jeurs. La den­sité de de la fo­rêt fa­vo­rise sans doute cet état de fait.

Résultats des placettes et observations

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Placettes n° 1 & 2
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Forêt périvillageoise aménagée au temps colonial pour accueillir des plantations de café et de colatier. Des coupes sélectives furent effectuées dans le cadre de l´exploitation du bois d’œuvre.

Étage dominant Noms scientifiques Quantité Circonférences (cm) Hauteurs (m)
Placette N°1 Ficus mucuso 1 215 26
Turraeanthus africana 1 445 44
Cola nitida 1 130 23
Placette N°2 Turraeanthus africana 2 435 39
Aubrevillea platicarpa 1 345 40
Pseudospondias microcarpa 2 280 20
Observations

Devant la monotonie de cette forêt et la difficulté de déplacement dans le sous étage très dense, nous n´avons installé que deux placettes sur notre ligne de prospection (voir L2 sur la carte du village).

Durant la traversée, nous avons remarqué très peu de diversité parmi les essences qui constituent l´étage dominant. La faible densité des arbres de cette étage entraîne une recrudescence de la strate intermédiaire qui a tendance à étouffer les vieilles plantations de café peu ou pas du tout entretenues. En fin de compte, hormis les colatiers, cette partie de forêt n´a pratiquement plus d´intérêt économique.

Placettes n° 3
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Cette forêt est située à l´ouest du village et au nord de la route d´accès. Selon les villageois, elle serait issue de la mise en jachère d´une terre de culture abandonnée il y a environ 40 ans. Pourtant, à cette emplacement, les photos aériennes en 1952 montrent déjà la présence d´une forêt dense.

Étage dominant Noms scientifiques Quantité Circonférence (cm) Hauteur (m)
Placette N°3 Terminalia superba 2 160 26
Albizzia sassa 1 110 20
Piptadeniastrum africanum 1 125 21
Khaya senegalensis 1 110 22
Mangifera indica 1 105 18
Ceiba pentandra 1 110 24
Aubrevillea platicarpa 1 115 27
Elaeis guineensis 7
Herbacée dominante
Placette N°3 Palisota hirsuta
Observation

Les espèces d´arbres utilisables comme bois d´œuvre rencontrées dans cette partie de forêt sont de bonnes configurations, troncs élancés sans défauts majeurs. La densité de de la forêt favorise sans doute cet état de fait.

Tableau de répartition des essences rencontrées dans les sous étages
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Dans cette version en ligne, il est possible de trier le contenu du tableau en cliquant sur les petites flèches noires présentes dans les titres de chaque colonne.

  • 1, 2 etc. = Numéro de placette.
    • x = Présence de l'essence au sein d'un placette.
  • F = Forêt.
  • S = Savane.
  • V = Village.
  • C = Champ.
  • R = Régénération naturelle en savane.
    • o = Présence de l'essence au sein des différent milieux précités.
Noms scientifiques 1 2 3 R F S V C
Afzelia africana o
Aidia africana x o
Albizzia ferruginea o o
Albizzia sassa x x o o o
Albizzia zygia o o o
Alchornea cordifolia o o
Allamada cathartica o
Allophyllus africanus x x o o o
Alstonia congensis x o
Amphimas pterocarpioides x x o o
Aningeria robusta/altissima o
Annona muricata o
Annona senegalensis o
Anthocleista nobilis x o o
Anthocleista vogelii x o o
Anthonotha macrophylla x o o
Antiaris africana o o
Antidesma venosum o o
Arthocarpus communis o
Aubrevillea platicarpa x x x 0 o
Bambusa vulgaris o o
Bauhinia thonningii o o o
Blighia sapida x o
Bombax costatum o o
Bosquiea phoberos x o
Bougainvillea spectabilis o
Bridelia ferruginea o
Bridelia micrantha o
Cajanus cajan o
Calamus deerratus o
Cananga odorata o
Canarium schweinfurthii x o o
Canthium subcordatum o
Canthium vulgare o o
Capsicium frutescens o o
Carapa procera o
Carica papaya o
Cassia podocarpa o
Cassia siberiana o o o
Cassipourea afzeli o
Cathormium altissima o o
Ceiba pentandra o o o
Chlorophora excelsa o o
Chlorophora regia o o
Chrysophyllum cainito x x x o
Citrus limon o
Citrus maxima o
Citrus nobilis o
Citrus sinensis o
Clerodendron sinuatum o
Cnestis ferruginea o
Coffea robusta x x x o o
Cola nitida x x o
Conopharyngia longiflora x x x o o
Craterispermum laurinum o o
Crossepteryx febrifuga o
Cussonia djalonensis o
Daniellia oliveri o
Deinbolia pinnata o
Delonix regia o
Detarium senegalense o
Dichrostachys glomerata o o o
Distemonanthus benthamianus x o
Dracaena arborea o
Elaeis guineensis x x o o o o
Entada africana o
Entandrophragma angolense o
Erythrina senegalensis o o
Erythrophlaeum guineensis o
Fagara macrophylla o
Fagara xanthoxyloides o
Ficus exasperata x x o o
Ficus gnaphalocarpa o o o
Ficus mucuso o o
Ficus retusa o
Funtumia africana o
Garcinia eliotii o
Gardenia imperialis o
Glyphaea brevis x o
Gmelina arborea x o o
Grewia pubescens o
Harungana madagascarensis o o o
Holarrhena africana o o
Hymenocardia acida o o
Indigofera tinctoria o
Jatropha curcas o
Jatropha gossipiflolia o
Khaya grandifolia o
Khaya ivorensis o o
Khaya senegalensis x o o
Lannea acida x x o o
Leptaulus daphnoides x o
Lindackeria dentata o
Lophira lanceolata o o
Macaranga heterophylla x o o
Macaranga hurifolia x x o o
Mangifera indica x o o o
Maniho esculenta o
Manihot glaziovii o
Mareya micrantha x o
Markhamia tomentosa o o o o
Mezoneurum benthamianum o
Mitragyna/Hallea stipulosa o o
Morinda geminata o o
Morus mesozygia o o
Musa sp o o o
Myrianthus arboreus o o
Myrianthus serratus x x o
Napoleona leonensis o o
Nauclea latifolia x o
Neoboutonia diaguissensis o
Newbouldia laevis x o o
Ochna afzelii x o o
Ocimum viride o o
Oncoba/Caloncoba echinata o o
Ostryoderris leucobotrya x o
Oxyanthus unilocularis o o
Pachira aquatica o o
Pachylobus klainiana o o
Pancovia bijuga x o
Parinari exelsa x o o
Parkia bicolor x x x o
Parkia biglobosa o o o
Pavetta crassipes o
Persea americana o
Phialodiscus unijugatus x o
Phyllanthus discoideus o o o
Pycnanthus angolense o o
Piptadeniastrum africanum x o o
Premna hispida o o
Prosopis africana o o
Pseudospondias microcarpa x x o o
Psidium guajava o o
Psychotria calva o
Pterocarpus erinaceus o o
Pterocarpus santalinoides x o
Randia micrantha o
Raphia vinifera o
Rauwolfia vomitoria x o o
Ricinodendron africanum o
Ricinus communis o
Rothmannia laurinum o o
Solanum verbascifolium o o o
Spondias mombin o o
Sterculia setigera x o o
Sterculia tragacantha x x o o
Terminalia avicennioides o o o
Terminalia ivorensis o
Terminalia superba x o
Tetrapleura tetraptera x o
Tetrorchidium didymostemon x x o o
Thevetia neriifolia o o
Trema guineensis x o o
Trichilia heudolotii x x x o
Trichoscypha oba x o
Triplochiton scleroxylon x x x o
Turraeanthus africana o o
Uapaca heudelotii o
Vismia guiniensis o o o
Vitex doniana o
Vitex thyrsiflora o
Voacanga africana o
Xylopea aethiopica o
Xylopea quintasii o o

Comparaison avec la prospection fait par Monsieur J.G. Adam en 1948

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En 1948, la so­cié­té bo­ta­ni­que de France édite dans son bul­le­tin lors de la séance du 9 janvier le rap­port de J.G. Adam in­ti­tu­lé : « Les re­li­ques boi­sée et les es­sences de sa­vanes dans la zone pré­fo­res­tière en Gui­née fran­çaise » (Adam 1948). Dans une par­tie de son ar­ticle, J.G. Adam parle de la fo­rêt de « Bam­ba­dou » village si­tué à moins de 2 km de Kis­si-Yan­lan­ko­ro sur la piste al­lant vers la route de Kan­kan-Kis­si­dou­gou. En raison de sa pro­xi­mi­té et son ori­gine com­mune (d'un même tenant dans le pas­sé), la fo­rêt du village ap­pel­é ac­tuel­le­ment Gbang­ba­dou peut être cons­i­dé­rée comme suf­fi­sam­ment re­pré­sen­ta­tive de celle de kis­si-Ya­lan­ko­ro.

Afin de se faire une idée sur l'é­vo­lu­tion de la cons­ti­tu­tion de ces fo­rêt nous allons donc com­pa­rer les ré­sul­tats de la pro­spec­tion de Mr J.G. Adam avec les ré­sul­tats de notre pro­spec­tion ré­a­li­sée 44 ans plus tard.

Dans son ar­ticle, J.G. Adam dé­crit la fo­rêt de (G)Bam(g)ba­dou comme « une fo­rêt hy­gro­phile très éten­due il y a quel­ques an­nées sur les terres hu­mides (en­vi­ron 400 ha.) et dé­fri­chée en pres­que to­ta­li­té de­puis 1939 pour la cul­ture du riz ». Il ajoute que comme les fo­rêts voi­sines « elle est ap­pe­lée à disparaître ra­pi­de­ment ». Son affir­ma­tion sur le dé­fri­che­ment pres­que to­tal de la fo­rêt ne por­tait pas d'in­for­ma­tion sup­plé­men­taire, 44 ans plus tard, il nous est dif­fi­cile de croire que près de 400 ha de fo­rêt ont été dé­fri­ché en moins de 10 ans dans le seul but d'y installer la cul­ture de riz. De faite, ce qu’il avait dé­fi­ni comme une fo­rêt vouée à disparaître est au­jour­d'­hui tou­jours pré­sente, et ce­ci bien que le riz soit res­té la nour­ri­ture de base des po­pu­la­tions avoi­sinantes.

Il écrit aus­si dans son rap­port que cer­tains arbres sont en voie de dis­pa­ri­tion tel que le Chry­so­phyl­lum per­pul­chrum et l'­Han­noa klai­nea­na qui n'ont ef­fec­ti­ve­ment pas été ren­con­trés à Kis­si Ya­lan­ko­ro. Le Chry­so­phy­lum fut par contre recensé lors d'un étude faite au village de Mara (Maatjes 1992) et le Han­noa à Bam­baya lors de notre propre recensement­. Il cite aus­si comme es­sences en voie de dis­pa­ri­tion, le Chrysophyl­lum afri­ca­num et le Fun­tu­mia la­ti­fo­lia dont les noms de genre n'ont pas pu être retrou­vés dans les flores que nous uti­li­sons mais qui pour­raient être des sy­no­nymes du Chry­so­phy­lum cai­ni­to pour le pre­mier et du Futu­mia afri­ca­na pour le se­cond puisque ce deux es­sences furent ren­con­trées à Kis­si Ya­lan­ko­ro lors de notre recensement mais ne furent pas ci­tées dans le rapport de J.G. Adam.

Par la suite, il cite aussi, l'En­tan­dro­frag­ma utile qui n'a pas été aper­çu lors de notre recensement mais qui au­rait pu être confon­du (par J.G. Adam ou par nous même) avec l'En­tan­dro­phrag­ma an­go­lense es­pèce très voi­sine que nous avons rencontré à Kis­si Yaln­ko­ro, mais qui n'a pas été ci­tée par lui.

Il nomme en­suite 4 es­pèces d'arbres qu’il qua­li­fie « en mi­no­ri­té » et pour les­quels il pré­voit une « ex­ten­tion dans les peu­ple­ments plus secs ». Ces es­sences sont le Mar­ka­mia to­men­to­sa, le Phyl­lan­thus dis­coi­deus, le spa­to­dea cam­pa­nu­la­ta, et le Ster­cu­lia tra­ca­gan­tha, Elles ont toutes été ren­con­trées en grand nombre à Bam­baya, Kis­si Yan­la­ko­ro, Ma­ra, et Tan­gol­to, ex­cep­té le Spa­tho­dea, qui lui n'a pas été re­cen­sé à Kis­si Ya­lan­ko­ro.

En­fin, J.G. Adam énu­mère dans son rap­port la liste des es­sences de fo­rêt qu’il a ren­con­tré lors de ses pro­spec­tions en Gui­née pré­fo­res­tière. Au départ cette liste reprise ci-dessous, nous signalons en caractères gras les espèces d´arbres rencontrées par J.G. Adam mais pas pendant nos prospections à Kissi-Yalankoro.

Dans cette liste, le signe « = » signifie que le nom scientifique a été traduit dans l´orthographe tirée des flores actuelles. Le signe « ≈ » par contre, indique une probable similitude entre une espèce citée par J.G. Adams mais pas citée par nous et une espèce citée par nous mais pas par J.G. Adams.

Afzelia africana Mæsobotrya sparsiflora
Ancistrophylum secundiflorum Mitragyna stipulosa
Antaris africana Myrianthus arboreus
Bosquiea angolensis=Bosquiea phoberos Myrianthus libericus ≈ Myrianthus serratus
Caloncoba echinata = Oncoba echinata Napoleona sp ≈ Napoleona leonensis
Carapa procera Newbouldia lævis
Ceiba pentandra Parkia bicolor
Chlorophora excelsa Pentachlethra Macrophylla = Pentaclethra macrophylla
Chrysophylum africanum ≈ Chrysophylum canitio Phialodiscus plurijugatus ≈ Phialodiscus unijugatus
Chrysophylum perpulchrum Phialodiscus unijugatus
Dicranoleptisis pubescens Piptadenia africana = Piptadeniastrum africanum
Dracœna arborea Pterocarpus esculentus = Pterocarpus erinanceus
Dracœna surculosa Pycnanthus Kombo = Pycnanthus angolense
Elæis gineensis Randia Genipæflora ≈ Randia micrantha
Entandrophragma utile ≈ Entandrophragma angolense Ricinodendron africanum
Ficus exasperata Sterculia tragacantha
Ficus sagittifolia ≈ Ficus salicifolia ≈ Ficus spp Terminalia superba
Funtumia latifoliola Tetrapleura tetraptera
Hannoa Klaineana Tetrorchidium didymostemon
Khaya grandifolia Trichillia heudelotii
Leptaulus daphnoides Triplochiton scleroxylon
Lindackeria dentata Uapaca guineensis ≈ Uapaca heudelotii
Macaranga huræfolia Vitex fosteri ≈ Vitex Thyrsiflora
Macrolobium cœruloides Xylopea æthiopica

La com­pa­rai­son des deux listes de 1948 et 1992, ne peut bien sûr servir qu’à titre indicatif étant donné que des er­reurs de dé­ter­mi­na­tion ou des oublis d'espèces présentes mais non rencontrée lors des recensements est toujours possible, autant du côté de J.G. adams que du nôtre.

Tout au plus cette comparaison pourrait attirer l'attention sur le fait que sur 48 es­pèces d'arbres présente dans la liste de J.G. Adams, 7 es­pèces d'arbres (reprises en gras dans la liste) sont susceptibles, sous réserve de contrôles plus strictes, d’avoir dis­pa­ru de la fo­rêt de Kis­si Ya­lan­ko­ro.

Quant au espèces non ci­té par J.G. Adams, leur nombre semble trop éle­vées pour que l’on puisse croire à une quelconque ex­haus­tivité de la liste de J.G. Cependant, parmi ces espèces manquantes, 15 d'entre elles, reprises ci-dessous ont été men­tion­nées par J.G. Adam dans la partie de son travail consacré aux arbres ren­con­trés dans une autre zone de Guinée qu’il intitule « pré­fo­res­tière ». Si J.G. Adams ne fait pas men­tion de ces espèces dans son inventaire de la fo­rêt de Gbang­ba­dou. Il y a donc de fortes chances qu’elles fu­rent in­tro­duites, spon­ta­né­ment ou artificiellement lors les 44 ans qui ont séparé les deux rap­port.

Albizzia zygia Cassia siberiana Macaranga heterophylla
Amphimas pterocarpioides Conephoringia longiflora Markhamia tomentosa
Bridelia ferruginea Deinbolia pinnata Parinari exelsa
Canarium schweinfurthii Erythrophlaeum guineensis Pseudospondias microcarpa
Crossopterix febrifuga Fagara macrophylla Terminali avicenoides

Village de Tangoltolto

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Fig.4 Carte du village de Tangolto

Présentation du village

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Tan­gol­to se si­tue à plus ou moins 25 km au sud de Kis­si­dou­gou. La route qui y conduit tra­verse le village de Man­dou avant de prendre fin à Tan­gol­to même. Le re­lief de la ré­gion se ca­rac­té­rise par la pré­sence de nom­breuses col­lines aux af­fleu­re­ments ro­cheux. L'al­ti­tude moyenne est su­pé­rieure à 600 m.

Groupe linguistique
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Les ha­bi­tants font par­tie de l'eth­nie Lé­lé, leur lan­gue (le lé­lé) s'est in­spi­rée quel­que­fois du mal­in­ké d’autre fois du kis­sien. Mais celle-ci reste une lan­gue à part en­tière avec un vo­ca­bu­laire et des ex­pres­sions propres. Dans la no­mi­na­tion des plantes, on retro­uve les mêmes in­spi­ra­tions sur le mal­in­ké et le kis­sien (ta­bleau 3)

L'in­suf­fi­sance de bas-fonds aux abords du village et la crois­sance dé­mo­gra­phi­que oblige les ha­bi­tants à main­te­nir une grande par­tie de leur cul­ture de riz sur les co­teaux, et donc d'em­pié­ter sur la fo­rêt pour leurs in­stal­la­tions. Suite au bor­nage de la fo­rêt clas­sée de Sel­ly-Ko­ro en 1957, les villa­geois se sont vu pri­vés de droit de coupe sur une grande par­tie des terres limitrophes au village. De­puis lors les pro­blèmes entre les ha­bi­tants et le ser­vice pré­fec­to­ral forêt et chasse n'ont fait que se suc­cé­der se sol­dant sou­vent par l'im­po­si­tion d'a­mendes pour dé­fri­che­ment « illé­gal. »

En 1990, A. Pa­gen­ste­cher, un étu­diant al­le­mand a sé­jour­né dans le village lors d'une étude concer­nant les pro­blèmes de la fo­rêt de Sel­ly-Ko­ro. Cette étude confirme ce qui est dit plus haut et tente d'ap­por­ter quel­ques pro­po­si­tions d'a­mé­na­ge­ment pour so­lu­tion­ner ce pro­blème.

En 1991,  le pro­jet DE­RIK a ef­fec­tué le re­nou­vel­le­ment des bornes de dé­li­mi­ta­tion de la fo­rêt clas­sée. Les pay­sans ne se ré­jouis­sant guère de cette in­i­tia­tive ont ten­té de re­pous­ser les li­mites de la fo­rêt clas­sée en in­di­quant de faux re­pères aux per­sonnes char­gées de l'in­stal­la­tion des nou­velles bornes. Il est même pos­sible qu’ils y soient ar­ri­vés.

Résultats des placettes et observations

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Placettes n° 1 - 2 - 3 - 4 - 5 - 6
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Selon les villageois, cette Forêt fut aménagée pour accueillir des plantations de Coffea canephora robusta et de Cola nitida il y a environ 40 ans et certaines parties de la forêt auraient été brûlées en 1962 (Placette N°3). Dans les endroits les plus dégarnis, les villageois ont introduit différentes espèces de bananiers (placette N°5). La placette N°6 a été faite au sommet d´une colline ou les villageois ont cultivé le riz deux ans auparavant.

Étage dominant Noms scientifique Quantité Circonférence (cm) Hauteur (m)
Placette N°1 Erythrophlaeum guineensis 1 285 24
Ficus retusa 1 125 15
Sterculia tragacantha 1 215 22
Placette N°2 Bombax costatum 1 225 37
Turraeanthus africana 1 345 40
Bosquiea phoberos 1 205 38
Parkia bicolor 1 500 42
Sterculia tragacantha 1 155 25
Placette N°3 Khaya senegalensis 1 300 37
Piptadeniastum africanum 1 355 41
Placette N°4 Antiaris africana 1 525 29
Bosquiea phoberos 1 295 31
Turraeantus africana 1 200 25
Sterculia tragacantha 1 135 25
Placette N°5 Bombax costatum 2 525 42
335 36
Placette N°6 Antiaris africana 1 335 32
Albizzia ferruginea 1 200 25
Plante herbacée dominante
Placette N°1 Clerodendron sp
Placette N°2 Palisota hirsuta
Placette N°3 Briantesia nutens
Placette N°4 Olyra latifolia
Placette N°5 Clerodendron sp
Placette N°6 Pennisetum purpureum
Observations

Le terrain en placette N°3 et 5 a une forte pente d´exposition nord-est avec de nombreux affleurements rocheux. Malgré la forte érosion apparente de la placette N° 6, les paysans soutiennent que la terre y est fertile et propice à la culture du riz.

Placette n° 7
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Plantation de Gmelina arborea en mélange avec Cassia siamea. Selon le villageois elle aurait été installée en 1965 sur une savane à Pennisetum subangustum. La plantation n´a jamais été éclaircie.

Étage dominant Noms scientifiques Quantité Circonférences (cm) Hauteurs (m)
Placette N°7 Gmelina arborea 17 115 24
Cassia siamea 30 75 20
Plante herbacée dominante
Placette N°7 Streptogin crinita
Observation

Les arbres y sont très élancés et de bonnes configurations. De nombreuses essences de grandes tailles sont présente dans le sous étage.

