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Psychologie positive/Psychologie positive et neurosciences

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Apports des neurosciences en psychologie positive

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Les neurosciences et la psychologie positive sont des domaines qui ont connu un développement important ces dernières décennies et qui sont de plus en plus interconnectées. La psychologie positive se concentre sur les aspects positifs de la vie et la façon dont les gens peuvent développer et renforcer leurs forces personnelles pour améliorer leur bien-être. Les neurosciences, quant à elles, étudient le fonctionnement du cerveau et les mécanismes qui sous-tendent les comportements, les émotions et les pensées.

Les liens entre la psychologie positive et les neurosciences sont multiples et permettent de mieux comprendre comment les pensées, les émotions et les comportements influencent le bien-être mental et physique. Les neurosciences peuvent également aider à expliquer comment les pratiques positives telles que la gratitude, la méditation et les relations sociales soutenues peuvent produire des effets bénéfiques sur la santé mentale et le bien-être.

Par ailleurs, les avancées proposées par les neurosciences pour la psychologie positive sont nombreuses. Les neurosciences offrent à la psychologie positive des outils, tels que la neuro-imagerie, pour mieux comprendre le fonctionnement optimal de l'individu en se basant sur des observations factuelles du fonctionnement cérébral (Grimaud, 2019). En effet, les neurosciences ont permis notamment d’identifier les régions du cerveau qui sont impliquées dans des états émotionnels positifs tels que la joie, la gratitude et l'empathie.

Les recherches en neurosciences positives visent également à mettre en lumière les mécanismes liés à la coopération, à la valorisation du bien-être mutuel et à la construction des structures sociales qui étendent l'épanouissement individuel (Wagener, 2021). En somme, les neurosciences et la psychologie positive sont liées dans leur objectif commun d'étudier le fonctionnement optimal de l'individu et de promouvoir le bien-être.


La méditation et les neurosciences

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Les effets de la méditation sur le cerveau ont été beaucoup étudiés, notamment chez les personnes âgées. Par exemple, Fountain-Zaragoza et Prakash (2017), ont montré que la méditation semble avoir de nombreux effets positifs sur des sphères qui déclinent avec l’avancée en âge. En effet, elle agirait, de façon directe ou indirecte, sur des aspects à la fois émotionnels, cognitifs, anatomiques et fonctionnels. La méditation exerce également une influence sur d’autres sphères du vieillissement tels que la diminution de l’inflammation (Rosenkranz, Davidson, Maccoon, Sheridan, Kalin & Lutz, 2013), de la pression artérielle (Carlson, Speca, Faris & Patel, 2007), du cortisol (Tang et al., 2007), l’augmentation de l’activité de la télomérase (Jacobs et al., 2010) ou encore l’amélioration des fonctions immunitaires (Carlson, Speca, Faris & Patel, 2007).

La pratique de la méditation favoriserait également l’amélioration des symptômes anxieux et dépressifs dans de nombreux contextes, même ceux associés à des pathologies médicales (Grossman, Niemann, Schmidt & Walach, 2004 ; Hofmann, Sawyer, Witt & Oh, 2010). En cancérologie, des études (Shennan et collaborateur, 2011 ; Poinsot & Illy, 2016) ont montré des réductions significatives du stress, de l’anxiété, des difficultés sexuelles, de la dépression, aussi bien de la réactivité physio-logique et de la fonction immunitaire, à la suite d’interventions de pleine conscience.

De plus, de nombreuses études montrent un impact bénéfique de la méditation tel qu’une réduction du stress, de l’anxiété, des symptômes dépressifs et des troubles du sommeil, une amélioration des performances cognitives et des modifications cérébrales.

D’autre part, une étude d’imagerie cérébrale (Lutz, Slagter, Dunne & Davidson, 2008) a montré que la pratique de la méditation et de la pleine conscience peut entraîner des changements mesurables dans le cerveau, y compris une augmentation de l'activité dans les régions impliquées dans la régulation des émotions telles que le cortex préfrontal dorsolatéral et l'insula antérieure.

Klimecki et collaborateurs (2014) ont montré que la pratique de la pleine conscience peut augmenter l'activité dans le cortex préfrontal ventrolatéral qui est impliqué dans la régulation des émotions négatives, tandis que la pratique de la compassion peut augmenter l'activité dans le cortex préfrontal dorsomédian qui lui est impliqué dans la régulation des émotions positives.

