Métaphysique/Facteurs X et Y

Leçons de niveau 18
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Facteurs X et Y
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Chapitre no 2
Leçon : Métaphysique
Chap. préc. :Critères
Chap. suiv. :Pour la matière
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Métaphysique : signalement du (facteur X) et du (facteur Y)[modifier | modifier le wikicode]

    Je constate que dans mon monde mental comme dans le monde extérieur existent des contraintes. Je ne connais pas toutes ces contraintes, seulement quelques unes : les contraintes formelles de 2 dans mon monde, les contraintes des lois universelles de la physique et des autres sciences de la nature dans le monde extérieur. J’ignore l’origine de ces contraintes, mais dans les deux cas je postule que cette origine est extérieure à ces deux mondes qui sont les seuls que je connaisse et qu’elle est unique. (premier postulat).
    Bien que le sens de (contraintes extérieures) soit flou, il est suffisamment distinct (ᐃ) de l’absence (≈) pour que je puisse signaler sa présence, et pour me prémunir de toutes mes préventions sémantiques et culturelles je préfère choisir un signe neuf, vierge de toute attribution de sens, soit le (facteur X).
    Curieusement bien que j’ignore tout de ce (facteur X), je peux parfaitement le trianguler, car je possède deux bases solides : les contraintes de ces mondes, et ces bases sont suffisamment éloignées et étrangères l’une à l’autre pour me fournir, comme à tout bon géomètre, l’assurance d’une bonne triangulation. Si je n’avais qu’une base, je ne pourrais rien conclure, mais avec deux bases je peux conclure que tout ce que je perçois de commun dans mes deux visées appartient à ce (facteur X) et ce qui ne l’est pas appartient à la nature propre de ces mondes. La matière et la conscience qui distinguent tant ces deux mondes ne lui appartiennent donc pas. Par contre, mon présent et la causalité des horloges sont distincts, mais elles ont en commun d’être des formes possibles d’une même temporalité. Il en est de même des espaces virtuels de 2 et de l’espace des règles extérieures, distincts mais suffisamment proches pour me parler l’un comme l’autre de la spatialité. Mais ce qu’il y a de plus commun dans ce que je perçois dans mes visées c’est la nature formelle des contraintes : dans les deux cas, les propriétés sont toujours vraies, ce sont des tautologies, et ce sont parfois les mêmes.
    Dans ces deux mondes, la présence d’une chose équivaut à son existence et sa distinction (oui = P = ᐃ), et son absence à son inexistence et son indistinction (non = A = ≈). Une chose comme un concept est présent ou absent. Une chose comme un concept ne peut être à la fois présent et absent. La présence est distincte de l’absence (oui P ᐃ) ᐃ (non A ≈). Dans ces deux mondes tout se transforme mais on ne peut pas détruire la substance même des choses : le sens, l’énergie.
    Ce qui caractérise le (facteur X), c’est qu’il impose à nos deux mondes des tautologies, en particulier le principe du tiers exclu, absolu en ce qui concerne la présence et l’absence. Mais cette tautologie ne s’impose pas nécessairement hors de nos deux mondes où trois seuls cas semblent possibles : la présence est distincte de l’absence (a), la présence est indistincte de l’absence (b), la présence est à la fois distincte et/ou indistincte de l’absence (c). (a) et (b) sont contradictoires, (c) les contient et les valide toutes les deux. Si (a) et le (facteur X) sont cohérents, (b) est cohérent avec un autre facteur : le (facteur Y). Dans ce dernier (tout est possible et impossible dans l’indistinction), c’est le principe fondateur du (facteur Y), il n’a qu’un axiome qui ne se contredit pas lui-même.
    La consistance formelle du (facteur X) n’est pas assurée, mais comme ses contraintes existent dans nos mondes, son existence reste une réalité empirique. Comme une tautologie ne peut être impliquée que par une autre tautologie, le (facteur X) est essentiellement un système tautologique. Par contre le (facteur Y) ne l’est pas, il contient à la fois l’existence et la non existence de toutes les natures et de toutes les substances, y compris la conscience et la matière de nos mondes, sa propriété est le chaotique.
    Les contraintes formelles du (facteur X) ne changent pas (deuxième postulat), quel que soit le lieu et le temps. Le (facteur X) est immuable, permanent, omniprésent. Comme tout système tautologique le (facteur X) est aspatial, atemporel, c’est ainsi qu’il peut être omniprésent. Comme l’immuable ne peut pas créer de variable, tout ce qui est variable dans nos mondes ne peut lui appartenir mais appartient au (facteur Y), et en premier lieu le temps et l’espace.
    Comme je l’ai noté au chapitre précédent, c’est l’interaction (ou l’intersection) du (facteur Y) et des doubles négations des tautologies du (facteur X) qui peut créer un monde. Aussi je peux considérer nos deux mondes comme le résidu de l’interaction de ces deux facteurs. Quel que soit ce produit, il est compatible avec le facteur (Y) qui contient tout et son contraire, il faut donc seulement qu’il soit compatible avec le (facteur X). Je ne m’intéresserai donc pas au (facteur Y) qui ne m’apprendrait rien mais uniquement aux tautologies du (facteur X).
    C’est plus facile qu’il n’y paraît, car je peux aisément imaginer une petite poignée de tautologies qui tombent pile- poil (est-ce de la chance ?) avec les propriétés générales de nos deux mondes. Ce sont les suivantes avec leurs doubles négations :
    (a) (oui P ᐃ) ᐃ (non A ≈) => non ((oui P ᐃ) ≈ (non A ≈))
    (b) (spatial) ᐃ non (spatial) => non (spatial ≈ non spatial)
    (c) (unique) ᐃ (multiple) => non (unique ≈ multiple)
    (d) la présence (oui P ᐃ) est variable => non (oui P ᐃ invariable)
    (e) (les pouvoirs opératifs) ᐃ (inerte) => non (pouvoirs opératifs ≈ inerte) 
    et leur corrélation (f) telle que :
    (spatial) (unique) (variable) (inerte) (oui P ᐃ)                   } ᐃ (non A ≈)  
    (non spatial) (multiple) (variable) (pouvoirs opératifs) (oui P ᐃ) }
    La corrélation (f) crée non pas un mais deux mondes :
    Le monde extérieur dont l’espace est unique et variable, son ensemble n’est pas doté de pouvoirs opératifs généraux, mais d’une substance inerte.
    Le modèle de mon monde mental, aspatial, multiple (je ne suis pas seul) doté de pouvoirs opératifs internes mais pas de substance comparable à celle du monde extérieur.
    A noter que la variance crée de la temporalité, les deux sont indissociables, pour être (oui P ᐃ) elle ne peut se produire dans l’atemporalité sous peine d’être indistincte d’elle-même  (non A ≈), et sans variance, c’est-à-dire sans mouvement ni changement, ces mondes seraient immuables, permanents, le temps serait indistinct donc (non A ≈). Dans le monde extérieur, cette variation temporelle est celle de son espace entraînant avec lui la substance inerte dont il est doté. Alors que l’aspatialité du monde mental ne peut pas changer de taille, sa variation n’est que celle qui résulte de ses pouvoirs opératifs, et sa temporalité est liée au présent de leurs opérations.
    La condition de distinction (oui P ᐃ) implique pour chacun de ces deux mondes des contraintes spécifiques qui n’ont aucun sens l’un pour l’autre, compte tenu de leurs différences.