Plantation de Tectona grandis avec espacement de 3m sur 3m. Selon les villageois, la plantation aurait été faite en 1966 sur une savane à Pennisetum subangustum. La litière a été brûlée durant la dernière saison sèche. Cette plantation n'a encore fait l’objet d'aucune éclaircie.

Étage Dominant Noms scientifique Quantité Circonférence (cm) Hauteur (m)
Placette n° 8 Tectona grandis 29 75 11
Gmelina arborea 5 115 15
Plante herbacée dominante
Placette N°8 Imperata cylindrica
Observation

Bien qu’ils soient trop serrés, les arbres ont un développement tortueux. Ils comportent aussi de nombreux défaux au niveau de leurs troncs sans doute provoqués par le passage du feu. Ce feux combiné à la densité du feuillage de l'étage dominant empêche certainement la régénération d´espèces arbustives locales, même la couverture herbacée a du mal à s'y développer. Par endroit, le sol de la parcelle pratiquement dénudé. Au niveau du sous étage, seul l´Albizzia zygia et le Vitex doniana dépasse la taille du semis. La régénération d'autres espèces est diversifiée mais très clairsemée.

Tableau de répartition des essences rencontrées dans les sous étages
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Dans cette version en ligne, il est possible de trier le contenu du tableau en cliquant sur les petites flèches noires présentes dans les titres de chaque colonne.

  • 1, 2 etc. = Numéro de placette.
    • x = Présence de l'essence au sein d'un placette.
  • F = Forêt.
  • S = Savane.
  • V = Village.
  • C = Champ.
  • R = Régénération naturelle en savane.
    • o = Présence de l'essence au sein des différent milieux précités.
Noms scientifique 1 2 3 4 5 6 7 8 F S V C R
Adasonia digitata o
Afzelia africana x o
Albizzia ferruginea x x x x o o o
Albizzia sassa x x x x x x x o o o
Albizzia zygia x x x x o o o
Alchornea cordifolia o
Allophyllus africanus x o o o
Amphimas pterocarpioides x x x o
Ancistrophylum secundiflorum o
Annona muricata x x o o o
Anthocleista nobilis x x o o o
Anthocleista vogelii o
Anthonotha macrophylla x x x x x o
Antiaris africana x x x x x o o o o
Antidesma venosum o
Aubrevillea platicarpa x o
Bauhinia thonningii o o
Bertiera racemosa o
Blighia sapida x x o o
Bombax costatum o
Bosquiea phoberos x o o
Bridelia ferruginea x x o o o o
Cajanus cajan o
Canarium schweinfurthii x o
Canthium subcordatum x o
Canthium vulgare x o
Carapa procera x o o
Carica papaya o
Cassia podocarpa o o
Cassia siamea o
Cassia siberiana x o o o
Cathormium altissima o
Ceiba pentandra x x o
Chlorophora exelsa o o o
Citrus limon o
Citrus maxima o
Citrus nobilis o
Citrus sinensis o
Cnestis ferruginea o
Cocos nucifera o
Coffea canephora robusta x x x x x o o
Cola nitida o
Conopharyngia longiflora x x x x o
Croton nigritanus o
Craterispermum laurinum x o
Crescantia cujete o
Cussonia djalonensis o o
Deinbolia pinnata x o
Detarium senegalense x x o
Dichrostachys glomerata x x x o o o o
Dovyalis afzelii o
Dracaena arborea o
Elaeis guineensis x x x x o o o o
Entada africana o o
Erythrina senegalensis x o o o
Erythrophlaeum guineensis x o o o
Fagara denklagei x o
Fagara xanthoxyloides x x x o
Ficus asperifolia o
Ficus exasperata x x x o
Ficus gnaphalocarpa x x o o o o
Ficus mucuso o
Ficus retusa o o
Gardenia imperialis o
Gilbertiodenrdron limba o
Glyphaea brevis o
Gmelina arborea x x o o o
Grewia pubescens o o
Grewia villosa o o o
Harrissonia abyssinia o o o
Harungana madagascarensis x o o
Holarrhena africana o
Hymenocardia acida x o
Jatropha curcas o o
Khaya ivorensis o
Khaya senegalensis x x x o o
Lannea acida x o o o
Leptaulus daphnoides o
Lophira lanceolata o o
Macaranga heterophylla x o
Macaranga hurifolia o
Mangifera indica o o
Manihot esculenta o
Manihot glaziovii o
Mareya micrantha x o
Markhamia tomentosa x x x x o o
Mezoneurum benthamianum o
Mitragyna stipulosa o
Monodora myristica x x x x o
Morinda geminata o
Morus mesozygia x x o
Musa sp o o o
Myrianthus arboreus o
Myrianthus serratus x x x o
Napoleona leonensis x o o
Nauclea latifolia x o o o
Neobutonia djaguissensis o
Newbouldia laevis x x x x o o o
Ocimum viride o
Ostryoderris leucobotrya x o
Pachylobus klainiana x x o
Parinari exelsa x x x o
Parkia bicolor x o
Parkia biglobosa x o o o o
Pentaclethra macrophylla x o
Persea americana o
Phyllanthus discoideus o o o
Pycnanthus angolense x x o
Piptadeniastrum africanum x x x x x x o
Premna hispida x x o o o
Pseudospondias microcarpa x x o
Psidium guajava o
Pterocarpus erinaceus o o o o
Raphia vinifera o
Rauwolfia vomitoria x x x x x o o
Ricinodendron africanum o
Rothmannia whitfieldi x o
Solanum verbascifolium x o
Spathodea campanulata o
Spondias mombin o o o
Sterculia nitida x x o
Sterculia setigera o o
Sterculia tragacantha x x x x x o o o
Tarenna nitidula o
Tectona grandis o o
Terminalia avicennioides o o o
Terminalia superba x o
Tetrorchidium didymostemon o
Trema guineensis o o o
Tricalysia okelensis o
Trichilia heudolotii x o
Trichoscypha oba x o
Triplochiton scleroxylon x o
Turraeanthus africana x o
Uvaria anonoides x o
Veronnia Colorata o
Vismia guiniensis o
Vitex doniana x x o o o
Vitex thyrsiflora x o
Voacanga africana x x x o
Voacanga thouarsii o
Xylopea aethiopica x o

Enquête ethnobotanique

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Méthode d’enquête

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Comme ex­pli­qué en dé­but du pre­mier cha­pitre, nous étions ac­com­pa­gnés lors de ces pro­spec­tions de ter­rain de 3 ou 4 villa­geois qui nous in­for­maient du nom vernaculaire de cha­que es­pèce ren­con­trée. En cas d'­hé­si­ta­tion ou de mé­con­nais­sance, un échan­tillon de la plante était rap­por­té au village pour être mon­tré à d'autres villa­geois. Nous ne re­te­nions le nom de la plante seulement suite à un ac­cord una­nime des per­sonnes in­ter­ro­gées. Mon­sieur Hel­lié, le bo­ta­niste de la mis­sion, pou­vait en cas de nécessité ap­por­ter quel­ques pré­ci­sions sur les ca­rac­té­ris­ti­ques de la plante dans le cas ou un simple échan­tillon s'a­vérerait in­suf­fi­sant.

En fin de compte, nous ob­te­nions la liste des es­sences rencontrées aux abords du village et leurs tra­duc­tions en lan­gue lo­cale. Celles-ci pou­vait donc nous ser­vir comme base à l'é­la­bo­ra­tion d'un ta­bleau des­ti­né à être rem­pli lors d'un en­tre­tien avec le village.

Cette en­tre­tien se dé­roula le soir après le tra­vail de ter­rain. Nous par­lions de l'u­ti­li­sa­tion de cha­que es­sence dont nous possédions le nom lo­cal. A chaque nouvelle espèce citée nous commencions par le­ver tout qui­pro­quo sur la dé­ter­mi­na­tion du nom lo­cal. Une fois la chose assurée, l'ob­jec­tif était de no­ter les dif­fé­rentes uti­li­sa­tions de cha­que es­sence en sui­vant différentes ru­bri­ques d'utilités :

  • Uti­li­sa­tion comme ma­té­riau dans l'ar­ti­sa­nat et la cons­truc­tion.
  • Uti­li­sa­tion nu­tri­tion­nelle pour l'­homme ou les ani­maux.
  • Uti­li­sa­tion mé­di­cale et pharmacopée.
  • Uti­li­sa­tion comme bois de feux.
  • Uti­li­sa­tion pour la production de char­bon de bois.
  • Uti­li­sa­tion dans la cons­ti­tu­tion de haies vives.

Les trois pre­mières uti­li­sa­tions furent dé­taillées en fonction de la partie utilisée au niveau de l'arbre ou de l'arbuste et son uti­li­té. Pour l’utilisation dans la phar­ma­co­pée tra­di­tion­nelle, nous dé­crivions aussi briè­ve­ment la mal­a­die trai­tée.

Une par une, les es­pèces d'arbres et d'ar­bustes ont donc été ci­tées en lan­gues lo­cales et dis­cu­tées en res­pec­tant plus ou moins l’ordre des ru­bri­ques. La dis­cus­sion sur les uti­li­tés avait lieu entre les villa­geois seu­le­ment et les in­for­ma­tions furent re­te­nues tel que les villa­geois nous les ont com­mu­ni­qué, sans au­cun scep­ti­cisme, correction ou complément de notre part.

Par­ti­ci­paient à la dis­cus­sion, le chef de village, les per­sonnes ayant par­ti­ci­pé aux tra­vaux de ter­rain, au moins une per­sonne du village pra­ti­quant la mé­de­cine traditionnelle, quel­ques no­tables in­vi­tés ain­si que toutes autre per­sonne disponible et intéressée.

Si­gna­lons en­fin qu'au­cune femme n'a par­ti­ci­pé à la dis­cus­sion dans le village de Bam­baya, une seule dans le village de Tan­gol­to et deux dans le village Kis­si-Ya­lan­ko. Nous n'a­vons pas vou­lu im­po­ser la mi­xi­té de la ré­u­ni­on compte-te­nu du respect des tra­di­tions.

Introduction aux tableaux

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Dans le sou­ci de fa­ci­li­té leur lec­ture, les noms en lan­gue lo­cale ont été écrits en uti­li­sant l'al­pha­bet la­tin tout en uti­li­sant au ma­xi­mum des lettres et la pho­né­ti­que utilisée en lan­gue fran­çaise.

Voici la liste des signes utilisé et leur sons en référence à la langue française :

  • Le è se pro­nonce donc è comme dans le mot près         
  • Le é se pro­nonce donc é comme dans le mot été         
  • Le gn se pro­nonce gn comme dans le mot pagne
  • Le u se prononce ou comme dans le mot ou­bli.
  • Le ö se pro­nonce o comme dans le mot oc­troyer
  • Le o se pro­nonce au comme dans le mot au­bier
  • Le g se pro­nonce gu comme dans le mot guide
  • Le y se pro­nonce y comme dans le mot yak et pour­ra se pla­cer de­vant les lettres "i, è, é, o, ö, et u". Comme dans le mot yo-yo, yé-yé ou youyou.
  • Le gb ne s'é­crit et ne se pro­nonce pas en fran­çais, mais cor­res­pond à la succession du son de cha­que lettre tel qu'elle sont prononcée en lan­gue fran­çaise.
  • Le un, an, le ön, le on, le èn, et le én, n'ont pas d'é­qui­va­lent de son en fran­çais mais sont proche du son ing prononcé dans parking ou encore peu­vent se com­pa­rer avec les o­no­ma­to­pées uti­li­sées en bande des­si­née tel que Pung, Pang, Pong, Paung, Pèng, Péng.

Enfin, le dou­ble­ment d'une voyelle si­gni­fie qu'elle se pro­nonce sur deux sons successifs et mon­tants comme dans le mot saa qui veut dire mou­ton en mal­in­ké.

Afin de ne pas encombrer les tableaux, les abré­via­tions suivantes furent uti­li­sées:

  • Dé­coct.= Dé­coc­té(e)
  • Ma­cér.= Ma­cé­ré(e)
  • B= Bois de Feu
  • C= Char­bon de Bois
  • H= Haie Vive

Village de Bambaya

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Nom kouranko Nom latin Matériau Nutrition Médecine B C H
1 Baa gbèni Jatropha curcas Fruit-Pillé+soude,cuit-Savon / Branche-cloture Feuille-Décoct.,bain-Entorse,courbature X
2 Baa wulèman Jatropha gossipifolia X
3 Bakönkön Phylanthus discoideus Feuille-Bain vapeur-Vertiges X X
4 Bananku kala Manihot esculenta Racine,Feuille-sauce(manioc)
5 Bandan Ceiba pentandra Tronc-pirogue / Fruit-potasse
6 Bangbè Albizzia sassa Bois-Manche houe, hache X X
7 Bawa Myrianthus serratus
8 Bèmbè Bridelia ferruginea Branche-Brosse à dent Ecorce-Pillée,macér-Plaie buccale/Pillée,séchée-Vomitif X
9 Bèmbè Bridelia micrantha Ecorce-Noircie la poterie Ecorce-Macér.,bu-Toux X
10 Biyaki Psidium guajava Bois-Pilon Fruit-Croqué (Goyave) Fruit-Croqué-Dysenterie X
11 Borè Detarium senegalense Bois-Sciage Fruit-Comestible
12 Bulukundé Cussonia djaloneusis Bois-Ruche,potasse Racine-Décoct;,massé-Rhumatisme
13 Burèn Gardenia triacanta Racine,feuille-Décoct-Jaunisse
14 Buumbön Bombax buonoposense Bois-Sciage,coffrage,djembé Ecorce+sel-Constipation bétail/Feuille-Macér-Douleur buste
15 Buumbön Bombax costatum Bois-Sciage,coffrage,djembé Feuille+cendre+savon-Massage-Maux de seins
16 Bwösön Pycnanthus angolense Bois-Sciage
17 Denkili nafan Sterculia tragacantha Tronc-Ruche
18 Dölè Canarium schweinfurthii Bois-Sciage/Gomme-Encens
19 Dölökè Pseudospondias microcarpa Fruit-Appat poisson Fruit-Sucé Ecorce-Décoct-Purifie le lait maternel
20 Döndönturu Spathodea campanulata X
21 Dönsula yambè Allophyllus africanus Feuille-Décoct,bain-Gale
22 Dundè Nauclea latifolia Feuille,racine,écorce-Décoct-Maux de ventre
23 Dyabi Lawsonia inermis Feuille-Colorant
24 Dyalè Khaya senegalensis Bois-Menuiserie Ecorce-Pillée,infusée-Maux de ventre / Soupoudrée-Gale X X
25 Dyèèsè Antidesma mambranaceum X
26 Dyègbè Hymenocardia acida Feuille-Thé Fruit macér.-Maux d'yeux / Racine décoct.-Maux de ventre X
27 Dyisan Alchormea cordifolia Feuille pilée-pressée-Angine X
28 Farawan Macaranga heterophylla Sève-Application locale-Hémostatique (circoncision)
29 Findi findi Turraeanthus africana Bois-Sciage X
30 Findifindi musumè Trichilia heudolottii
31 Fön Antiaris africana Bois-Sciage / Ecorce-fibre Habi
32 Forè Tectona grandis Bois-perche X
33 Furèmèsèn Capsicum frustescens Fruit-Sauce (Pilli-pilli)
34 Furumè Anthonata macrophylla Bois-Manche de houe Toxique X
35 Gbèèn Pterocarpus erinaceus Bois-Balaphon,mortier,crosse fusil X X
36 Gbèènkalè fima Conopharynga longiflora
37 Gbèlè kèlèn Fagara macrophylla Ecorce-Poudre+Piment-Maux de ventre X
38 Gbèlèn Prosopis africana Branche-Brosse à dent Graine-Fourage Feuille cuite-Massage-Rhumatisme,crampes X X X
39 Gèèse Napoleona leonensis Feuille-Décoct,bain-Galle X
40 Gimilida Gmelina arborea Tronc-Charpente,meubles,porte Fruit-Sucé-Fourrage Sève-Application locale-Désinfectant plaie X X
41 Gnaman Bauhinia thonningii Ecorce-Lien -Toiture Ecorce-Corde-7 noeuds,autour de la tête-Céphalées
42 Kafe sinè Oxyanthus speciosus Bourgeon-Mangé cru-Maux de ventre X
43 Kambaka Ficus exasperata Bois-Djembe
44 Kanè Xylopia aethiopica Bois-Perche/Ecorce-Cordage Fruit-sauce Fruit-En sauce+poulet-Fortifiant/Pillé+eau-Massage-Urticaire X
45 Kankan Ancistrophylum secundiflorum Bois-Liens rotin, toiture Bourgeon-Décoct,bu-Maux de ventre
46 Karba lulè Morinda geminata Racine-Donne de l'éclat à l'indigo X
47 Karè Lonchocarpus cyanescens Feuille-colorant
48 Kènkèn Crossopteryx febrifuga Feuille-Crue/décoct-Purgatif-Ecorce-Maux de ventre X X
49 Kèrni fira Newbouldia laevis Feuille-Inhumation bébé
50 Köbö yirié Pachylobus klainiana Feuille-Sauce
51 Köfèlnè Gardenia imperialis Bois-Charpente,manche/Bourgeon-Colle X
52 Kölökölè Dialium guineense Fruit séché-Bonbon sucé Feuille Décoct.-Palu,fièvre X
53 Kölökölèn Afrormosia laxiflora Bois-Pilon Feuille-Décoct.,bu-Céphalée, maux de reins X X
54 Köndialè Bosquiea phoberos Bois-Sciage,manche coupe-coupe Fruit-Grillé,croqué X
55 Könkö manè Irvingia sp Bois-Pillon,charpente X
56 Körè Vitex doniana Feuille-Macér-Toux,maux de ventre,céphalées,paralysie
57 Körè Parinari excelsa Tronc-Sciage,pillon Fruit-Sucé / Graine-Huile Ecorce-Décoct-Maux de dent X X
58 Korlè Gossipium perivianum Fruit-Tissé (Coton) Feuille-Décoct.,sauce-maux de ventre
59 Köröwömbönlèn Garcinia eliotii Racine-Cure-dent / Tronc-Pilon X
60 Kotambanièn Cassia podocarpa Ecorce-Feuille-racine-Décoct.-Dysenterie
61 Kulu somonömbe Paullinia pinnata Branche-Cure-dent,cordage Feuille+citron-Décoct.,bu le matin-Purgatif
62 Kulumbè Craterispermum laurinum Ecorce-Décoct,poudre-Aphtes,cicatrisant
63 Lémunnu mèssèn Citrus limon Fruit-Sucé (Citron) Feuille-Décoct-Griffe
64 Lémununba Citrus sinensis Fruit-Sucé (Orange)
65 Lènkè Afzelia africana Bois-Sciage,mortier Ecorce-Décoct,bain de vapeur-Maux de dent X X
66 Mandarini Citrus nobilis Fruit-Sucé (Mandarine)
67 Manè Lophira lanceolata Branche-Brosse à dent / Bois-Mortier,pilon Feuille-Décoct-Gencives X X
68 Mankè Canthium vulgare Bois-Pilon X
69 Mankörö Mangifera indica Bois-Djembe Fruit comestible (Mangue) Ecorce-Décoct.,bain-Maux de dent X
70 Mara fire Albizzia ferruginea Bois-Sciage Feuille- Décoct. bouilli-Contre la somnolence X
71 Mara fire Premna hispida Feuille-Décoct,bain de vapeur+breuvage -Filarsiose
72 Mèlè Piptadeniastrum africanum Bois-Sciage,pont X X
73 Mèlè finè Aubrevillea platicarpa Bois-sciage X X
74 Namasa yu Musa sp Tronc-Saponification Fruit comestible (Banane) Sève-Aplication local-Otite
75 Nèrè Parkia biglobosa Fruit,-Sauce (Sumbara) X
76 Ninkön Lannea acida
77 Ninkön musumè Spondias mombin Fruit-Sucé Feuille-Ecrasée,pillée-Urticaire
78 Nönökèndè yirie Holarrhena africana Bois-Manche coupe-coupe, ardoise X
79 Nöönkè Ficus sp
80 Pampelemus Citrus maxima Fruit-Sucé (Pamplemousse)
81 Pia Persea americana Fruit-Comestible (Avocat) Feuille,graine-décoct.-Anti-fièvre
82 Pöpö Mitragyna stipulosa Bois-Perche-Feuille-Emballage cola
83 Sandan yu Daniellia oliveri Ecorce-Macér-Maux de ventre X
84 Sangban yiri folo Trema guineensis Tronc-Perche Feuille-Décoct.,bain+massage-Paralysie
85 Sènsèn fire Annona senegalensis Fruit-Sucé Feuille-Décoct-Yeux/Racine-Décoct+poisson-MST
86 Séra Adasonia digitata Fruit-Récipient Fruit et feuille comestible Fruit-Vermifuge
87 Sèrbatèlèn Spondianthus preussii Bourgeon-Sauce Ecorce-Toxique X X
88 Sinè Chlorophora regia Bois-Mortier,sciage Latex-Bu-Selle blanchâtres du nouveau-né,vomissements X X
89 Sinè Chlorophora excelsa Bois-Mortier,sciage Latex-Bu-Selle blanchâtres du nouveau-né,vomissements X X
90 Sinyan Cassia sieberiana Fruit-Fourrage Racine-Macér,bu,décoct+citron-Constipation X X
91 Sirawarlèn bèikala Voacanga africana X
92 Sirawarlèn firasaba Rauwolfia vomitoria Feuille-Sauce,thé-Tonus
93 Sirawarlèn yiröla Voacanga optusa X
94 Söömè Uapaca heudolotii Bois-perche,charpente Ecorce-Macér-Anti-dote Erythrophleum guineense X X
95 Soso mèsèn Cajanus cajan Graine com.(poid d'Angole)
96 Sula nèrè Parkia bicolor X
97 Sungbalè Harungana madagascarensis Bois-Perche Ecorce-MST-Feuille-Décoct-Maux de dent-Macér-Dhiarée X
98 Tamba kombon Anthocleista nobilis Racine,ecorce-Maux de ventre X
99 Tansan wonè Dichrostachys glomerata Ecorce-Cordage Fibre-Serre-tête-Céphallée/Feuille décoct.-Maux de dent X
100 Tèènin firé Dracaena africana Feuille-Décoct.,bain-Courbature
101 Tèlè Erythrophleum africanum Ecorce-Poison agoutis Poison X
102 Tèlè Erythrophleum guineense Ecorce-Poison agoutis Poison X
103 Tèmbè Calamus deeratus Tige-Corde,meubles (Rotin)
104 Tiin Elaeis guineensis Tronc-Charpente,Pont/Feuille-Balais,filet pêche Fruit-Huile Racine-Décoct-MST
105 Töö Sterculia setigera Fruit-sucé
106 Törè Ficus gnaphalocarpa Fruit-Croqué Feuille-Décoct-Coma/Fruit-Pillé+sel-Mise-bas vache
107 Törö mèsèn Ficus capensis Feuille-Sauce Feuille-Décoct,bain-paralysie / feuilles galactogènes X
108 Tumanè Aidia africana Bois-Pillon,piège,arc à flèche X
109 Tungbènè Albizzia zygia Bois-Manche houe Feuille-Sauce Jeune feuille-Machée-Dysenterie X
110 Turen kölöman Phyalodiscus unijugatus Feuille-Sauce X
111 Turen kölöman Deinbollia pinnata Feuille,bourgeon-Sauce
112 Tuyarè Ricinodendron africanum Bois-Sciage-Ruche-Ardoise X
113 Warsè Terminalia avicennioides Bois-perche X
114 Wörö yu Cola nitida Fruit- croqué (Cola)
115 Yabanin kunè Tephrosia vogeli Feuille-Pilée-Etouffe le poisson
116 Yirie Carica papaya Fruit comestible (Papaye) Racine-Décoct.-Jaunisse/Feuille et graine-Cru-antiparasite
117 Yirièn Entada africana Feuille-Maturité banane Racine Décoct.-Dysenterie X X
118 Yöön Pterocarpus santalinoides Fruit-sauce Ecorce-Décoct-Jaunisse-Feuille-Macér-Piqure de poisson
119 Yorè Securidaca longipedunculata Ecorce-Répulsif serpent-Morsure-Tique bétail