La gratitude et les neurosciences

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Dans leur étude sur les effets de l'expression de la gratitude sur l'activité neuronale, Kini et collaborateurs (2016) ont montré que la pratique de la gratitude peut, chez certaines personnes, augmenter l'activité dans le cortex préfrontal ventromédian. Le cortex préfrontal ventromédian étant une région du cerveau impliquée dans la régulation des émotions positives.

D’autres études comme celle de Sansone & Sansone (2010) ont montré que la pratique de la gratitude peut avoir des effets positifs sur la santé mentale et physique, en réduisant les symptômes de dépression et d'anxiété, ainsi qu'en améliorant le sommeil et en renforçant le système immunitaire. De plus, cette pratique de la gratitude est associée à une augmentation de certaines zones du cerveau associées à la récompense et à la motivation, pouvant conduire à des sentiments de bonheur et de satisfaction.

La compassion, l’empathie et l’optimisme et les neurosciences

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Concernant la compassion, des études (Weng et al., 2013 ; Klimecki et al., 2013) ont montré que la pratique de la compassion peut entraîner une augmentation de l'activité dans les régions du cerveau impliquées dans la perception de la douleur, telles que l'insula, tout en réduisant l'activité dans les régions impliquées dans la régulation des émotions négatives, telles que l'amygdale.

D’autre part, concernant l’empathie, une étude (Hutcherson et al., 2015) a montré que la pratique de l'empathie peut augmenter l'activité dans les régions du cerveau impliquées dans la compréhension des émotions des autres, telles que le cortex cingulaire antérieur, tandis que la pratique de la compassion peut augmenter l'activité dans les régions impliquées dans la régulation des émotions positives, telles que le striatum ventral.

Enfin, des études ont montré que la pratique de l'optimisme peut avoir des effets positifs sur la santé mentale, en réduisant les symptômes de dépression et d'anxiété, ainsi qu'en améliorant la résilience face au stress (Seligman et al., 2005 ; Tugade & Fredrickson, 2007).


Bibliographie

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Carlson, L. E., Speca, M., Faris, P., & Patel, K. D. (2007). One year pre–post intervention follow-up of psychological, immune, endocrine and blood pressure outcomes of mindfulness-based stress reduction (MBSR) in breast and prostate cancer outpatients. Brain Behavior and Immunity, 21(8), 1038 1049. https://doi.org/10.1016/j.bbi.2007.04.002

Fountain-Zaragoza, S., & Prakash, R. S. (2017). Mindfulness Training for Healthy Aging : Impact on Attention, Well-Being, and Inflammation. Frontiers in Aging Neuroscience, 9. https://doi.org/10.3389/fnagi.2017.00011

Grimaud, E. (2019). Chapitre 2. Psychologie positive, cognition et neurosciences. Dans : Charles Martin-Krumm éd., Psychologie positive: Etat des savoirs, champs d'application et perspectives (pp. 43-56). Paris: Dunod. https://doi.org/10.3917/dunod.marti.2019.01.0043

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Hofmann, S. G., Sawyer, A. T., Witt, A. A., & Oh, D. (2010). The effect of mindfulness-based therapy on anxiety and depression: A meta-analytic review. Journal of consulting and clinical psychology, 78(2), 169–183. https://doi.org/10.1037/a0018555

Hutcherson, C. A., Bushong, B., & Rangel, A. (2015). A Neurocomputational Model of Altruistic Choice and Its Implications. Neuron, 87(2), 451–462. https://doi.org/10.1016/j.neuron.2015.06.031

Jacobs, T. L., Epel, E. S., Lin, J., Blackburn, E. H., Wolkowitz, O. M., Bridwell, D. A., Zanesco, A. P., Aichele, S. R., Sahdra, B. K., MacLean, K. A.,

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Klimecki, O., Leiberg, S., Lamm, C., & Singer, T. (2013). Functional Neural Plasticity and Associated Changes in Positive Affect After Compassion Training. Cerebral Cortex, 23(7), 1552 1561. https://doi.org/10.1093/cercor/bhs142

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Weng, H. Y., Fox, A. S., Shackman, A. J., Stodola, D. E., Caldwell, J. Z., Olson, M. C., Rogers, G. M., & Davidson, R. J. (2013). Compassion training alters altruism and neural responses to suffering. Psychological science, 24(7), 1171–1180. https://doi.org/10.1177/0956797612469537