Nouvelle/Annexe/Histoire

Leçons de niveau 9
Une page de Wikiversité, la communauté pédagogique libre.
Histoire
Image logo représentative de la faculté
Annexe 1
Leçon : Nouvelle

Annexe de niveau 9.

Précédent :Sommaire
En raison de limitations techniques, la typographie souhaitable du titre, « Annexe : Histoire
Nouvelle/Annexe/Histoire
 », n'a pu être restituée correctement ci-dessus.




La nouvelle naît en France au XVe siècle. Le recueil le plus ancien que nous connaissons dans notre littérature a été achevé en 1461. Il s'intitule les Cent Nouvelles nouvelles. Au XVIe siècle, paraît L'Héptaméron de Marguerite de Navarre (1542-1549), qui rappelle le Décaméron de l'italien Boccace (1350-1353). Le 1er de ces recueils s'inscrit dans la tradition du fabliau (contes en vers), c'est-à-dire des histoires plaisantes de mari trompé, de jaloux, de moines lubriques, de femmes délurée...Le ton est encore celui de la gaillardise et de la satire. Comme le fabliau, ces nouvelles sont faites pour divertir : ce sont de "bonnes nouvelletez pour rire", fondées sur des anecdotes amusante. Le 2e semble plus proche de ce que nous connaissons par le mot "nouvelle" : ce sont des histoires sentimentales et philosophiques que racontent 10 personnes de nobles extraction, contraintes par le temps de séjourner 10 jours à la campagne dans une abbaye. Chacune d'elle doivent raconter une histoire par jour. Ces histoires sont vrais (les récitants ne disent que ce qu’ils ont vus ou tiennent directement des acteurs), brèves, intéressante (elles doivent frapper le lecteurs d'étonnement). Elles ont un but moralisateur. Ce sont des épisodes tantôt dramatiques, tantôt amusant qui suscitent des discussions entre les auditeurs. Le seul point commun à toute ces histoires c’est leur caractère fortement oral. Elles sont centrées sur une anecdote : tout détail inutile en est bannie. Au XVIIIe siècle, le genre se répand mais en même temps, ses règles se rapprochent du roman : À partir des Nouvelles Exemplaires de Cervantès (1613), les nouvelles s'allongent et atteignent parfois 200 à 300 pages (ainsi La princesse de Clèves 1678 est considérée comme une nouvelle comme le sera plus tard Manon Lescaut). Ce sont des récits formés de plusieurs intrigues superposés. La marque de l'oralité, caractéristique des 1er recueils s'estompe. C'est seulement vers 1750 que le nouvelle va retrouver une certaine spécificité, car les romans deviennent parfois très long (La nouvelle héloïse). La nouvelle, elle, retrouvé son caractère anecdotique. Le dépouillement de l'intrigue est à nouveau sensible; l'action se déroule plus rapidement et va droit à l'essentiel. Le XIXe siècle, lui, ne fera plus guère de différence entre le conte et la nouvelle. Tous deux prospèrent dans les journaux (Le siècle, Le Gaulois, Gil Blas, Le Temps, La RDDM, Le Mercure de France...)