Village de Kissi-Yalankoro

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Nom kouranko Nom latin Matériau Nutrition Médecine B C H
1 Bandaa folaa Bombax costatum Bois-Sciage / Fruit-Bourrage coussin Feuille-Décoct-Courbature-Feuille+Sel-Constipation bétail X
2 Basi bundo Terminalia ivorensis
3 Basipolo Terminalia avicennioides Bois-Mortier / Branche-Clotures Feuille-mangé/broyé-Dysenterie-Hémostatique X X
4 Bèlènkuundö Cussonia djalonensis Bois-Saponification
5 Biyakio Psidium guajava Fruit-Croqué (Goyave) Jeune feuille- Croquée-Dhiarrées X
6 Bilalolo Morinda lucida Feuille-Décoct-Maux de ventre
7 Bondilo Uapaca heudelotii X
8 Bööndö Sterculia tragacantha Ecorce-Corde X
9 Börö Detarium Senegalense Bois-Sciage Fruits croqués Ecorce-Décoct.-Désinfectant / Certains fruits toxiques! X
10 Börö tumdo Musa sp Feuille-fermantation huille de palme Fruit comestible (banane) Fleur mâle-Décoct.-Maux de ventre
11 Bosio Fagara xanthoxyloides
12 Bumbuo Ficus gnaphalocarpa Fruit-Croqué Latex-Hémostatique-Application locale X
13 Bundöö Leptaulus daphnoides Bois-Perche
14 Bungèityalo Markhamia tomentosa Ecorce-Cordage / Racine-Teinture rouge
15 Buruboo Laando Anthocleista nobilis Bois-Tambour aiselle - Djèmbé
16 Buruboo Paando Anthocleista vogelii Bois-Tambour aiselle - Djèmbé X
17 Buwo Mezoneurum benthamianum Jeune feuille-Macér-Myopie,sang dans les yeux
18 Dangoo Alstonia conjensis Fruit-Sucé Ecorce-Poudre-Maux de ventre X
19 Denbe nyayo Garcinia elliotii Racine,branche-Brosse à dent Ecorce-Poudre-Maux de ventre X
20 Dinan / Dinön Chrysophyllum cainito X
21 Dölö Canarium Schweinfurthii Bois-Sciage / Sève-Colle X
22 Dölö Paando Amphimas pterocarpioides
23 Domtyo/Bendutio Jatropha curcas Tronc-Saponification Feuille-Décoct.,bu-Toux,maladies infantiles X
24 Dumbullo Citrus sinensis Fruit-Sucé
25 Dunduo Neoboutonia diaguissensis Ecorce,feuille-Décoct-Purgatif
26 Findi Findio Turraeanthus africana Bois-Sciage X
27 Fleurlan Allamada cathartica Fleur ornementale X
28 Forèo Gmelina arborea Bois-Perche Feuille/fruit-Fourrage Feuille-Décoct-Fièvre X X
29 Fundaa Antiaris africana Bois-Sciage / Ecorce-Tissus
30 Gbaakyo Fagara macrophylla Ecorce-Poudre-Maux de ventre X
31 Gbaando Myrianthus arboreus Fruit-Sucé X
32 Gbaatata Canthium vulgare X
33 Gballo Parinaris exselsa Fruit-Sucé
34 Gbanba Albizzia sassa Bois-Manche outils Ecorce-Décoct-Bu-Bain-Massage X
35 Gbanba fufuo Albizzia ferruginea
36 Gbanda Ceiba pentandra Bois-Pirogue-Porte-Potasse X
37 Gbaro Deinbolia pinnata Feuille-Sauce
38 Gbéléndo Prosopis africana Bois-Pilon / Branche-Cloture Ecorce-Décoct-Maux de dents X
39 Gbèndio Anthonota macrophylla Bois-Manche houe Feuille-Décoct-Carrence vitaminique enfant X
40 Gbobosuo Cassipourea afzeliii Fleur sèche-Fumigation Hémoroide
41 Gboloin saa Conopharyngia longiflora X
42 Gböö Ricinodendron africanum Bois-Ustensiles cuisine-Djèmbé
43 Gboosei Morus maesozygia
44 Howo Craterispermum laurinum Bois-Perche Ecorce-Pillée-Plaie
45 Kafio Coffea robusta Bois-Perche/Pilon Fruit-Café Feuille-Décoct. bain-Courbature
46 Kawan Lonchocarpus cyanescens Feuille-indigo
47 Kawön léla Cajanus cajan Graine comestible (poid d'Angole)
48 Köllo Cola nitida Fruit-Croqué (cola) Feuille-Macéré-Yeux X
49 Kölökuyo Hymenocardia acida Branche-Clôture Ecorce-Macér-Bu+sel-Dysenterie X
50 Köl tögböö Sterculia setigera Fruit-Sucé
51 Köndo Erythrophleum guineensis Feuille-Poison pêche X
52 Koongo Terminalia superba Bois-Sciage X
53 Kuééyo Carapa procera Bois- Perche / Fruit-Saponification Graines-Huile-Répulsif mouches-Anti-poux / Feuilles-Otite X
54 Kuèlo Pterocarpus erinaceus Bois-Mortier-Crosse fusil / Branche-Clôture Feuille-Fourrage X
55 Kuèro Triplochiton scleroxylon Bois-sciage X
56 Kulundo Nauclea latifolia Fruit-Sucer Feuille-Ecorce-Racine-Décoct.-Maux de ventre X
57 Kurukania Oncoba echinata Huile fruit-Massage-Galle X X
58 Lamba Mareya micrantha Feuille(faible dose)-Décoct;-Vomitif,laxatif X
59 Lèngo Afzelia africana Bois-Sciage,mortier X X
60 Léwo Spondias mombin Tronc-Potasse Fruit-Sucé Feuille-Décoct.-Bain ou bu-Rougeole-Courbature X
61 Léwo pollo Lannea acida Feuille-Fourrage Feuille-Décoct-Bain-Dermatose-Rougeole X
62 Loli yamba Manihot esculenta Racine,feuil. comestible (manioc) Feuille-Jus-Neutralise l'effet du piment
63 Lumboo Raphia vinifera Rachis-Charpente-Feuille-Corde-Pêche Sève-Vin / Fruit-Croqué Sève-Massage-Bouton
64 Maalé Pachylobus klainiana Bois-Pilon
65 Malando Lophira lanceolata Branche-Brosse à dent / Bois-Mortier-pilon X X
66 Mandraie Citrus nobilis Fruit mangé (Mandarine) Feuille-Décoct.,mangé-Courbature
67 Mangaa Phyalodiscus unijugatus Bois-Pilon X
68 Mankoro Mangifera indica Fruit comestible (Mangue) Noyau-Pilé,grillé+eau-Parasite (Ascaris) X
69 Mèlö Piptadeniastrum africanum Bois-Sciage X
70 Moro Bauhinia thonningii Ecorce-Cordage Peau du fruit-Macher-Plaie buccale X
71 Mullo Cassia siberiana Racine-Ferment vin de palme Racine-Décoct-Maux de ventre X
72 Nöngo Ficus umbellata
73 Palafuo Laando Macaranga hurifolia Bois-Perche X
74 Palafuo Paando Macaranga heterophylla Bois-Perche
75 Pamban Dracaena arborea X
76 Pambie Grewia Pubescens
77 Pampelemous Citrus maxima Fruit-Sucé (Pamplemosse)
78 Pawo Mitragyna stipulosa Bois-Sciage / Feuille-Enveloppe cola Feuille-Décoct-courbature / Ecorce-Bain/bue-Apetit X
79 Péétio Newbouldia laevis Feuille-Fourrage Racine-Décoct-Hernie-Calmant X
80 Pèwön Bosquiea phoberos Sève-Colorant Fruit-Grillé X
81 Pia Persea americana Fruit Mangé-Feuille Thé (avocat) Feuille-Thé-Réveil difficile X
82 Plandan Bambusa vulgaris Tige-Perche-Clôture Feuille-Décoct.bain-Courbature
83 Pööda Pseudospondias microcarpa Fruit-Sucé Ecorce+huile+sel-Pillée,décoct.,bue-Toux,dyssenterie X
84 Pooro Vitex doniana X
85 Pootun Capsicum frutescens Fruit-sauce (Pili-Pili)
86 Saalö Trichilia heudelottii
87 Samsèlo Trema guineensis Bois-Perche-Charbon-Poudre à fusil Ecorce-Décoct.-Purgatif X
88 Sandun bilakoa Cnestis ferruginea Fruit-Comestible Fruit-Macér,bu-Plaie buccale-Feuille-Décoct.,bain-Impuissance X
89 Sembulo Dichrostachys glomerata Ecorce-Odeur-Répulsif serpent-Décoct-Maux de dent X
90 Silindo Chlorophora regia Bois-Perche-Charbon-Poudre à fusil X
91 Silindo Chlorophora excelsa Bois-Mortier/Sciage X
92 Sindi bundöö Bridelia Scleuroneura
93 Sindi gbaando Solanum verbascifolium X
94 Sindio Bridelia ferruginea Branche-Brosse à dent Ecorce-Plaie-Macér X
95 Somdé Soo Aubrevillea platicarpa
96 Soo Soo Sève cicatrisante-Cordon ombilical nouvé né
97 Sörögbö Erythrina senegalensis Ecorce-Décoct.-Toux X
98 Sowo Xyloplia aethiopica Bois-Perche / Ecorce-Corde Fruit-Sauce-Fortifiant après accouchement X
99 Sumafira Ocimum viridae Feuille-Décoct.-Hernie
100 Sunsun do Annona muricata Fruit-sucé (corossole)
101 Sunsun pollo Annona Senegalensis Feuille-Décoct-Bain-Bu-Courbature
102 Tana Halla Ricinus communis Bois-Potasse
103 Tééndo Holarrhena africana Bois-Perche-manche outil-ustensile cuisine X
104 Tèwo Ficus exasperata Feuille-Papier de verre
105 Tiicomsaa Psychotria calva Feuille-Décoct-Bain après l'accouchement X
106 Toolo Gardenia imperalis X
107 Tyakio Manihot glaziovii Feuille-Sauce X
108 Tyalén Carica papya Tronc-Potasse Fruit-Mangé (Papaye) Fruit-Jaunisse-Fortifiant / Feuille-Courbature / Racine-Dents
109 Tyanyombo Pachira aquatica Graines-Grillées
110 Tyawo Pterocarpus santalinoides Feuille-Sauce / Fruit-Cuit Ecorce-Décoct.+fonio-Maux de ventre X X
111 Tyentiendö Crossepteryx febrifuga X
112 Tyèy Artocarpus communis Graine-Cuites
113 Tyoolen Alchornea cordifolia Bois-Manche-Filet pêche-Charpente Jeune feuille-Croquée-Aphte
114 Tyoolundo Phyllantus discoideus Bois-Sciage Ecorce-Poudre+sel+huile-mangé-Rachitisme
115 Tyukatyuka Rauwolfia vomitoria X
116 Wawo Eleais guineensis Fruit-Huile / Sève-Vin de palme Racine-Décoct-Maux de dent X
117 Wongo Cathormium altissimum Bois-Manche Feuille-Décoct.bain de bouche-Maux de dent X
118 Wöötö Napoleona leonensis Bois-Manche de faucille
119 Wotana Ficus mucuso
120 Yalandö Khaya senegalensis Bois-Sciage-mortier Ecorce-Décoct.,bu-Désinfectant-Sève-Calmant hernie X
121 Yalandö Khaya ivorensis Bois-Sciage-mortier Ecorce-Décoct.,bu-Désinfectant-Sève-Calmant hernie X
122 Yalandö Entandrophragma angolense Bois-Sciage-mortier Ecorce-Décoct.,bu-Désinfectant-Sève-Calmant hernie X
123 Yamba dosoa Allophyllus africanus Feuille-Inhalation-Toux,infection pulmonaire X
124 Yambalé Kaalén Morinda geminata Racine-Teinture noire
125 Yassa Albizzia zygia Feuille-Sauce Feuille-Pillée-Macér.-Décoct.-Dysenterie X
126 Yaya Cassia podocarpa Racine-Décoct-Jaunisse-Feuille-Décoct-Purgatif
127 Yémbaa Tetrapleura tetraptera Fruit-Poison poisson
128 Yéndi Buundo Parkia bicolor X
129 Yéndio Parkia biglobosa Peau du fruit-poison à poisson Fruit-Succé Ecorce-Décoct-Jaunisse X
130 Yindo Entada africana Feuilles-Maturité bananes Ecorce+Racine-Décoct-Dysenterie X
131 Yom fando Glyphaea brevis Bois-Jouets
132 Yom sanga Canthium subcordatum
133 Yomsèè Thevetia neriifolia Feuille-Décoct.-Jaunisse
134 Yöömöölén Pycnanthus angolense Bois-Sciage Ecorce-Macérée-Angine,avitaminose X
135 Yu Bundo Vismia guineensis Bois-Pilon-Perche X
136 Yuwo Harungana madascarensis Bois-Perche Feuille/Ecorce-Décoct-Dyssenterie X X

Village de Tangolto

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Dans cette version en ligne, il est possible de trier le contenu du tableau en cliquant sur les petites flèches noires présentes dans les titres de chaque colonne.

Noms kissiens Noms latins Matériau Nutrition Médecine B C H
1 Balakulu kölöma Monodora myristica
2 Banaku kala Manihot esculenta Racine, feuille comestible (Manioc)
3 Banda Ceiba pentandra Bois brûlé-Saponification Feuille+savon noir-Décoct., bain-Rachitisme X
4 Barana kurè Musa sp Feuille-Embalage Fruit comestible (Banane) Feuille-jus aplication locale-Maux d'oreille
5 Bèmbè Bridelia ferruginea Ecorce-Pillée, jus-Enfant qui a la langue blanche
6 Bènka kölöma Holarrhena africana Bois-Manche-Ustensiles cuisine-Clotures Feuille-Décoct., bain-Courbature
7 Biyaki Psidium guayava Fruit-Croqué (Goyave) Jeune pousse-Croquée-dysenterie
8 Bolo kundè Cussonia djalonensis Bois-Potasse X
9 Bööndè Sterculia tragacantha Bois potasse / Fruit poche poudre à fusil
10 Börè yamba Ricinodendron africanum Tronc-Sciage Fruit-Pulpe-Succé Ecorce-Décoct, lavage-Maux de dent-Plaie infectée
11 Bundalatoé Amphimas pterocarpoides
12 Dakona yamba Vernonia colorata Feuilles-Décoct.-Galle
13 Dépandan Solanum verbascifolium X
14 Difi Napoleona leonensis Bois-Pilon
15 Dölè Pseudospondias microcarpa Fruit-Sucé Ecorce-Décoct., bain-Purifie le lait maternel
16 Dölömanga Canarium schweinfurthii Bois-Menuiserie X
17 Duii yamba Alchornea cordofolia Bois-Perche-Clôtures Moelle-pillée, chauffée, bu-Toux
18 Dumbulu mèsè Citrus limon Fruit comestible (citron)
19 Dungbiliba Citrus sinensis Fruit comestible (Orange)
20 Findi findi Turraeanthus africana Tronc-Sciage, menuiserie X
21 Föla Bombax costatum Bois-Porte Ecorce-Bain vapeur-Dermatose-Feuille-Aide enfants à marcher
22 Fulumundèn Markhamia tomentosa Feuille-Décoct., bain-Paludisme X X
23 Funda Antiaris africana Bois-Sciage-Ecorce-Tissus X
24 Fuumfè Albizzia ferruginea Bois-Sciage, menuiserie Feuille-Macér.-Sterilité X
25 Gbaalèn Anthonota macrophylla Feuille-Décoct., bain ou breuvage-Boyo(maladie nouveau-né) X
26 Gbamè Grewia pubescens Ecorce-Corde
27 Gbamè Grewia villosa Ecorce-Corde
28 Gbangba Albizzia sassa Branche-Manche houe
29 Gbarèn yamba Myrianthus serratus
30 Gbarèn yamba Myrianthus arborea
31 Gbasi Terminalia avicennioides Jeune feuille-jus-Nettoie les yeux X
32 Gbawön kölöma Macaranga hurifolia
33 Gbè kurè Elaeis guineensis Tronc-Pont-Feuille-Balais-Filet de pêche Fruit-Huile-Sève-Vin Branche-Bouillie, massé-Entorse-Sève-Brevage-Rougeole X
34 Gbèlè gbèlè Anthocleista nobilis Graines-Maracasse Ecorce+eau-Macér.-Maux de ventre-Feuille-Décoct.-Polio
35 Gbèlè gbèlè Anthocleista vogelii Graines-Maracasse Ecorce+eau-Macér.-Maux de ventre-Feuille-Décoct.-Polio
36 Gbènin Pterocarpus erinaceus Tronc-Mortier, crosse fusil X X
37 Gbolo basi Neoboutnia diaguissensis
38 Kafi Coffea robusta conephora Fruit-Café X
39 Kaifalörè Findè Conopharyngia longiflora X
40 Kaifalörè Wöla Voacanga africana
41 Kaifalörè yilö Voacanga thouarsii X
42 Kakio Manihot glaziovii Feuille-Sauce X
43 Kalanga Ancistrophylum secundoflorum Tige-Vannerie-Rotin
44 Kamalalugnièn Mezoneurun benthamianum
45 Kambagnèn Pachylobus klainiana Bois-Construction Ecorce-Pillée, pressée, croquée-Maux de ventre
46 Kanban sinè Blighia sapida
47 Kani Xylopia aethiopica Bois-Charpente-Ecorce-Cordage Fruit+poisson-Sauce, pillée-Rétablissement grossesse X
48 Karasinè Ostryoderris leucobotrya
49 Kasea Cassia siamea Bois-Perche Racine, écorce, feuille-Décoct.-Maux de ventre
50 Kèndè kölöma Newbouldia laevis Jeune feuille-Chèvres FeuillesDécoct.-Galle, varicelle-Ecorce-Broyée-Antiseptique X
51 Kèrè Kèrè Rotamannia whitfieldii
52 Kökö Cocos nucifera Feuille Balais-Potasse Fruit-Comestible (noix de coco)
53 Köndiala Bosquiea phoberos Fruit-Grillé X
54 Könöyulè Sterculia setigera
55 Köra Parinari excelsa Bois-Sciage Fruit comestible sucé Ecorce-Pillé, chauffé+beurre karité-Bouton infecté X X
56 Köröbèlè Vitex doniana X
57 Körökèlè kölöma Tricalysia okelensis
58 Kuii Carapa procera Graine-Huile Graine-Huile-Poux
59 Kulumbè Craterispermum laurinum Bois-Perche-Clôtures Ecorce-pillée, séchée-Desinfectant-Feuille-Décoct.-Fait grossir
60 kundun gboyo Crescantia cujete Fruit-Récipient (Calebasse)
61 Lansa Albizzia zygia Feuille-Sauce Feuille-Bain vapeur-Maux de ventre après accouchement
62 Lefawöri Hymenocardia acida Ecorce-Pilée, séchée-Maux de ventre
63 Lèngè Afzelia africana Bois-Sciage X X
64 Lèsa Antidesma venosum
65 Lili Morinda geminata Racine-Teinture vêtements
66 Manderini Citrus nobilis Fruit comestible (Mandarine)
67 Mankönrön Mangifera indica Fruit comestible (Mangue)
68 Mara Premna hispida Feuille préparation Néré Feuille-Décoct., lavé-Enfant qui vomit le lait
69 Mèlè Piptadeniastrum africanum Bois-Sciage X X
70 Mili Cassia sieberiana
71 Nèrè kurè Parkia biglobosa Fruit, graine-Sucé X
72 Niekölö kölöma Canthium vulgare Bois-Perche
73 Nöngè Ficus retusa Sève-Piège oiseau Feuille-Macér., massage et bu-Accouchement difficile X X
74 Nungè Spondias mombin Bois-Fourche-Clôtures Feuille-Bétail / Fruit-Sucé Feuille-Décoct.-Toux
75 Nungè sinè Lannea acida Bois-Fourche-Clôtures Feuille-Chèvre
76 Pafula tagbama Tetrorchidium didymostemon Bois-Charpente Feuille-macér., bu-Fait venir les règles
77 Pafula tuirö Trema guineensis Bois-perche
78 Pamba Dracaena arborea Feuille-Corde / Bois-Clotures
79 Pamplelemus Citrus maxima Fruit comestible (Pamplemousse)
80 Pia Persea americana Fruit comestible (Avocat) Feuille-décoct.-Fortifiant
81 Pöpè Mitragyna stipulosa Bois-Sciage / feuille-Embalage cola X
82 Pumala kölöma Canthium subcordatum Arbre sacré
83 Saamorowa Morus maesozygia Fruit-Maracas
84 Sèèma Chlorophora excelsa Bois-Menuiserie X X
85 Söörè Fagara xanthoxyloides Ecorce-Pillée, pressée, chaude, massage+huile karité-Toux X
86 Söörè kölöma Erythrina senegelensis Bois-Clotures Ecorce-Pillée+huile, chaud-Chute-Jus-Toux
87 Sosèè Cajanus cajan Graine comestible (Poid d'Angole)
88 Sulala nèrè Parkia bicolor
89 Sulatana Ficus mucoso X
90 Sungbali Harungana madagascariensis Bois-Charpente Jeune feuille+cola-Croqué-Maux de ventre-Dysenterie
91 Sungbali séa Vismia guineensis Feuille-Décoct., bain-Paludisme
92 Sunsun Annona muricata Fruit-Pulpe sucée (Corossol)
93 Tangbala masawa Rauwolfia vomitoria
94 Tansa Dichrostachys glomerala Bois-fourche-Construction Feuille-Pillée, macér.-Application locale-Galle X
95 Tek Tectona grandis Bois-Sciage-Menuiserie
96 Tili Erythrophleum guineensis Ecorce pilleé-Poison agoutis X
97 Töölè Gardenia imperalis Bourgeon-Maché-Mastic, rustine X
98 Tuyaré Detarium senegalense Bois-Sciage Fruit-Sucé
99 Waara Ficus exasperata X
100 Wansadairi Deinbolia pinnata Feuille-Pillée+huile, massage-Entorse, fracture-Décoct, -Crampe
101 Wasè Glyphaea brevis Bois-Clôtures Fruit comestible
102 Wawa kölöma Cassia podocarpa
103 Wölabasi Terminalia superba Bois -Sciage X
104 Wöngè Cathormion altissimum
105 Wörèma Fagara denklagei
106 Wörèma Spathodea campanulata Ecorce-Pillée, séchée, poudre-maux de ventre
107 Wöri kölöma Harrissonia abyssinica
108 Wörö kura Sterculia nitida Fruit-Croqué Feuille-Macér-Maux d'yeux
109 Wörö kurè Cola nitida Fruit-Croqué (Cola) Feuille-Chauffée+massage du coup-courbature et torticoli
110 Wuru Sinè Mareya micrantha FeuilleDécoct.-Ecorce-Poudre, pillée-Maux de ventre
111 Wusi Ficus gnaphalocarpa Jeune feuille-Sauce
112 Yadunbè Nauclea latifolia Racine, feuille-Macér. 24h, bu-Maux de ventre enfants
113 Yakilima Jatropha curcas
114 Yalèn Khaya senegalensis Tronc-Sciage Ecorce-Décoct.-Antiseptique-plaie
115 Ybèrina Gmelina arborea Bois-Perche, porte-Clôtures Fruit-Fourrage X X
116 Yili basi Ficus Sp X
117 Yiri Carica papaya Fruit comestible (Papaye)
118 Yirinién Entada africana Bois-Clôtures Feuille Decoct-Inhalation
119 Yöörèn Phyllanthus discoideus Fruit- Appat perdrix Ecorce-Pillée, séchée+huile-Fait grossir X
120 Yöömoolèn Pycnanthus angolense Bois -Sciage

Étude de marché

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L'é­tude de mar­ché sur les pro­duits is­sus des arbres et ar­bustes a pour but de mettre en évi­dence le ca­rac­tère so­cio-é­co­no­mi­que des forêt présente dans la préfecture de Kis­si­dou­gou. Les informations recueillies apporteront un éclairage nouveau sur les be­soins et les pro­fits fi­nan­ciers de la po­pu­la­tion peut tirer des es­pèces re­cens­ées sur le marché.

Le dé­rou­le­ment des en­quêtes fut quel­que fois con­fron­té à cer­tains ob­stacles tel que la mé­fiance des ven­deurs ou le désire de tirer un profit maximum sur la vente. Certains prix furent parfois sur­é­le­vés et ce qui a nécessité l'intervention de per­sonnes intermédiaire pour obtenir les prix juste. Il est aussi important de savoir que de tous les prix en­re­gis­trés lors de cette étude, aucun n'a fait l’objet de marchandage avec le vendeur. Ceux-ci sont donc très probablement surélevé par rapport à la moyenne du marché.

Par­mi les pro­duits is­sus des arbres et ar­bustes, nous ne nous somme pas intéressé au prix du ca­fé étant donné qu’il fut l'ob­jet d'une étude récente réa­li­sée par M.Hans BAI­LER étu­diant en agro­no­mie tro­pi­cale. De plus, l'im­por­tance éco­no­mi­que du ca­fé dans la ré­gion de Kis­si­dou­gou est de­ve­nu très faible. Dans la préfecture, il n'est plus question d'im­plan­ta­tion de ca­fé mais bien de l'or­ga­ni­sa­tion entre pro­duc­teurs afin qu’ils puis­sent ti­rer un meilleur pro­fit des plan­ta­tions existantes.

La co­la par contre est un pro­duit qui a une im­por­tance so­cio-é­co­no­mi­que cons­i­dé­rable dans le pays. A lui seul, le su­jet pourrait faire l’objet d'un étude ap­pro­fon­die. A notre niveau et faute de temps, nous nous somme contenté de trai­té la co­la au même titre que les autres fruits ven­dus sur le mar­ché.

Le res­pon­sable de ter­rain pour les en­quêtes de mar­ché fut Si­di Milli­mou­no. Il fut ai­dé par Vé­ro­ni­que Ga­mey Doua­la­mou pour les en­quêtes au ni­veau des villages et sous pré­fec­tures.     

Marché du bois

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Méthode d'enquête

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Le bois d’œuvre, uniquement dis­po­nibles sur com­mandes, est dif­fi­ciles à trou­ver en brousse là où il est peu uti­li­sé. Seuls les perches de toutes di­men­sions sont parfois dis­po­nibles sur place à un prix for­fai­taire de 250 Francs Guinéens. Pour ces rai­sons, notre en­quête sur le mar­ché du bois s'est dé­rou­lée es­sen­tiel­le­ment en ville.

De­vant la mé­fiance des mar­chants de bois de la ville crai­gnant tou­jours de voir ar­ri­ver un in­spec­teur des Fo­rêt et Chasse ou de l'Of­fice Gui­néen du Bois (OGUIB) l'en­quê­teur a dû lon­gue­ment dis­cu­ter avant de pou­voir in­scrire le prix des dif­fé­rents pro­duits. C'est ain­si qu’il a fi­na­le­ment choi­si de se pré­sen­ter comme une per­sonne dé­si­reuse d'a­che­ter du bois. Rap­pe­lons d'ailleurs que dans les deux cas, les prix re­te­nus n'ont pas été dis­cu­tés.

Après avoir vi­si­té dif­fé­rents mar­chands de la ville, nous avons fait la moyenne des prix ob­te­nus se­lon les dif­fé­rentes qua­li­tés de pro­duits. La des­crip­tion des pro­duits et les ré­sul­tats de ces moyennes sont pré­sen­tés  dans le ta­bleau suivant.

Résultats d'enquête

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Nom commercial Noms scientifiques Qualité Madrier2 Madrier Bastin Planche Chevr. Latte
450x25x15 cm 450x25x8 cm 450x15x8 cm 450x30x3 cm 450x8x8 cm 450x8x3 cm
Acajou Khaya grandifolia Bonne 10000 F.G. 4000 F.G. 4500 F.G. - 2500 F.G. 1500 F.G.
Acajou d´afrique Khaya Ivorensis Bonne 10000 F.G. 4000 F.G. 4500 F.G. - 2500 F.G. 1500 F.G.
Afrormosia Afrormosia laxiflora Bonne
Aiélé Canarium schweinfurthii Mauvaise
Ako Antiaris africana Bonne 6500 F.G. 3000 F.G. 2500 F.G. 2800 F.G. 1500 F.G. 1000 F.G.
Andizoba Carapa procera Bonne
Aniégré Aningeria altissima/robusta Bonne 8000 F.G. 3500 F.G. 4500 F.G. - 2200 F.G. 1400 F.G.
Atanza Albizia zygia Bonne
Avodiré Turraeanthus africana Bonne 8000 F.G. 3500 F.G. 4500 F.G. - 2200 F.G. 1400 F.G.
Bahia/popo Mitragyna/Hallea stipulosa Bonne 9500 F.G. 4500 F.G. 4500 F.G. - 2400 F.G. 1500 F.G.
Bois d´or/Bilingua Nauclea diderrichii Bonne
Bosquiea Bosquiea phoberos/angolensis Bonne
Caïcedrat Khaya senegalensis Bonne 10000 F.G. 4000 F.G. 4500 F.G. - 2500 F.G. 1500 F.G.
Cassia Cassia siamea Bonne
Dabéma Piptadeniastrum africanum Bonne
Détar Detarium senegalense Bonne
Difou Morus maesozigia Bonne
Dolo Aubrevillea platicarpa Mauvaise
Emien Alstonia conjensis Mauvaise
Framiré Terminalia ivorensis Bonne
Fromager Ceiba pentandra Mauvaise - - - 2500 F.G. - -
Gmélina Gmelina arborea Mauvaise
Ilomba Pycnanthus angolensis Mauvaise
Iroko Chlorophora exelsa/regia Bonne 8500 F.G. 4000 F.G. 2500 F.G. 2800 F.G. 1500 F.G. 1000 F.G.
Kapokier Bombax costatum Mauvaise - - - 2500 F.G. - -
Kapokier rouge Bombax buonoposense Mauvaise - - - 2500 F.G. - -
Kora Parinari exelsa Bonne
Latangza Albizzia ferruginea Bonne
Limba/Fraké Terminalia superba Mauvaise 6000 F.G. 3000 F.G. 4500 F.G. 3500 F.G. 2000 F.G. 1000 F.G.
Limbali Gilbertodendron dewevrei Bonne
Lingué Afzelia africana Bonne 15000 F.G. 7500 F.G. - - - -
Movingui Distemonanthus Benthamianus Bonne
Néré Parkia biglobosa Bonne
Olonvogo Fagara macrophylla Mauvaise
Prosopis Prosopis africana Bonne
Ricinodendron Ricinodendron africanum Mauvaise 7000 F.G. 3500 F.G. - 3500 F.G. - -
Samba/Obèche Triplochiton scleroxylon Bonne
Santan Daniellia oliveri Mauvaise
Tali Erythrophlaeum sp Bonne
Teck Tectona grandis Bonne
Tiama Entandrophragma angolense Bonne 10000 F.G. 4000 F.G. 4500 F.G. - 2500 F.G. 1500 F.G.
Vène/Palissandre Pterocarpus erinanceus Bonne
PERCHE: Dm 5-10 cm POTEAU: Dm 10-15 cm
Longueurs: 3m 4m 5m 2m 3m
Cassia Cassia siamea
Gmélina Gmelina arborea 350 F.G. 650 F.G. 1000 F.G. 750 F.G. 1000 F.G.
Prosopis Prosopis africana 750 F.G. 1000 F.G.
Sungbala Harungana madagascariensis 350 F.G. 650 F.G. 1000 F.G.
Teck Tectona grandis
Trema Trema guineensis 350 F.G. 650 F.G. 1000 F.G.
Warsa Terminalia avicennioides 750 F.G. 1000 F.G.

Marcher des produits secondaire

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Méthode d'enquête

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Dans le cadre de l'en­quête sur les pro­duits se­con­daires, nous avons vi­si­té dif­fé­rents (pas tous) mar­chés au ni­veau des sous-pré­fec­tures et villages en es­sayant de ré­par­tir celles-ci par ré­gions eth­ni­ques et géo­gra­phi­ques.

Nous avons en­suite vi­si­té le mar­ché de Kis­si­dou­gou Ville afin de pou­voir par la suite le com­pa­rer avec ce­lui de la "brousse". Une fiche d'en­quête fut ré­di­gée pour ne pas ou­blier la ré­colte de cer­taines in­for­ma­tions.

Cette fiche re­prend les in­for­ma­tions sui­vantes:

  • Jour
  • Date
  • Nom du mar­ché
  • Nom lo­cale du pro­duit
  • Dé­fi­ni­tion
  • Nom lo­cal du vé­gé­tal d'o­ri­gine
  • Sexe et ca­té­go­rie d'ages du ven­deur
  • Prix du pro­duit par uni­té et me­sures

En pre­nant des ren­sei­gne­ments sur le ven­deur, nous pen­sions nous faire une idée sur les caractéristique sociale des personnes qui pro­fitent de la vente du pro­duit ; ce­ci en sa­chant bien que le ven­deur n’est pas for­cé­ment ce­lui qui pro­fite de la vente.

Nous avions é­vi­té par ailleurs de ques­tion­ner les en­fants qui doi­vent dans la ma­jo­ri­té des cas, re­mettre les fruits de leur vente à leurs pa­rents. Nous de­vions te­nir compte en­suite qu'une femme peut vendre un pro­duit dont l'­homme est le bé­né­fi­ciaire. Par contre, il devait être ex­cep­tion­nel qu'un homme vende un pro­duit au pro­fit d'une femme tout comme une personne âgée ne devait jamais vendre au pro­fit d'un plus jeune.

Les pro­duits ren­con­trés sur les mar­chés ont été re­por­tés dans le ta­bleau suivant. Au niveau de chaque marché les différents types de pro­duit ren­con­trés ne sont cité qu'une seule fois même si le même produit pouvait être proposé par plusieurs vendeurs. Étant donné que notre en­quête n'a couvert toutes les sai­sons de l'an­née, les listes reprise au sein des tableau ne prétende pas énumérer de façon exhaustive tous les produits existant au niveau de la préfecture de Kissidougou.

En raison de la concentration des vendeurs de produits secondaires issus des es­pèces d'arbres et d'ar­bustes mé­di­ci­naux et fruitiers, nous avons pré­fé­ré, par sou­ci de fa­ci­li­té, d’interroger qu'un seul vendeur pour ob­te­nir nos in­for­ma­tions. Ce der­nier nous in­ven­to­riait les pro­duits qu’il a l'­ha­bi­tude de voir sur le mar­ché en nous fournissant les in­for­ma­tions demandée ou en allant se ren­sei­gner au­près d'un ven­deur voi­sin.

Les in­for­ma­tions au sujet de la phar­ma­co­pée et des fruits sont repris dans deux tableaux différents dont aucun des deux ne stipule la ca­té­go­rie so­ciale des ven­deurs. En effet, dans les deux cas de figures, nous avons cons­ta­ter que ces deux types de pro­duits étaient vendus exclusivement par des femmes. Au niveau du prix des plantes mé­di­ci­nales, les prix sont fixes et stan­dard quel­le que soit l'es­pèce. Soit, 50 F.G. la botte de feuille et 100 à 200 F.G. pour les par­ties d'é­corce ou de ra­cine en fonc­tion de la difficulté du tra­vail d'ex­trac­tion ou de confinement.

Tableau des résultats d'enquête

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Produits divers
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Nom Local Définition Prix F.G./Unité Nom de l'espèce ligneuse Vendeur
Marché de Kissidougou ville, mardi 10 novembre 1993
Bagnan Huile de palmiste 600/750cl Elaeis guineensis Jeune femme
Balin Eventail 300/1 Antiaris africana Jeune femme
Bananku Manioc 250/300g Manhot esculenta Jeune femme
Bégaa Spatule 250/1 Funtumia latifolia Jeune femme
Bèsoo Balai 100/1 Elaeis guinensis Vieille femme
Charbön Charbon de bois 100/±500g Voir partie ethnobotanique vieille femme
Daba kala Manche de houe 600/1 Pterocarpus erinanceus Vieil homme
Dafina gbè Savon blanc 750/1 Voir partie ethnobotanique Jeune femme
Dakandé "Amidon" 150/200g Khaya spp Jeune femme
Dèbè Natte 3200/1 Pterocarpus erinanceus Vieil homme
Dölö Répulsif moustique 100/120g Canarium schweinfurthii Vieille femme
Fèrö Van 1100/1 Herbacée de la forêt. Vieil homme
Gbangbaa Plafond tressé 2000/1 Elaeis guineensis Vieil homme
Kani Condiment sauce 25/50g Xylopea aethyopica Jeune femme
Kankan sifèn Siège en rotin 10000/1 Ancistrophylum segondiflorum Jeune homme
Kèymansagnan Huile de palme 600/750cl Elaeis guineensis Jeune femme
Kinkèliba Thé 100/100g Combretum micranthum Vieille femme
Kölön Mortier 6000/1 Gmelina arborea Viel homme
Könö wörönfila Chemise de coton 3000/1 Gossipium sp Vieil homme
Löö Bois de feu 200/3 Voir marché de brousse Jeune homme
Lumbian Vin de raphia 300/1l Raphia vinifera Jeune homme
Mana gbèsè Cure dents 100/4 Lophira alata Jeune femme
Mu Poudre à fusil 300/7g Voir marché d´Albadaria Vieil homme
Nèrè kölö* Graines de néré 450/950g Parkia biglobosa Vieille femme
Nèrè mu* Poudre de néré 250/750g Parkia biglobosa Vieille femme
Safuna tinio Savon noir 150-200/1 Carapa Procera Vieille femme
Sangio Peigne 250/1 Uapaca hendolotii Jeune femme
Sèè tulu Beurre de karité 1500/1Kg Butyrospermum parkii Jeune femme
Soso mèsèn Poids d´Angole 300/850g Cajanus cajan Jeune femme
Sumbara Graines cuites 25/50g Parkia biglobosa Vieille femme
Sungbali Mixeur de cuisine 50/1 Harungana madagascarensis Jeune femme
Sungbalo Mixeur de cuisine 50/1 Harungana madagascarensis Jeune femme
Tambada Pipe 250/1 Pterocarpus erinanceus Vieil homme
Téran kala Manche de hache 600/1 Pterocarpus erinanceus Vieil homme
Töla Condiment sauce 50/150g Beilschmidtia mannii Jeune femme
Tömbi Tamarin 50/100g Tamarindus indica Vieille femme
Marché de Dagnoro, mercredi 18 novembre
Bomboli Dame 200/1 Crossopterix febrifuga Vieil homme
Daba kala Manche de houe 250/1 Pterocarpus erinanceus Vieil homm
Dèbè Natte 1500/1 Antiaris africana Vieil homme
Dafina gbè Savon blanc 100/1 Jatropha curcas Jeune femme
Kölön+Kala Mortier+Pillon 1200/1 Lophira alata Jeune femme
Löö Bois de feu 100/4 brins Crossopterix febrifuga Vieil homme
Pterocarpus erinanceus Vieil homme
Uapaca heudolotii Vieil homme
Nèrè kölö Graines de néré 150/950g Parkia biglobosa Toutes catégor.
Nèrè mu Poudre de néré 100/750g Parkia biglobosa Toutes catégor.
Téran kala Manche de hache 350/1 Pterocarpus erinanceus Vieil homme
Marché de Albadaria, mercredi 18 novembre 1993
Mu Poudre à fusil 300/55g Anthocleista nobilis Vieil homme
Bridellia sp Vieil homme
Gmelina arborea Vieil homme
Nisi Yulu Corde à vache 250/1 Dichrostachis glomerata Vieil homme
Saa Yulu Corde à mouton 150/1 Xylopea aethyopica Vieil homme
Marché de Yombiro, vendredi 20 novembre 1993
Bègaa Spatule 100/1 Cassia podocarpa Vieil homme
Gbèdè Grenier á semences 900/1 Elaeis guineensis Jeune homme
Marché de Dandou, dimanche 8 novembre 1993
Bagnan Huile de palmiste 500/1L Elaeis guineensis Jeune femme
Bèsoo Balai 50/1 Elaeis guineensis Jeune femme
Böröwan Fruit 25/1 Detarium senegalense Jeune femme
Fèrö Van 1500/1 Herbacée de la forêt Vieil homme
Kèymasagnan Huile de palme 650/1L Elaeis guineensis Jeune femme
Safunatinio Savon noir 50/1 Carapa procera Jeune femme
Marché de Koudou, mercredi 11 novembre 1993
Férö Van 1000/1 Herbacée de la forêt. Vieil homme
Yalaa Filet de pêche 800/1 Elaeis guineensis Vieille femme
Marché de Brouadou, jeudi 12 novembre 1993
Sangio Peigne 200/1 Uapaca heudolotii Jeune femme
Marché de Banama, samedi 7 novembre 1993
Gbangbaa Plafond tressé 3000/1 Elaeis guineensis Vieil homme
Séé Panier 2500/1 Raphia vinifera Vieil homme
Fèrö Vanne 1300/1 Herbacée de la forêt Vieil homme
Lumbian Vin de raphia 100/L Raphia vinifera Vieil homme
Wala Natte 1800/1 Heracée de la forêt Vieille femme
Marché de Yaro, vendredi 6 novembre 1993
Birdougal Bol à lait 1600/1 Ceiba pentandra Jeune femme
Binga Spatule 150/1 Funtumia africana Jeune femme
Djèmbé kulun bois de tam-tam 7500/1 Bombax sp vieil homme
Löö Bois de feu 100/3 Prosopis africana Jeune femme
Terminalia avicennoides Jeune femme
Noms français Nom scientifique de l'espèce Quantité Saison Unités/Prix min F.G. Unités/Prix min
Avocat Percea americana Grande Juin.-Juil. 1/25 F.G. 1/300 F.G
Banane de bouche Musa spp Grande Sais.sèche 3/100 F.G 2/100 F.G
Banane plantain Musa spp Grande Sais.sèche 6/1000 F.G 4/1000 F.G
Citron Citrus limon Grande Tt.l´année 6/50 F.G 3/50 F.G
Cola Cola nitida Grande Oct.-Févr. 1/25 F.G 1/100 F.G
Corossol Annona muricata Faible Tt.l´année 1/400 F.G 1/400 F.G
Détar Detarium senegalense Moyenne Décembre 4/50 F.G 4/50 F.G
Goyave grèffée Psidium guajava Faible Aout-sept. 1/100 F.G 1/200 F.G
Goyave sauvage Psidium guajava Grande Aout-sept. 12/25 F.G 12/50 F.G
Mandarine Citrus nobilis Moyenne Oct.-déc. 3/50 F.G 1/25 F.G
Mangue gréffée Mangifera indica Faible Mai.-juin. 1/50 F.G 1/300 F.G
Mangue locale Mangifera indica Grande Mai.-juin. 5/50 F.G 1/100 F.G
Noix de coco Coco nucifera Faible Tt.l´année 1/300 F.G 1/300 F.G
Noix de palme Elaeis guineensis Grande Févr.-mai ±1200G/1500 F.G ±1200G/250 F.G
Orange Citrus sinensis Grande Oct.-déc. 5/50 F.G 3/100 F.G
Pamplemousse Citrus maxima Grande Oct.-déc. 3/100 F.G 3/100 F.G
Papaye Carica papaya Moyenne Tt.l´année 1/100 F.G 1/250 F.G
Petit piment Capssicum frutescens Moyenne Tt.l´année 400g/500 F.G 400g/600 F.G
Poid d´Angole Cajanus cajan Grande Déc.-Févr. 750g/300 F.G 750g/400 F.G
Graine de néré Parkia biglogosa Grande Avr.-mai 950g/300 F.G 950g/500 F.G
Poudre de néré Parkia biglogosa Grande Avr.-mai 750g/200 F.G 750g/300 F.G
Nom local Nom scientifique Part. Maux et propriété Application
Basinin sinola Dalbergia ecastaphyllum Feuille Perte blanche Décocté:lavage
Somnifère Décocté+karité:bain
Burèn Gardenia triacantha Racine Jaunisse Macéré:potion
Buumbon Bombax costatum Feuille Rachitisme Décocté:bain,potion.
Ecorce
Dafin sagba Bridelia ferruginea Feuille Plaies buccales Décocté:potion.
Racine
Feuille Traitement prénatal Décocté:potion.
Diègbè Hymenocardia acida Absès dentaire Décocté:bain de bouche.
Ecorce Gerçures Pillé:Soupoudré
Dundun Spathodea campanulata Ecorce Maux de ventre aigü Décocté:potion.
Racine
Ecorce Décocté:potion.
Dyala Kaya sp Feuille Maux de ventre Consommation poudre
Racine
Firignan Monodora crispata Feuille Courbature Décocté:bain,potion.
Racine
Furumö Anthonota macrophylla Feuille Dermatose Décocté:bain,potion.
Gbèn Pterocarpus erinanceus Feuille Langue blanche (enfants) Décocté:potion.
Ecorce Coqueluche,maux de ventre Décocté:potion.
Feuille Sel noir du bébé Décocté:bain,potion.
Gnaman Bauhinia thonningii Ecorce Diarhées Décocté:potion.
Racine Régulateur des règles Décocté:potion.
Kènkèn Crossopterix febrifuga Feuille Névralgie intercostales Décocté:bain,potion.
Racine Purgatif Pillé,masséré:potion.
Feuille Rhumatisme articulatoire Décocté:bain,massage.
Kölökölö Dialium guineensis Ecorce Purgatif Décocté:potion.
Racine
Köra Parinari excelsa Ecorce Maux d´oreilles Jus: application
Körö Vitex doniana Feuille Fatigue, décontractant Décocté:bain.
Kundé kundé Strychnos spinosa Feuille Mal formation du crâne Décocté:bain,potion.
Racine Douleur aigue du ventre Décocté:potion.
Mankoron Mangifera indica Ecorce Rachitisme Décocté:bain,potion.
Mara fira Premna hispida Feuille Maux de seins Décocté:potion.
Feuille Maux de dents Décocté:bain de bouche.
Nèrè Parkia biglobosa Racine
Ecorce Infection des seins Décocté:lavage
Sangba yiri Trema guineensis Feuille Jaunisse Décocté:potion.
folo Racine Vers intestinaux blanc Décocté:potion.
Sènsèn tolo Annona senegalensis Feuille Gal Décocté:bain,savon noir.
Séra Adasonia digitata Feuille Fortifiant nouveau né Décocté:bain
Feuille Courbatures Décocté:bain,possion.
Singnan Cassia siberiana Racine Maux de ventre +miel+citron+eau
24h soleil:Possion
Söörèn Fagara xanthoxyloides Ecorce Traitement prénatal Décocté+alliments
Sun sun Annona muricata Feuille Pertes noirs Décocté:possion.
Racine
Sungbala Harrungana madagascarensis Feuille Fièvre Décocté:possion.
Ecorce Jaunisse Décocté:possion.
Tèngbènin Albizzia zygia Ecorce Maux de ventre Décocté:possion.
Tiri Mezoneurum benthamianum Racine Dermatose régulateur règles Décocté:bain,possion.
Törö+ Ficus gnaphalocarpa+ Feuille Diarée aigue Décocté:possion.
Tèngbènin Albizzia zygia Racine
Feuille
Warsa Terminalia avicennioides Ecorce Courbatures Décocté:bain
Racine
Feuille Absès Décocté:lavage
Yiriyèn Entada africana Ecorce Diarée Macéré:possion
Racine Décocté:possion.
Yörè Securidaca longipunduculata Racine Morsure serpent Décocté:possion
Feuille Courbatures Décocté:bain,possion.

Bref aperçu de la filière bois et de ces problèmes

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L'arbre sur pied se paie sou­vent soit par le don de quel­ques planches dont le nombre est conve­nu d'a­vance ou dé­fi­nit sur un pour­cen­tage de la pro­duc­tion, soit par la re­mise d'une somme variant entre 5000 FG à 15000 FG. Par rapport à cette pratique, la ré­gle­men­ta­tion du code fon­cier exis­tante mais est ra­re­ment mise en appli­ca­tion. Elle est même souvent méconnue du pay­san voir de l'ex­ploi­tant fo­res­tier.

D'autre part, lorsqu'un exploitant reçois un per­mis de coupe, il ne se soucie­ra donc pas tou­jours de savoir à qui appartient l'arbre qu’il va cou­per ni le propriétaire du sol sur le quel il tra­vail. Le villa­geois quant à lui est sou­vent in­ca­pable par man­que de moyens, d'or­ga­ni­ser la coupe d'un arbre lui même. Pour lui, la vente d'un arbre a un ex­ploi­tant est le seul moyen de ti­rer un pro­fit fi­nan­cier des arbres qu’il pos­sède. En cas de be­soin, cette vente est tou­jours une ren­trée d'ar­gents aus­si dérisoire qu'elle puisse paraître en rap­port au prix du pro­duit fi­ni.

En raison d'un man­que de com­pé­tence des exploitants forestier, bûcherons, me­nui­siers et ébé­nistes. La qua­li­té des pro­duits fi­nis n’est pas souvent au rendez-vous. Tout d'a­bord l'arbre rabattu est sou­vent choi­sis sans tenir conte de sa ma­tu­ri­té. Ensuite, une mau­vaise tech­ni­que d'a­ba­tage pour­ra pro­vo­quer dans cer­tain cas la fis­sure du bois lon­gi­tu­di­na­le­ment et le rendre en grande par­tie in­u­ti­li­sable. Le bois directement dé­bi­té sur place à la scie à chaîne sans se soucier des conséquence d'une coupe ra­diale ou tangentielle. Le dé­bi­tage d'une grume à la tron­ço­nneuse, la dé­coupe ne te­nant pas tou­jours compte des dif­fé­rences entre au­bier et du­ra­men, engendre un gaspillage important sans aucunement assurer les qua­li­tés tech­no­lo­gi­ques et la ré­sis­tance du pro­duit fini aux in­sectes et champ­i­gnons xy­lo­phages. En­fin, les bois sont parfois uti­li­sés avant sé­chage dans la confec­tion de meubles alors que d'autres bois ont été préalablement séchés mais avec un mau­vais em­pi­le­ment. Dans les deux cas il en ré­sulte l'ap­pa­ri­tion de dé­for­ma­tions et de fis­sures du­rant l'us­age ou une foi le meuble ter­mi­né.

Nous voyons donc apparaître tout au long de la filière bois un gas­pillage important de la matière première pour finalement ar­ri­vé à la confec­tion d'un pro­duit fi­ni de qua­li­té plu­tôt mé­diocre. L'a­mé­lio­ra­tion de la fi­lière d'ex­ploi­ta­tion du bois, des condi­tions d'u­si­nage et de production de produit fini s'avère donc être une question à résoudre dans le but d'améliorer la qualité des produits fini proposés aux consommateurs tout en réduisant et rationalisant l'exploitation de la fo­rêt au sein de la préfecture.

Analyse de la situation

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Évolution de l’environnement forestier

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Évolution des superficies boisées

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En ma­tière de sou­ve­nir, la pho­to­gra­phie porte un té­moi­gnage exact et pré­cis. Bien plus sûr que les sou­ve­nirs de l'­homme ou que les ar­chives. Par chance, la pré­fec­ture de Kis­si­dou­gou pos­sède plu­sieurs cou­ver­tures aé­riennes :

  • 1952, échelle ap­pro­xi­ma­tive de 1/50.000.
  • 1977-79 échelle 1/50.000 (photos mosaïques).
  • 1987 des fo­rêts clas­sées échelle 1/35.000.
  • 1992 échelle 1/30.000 nord de la pré­fec­ture ( Bas­sins ver­sants).

Si nous com­pa­rons ces différentes cou­ver­tures aé­riennes comme l’on fait James Fairhead et Melissa Leach dans le pro­jet COLA, nous pou­vons ob­ser­ver que de nom­breuses zones qui étaient vi­si­ble­ment des terres de sa­vane peu ar­bus­tives en 1952 sont de­ve­nues au­jour­d'­hui soit des sa­vanes boi­sées, soit des fo­rêt sèche, soit même dans cer­tains cas des jeunes fo­rêts denses. D'autres espaces par contre, qui étai­ent cou­verte de fo­rêt en 1952 ont été dé­fri­chés.

Mais en par­cou­rant l’ensemble du ter­ri­toire de la préfecture, il est possible de remarquer ai­sé­ment que la super­fi­cie glo­bale des zone boi­sée de Kis­si­dou­gou n'a cer­tai­ne­ment pas di­mi­nué de fa­çon alar­mante, mais au contraire, aurait ten­dance à aug­men­ter en tout cas sur l'espace des quarante années qui sépare les premières et les dernières prise de photos aérienne.

Idéalement pour quan­ti­fier de façon précise les dif­fé­rences de super­fi­cies boisée se­rait de re­faire une cou­ver­ture aé­rienne de la pré­fec­ture pour la com­pa­rer avec celle des pho­tos de 1952. La dif­fi­cul­té dans ce tra­vail se­ra d'é­va­luer la super­fi­cie de espaces boisés aux formes im­propres à la pra­ti­que de la planimétrie, mais aussi d'estimer la densité du couvert forestier variant selon cette progression : sa­vane ar­bus­tive, sa­vane ar­bo­rée, sa­vane boi­sée, fo­rêt claire, fo­rêt sèche et fo­rêts denses. En effet, les limites en plus d’être grandement sinueuse ne peuvent s'établir clairement au départ d'une photo vu le changement progressif de la densité du couvert forestier.

C'est pour cette rai­son que dans la dé­li­mi­ta­tion des fo­rêt villa­geoises dessiné sur les trois plans de villages, nous nous sommes li­mi­tés au limites de fo­rêt dense dans la comparaison des pho­tos de 1952 et de celles de 1977-79. Ce qui est donc apparu sur les plans de village, dont les limites des forêts dense ont été décalquée au départ des photos aériennes, c’est que les fo­rêts pé­ri­villa­geoises de Kis­si Ya­lan­ko­ro et de Tan­gol­to ont chan­gé de forme tout en aug­men­tant légèrement de super­fi­cie et que La­ fo­rêt de Bam­baya suite aux re­boi­se­ments ar­ti­fi­ciels avait pratiquement quadruplé de superficie. L'ob­ser­vation d'autres villages sur les pho­tos aé­riennes, nous révèle que ce phé­no­mène semble pouvoir se gé­né­ra­li­ser à l’ensemble des villages de la pré­fec­ture exception faite des villages très près de la ville.

L'idée de la déforestation du continent africain traditionnellement véhiculé par les organismes de gestion des ressources naturelles semble donc remise en cause au niveau de la préfecture de Kissidougou.

Évolution floristique des espaces boisées

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Les ar­chives qui par­lent de la fo­rêt de Kis­si­dou­gou sont den­rée rare. Et celles qui exis­tent sont insuffisament com­plètes pour avoir une idée pré­cise des chan­ge­ments de la com­po­si­tion et de la ré­par­ti­tion flo­ris­ti­que des es­paces boi­sés. Seul, le recensement fait par J.G.Adam au alentour du village de Kissiyalankoro en 1948 nous permet d'émettre quelques hypothèse sur la composition floristique des espaces boisés.

Ainsi, parmi les sept es­sences dis­pa­rues de la fo­rêt de Kis­si Ya­lan­ko­ro, trois d'entre elles pourraient être considéré en régression étant donné qu’elles ont été ren­con­trées dans les deux autres villages de la pré­fec­ture. Ces es­sences sont: l'An­cis­tro­phy­lum se­gun­di­flo­rum uti­li­sé comme lien pour la cons­ti­tu­tion de meuble en ro­tin, une essence rencontrée habi­tuel­le­ment ren­con­tré dans les endroits hu­mides, l'­Han­noa klai­nea­na arbre des fo­rêts dense et ga­le­ries fo­res­tières sans uti­li­sa­tion connue et le chry­so­phy­lum per­pull­chrum autre arbre rencontré au sein des fo­rêts.

Les quatre autres es­pèces par contre pourraient être cons­i­dé­rées comme dis­pa­rues de la préfecture puis­qu'elle n'ont ja­mais été ren­con­trées dans les deux autres village. Ces es­sences sont: le Ma­cro­lo­bium coe­u­ru­loides arbre de sa­vane que l’on peut ren­con­tré en Haute Gui­née (Kan­kan), le Mae­so­bo­trya spar­si­flo­ra es­sence de fo­rêt que l’on ren­con­tre en Gui­née fo­res­tière (Sé­ré­dou), le Di­cra­no­lep­sis pu­be­sens arbre u­bi­cuiste ren­con­tré en Haute Gui­née (Da­bo­la Din­gi­raye), et le Dra­cae­na sur­cu­lo­sa ren­con­tré en Gui­née fo­res­tière (Mont Lo­la).

D'autre part, parmi les 15 es­pèces in­tro­duites entre les deux recensement (sept de sa­vane et huit de fo­rêt), seul le Bri­de­lia mi­cran­tha, le Pen­tha­cle­thra ma­cro­phyl­la et le ter­mi­na­lia ivo­ren­sis ont été ren­con­trées dans moins un des deux autres villages pro­spec­tés. La der­nière es­pèce exotique aura sans doute été in­tro­duite par l'ad­mi­nis­tra­tion fo­res­tière à l'époque co­lo­niale.

Relations avec les variations pluviométriques

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Pluviométrie Kissidougou

La dis­pa­ri­tion de la fo­rêt en­traîne une di­mi­nu­tion des pluies et vice ver­sa. Si cette af­fir­ma­tion est fon­dée, les ef­fets de la fo­rêt ne doi­vent pas se faire sen­tir lo­ca­le­ment ou dans ce cas la pluviométrie de ces der­nières an­nées font de Kis­si­dou­gou une ex­cep­tion à la règle. En ef­fet, bien que la fo­rêt semble aug­men­ter ou en tout cas ne pas di­mi­nuer, nous pou­vons consta­tez en par contre que les pré­ci­pi­ta­tions sont délibérément en baisse bien que le nombre de jours de pluie reste plu­tôt stable.

Pour illustré ce phénomène, voici trois graphiques établis au départ de relevé établit au niveau de la station météorologique de Kissidougou entre l'année 1931 et l'année 1992.

En portant notre attention sur la sai­son des pluies, on découvre que les précipitations sont for­te­ment en baisse sur ces quinze der­nières an­nées alors que le nombre de jours de pluie est as­sez stable voir même en aug­men­ta­tion de­puis ces sept der­nière an­nées.

Pluviométrie Kissidougou selon les saisons

En contre­par­tie les pré­ci­pi­ta­tions en sai­son sèche ont ten­dance à aug­men­ter sur ces huit der­nières an­nées avec un nombre de jours de pluie net­te­ment à la hausse de­puis ces six dernières an­nées.

En ré­su­mé, nous pou­vons donc re­te­nir que l'in­ten­si­té des pluies diminue sur ces qua­rante der­nières an­nées avec une meilleure ré­par­ti­tion de celles-ci du­rant ces dix der­nières an­nées.

Il semblerait donc que point de vue flo­ris­ti­que, l'importance de la di­mi­nu­tion des quan­ti­tés de pré­ci­pi­ta­tion soit lié au nombre de jours de précipitation. De cette observation un raisonnement logique pourrait en être déduit : pour le couvert végétal, le nombre de jours de précipitation semble plus important que la quantité de précipitation.

D'autre part, lors de la saison des pluies il pensable que la réduction des quantités des pluies si elle est répartie sur un même nombre de jour pourrait être fa­vo­rable à la pénétration de l'eau dans sol. En effet, lorsqu'une pluies torrentielle s'abat sur un sol avec peu ou pas de couvert végétale, cette pluie en détruisant la struc­ture super­fi­cielle du sol la rend moins poreuse et bloque l'infiltration des eaux dans le sol. Au contraire, des pluies modérées saturent moins vite le sol et limite donc le phénomène de ruissellement des eaux ce qui a pour conséquence de limiter l'é­ro­sion des sols, l'apparition de crues au niveau des cours d'eau.

En­fin en sai­son sèche, l'aug­men­ta­tion des pré­ci­pi­ta­tions et des jours de pluies du­rant six der­nières an­nées aura du cer­tai­ne­ment di­mi­nuer l'in­ci­dence des feux de brousse sur la végétation en général et la ré­gé­né­ra­tion na­tu­relle de la fo­rêt en particulier.

Il est donc probable que la quantité d'eau reçue par le sol chaque année ne soit pas un facteur déterminant sur le maintien ou l'apparition des espaces boisés. Au contraire, si la diminution des précipitations se répartit en termes de jours de manière semblable ou favorable, cela pourrait être un facteur favorable pour la régénération des forêt au niveau de la savane. Un bilan appartement favorable donc, même si la diminution des pluies intenses pourrait faire disparaître certain essence extrêmement exigeante au niveau de la quantité d'eau ou réclament l'apparition de crues ou de sol gorgé d'eau sur des période plus longues.

L'incidence de l'invasion des exploitants forestiers

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Déjà en 1984, le chef de section forêt chasse de la préfecture a envoyé une circulaire à ses collègue pour leur faire part de l’idée d'un retrait des permis de coupe au niveau de la préfecture en raison de l'invasion des exploitants forestier.

Aujourd'hui, près de 10 ans plus tard, cette invasion est toujours d'actualité et l'exploitation du bois d'œuvre dans la forêt de Kissidougou semble aussi intense voir plus intense qu'autre fois alors que seulement trois agrégation n'auraient été octroyée par les services forêt chasse.

Le prolongement de ce phénomène engendre donc l'épuisement des forêts des bois de grande valeur comme cela fut constaté plus précisément au niveau de la forêt de Kissi Yalankoro. Aussi, les coupes clandestines dans le but de débité sur place à la tronçonneuse quelques madriers s’apparente à un gaspillage des ressources forestières.

D'un point de vue écologique, les conséquences de ces coupes ne sont pas forcément dramatique. En effet une coupe effectuée au sein d'une forêts assez denses pour empêcher la pénétration des feux peut délivrer un espace propice à la régénération naturelle. Aussi avons-nous constaté que cette régénération pouvait être diversifiée et donc rentable en termes de diversité des espèces. Par contre, les espèce les plus vivace ne sont pas forcément les plus précieuse au niveau de la production de bois. D'un point de économique, il serait donc intéressent de favoriser la régénération des essences aux bois précieux dans le but de maintenir ou d'augmenter la richesse de la forêt.

Aspect économique des espace boisés

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L'é­tude de mar­ché nous a in­formé de l'e­xis­tence, dans la pré­fec­ture de Kis­si­dou­gou, de 44 es­pèces d'arbres dont le bois est com­mer­cia­li­sable. Nous avons appris qu'un arbre est com­mer­cia­li­sable, soit par ce qu’il est pré­sent sur le mar­ché, soit par ce qu’il est ci­té comme tel dans la bi­blio­gra­phie, soit encore par ce qu’il fût rencontré dans une scierie de la pré­fec­ture.

Cette liste d'arbres com­mer­cia­li­sables illustre bien la ri­chesse et les po­ten­tia­li­té de la fo­rêt de Kis­si­dou­gou avec son pour­cen­tage éle­vé de bois de haute gamme (H.G.) par rap­port au bois de basse gamme (B.G.).

Par­mi toutes ces es­sences seul le Tec­to­na gran­dis, le Cas­sia sia­mea et le Gme­li­na ar­bo­rea sont exo­ti­ques à la ré­gion de Kis­si­dou­gou. La seul es­sence qui n'a pas été dé­cou­verte sur le ter­rain est le Nau­clea di­derr­chii alors qu'elle fut rencontrée à la scie­rie de Broua­dou.

Cependant, sur le mar­ché lo­cal du bois seulement 19 espèces sur 44 sont com­mer­cia­li­sées, dont 5 sous forme de perche et po­teaux. Le mar­ché des bois tro­pi­caux ne semble donc fonc­tionner ac­tuel­le­ment qu'au ni­veau na­tio­nal. Ceci s'explique probablement pas le fait que les moyens techniques mis en œuvre pour la coupe et le transport des troncs et grumes demandent un investissement difficile d'accès pour les villageois.

Par contre, l'é­tude de mar­ché sur les pro­duits se­con­daires nous in­di­que que les sous produits forestier sont issus de plus de 70 es­pèces différentes. Bien que les pro­duits se­con­daires sont un plus faible source de re­ve­nus que la vente du bois proprement dite, la vente de produits secondaires tient donc une grande place dans l'é­co­no­mie local au niveau de la ville et des villages. L'ex­ploi­ta­tion de ces pro­duits est de fait plus ac­ces­sible pour le pay­san, il est nor­mal qui en tire plus fa­ci­le­ment par­ti.

Abordons maintenant l'as­pect so­cio-éco­no­mi­que selon les dif­fé­rentes for­ma­tions vé­gé­tales ren­con­trées.

La plantation de Teck

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Le Tec­to­na gran­dis est un arbre gé­né­ra­le­ment u­ti­li­sé en plan­ta­tion pure. De grande va­leur com­mer­cial, son bois pos­sède de nom­breuse uti­li­sa­tions (cons­truc­tion, ébé­nis­te­rie, perches, etc.), des ca­rac­tères es­thé­ti­ques très appréciés ain­si que des pro­prié­tés d'u­si­nage et de du­ra­bi­li­té re­mar­quables.

Hé­las les plan­ta­tions de Teck ren­con­trées dans la pré­fec­ture ont leurs va­leurs amoin­dries par le fait qu’elles n'ont pas été é­clair­cies ni éla­guées de­puis leurs plan­ta­tions. De plus les feuilles du Teck tom­bant du­rant la sai­son sèche, cons­ti­tuent un ta­pis de ma­tière sèche propice au pas­sage des feux de brousse. De ce fait, les arbres rencontrés dans la préfecture n'ont pas pu at­teindre le ma­xi­mum de leur po­ten­tia­li­té. Les bois sont sou­vent fen­du par le feu et deviennent trop noueux et donc im­propres à de nom­breuses uti­li­tés.

Ces cons­ta­ta­tions por­tent a croire que le Teck est une es­sence mieux adap­tée au mi­lieu ur­bain que ru­ral, la où l'en­tre­tien est plus fa­cile a suivre et les feux plus fa­ci­le­ment maîtrisables. La fa­cul­té de ré­gé­né­ra­tion na­tu­relle du Teck per­met un approvisionnement dé­mo­cra­ti­que en plants. Une trans­plan­tation de jeunes plants issus du sous étages des an­ciennes plan­ta­tions vers les nou­velles aires d'im­plan­ta­tion est aussi possible, soit sous forme de plants par­tiel­le­ment dé­fo­liés à ra­cines nues soit sous forme de stomps.

Nous avons aussi cons­ta­ter que les es­sences exo­ti­ques telles que et le Tec­to­na gran­dis et le Cas­sia sia­mea rencontrées lors de nos travaux ne sont ni com­mer­cia­li­sés ni même sciées au niveau de la pré­fec­ture. Ce phé­no­mène peut ti­rer son ex­pli­ca­tion du faite que la plu­part de ces plan­ta­tions ont été or­ga­ni­sées par l'ad­mi­nis­tra­tion fo­res­tière ou sous son contrôle. Aux yeux de la po­pu­la­tion, ces fo­rêts sont donc pro­prié­té d'é­tat. Dans cer­tain cas, elle font d’ailleurs par­tie intégrante du ter­ri­toire délimité en tant que fo­rêts clas­sées. Étant donné que les gens ne les cons­i­dèrent pas ces plantation comme pro­prié­té du village, c’est donc à l'administration et au ser­vice des fo­res­tiers que revient l'organisation de leurs entretiens et exploitations.

La plantation de Gmélina

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Le bois du Gme­li­na ar­bo­rea bien qu’il ne soit pas de haute gamme peut conve­nir à des uti­li­sa­tions in­dus­trielles et lo­cales très di­vers (pan­neau de par­ti­cule, pâte a pa­pier, cais­se­rie, perche, mor­tier, etc.). Par rap­port aux autres es­sences introduites , le Gmé­li­na se distingue par le fait que cette es­sence fut beaucoup mieux in­té­grée au niveau de l'économie villageoise et ce­ci pour ces di­vers rai­sons :

  • Tout d'a­bord le Gmé­li­na est un arbre qui comme ont l'a vu, re­groupe à lui seul beaucoup d'u­ti­li­tés (fou­rrage, fruit co­mes­tible, sève cicatrisante, dé­coc­té fé­bri­fuge, haie vive, bois de feu, production de po­tasse, poudre à fu­sil, perche, mor­tier, me­nui­se­rie, om­brage, etc.)
  • En­suite cette arbre pos­sède une fa­cul­té de ré­gé­né­ra­tion étonnante que ce soit sous forme de plants, de stomps, de bou­tures, ou même de se­mis ar­ti­fi­cielles comme na­tu­relles. De plus, comme ses fruits sont appété par le bé­tail, sa dis­sé­mi­na­tion au sein de la pré­fec­ture est as­su­rée par la transhumance des troupeaux.
  • Enfin, le Gmélina résiste au passage des feux de brousse et est donc une essence propice à la couverture du sol en savane dans le but de favorisé la reforestation.

Face à toutes ses uti­li­tés, ses facultés de ré­gé­né­ra­tion, et sa résistance au feux de brousse, la po­pu­la­tion a­ donc ti­ré par­ti de cette arbre en le mul­ti­pliant quand ce­la était né­ces­saire. On le retro­u­va en­suite sur les mar­chés lo­caux.

Dans le cas de plan­ta­tions pures, une com­pa­rai­sons de la plan­ta­tion si­tuée à ±10 km de Kin­dia à droite de la route ve­nant de Ma­mou avec celle étu­diée à Bam­baya peut être intéressante car en un un coup d’œil nous pou­vons cons­ta­ter que la plan­ta­tion de Kin­dia ne com­prend pres­que pas d'es­sence lo­cales. Au contraire à la lec­ture, les ré­sul­tats des pla­cettes in­stal­lées dans la plan­ta­tion de Bam­baya nous in­for­ment que de nom­breuses es­sences lo­cales se sont spon­ta­né­ment in­tro­duites au niveau du sous étage et même de l'é­tage do­mi­nant. Par­mi ces es­sences, certaines sont com­mer­cia­li­sable tel que le Chlo­ro­pho­ra exel­sa/re­gia, le Pa­ri­na­ris exel­sa, le Pro­so­pis afri­ca­na et le Pip­ta­dé­nias­trum afri­ca­num au niveau de l'é­tage do­mi­nant, et le Cei­ba pen­tan­dra, le Da­niel­lia oli­ve­ri, le Khaya se­ne­ga­len­sis et le Pic­nan­thus com­bo au niveau sous étage.

Nous voyons donc que la plan­ta­tion de Kin­dia, qui sans doute a connu un meilleur en­tre­tient vu sa facilité d'accès, devient finalement éco­no­mi­que­ment moins intér­es­sante que la plan­ta­tion de Bam­baya dans laquelle les paysans n'ont sans doute pas pris la peine de l'entretenir au bénéfice de la crois­sance du Gmé­li­na.

Dans un perspective de production de bois d’œuvre, ob­jec­tif d'une plan­ta­tion, il semblerait donc qu'au niveau de la ré­gion de la préfecture de Kis­si­dou­gou l'entretien des plantation de Gmé­lina ne soit pas d'utilité rentable. La plan­ta­tions de Gmé­li­na par sa fa­ci­li­té, par son intégration dans l'économie villageoise, et par sa ré­sis­tance aux feux de brousse, pourrait donc être cons­i­dé­rée comme une étape à faible investissement tech­ni­que et fi­nan­cier vers la créa­tion d'un mi­lieu fo­res­tier éco­no­mi­que­ment rentable. Puisque, le Gmé­li­na tout comme le Teck, se ré­gé­né­rer abondamment et spon­ta­né­ment au sein de la pré­fec­ture, la ré­colte des sau­va­geons peut aussi rem­pla­cer de fa­çon éco­no­mi­que l'é­du­ca­tion des plants en pé­pi­nière. Nous découvrons donc dans le Gmélina un arbre remarquablement utile au niveau du travail de gestion de la forêt au sein de la préfecture.

La plantation mélangée de Cassia et Gmélina

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Le Cas­sia sia­mea est un bois utile à plu­sieurs fonc­tions com­mer­ciales (Me­nui­se­rie, bois de ser­vice...). Son ca­rac­tère so­ciable per­met de le mé­lan­gées à d'autres es­pèces comme c’est le cas dans la plan­ta­tion de Tan­gol­to (Pla­cette n°7) où il est mé­lan­gé au Gmé­li­na ar­bo­rea. Dans le cas de cette plan­ta­tion nous pou­vons cons­ta­ter l'in­tro­duc­tion spon­ta­née d'es­sences lo­cales com­mer­cia­li­sables au sein du sous étage. Ces es­sences sont l'Al­biz­zia fer­ru­gi­nea, l'An­tia­ris afri­ca­na, Le Ca­na­rium schwein­fu­thii, le De­ta­rium se­ne­ga­lense,le Khaya se­ne­ga­len­sis, le Pa­ri­na­ri exel­sa, et le Pip­ta­de­niasr­tum afri­ca­num. Nous ac­cor­de­rons à ces arbres qui ne font pas par­tie de l'é­tage do­mi­nant de la fo­rêt une va­leur éco­no­mi­que sous forme de po­ten­tiel. En ef­fet on pour­rait fa­ci­le­ment conce­voir d'ef­fec­tuer dans ce type de plan­ta­tion, des coupes sé­lec­tives vi­sant à fa­vo­ri­ser le dé­ve­lop­pe­ment des es­pèces lo­cales intéressantes d'un point de vue éco­no­mi­que­ment et donc à long terme amé­lio­rer la valeur éco­no­mi­que de­ ce genre de fo­rêt.

La plantation d'essences locales

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Par­mi les es­sences lo­cales au bois commercialisables, seul le Khaya gran­di­fo­lia, le Khaya se­ne­ga­len­sis, l'Af­ze­lia afri­ca­na, le Ter­mi­na­lia super­ba, et le Ter­mi­na­lia Ivo­ren­sis ont fait inexpérience d'une édu­ca­tion en pé­pi­nière sui­vie d'une plan­ta­tion au sein de la pré­fec­ture de Kis­si­dou­gou. Par­mi les plus an­ciennes de ces plan­ta­tions, existe la zone re­boi­sée de Bam­baya dont les pay­sans nous ont cer­ti­fié que cer­taines par­ties furent issues de plan­ta­tions de Khaya se­ne­ga­len­sis , Af­ze­lia afri­ca­na, et Ter­mi­na­lia super­ba (pla­cette 6 à 15). L'ob­ser­va­tion des ré­sul­tats d'observation faite au niveau de ces pla­cettes nous in­forme à nouveau sur l'in­va­sion d'autres es­pèces lo­cales économiquement inintéressantes tel que le Chlo­ro­pho­ra exel­sa, le Pa­ri­na­ris exel­sa, le Pte­ro­car­pus eri­nan­ceus, le Cei­ba pen­tan­dra, et l'E­ry­thro­phlaeum gui­neen­sis au niveau de l'­é­tage do­mi­nant ain­si que 19 autres essences au sein du sous étage. Ainsi, ces plan­ta­tions faute d'a­voir abou­ti à une fo­rêt ho­mo­gène d'es­sences com­mer­cial, se voient donc de façon non contrôlée mais aussi profitable, en­ri­chies par la présence d'autres essence à hautes valeurs commerciales.

La jeune forêt secondaire « nouvelle »

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Nous avons dé­jà pu nous rendre compte dans l'é­tudes des cas pré­cé­dents de la ca­pa­ci­té de ré­gé­né­ra­tion spon­ta­née de la fo­rêt na­tu­relle, ce­ci même à des en­droits prédestinés à des plantations homogènes. Ce fut donc dans le but de mieux mettre en évi­dence cette capacité de régénération spontanée de la fo­rêt na­tu­relle, que parmi les tableau récapitulatifs une colonne (R) fut exclusivement consacrée à la présence de régénération naturelle. Cette information fut reprise au niveau des tableau récapitulatif nous ap­porte donc de façon plus détaillée ce que pourrait devenir une par­celles simplement protégée des feux de brousse.

Suite à nos observations, il nous est donc permis de croire que une parcelle livrée à la régénération spontanée de la forêt peut être, en termes de rapport investissement - valeur commerciale, globalement plus in­té­res­sante que l'entretien de plan­ta­tions pur jusqu'à leur stade de maturité. Ce constat est d'autant plus vrai dans le cas de plantation d'essences à faible intér­êt com­mer­cial tel que le Gme­li­na ar­bo­rea, le Cas­sia sia­mea, le Ter­mi­na­lia super­ba, l'Aca­cia man­gium, ou l'Aca­cia au­ri­cu­li­for­mis

Puisque la régénération naturelle ne né­ces­si­te d’autre en­tre­tient que la protection de feu de brousse elle ne demande donc pas d'in­ves­tis­se­ment fi­nan­cier et hu­main im­por­tant. En cas de pénétration d'un feu de brousse, la destruction des essences non résistante en sera donc d'autant moins dramatique.

Ceci dit, la plan­ta­tion d'es­sences in­di­gènes garde son utilité dans le cadre d'un en­ri­chis­se­ment des zo­nes soumise à la ré­gé­né­ra­tion na­tu­relle. Le choix des es­sences a plan­ter se­rait alors fait en fonc­tion de l'absence d'arbres ensemenceurs à proximité des parcelles. L'ob­jec­tif ici é­tant bien sûr d'é­lar­gir au sein de ces parcelles, la gamme des pro­duits et sous produits forestiers. A ce pro­pos notre é­tude et plus précisément l'observation des essences présentes au niveau de la régénération naturelle, nous in­forme que parmi les es­sences les plus uti­lies certaines ne sont pas ca­pables de se dis­sé­mi­ner de fa­çon spon­ta­née au niveau de la savane. Cer­taines d'entre elles n'ont même ja­mais été rencontrées à l'é­tat de ré­gé­né­ra­tion spon­ta­né au niveau de plus jeunes fo­rêts rencontrées.

Ce phénomène pourrait s'expliquer par des raisons mul­tiples:

  • La sta­tion de Kis­si­dou­gou ne convient pas à la re­pro­duc­tion de certaines es­pèces exo­ti­ques.
  • L'arbre n’est pas apte à une dissémination na­tu­relle de large envergure géographique : Leurs graines sont trop lourdes pour être trans­por­tée par le vent, le fruit non comestible par les ani­maux ne permet pas la dissémination des graines par ces dernier, l'espèce se reproduit essentiellement ou exclusivement dra­geons.
  • L'es­sence est rare dans la pré­fec­ture et il n'e­xiste donc pas suffisamment d'arbres se­men­ciers pour as­su­rer la dis­sé­mi­na­tion dans toutes les zones géographiques.
  • La graine de ces es­sences né­ces­site des condi­tions très par­ti­cu­lières pour sa ger­mi­na­tion. Ce qui est probablement le cas des espèce rencontrée au stade de ré­gé­né­ra­tion spon­ta­née uniquement uniquement au sein de fo­rêts âgées.

Les forêts périvillageoises

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Ces fo­rêts sont souvent le ré­sul­tat d'une ré­gé­né­ra­tion na­tu­relle as­sis­tée par les villa­geois. Aussi, la présence d'une fo­rêt pé­ri­villa­geoise apporte un grand nombre d'avantage pour les villageois :         

  • Ressources nutritionnelles.         
  • Ressources mé­di­ci­nales.         
  • Protection contre des feux de brousse.         
  • Protection contre les vents vio­lents et les grandes cha­leurs.         
  • Gain financier lors de la vente d'arbre sur pied ou de produits secondaires.         

Ces fo­rêts sont donc très utiles pour les villageois et leur créa­tion et cons­er­va­tion fait donc partie des priorité au niveau des préoccupations du village. Elle furent aussi à un époque le lieu privilégié pour les plan­ta­tions de ca­fés et actuellement encore pour les plantations de co­latiers. Dans le contexte de ces plantation, l'é­tage do­mi­nant devait être très clair­se­mé pour laissé passé suffisamment de lumière au bénéfice des culture des sous étages. Des éclaircies ont du certainement se faire et les arbres conservés pour leur apport d'om­brage on probablement été choi­si en fonc­tion de leurs qua­li­té com­mer­ciale. Aujourd'hui, ils ont atteint la taille d'ex­ploi­ta­tion et son donc source de revenu pour le village.         

La forêt primaire

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Dans le cas de nos re­cherches, nous avons né­gli­gé l'é­tu­de des fo­rêts pri­maires ou clas­sées afin de nous concentrer sur les fo­rêts pé­ri­villa­geoises so­cio-éco­no­mi­que­ment plus im­por­tantes pour les villageois et donc le publique cible du projet de coopération bilatérale dans lequel cette études a pris jour.notre.

Cette fo­rêt pri­maires peut-être qualifiée de fo­rêt « vestige » dans laquelle l'­homme n'au­rait ja­mais ef­fec­tué de coupe ou d'a­mé­na­ge­ment. L'observation des pho­tos aé­riennes de la préfecture per­me­t de lo­ca­li­ser des fo­rêts qui par leur taille semblerait être des forêts primaire. Vu leur in­té­rêt éco­no­mi­que lié à la présence de grands arbres de valeurs commerciale, si elle on échappé à l'ex­ploi­ta­tion humaine, c’est soit en raison de leurs di­ffi­cul­tés d'ac­cès soit par ce qu’elles sont situées sur un ter­rains trop ac­ci­den­tés pour en permettre l'exploitation, soit parce qu’il s'agit de fo­rêt cla­ssée au même titre que la forêt de Sel­ly-Ko­ro pré­su­mée pri­maire ou du moins en par­tie.

Cette situation risque de changer avec l'a­mé­lio­ra­tion des in­fras­truc­tures rou­tières se­con­daires de Kis­si­dou­gou. Dif­fé­rents pro­jets et en­tre­prises (P.N.I.R., Sa­tom, co­che­ry, Bas­sins ver­sants, De­rik, etc.) travail en effet au niveau de l'amélioration du réseau routier de la préfecture. Il est donc pro­bable que l'amé­lio­ra­tion des voies d'ac­cès "en brousse" ait une influence sur le mar­ché du bois. L'as­pect po­si­tifs de ce changement sera certainement ­l'a­mé­lio­ra­tion des échanges com­mer­ciaux, fa­vo­rable au habitant de la ville grâce à la di­mi­nu­tion du prix de transport. L'aspect négatif par contre, pourrait survenir avec l'épui­se­ment des res­sources (dé­jà ma­ni­feste dans cer­tains en­droits de la pré­fec­ture). Dans le cas des fo­rêts pri­maires il est évi­dent qu' elles se ver­rons aus­si me­na­cée par les ex­ploi­tants forestiers. Une po­li­ti­que de ges­tion et des moyens de pro­tec­tion serait donc à pré­voir avant que cette me­nace de­viennent ré­a­li­té.

Le mé­lange de la fo­rêt et de la sa­vane sur les terres de la pré­fec­ture con­tri­bue en grande par­tie à la qua­li­té et la ri­chesse de son environnement. En ef­fet, la population de la pré­fec­ture est à la fois constituée d'agri­cul­teurs en demande de terrain en friche, d'éle­veurs en demande de terrain de pâture, et dans une très moindre mesure d'ex­ploi­tants forestiers en recherche de bois de valeur. Grâce à la variété du couvert végétal de la préfecture, chacun de ces exploitant peut trouver son bonheur.

Il n’est pas rare aus­si de tro­u­ver sur un même mar­ché une grande di­ver­si­té de pro­duits lo­caux. Nombreux de ces produits sont issu d'arbres de la sa­vane dont le rôle éco­no­mi­que au moins, si pas plus, im­por­tant que ce­lui de la fo­rêt. Par­mi les es­sences de savane rencontrée dans l'étude de mar­ché nous avons rencontré le Pte­ro­car­pus eri­nan­ceus, le Cros­sop­ter­rix fe­bri­fu­ga, l'A­fror­mo­sia la­xi­flo­ra, le Tre­ma gui­neen­sis, le Cus­so­nia dja­lo­nen­sis, le Lo­phi­ra lan­ceo­la­ta, le Par­kia bi­glo­bo­sa, le Pro­so­pis afri­ca­na, et le Ter­mi­na­lia avi­cen­nioides.

L'é­qui­libre fo­rêt-sa­vane est donc d'une grande importance en ce qui concerne l'ap­pro­vi­sion­ne­ment en pro­duits domestiques. Dans l'a­mé­na­ge­ment de l'espace rural de la préfecture, cette équi­libre est donc à prendre en compte. Aussi, pour faire d'une pierre deux coups, il se­rait cons­eillé de cons­er­ver ou de créer les zone fo­res­tière là où elle se­ront les plus utiles. Nous avons vu le cas de la forêt périvilageoise mais d’autre exemples pourrait apparaître dans le cadre de protection de sources, de la protection des co­teaux des bas fonds pour évi­ter l'en­sa­ble­ment, ou sur tout autres ter­rains ac­ci­den­tés dans le but de lut­ter contre l'é­ro­sion des sol. En contre par­tie, il se­rait intér­es­sant de con­ser­vé la sa­vane au niveau des ter­rains plats pas trop éloigné des villages pour permettre l'a­ppro­vi­sio­ne­ment des pro­duits qu'elle procure tout en maintenant des espaces de pâturage et de chasse.

Aspect écologique des espaces boisés rencontrés

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L'ob­jec­tif de cette étude n'était pas de rassembler des in­for­ma­tions su­fi­santes pour en­tre­pandre une ana­lyses phy­to­so­cio­lo­gi­gue pous­sée au niveau de la préfecture. Toute foi, en ob­ser­vant les ré­sul­tats des pla­cettes et notamment la ré­par­ti­tion des es­pèces végétales dans les étages do­mi­nant et les sous étages, il nous est permis d’émettre quelques idées sur le ca­rac­tère éco­lo­gi­que des dif­fé­rents types de fo­rêts ren­con­trées.

L'as­pect éco­lo­gi­que d'une fo­rêt peut s'é­va­luer en fonc­tion de la di­ver­si­té et la ré­par­ti­tion des es­pèces vé­gé­tales mais aussi des environnements dans lesquels elles se rencontrent. Plus les espace boisés on des es­pèces végétales variées et bien ré­par­ties plus le po­ten­tiel éco­lo­gi­que de cette espace sera im­por­tant.

La plantation de Teck

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Par le faite que cette es­sences pos­sède un cou­vert très épais et que le feu peut passer au niveau de son sous bois, il n'existe gé­né­ra­le­ment pas de ré­gé­né­ra­tion spon­ta­née au niveau de ces plantations. Une vieille tec­kraie bien qu'elle puisse avoir un car­ac­tère ré­créa­tif par son côté ombragé et l'absence de végétation sous-jacente représente donc un milieu très pauvre d'un point de vue éco­lo­gi­que. Étant commercialement très rentables quand les arbres poussent dans de bonnes conditions, ces plan­ta­tions semblent donc mieux adap­tée au milieu ur­bain en raison de leur attrait récréatif.

La plantation de Gmélina

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Le Gmé­li­na ar­bro­rea au contraire du teck, est une es­sences au com­por­te­ment très so­ciable. Si l’on se réfère à la plan­ta­tion de Bam­baya nous avons observé qu'au départ d'une monoculture non entretenue, pouvait s'installer un environnement fo­res­tier éco­lo­gi­que­ment intéressant en vue de la di­ver­si­té des es­pèces et de leurs ré­par­ti­tion dans les différentes strates de la fo­rêt. Cette es­sences est donc a re­te­nir comme nous l'a­vons dit plus haute comme étape inter­mé­diaire vers la créa­tion d'un mi­lieu fo­res­tier équi­li­br . 

La plantation de Cassia

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Le Cas­sia sia­mea apparaît, par le faite que cette arbre ne se ré­gé­nère pas spon­ta­né­ment dans condi­tion éco­lo­gi­ques présent au sein de la pré­fec­ture, écologiquement moins intéressant que les autre es­pèces exo­ti­que étu­diées. Bien que sont bois est de bonne qua­li­té et qu’il peut ser­vir à plu­sieurs usages, la plantation de cette arbre peut aussi être rem­pla­cé facilement par différentes es­sences lo­cales pouvant produit les produit de même qualité tout en étant mieux adaptée mi­lieu na­tu­rel de la préfecture de Kissidougou.   

La plantation d'essences locales

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Il est cer­tain que la plan­ta­tion d'es­pèces lo­cals se­ra tou­jours écologiquement parlant plus prudente que la plantation d'es­pèces exo­ti­ques. Aus­si nous avons dé­jà mis en évidence les variations au niveau de la présence des espèces locales au niveau de la ré­gé­né­ra­tion na­tu­relle rencontré au sein de la pré­fec­ture. Sur base de cette information la plan­ta­tion d'es­sences in­di­gènes pou­rrait en faveurs des essences qui éprouvent des difficultés pour se reproduire spontanément ou qui sont rencontré que très rarement dans la pré­fec­ture.

La forêt secondaire

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Les fo­rêts se­con­daire par le simple faite qu'elle représente un ensemble de forêts primaire modifié, ou dans les cas extrêmes partiellement reconstruit sur des friches, semble écologiquement plus équilibrées et mieux adap­té que toutes forêts artificielles construite. Pour cette rai­son un sys­tème de mise en protection de terres contre les feux de brousse dans le but de permettre la ré­gé­né­ra­tion spon­ta­née des es­sences lo­cales apparaît tel mé­thode de re­fo­res­ta­tion écologiquement intéressante.

La forêt primaire et forêt classée

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Le pro­blèmes de la fo­rêt pri­maire lui ne ré­side pas dans sa créa­tion ni dans son en­tre­tient mais bien dans sa cons­er­va­tion. Ces fo­rêts constitue un vestige écologique du passé et comportent un ensemble d'espèces végétales et animales qui ne peuvent survivre en dehors de ce milieux. En ce sens ces milieux naturels on une grande valeur éco­lo­gi­ques et parfois même tou­ris­ti­que.

Mais au sein de la préfecture de Kissidougou, il ne faut pas confondre forêts primaires et forêts classées. Car les arrêtés de lois chargé de pro­téger cer­taines de ces fo­rêts primaire comme celle de Sel­ly-ko­ro n'ont pas toujours été respecté. De plus, ces arrêtés dont certains datent des temps co­lo­niaux, avait pour but de délimiter des terrains par forcément des forêts, en les a­che­tant parfois à la po­pu­la­tion, pour les protéger via un arrêté interministériel. Parmi ces terrain figurait parfois des espaces destiné à la régénération naturelle.

L'ob­jec­tif n'ayant pas tou­jours été at­teint dans les faits, il est ainsi possible de rencontrer aujourd’hui sur le territoire d'une fo­rêt clas­sée, une zone de sa­vane com­pre­nant seulement quel­ques îlots boisés comme à Tangolto ou encore une zone de plantations ar­ti­fi­cielles comme c’est le cas à Bam­baya et Gban­ga­dou. Quant au zone de forêt primaire proprement dite, tel que la fo­rêt clas­sée de Sél­ly-ko­ro rencontrée à Tan­gol­tot ou de la fo­rêt de Ou­la­din près du village de même nom au nord est de Yom­bi­ro, elles ont parfois fait l’objet de défrichement opérés par les po­pu­la­tions voi­sines soucieuses de ga­gner des terres de cul­ture.

Le classement des forêts répondait parfois à des préoccupations d'ordre écologique comme ce fut le cas avec Les fo­rêts de Ou­la­din et Sel­ly-ko­ro était la cons­er­va­tion d'une ré­serve éco­lo­gi­que na­tu­relle jouant le rôle de châ­teau d'eau pour cer­tains bas­sins ver­sants dans le but de ré­gu­la­ri­ser les dé­bit hy­dri­ques, mais aussi parfois à des préoccupations d'ordre économique tel que les fo­rêts de Bam­baya, Yar­do, Gbang­ba­dou, et lof­fa (en ville) classée en raison de la cons­ti­tu­tion d'une ré­serves de bois d’œuvre et de bois de ser­vices pour les an­nées ave­nir.

D'un point de vue écologique il apparaît donc la confusion faite entre forêt classée et forêt primaire combiné au fait que l'ad­mi­nis­tra­tion fo­res­tière ac­tuelle ne pos­sède pas les moyen de pour­suive la protection de ces milieux, ni même d'en­tre­te­nir les ter­rains destiné à la production augmente chez lez villageois, la tentation d’utiliser ces terrain à des fins agri­cole ou pour y pratiquer des tech­ni­ques de chasse par le feu.

En­ fin de compte, de forêts primaire proprement dite, il n'existe que les en­droits suffisamment iso­lés de toute présence humaine. Ces fo­rêts sont bien sûr d'une im­por­tances éco­lo­gi­que extrême sans pour autant être protégée par un arrêté quelconque. Une prospection mériterait d’être faite afin de protéger ces fo­rêts en com­mun acc­ord avec les po­pu­la­tions les plus proches dans un esprit de sauv­egarde du pa­tri­moine na­tu­rel.

D'un point de vue éco­lo­gi­que la sa­vane a un rôle tout aus­si im­por­tant que la fo­rêt. Elle re­groupe une variété d'es­pèces vé­gé­tales et animales qui ne peu­vent pas subsister en milieu fo­rêt. Elle est aus­si la prin­ci­pale pro­duc­tion de fou­rrage tant pour le bé­tail que pour les ru­mi­nants sau­vage. Il est donc im­por­tant qu'elle garde sa place au sein du paysage préfectoral et ce malgré les inconvénients liés aux feux de brousses qui la parcourent et qui condi­tionne aussi son exis­tence. 

Les feux de brousses sont à ce titre ra­re­ment ac­ci­den­tel­les­ et le pay­san ne considère pas le feu de brousse comme une chose a tout point né­faste mais bien comme une chose nécessaire à la cons­er­va­tion de la sa­vanes, plus facile a parcourir, a dé­fri­che­r mais aussi propice à la pra­ti­que de la chasse et de l'é­le­vage. En connaissance de cause, il serait donc préférable de parler de ges­tion des feux de brousse plutôt que de lutte contre les feux de brousse en abordant la question des feux de brousse non pas sous un aspect répressif mais bien sous l'angle de leur contrôle dans le but d'une gestion optimal de l’environnement. 

Quelques recomendations en matière de gestion des espaces boisés

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Conservation de l'environnement

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Les vi­sites de ter­rain et la com­pa­rai­sons des pho­tos aé­riennes de dif­fé­rentes an­nées nous ont permis de cons­ta­ter que la dé­gra­da­tion de l'en­vi­ron­ne­ment forestier de la préfecture de Kissidougou est étroitement lié à l'e­xode ru­ral et la crois­sance dé­mo­gra­phi­que en ville de Kis­sidougou. De faite, la forte concen­tra­tion de la po­pu­la­tion en centre ville né­ces­site un approvisionnement important de pro­duits que la na­ture avoi­si­nante ne peut plus fournir suite à la surexploitation de ceux-ci et la disparition des espèces productrice. Parallèlement à ce phénomène, il est facile d'observer la dé­gra­da­tion de environnement forestier le long des voies de com­mu­ni­ca­tion importante. De faite, la coupe du bois d’œuvre du bois de feu et la fa­bri­ca­tion du char­bons de bois sont trois activités qui s’intensifient d'autant plus l’on se raproche de la ville et des axes rou­tiers im­por­tant pour peu que les res­sources y soient en­core pré­sente.

Sous ce constat, s'ouvre devant nous deux ter­rain d'ac­tion au niveau de la ges­tion en­vi­ron­nemtal de la préfecture :

  • D'une part, la ville où il faut me­ner des ac­tions afin de ré­duire la consommation des pro­duits na­tu­relles tout en res­tau­rant la na­ture en­vi­ron­nante actuellement dans un état d'im­pro­duc­tivité.
  • D'autre part, les villages où il faut veiller à ce que l'ex­ploi­ta­tion et la vente des res­sources na­tu­relles des­ti­nées à la ville n'affecte pas les équi­libres naturels.

Un pro­gramme de sen­si­bi­li­sa­tion et d'ap­puis tech­ni­que com­pre­nant des ac­ti­vi­tés tel que la vul­ga­ri­sa­tion des foyers améliorés, l'a­mé­lio­ra­tion des four à char­bon, l'a­mé­lio­ra­tion de la chaîne de pro­duc­tion en bois d’œuvre, la re­cherche de mé­thode de re­boi­se­ment ef­fi­cace, ac­ces­sible et ren­table pour le pay­san, etc. doivent faire par­tie intégrante du pro­jet de dé­ve­lop­pe­ment ru­ral.

Reboisement en milieu rural

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Une prio­ri­té en ce qui concerne le re­boi­se­ment pourrait être établie au niveau des villages qui ne pos­sèdent pas de fo­rêt pé­ri­villa­geoise. Lors de la créa­tion des routes de nom­breux villages se sont dé­pla­cé en bor­dure de celles-ci pour des facilités commerciales. Certain cam­pe­ments nouveau ont aussi vu le jour. Ces aglo­mé­ra­tions ne sont parfois pas pro­té­gée par un Ilot forestier et cha­que an­née plu­sieurs de ces agglomération sont su­jette à une des­truc­tion par les feux de brousse, parfois simplement causé par un vent vio­lent qui trans­porte la braise d'un foyer à trois pierre sur un toit de paille. As­sis­ter ces villages et cam­pe­ments dans la créa­tion de leurs fo­rêts pé­ri­vi­la­geoises pourrait donc apparaître tel un priorité au niveau de la préfecture.

Les résultats de l'étude des mar­chés lo­caux et l’utilisation fait au village nous ont informé sur toute la pan­o­plie des pro­duits que peut of­frir un es­paces boi­sé. Pra­ti­que­ment tous les arbres et ar­bustes de la pré­fec­ture peuvent trouvé une uti­li­tés. A l'opposé des plan­ta­tions homogène de bois d’œuvre dont l'action ne bénéficie pas à l’ensemble de la population il est apparait beaucoup plus utile d'en­ri­chir des es­paces voués à la ré­gé­né­ra­tion na­tu­relle via une protection des feux de brousse. Cette protection peut-être constituée dans certain cas d'une ceinture de pare feux naturelles (forêt galerie, bas-fond...) ou à défaut de plantation artificielle d'essence à croissance rapide pouvant couvrir rapidement le sol.

Une se­conde prio­ri­té se­ra faite dans le choix de es­sences pour l'en­ri­chis­se­ment de la zone. Prio­ri­té éta­blie en fonc­tion des ré­sul­tats de nos re­cherches jumelée à une pro­spec­tion de ter­rain vi­sant à repérer les arbres dé­jà en place et susceptibles de se ré­gé­né­rer na­tu­rel­le­ment.

Une zone de dé­fense (protégée des feux de brousse) comme au village de Kis­si-Ya­lan­ko­ror peut être or­ga­ni­sée par la po­pu­la­tion elle même et peut être réa­li­sée dans le but d'a­gran­dir la surface d'une fo­rêt pé­ri­villa­geoise dé­jà exis­tante.

Outre la zone pé­ri­villa­geoise d'autres es­paces du ter­roir villa­geois mé­ri­tent d’être su­jet au re­boi­se­ment. Il s'a­git principalement des co­teaux de bas-fond et des têtes de sources. Le bas­sin versant d'un bas-fonds joue en effet un rôle di­rect sur la ré­gu­la­tion de l'a­li­men­ta­tion en eau des rizière qui y sont traditionnellement installée. Une bas­sin ver­sants boi­sé aura donc une meilleur re­te­nue en eau et ali­men­te­ra plus long­temps et de façon plus ré­gu­liè­re les cultures de bas-fonds.

De plus boiser les co­teaux de bas-fond­s limitera l'é­ro­sion des sol et donc l'en­sa­ble­ment des culture tout en permettant un apport fertile limitant l'é­pui­se­ment des bas-fonds.

Pour tous ces re­boi­se­ment des re­cherches sont en­core né­ces­saire afin de trou­ver les mé­thodes les plus adap­tées aux villageois. Une études approfondie sur les modes de mul­ti­pli­ca­tion des es­pèces ligneuses pourrait ainsi permettre la dé­cou­verte de celles qui de­mandent un minimum d'in­ves­tis­se­ment pour un ma­xi­mum de ren­ta­bi­li­té. Les essences dont le se­mis na­tu­rel, le se­mis di­rect, le bou­tu­rage et la trans­plan­ta­tion de sa­uva­geons est possible seront d'autant plus utiles qu'elle ne demande pas l'installation d'une pé­pi­nière difficile à gérer dans un contexte villageois tout en créant des dé­pen­dance vis avis du pro­jet. 

Gestion des feux de brousse

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Puis­que les feux sont né­ces­saires, il faut donc les contrôler. La plu­part des pro­blèmes créés par les feux de brousse sont dus au faite qu’il n'e­xiste trop peu de ba­rrages na­tu­rels permettant de contenir sa propagation. Un feu al­lu­mé au bé­né­fice d'un village peut de­ve­nir préjudiciable pour un autre village. Face à ce pro­blème, un réseau de pare-feux na­tu­rels ou ar­ti­fi­ciels tel que les cour d'eau et routes devrait être étudier et mis en place avec l'aide des villageois dans le but de veiller à leur propre sécurité. Dans cette optique, la plan­ta­tion d'arbres d'om­brage en bor­dure de route pourrait être une composante de ce maillage de limitation au niveau des possibilité d’extension des feux de brousse.

A long terme le cloisonnement de la sa­vanes une gestion optimal des feux brousse et offrirait aux agri­cul­teurs, aux éleveurs et aux chas­seurs des espaces propice et contrôlé pour l'exercice de leurs activités.

De la poursuite de ce travail et de la création de nouveaux outils

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Ce travail de recensement et de récolte d'informations laissera très probablement le lecteur sur sa faim car suite à sa lecture, c’est tout un ensemble d'analyses qui viennent à l'esprit et qui n'ont malheureusement pas pu voir le jour par faute de temps et parfois aussi, il faut bien le dire de compétence.

Aussi faut-il considérer cette ouvrage comme un travail d'exploration des différents espaces boisés présents au sein de la préfecture de Kissidougou bien plus qu'une recherche aboutie et concluant sur une ensemble d’outils pratique prêt à l'emploi.

Ce travail incomplet certes, mais non moins intéressant pourrait donc servir d'élan vers d'autres réalisations plus concrètes tel que :

  • L'établissement d'un fiche technique pour chaque espèce d'arbre et arbuste rencontrée qui rassemblerait toutes les informations recueillies dans ce rapport, mais aussi celle accessible dans d'autres ouvrages ou expérimentée sur le terrain tant au niveau de la pépinière que du suivit de plantation.
  • Mener un réflexion plus approfondie en milieux paysan afin de confronté le concept d'agroforesterie et ses méthode à la réalité et à l'expertise des villageois.
  • Élaborer une approche participative de la gestion des espaces boisés compatibles avec les attentes et les intérêts des villageois, notamment en les informant sur la valeur des arbres sur pied et sur l'importance de ne pas couper ces arbres avant leur stade de maturité.
  • Établir un liste de recommandations précises au sujet des essences qu’il serait bon de promouvoir au sein de la préfecture en raison de leur faible représentation au sein de la préfecture et de leurs utilités et intérêt économique.

Toutes ces idées et bien d'autres encore qui pourront naître dans la tête des lecteurs sont autant d'invitation à poursuivre ce travail de recherche vers des travaux plus généraux et plus approfondit au sujet de la gestion des espaces boisés de Kissidougou. Un ensemble de travaux nouveaux qui dans un but ultime et peut-être intangible, permettrait de gérer de manière optimum les espaces boisé de la préfecture au profit de sa population et dans le respect de la nature en général et de l'environnement en particulier.

Guide technique pour les projets de plantations collectives et privées

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Une formation axée sur l´approche de l´autopromotion et la MARP (Méthode Accélérée de Recherche Participative) a été organisée par le projet conseiller forestier et animée par l´ONG Guinéenne CENAFODE, au bénéfice des agents des Forêts et Chasse de Kissidougou. Ce présent document a été élaboré par le conseiller de la section pour un apport technique à cette formation. Son but est de donner aux agents des forêts et chasse un outil technique pour la réalisation, le suivi et l´évaluation des campagnes de plantation qui seraient prévues dans le cadre de cette nouvelle aproche d´autopromotion. Cette approche se présente en 7 étapes reprisent si-dessous.

La sensibilisation

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La sensibilisation consiste a présenter au public (villageois ou personnes susceptibles d´être intéressées de planter) tous les intérêts et utilités que peut apporter la plantation d´arbres et d´arbustes. Il ne sâgit donc en aucun cas de convaincre la, ou les personnes de planter mais plutôt de présenter simplement et objectivement les avantages d´une plantation. C´est après ceci seulement que les personnes sensibilisés vont se concerter et juger si les intérêts et utilités d´une plantation mérite un investissement à leurs niveau.

Voici pour exemple quelques 10 utilités ou intérêts que peut avoir une plantation:

La plantation peut être un par-feux

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Face au feux de brousse la forêt constitue le meilleur obstacle de protection. La plantation a donc son utilité dans la protection des villages, des plantations vivrières, voire même du terroir villageois (frontière entre deux village)

La plantation peut être un rideau brise vent

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Les vents en saison sèche peuvent être cause d´accident au village. En effet un vent violent prenant dans un foyer a trois pierres, transporte facilement une braise sur le toit de paille d´une maison. Chaque année plusieurs villages de la préfecture sont sujets à ce genre d´incident. La plantation peut donc être un moyen efficace pour lutter contre ces vents dangereux.

La plantation peut être source d´énergie et de bois d´œuvre

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La ville de Kissidougou se développe chaque année davantage et avec elle ses besoins en bois de construction, bois de feu ou charbon de bois. Les essences de bois d´œuvre se font rares dans la préfecture et celles propices à la production de bois de feux ou de charbon de bois ne peuvent être accessibles que de plus en plus loin de la ville. La conséquence en est que le prix de ces produits augmente en brousse comme en ville. Planter du bois d´œuvre et des arbres pour la production de bois de feu ou de charbon de bois devient donc un investissement rentable susceptible de rapporter de grosses sommes d´argent pour soi-même ou pour ses enfants.

La plantation peut susciter la création d´une forêts secondaire

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La forêt secondaire (issue d´une régénération naturelle des espèces locales) est très riche dans la diversité de ses espèces. La plupart de ces espèces d´arbres ou d´arbustes ont une ou plusieurs utilités locales - en pharmacopée traditionnelle - dans la production de racines, feuilles ou fruits comestibles - dans la production de matériaux divers utiles dans l´artisanat local ou pour des constructions diverses. La régénération de ce type de forêt ne peut s´effectuer qu´en l´absence de feu de brousse. Une plantation d´arbres résistants aux feux de brousse en par-feux peut donc être un moyen efficace vers la création d´une forêt de ce type .

La plantation peut être un ombrage

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  • Le long des routes: L´ombrage apporté par les arbres plantés le long des routes a plusieurs intérêts. Il crée une atmosphère de fraîcheur agréable pour l´entretien de la route et pour le voyageurs à pied ou en vélo. Il gène le développement des herbacées adventices et facilite ainsi l´entretien des routes. Il contribue enfin à la lutte contre les feux de brousse incontrôlés par la création d´un pare-feux.
  • Pour les lieux publics: Dispensaire, école, mosquée, église, marché...
  • Pour le cacao, le café, ou le collatier.

La plantation peut protéger les bas-fonds

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Les bas-fonds qui rétrécissent par ensablement, qui sont sujets à de fortes crues emportant les semences de riz, ou à l´attaque des agoutis peuvent être améliorés par la plantation d´arbres sur leurs coteaux et dans leurs bassins versants . En effet, la forêt par rapport au champs de culture et par rapport à la savane brûlée chaque année a deux avantages, d´une part, elle retiennent mieux la terre et les eaux de pluies, d´autre part, elle n´abrite pas les agoutis qui préfèrent le biotope des savanes et qui sont attirés par les cultures. La plantation d´arbres ou d´arbustes peut donc être une stratégie pour l´amélioration et la conservation des bas-fonds.

La plantation peut être une clôture pérenne

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Au lieu de reconstruire chaque année les clôtures mortes autour des champs fixes et bas-fonds, planter des arbres ou arbustes adaptés (épineux, bouturable) peut créer une clôture vivante qu´il ne faudra plus remplacer.

La plantation peut être un verger

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Le climat de Kissidougou est propice à la plantation de nombreuses essences fruitières. Sélectionner et planter celles qui sont le plus rares ou le mieux vendues sur le marché de Kissidougou garanti une source d´alimentation et de revenu pour l´avenir.

La plantation peut être un enrichissement de forêt

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Aménager une forêt déjà existante en y installant des essences utiles qui y sont rares ou inexistantes peut augmenter sa valeur et sa production au profit du propriétaire.

Rappelons enfin que faire une plantation ne signifie pas toujours défricher à nu un terrain pour y planter des arbres. Au contraire il est souvent intéressant durant le défrichement de sélectionner les essences que l´on veut éliminer. Ceci permet de conserver sur place les essences utiles et de gagner du temps pour arriver à une couverture complète du sol. Plus vite le sol est couvert plus tôt les herbacées vont disparaître empêchant ainsi le feu d´entrer dans la plantation.

Récolte des demandes d'aide

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Après un temps de réflexion un nouveau contacte est nécessaire pour récolter les demandes d´aide. L´administration des forêts et chasse n´étant pas un projet de développement, son apport aux plantations privées ou collectives est donc un apport technique plus que financier. Il est important dans ce cas de bien définir le rôle des forêts et chasse dans les actions pour la plantation. Celui-ci se limite à l´échange de compétences techniques, à l´apport de conseils voir de matériel végétal, et au prêt d´outils divers.

L'identification des essences et du site de plantation

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Le choix des essences et du site de la plantation sont deux choses intimement liées: L´espèce peut être choisie selon le site de plantation (caractère édaphique et micro-climatique), tout comme le site peut être choisi en fonction de l´essence. Aussi c´est l´objectif de la plantation qui permet de savoir par lequel des deux choix il faut commencer. Si par exemple, la plantation a pour but la protection d´un bas-fond, il est donc prioritaire de définir le lieu de plantation avant de choisir les essences à planter. Si par contre le but de la plantation est de rapporter de l´argent au propriétaire le choix de l´essence devient alors prioritaire.

Le choix des essences

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Afin d´aider les personnes intéressées par une plantation, dans le choix d´une essence, une liste des espèces d´arbres et d´arbustes de la préfecture et leur utilités est en cours d´élaboration et sera disponible au siège avant fin novembre. Dans le choix des essences commercialisables, il faut tenir compte de la rareté de celles-ci dans la région ou dans la préfecture. Plus un arbre est rare tout en étant apprécié plus son prix de vente sera élevé (exemple le Chlorophora sp). Aussi sur cette même logique, les arbres fruitiers doivent être choisis dans les variétés les plus précoces ou les plus tardives produisant des fruits de la meilleure qualité. Ceci permettra de les vendre plus cher que s'il atteignent leur maturité lorsque les marchés en sont remplis. Pour les espèces greffées il faut donc choisir le greffon sur un arbre à maturité précoce ou tardive et pour les espèces non greffées choisir les graines d´un fruit précoce ou tardif. Si le site de plantation est préalablement choisi, il est nécessaire de choisir une ou des essences adaptées aux conditions de celui-ci: sciaphile, héliophile selon l´ensoleillement, hydrophile, xérophile selon le taux d´humidité du sol, enracinement profond ou superficiel selon la profondeur du sol, etc.

Le choix du site

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Les possibilités de choix pour le site sont souvent plus limitées que pour le choix de l´espèce. Néanmoins il faut toujours, quand on a le choix, opter pour le site ayant les facteurs édaphiques et micro-climatiques les plus adaptés à l´espèce que l´on veut planter. Il est aussi très important dans ces types de plantation (collective et privée) de régler préalablement tous litiges fonciers.

La connaissance de la main d’œuvre collective ou du financement individuel disponible

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Le facteur le plus souvent limitatif dans le reboisement est la main d´œuvre disponible. Celle-ci se calcule en Homme/Jours et dépend soit de la quantité de Mains d´œuvre disponible au village soit de la quantité d´argent qu´un privé peut investir. Dans le cadre d´une plantation collective il est donc nécessaire de connaître le jour de la semaine pour les travaux collectifs, le nombres de jours que le village peut travailler dans la plantation et le nombre de bras valides qui seront disponibles durant ces jours.

Le calcul des réalisions possibles pour la saison, budget et capital homme/jour

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Avant même de se lancer dans la recherche de graines ou de sauvageons pour la création d´une pépinière, il est nécessaire de calculer d´abord le nombre de plants à produire. Ceci pour éviter la création de pépinières trop grandes ou trop petites ou même quelques fois sans même savoir a quoi et à qui les plants sont destinés. La connaissance de la capacité de travail de la collectivité ou du financement disponible nous permet de faire le calcul du nombre de plants et de la superficie que l´on peut planter.

Premier exemple

Un village décide de planter un jour par semaine durant tout le mois de juin. Le travail sera fait avec le matériel de la section et par le comité des jeunes qui comprend 15 personnes. La quantité de main d´œuvre est donc de 15 personnes multipliées par 4 jours, soit 60 Homme/Jour. Si on estime qu´un homme ne peut pas planter plus de 20 plants par jours (en comptant tous les travaux de défrichement, de trouaison, et de mise en terre), il est donc inutile de produire plus de 20 plants multiplié par 60 homme/jour, soit 1200 plants pour la saison et en produire moins serait sous estimer les capacités du village. Le calcul de la superficie dépendra maintenant de l´écartement des plants. Si nous avons à faire à une plantation de Gmélina en par-feux avec un écartement de 2 sur 2 pour les 1200 plants, la superficie sera donc de 2m x 2m x 1200 plants, soit 4800 m2, soit 0,48 ha.

Deuxième exemple

Un exploitant de bois a décidé d´investir 100 000 FG dans la plantation d´arbres. En admettant qu´il puisse obtenir ses plants à 50 fr pièce dans une pépinière de cantonnement et que le matériel de transplantation soit mis à disposition gratuitement par le service forestier. Si nous considérons que le travail journalier d´un homme se paie 1.000 FG, et qu´un homme peut planter 20 plants par jour tous travaux compris, nous pouvons en déduire le prix de la plantation par unité de plant qui est de 1000 fr divisés par 20 soit 50 fr. Nous pouvons maintenant calculer le prix de revient d´un plant achat et plantation comprise qui est de 50 fr (achat) + 50 fr (plantation) soit 100 fr. Il est donc inutile de prévoire pour ce privé la production de plus de 1000 plants dans la pépinière de cantonnement. Ceci puisque 100 000 FG divisé par le prix de revient d´un plant qui est de 100 fr équivaut à ce nombre. Dans le cas d´une plantation d´Acajou à écartement 4m sur 4m, la superficie de la plantation sera de 16000 m2 (4m x 4m x 1000 plants) soit 1,6 ha.

Frais d'entretien

Les frais que nécessite une plantation d´arbres ne se limite pas à ceux qu´il faut pour la mise en place des plants, il faut encore investir dans la protection et l´entretient de la plantation. Si nous avons cette fois ci affaire à du fraké planté dans le même conditions, nous allons maintenant estimer les prochains frais que la plantation va demander ainssi que une estimation du bénéfice net que pourra faire le propriétaire après exploitation. Si l´on considère que:

  • Les défrichements et les entretiens et l´élagage nécessitent 20 hom./jour/ par ha.
  • La main d´œuvre se paiera 1000 frs par jour
  • L´on peut tirer 20 madriers dans un fraké de 20 ans et 60 madriers dans un fraké de 40 ans.
  • Le Madrier de fraké se vendra 5000frs.
  • Les outils serons mis à disposition gratuitement par le service forestier.
  • La plantation est carrée et qu´elle ne nécessite un pare-feux que d´un coté.

Calcul de la superficie du pare-feux large de 10m: √16000m2 x10m = 0,126 ha

Voici une estimation:

  • Juin 94 > Plantation = 100 000 FG
  • Aout 94 > Entretien 1,6 ha = 32 h/j/ha = 32000f FG
  • Novembre 94 > Pare-feux 0,126 ha = 2,5h/j/ha = 2500 FG
  • Juin 95 > Entretien 1,6 ha = 32 h/j/ha = 32000 FG
  • Juin 95 > Regarnissage 1,6 ha = calcul en fonction des pertes.

L'organisation des pépinières, transplantations et plantations

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Guide de gestion, suivi et évaluation des pépinières

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Identification de la pépinière
  • Lieu : village, cantonnement...
  • Responsable:
  • Superficie totale de la pépinière:
  • Type d´ombrage: avec, sans, naturel, artificiel.
  • Matériel mis à disposition ou a investir: Nombre d´arrosoirs, nombre de sachets, petit outillage...
Composition de la pépinière

Pour chaque essence de la pépinière:

  • Nom scientifique de l´essence:
  • Temps nécessaire a l´éducation en pépinière:
  • Date de mise en pépinière (calculé en fonction de la date de plantation.):
  • Nombre de plants à éduquer = Nombre de plants à produire + 25%:
  • Education en sachet ou en plaine terre. ( mention S ou PT )
  • Pour les plants en pleine terre, espacement des plants ( dans les lignes et entre les lignes ):
  • Superficie de la ou des planches:
  • En cas de repiquage, espacement des plants après repiquage (dans les ligne et entre ligne):
  • Superficie de la ou des planches après repiquage:
Suivi de la pépinière
  • Calendrier des interventions avec descriptions précises des activés et des moyens nécessaires: - Préparation du terrain (défrichage, transport de terreau, remplissage des sachets...):
    • Fertilisation et traitements préventifs phytosanitaires:
    • Test de germination et de traitements prégerminatifs:
    • Entretiens et arrosages:
    • Repiquage (avec nombre de plants sélectionnés):
    • Etc...
  • Relever des dates et descriptions précises des accidents et des interventions non programmées avec mention des moyens et matériel utilisés et du nombre de plants vivants en cas de mortalité, de sélection ou de regarnissage (Ex: maladie, parasite, désèchement, broutage etc.).
Suivi du développent des plants

A faire pour chaque essence en éducation dans la pépinière.

  • Nom scientifique de l´essence:
  • N° de la ou des planches:
  • Origine du matériel végétal: Lieu de l´arbre mère ou identité du vendeur des semences.
  • Nature du matériel végétal servant à la reproduction: Graine, bouture, sauvageons, drageon...
  • Lieu du semis ou du repiquage des sauvageons: En germoir, en sachet, en pleine terre...
  • Date du semis du repiquage des sauvageons:
  • Quantité semées ou repiquée:
  • Traitement prégerminatif ou de prérepiquage:
  • Date du début de la germination ou de la reprise:
  • Date de la fin de germination ou de la reprise:
  • Pourcentage de germination ou de reprise:
  • Observation sur le développement des plants:
Évalutaion
  • Erreurs ou accidents notés lors du suivi-> Causes réelles-> Dispositions futures pour les évités.
  • Objectif prévu/Réalisation atteinte-> Echec, réussite-> Analyse des causes d´échec-> Dispositions.

Guide de gestion, suivi et l'évaluation d'une transplantation

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Le suivi et l´évaluation de la plantation sont deux activités intimement liées: une évaluation ne peut se faire sans suivi, comme le suivi ne sert à rien s'il n´abouti pas à une évaluation.

Le suivi consiste à établir et appliquer un calendrier des travaux qui sont nécessaires depuis la transplantatation jusqu´à l´aboutissement de l´objectif fixé (exploitation des arbres, établissement d´un par-feux, etc.). Durant le suivi, on note aussi dès le jours de la transplantation, toutes les accidents et interventions nom programmées que la plantation a subit.

  • Exemples d´interventions à programmer: Protections contre les ennemis prévisibles, entretiens, nettoyages, protections contre les feux de brousses, regarnissage, éclaircies, élagages, exploitation.
  • Exemples d´accidents et interventions non programmés: Broutage, feux, maladies, parasites, traitements phytosanitaires...

Dans le suivi toutes interventions et accidents sont datés, décrits avec précision en faisant mention des moyens et du matériel utilisé ou à utiliser, du nombre de plants restant ou présent en cas de perte ou de reganissage. Toutes ces informations rassemblées constitueront en fin de compte une banques de données qui servira à l´évaluation du projet mais aussi comme source d´informations pour les estimations nécessaires aux programmations futures, exemples:

  • Nombre de mètres carrés qu´un homme peut défricher par jour.
  • Nombre de plants qu´un homme peut transplanter par jour.
  • Prix d´un entretien ou d´un élagage à l´hectare.
  • Revenu net d´une éclaircie à l´hectare.
  • Bénéfice net d´une plantation.
  • Etc...

L´évaluation permet de voir si l´objectif du projet (Ex: création d´un pare-feux) est atteint (Les feux ne passent plus). Le cas échéant une analyse des causes d´échec permettra de prendre des dispositions futures pour éviter le même échec (Ex: écartement des plants trop grand -> plantation plus serrée).

L´évaluation consiste aussi lorsque l´objectif est atteint à analyser les causes d´accidents et erreurs rencontrés lors du suivi de la plantation (Ex: broutage) afin de prendre des dispositions pour éviter ces mêmes problèmes dans les campagnes de reboisement futures (attacher les bœuf). Une évaluation permettra par exemple de réajuster la saison de transplantation des plants, ou de prendre de meilleures dispositions pour la lutte contre les feu de brousse ou de certain ennemis.

Stratégie de plantation d'arbres en bordure de pistes

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La marche et le vélo sont pratiquement les seuls moyens de déplacement dont dispose le paysan. C'est ainsi que parmi les utilisateurs des pistes secondaires de la Préfecture nous pouvons compter plus de cyclistes et de piétons que de véhicules motorisés.

Le Projet DERIK en tant que Projet de développement rural se doit de tenir compte de ces constatations lors de la restauration des pistes. La piste reliant Mara à Kénéma-Bomba (première piste aménagée par le Projet) peut servir d'exempte pour l'aménagement des pistes futurs.

Avant la restauration de cette piste la population de Kénèma avait commencé la plantation d'arbres le long de celle-ci (Teck et Gmetina). L'ombrage apporté par ces abris devait assurer dans un futur plus ou moins proche la création d'un climat ambiant agréable aux marcheurs, cyclistes ainsi qu'aux personnes qui devront entretenir la piste. Hélas, les jeunes plants plantés trop près de la piste ont été arrachés lors de l'aménagement de celle-ci.

En réponse à cette malheureuse expérience, ce document propose un projet de plantation d'arbres d'ombrages en bordures de route. Cette approche pourra être testée dans un premier temps sur la route Mara-Kènemabomba et Mara-Késènè.

Idée stratégique

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L'idée est d'assister techniquement et d'encourager la population villageoise dans l'installation d'arbres en bordure de piste. L'assistance technique sera assurée par la section foresterie / agroforesterie et les vulgarisateurs en places. Elle se concentrera essentiellement sur le choix, l'éducation et l'installation des jeunes plants. L'encouragement se traduira par fa fourniture d’outils pour la mise en place et de véhicules pour le transport des plants. Aussi, vu que les travaux sont d'une utilité publique, une prime d'encouragement pourrait êtres offerte au village sur base du nombre de plants installés,

Avantage des arbres en bordures de piste

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En plus de la création d'un climat favorable à l'entretien manuel de la piste et aux déplacements du marcheur et du cycliste, la plantation d'arbres en bordure de route apporte les autres avantages suivants:

  • Concurrence fatale de la strate herbacée sous-jacente et donc facilité l'entretien manuel.
  • Création de rideaux brise vent qui associés à la disparition des herbes, crée un barrage étanche aux feux de brousses.
  • Approvisionnement de la population riveraine en produits divers (fruits, bois, fourrages..)

Essences préconisées

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Suite à un entretien avec les villages de Mara et Kénéma les espèces d'arbres retenues sont :

  • Le manguier (Manoifea indica), pour son ombrage intense, sa faible sensibilité aux feux de brousse et sa production de fruit comestibles.
  • Le Gmelina (Gmelina arborea) pour sa grande résistance aux feux de brousse et ses divers utilisations (fourrage, perche...).
  • Le Neem (Azadirachta indica), malgré sa sensibilité au feu pour son ombrage intense et ses nombreuses utilités (bois, fourrage, pharmacopée, pouvoir phytosanitaire...)
  • Le Cedreila (Cedreila odorata), pour sa grande résistance au feu et l'utilité de son bois (sciage)

L'avantage des deux premières essences réside aussi dans le fait que leurs plantations est aisée et ne nécessite pas l'installation d'une pépinière villageoise, source de complication. En effet le Gmelina tout comme le manguier se trouve de façon abondante sous forme de sauvageons répartis à travers la brousse. L'arrachage et le repiquage de ceux-ci le long de la route est un travail accessible et déjà connu par le paysan et qui de plus demande peu de matériel spécifique.

En ce qui concerne le Neem, il peut être aussi bien semé directement que bouturé. L'expérience nous informera de la meilleure méthode.

Le Cedrella par compte nécessite une éducation en sachet qui pourra se faire dans un premier temps au siège du projet.

Méthode de plantation semis et bouturage

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Afin de profiter de la préparation de terrain effectuée lors de la restauration des pistes, il sera nécessaire d'opérer l'installation des arbres dès la 1ere saison des pluies qui suit les travaux de voirie.

Le piquetage sera organisé par le vulgarisateur en place de tel façon que les travaux de forage puissent commencer dès le moi de mai. Une fois ceux-ci teru,ines nous pouvons attendre le moi de juin-juillet pour effectuer la trat;:iplantation, le semis et le bouturage dans des conditions optimales. La terre utilisée pour remplir les trous sera choisie permis la meilleure de celles disponibles à proximité des travaux (ex; terre humifère noirâtre). En ce qui concerne le Neem, une bouture et deux graines seront installés dans chaque trou, afin d'assurer l'installation et de permettre une meilleure comparaison des méthodes. Les graines et boutures seront fournies par le Projet après avoir été correctement conditionnées. 6. Schéma proposé peur la plantation: Parmi les 3 lignes de plants installés en quinconce de chaque côté de la piste, la ler ligne intérieure (coté route ) sera composée de manguiers et de Neems plantés alternativement à intervalle de 2 m. Cette première ligne de plants sera distante de 4 m à partir du fossé ou du bord inférieur du tallas si le fossé est absent. La 2ème ligne sera composée de Gmélina planté à intervalle de 4 m . Quant à la dernière ligne (extérieure) elle sera composée de Cedrella eux aussi plantés à intervalle de 4 m.

Organisation du travail

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Seul le piquetage, la fourniture des graines et boutures de Neen, la production de plant de Cedrella ainsi que l'éventuel transport des sauvageons sera organisé par le Projet. Le reste du travail (forage, semis, -plantations et entretiens) sera organisé par le village lui même sous supervision de son Chef de village, Cette méthode de travail permettra aux villageois de s'organiser plus librement durant cette période de juin juillet août où les travaux champêtres sont prioritaires à toutes toutes autres activités.

En ce qui concerne la prime de motivation, elle serait remise au Chef de village et calculée sur base du nombre de trou semés boutures ou plantés. Cette somme pourrait s'élever à 25 FG par trou, ce qui revient à un total de 37.500 FG par km de piste. Le paiement de la prime est proposé après l'installation d'un pare-feu pour la protection de la plantation à la fin de 1993.

  • J. G. Adam, Les re­li­ques boi­sée et les es­sences de sa­vanes dans la zone pré­fo­res­tière en Gui­née fran­çaise, Paris, Bul­le­tin de la so­cié­té bo­ta­ni­que de France, 1948 
  • André Aubréville, Flore forestière soudano-guinéenne: A.O.F., Cameroun, A.E.F, Société d'éditions géographiques, maritimes et coloniales, 1975 
  • Jean Berhaut, Flore du Sénégal, Éditions Clairafrique, 1967 
  • Ka­rin Maatjes, Village forests: a theme of the Guinean forest policy seen from a local perspective, Gottingen, Thèse de master à l'Université Georg-August, 1993 
  • René Letouzey, Manuel de botanique forestière: Afrique tropicale, Centre technique forestier tropical, 1969 
  • H.-J. von Maydell, Arbres et arbustes du Sahel: leurs caractéristiques et leurs utilisations, Verlag Josef Margraf, 1990 (ISBN 978-3-8236-1197-4) 
  • J. Marche-Marchad, Le monde végétal en Afrique intertropicale, Editions de l'école, 1968 
  • W. Robyns, Flore du Congo belge et du Ruanda-Urundi: Spermatophytes, Institut national pour l'étude agronomique du Congo belge, 1996