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Lutte contre les maladies infectieuses/Annexe/Ebola

Leçons de niveau 13
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Ebola
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Annexe 3
Leçon : Lutte contre les maladies infectieuses

Annexe de niveau 13.

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Ebolavirus
le virus Ebola vue au microscope.

Les virus sont des entités biologiques nécessitant un hôte, souvent une cellule, dont ils utilisent les constituants pour se répliquer. Parmi cette grande famille de maladies infectieuses, Ebola est considéré comme particulier.

Ébola provient du nom d'une rivière passant près de la ville de Yambuku, en République démocratique du Congo. C'est à l’hôpital de cette ville qu'Ebola apparut pour la première fois, lors d'une épidémie qui débuta le 1er septembre 1976. La fièvre Ébola est une fièvre qui s'attaque à l'humain et aux autres primates. Son apparition chez l'homme semble récente (premier cas recensé en 1976) bien que l’on retrouve chez certaines populations africaines des traces d'anticorps, prouvant que certaines populations ont déjà été confrontées à ce virus.

Ebola, un virus particulier

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Le virus Ebola est un virus appartenant à la famille des Filoviridés. Il existe 4 grandes familles et parmi celles-ci, les Filoviridés sont les virus les plus longs que l’on connait. Ebola étant un Filovirus, il a pour caractéristiques d’avoir la forme d'un fil (ce qui lui permet de s'introduire partout) mais aussi d’être extrêmement long. En effet, il peut mesurer jusqu'à 1 500 nm de long pour un diamètre de 80 nm (un nanomètre est égal à dix puissance moins neuf mètre. Par exemple, un ongle pousse à 1nm par seconde) et ainsi contenir un grand nombre de nucléotides (composants de l'ADN). Un brin d'ADN est porteur d'une information génétique qui caractérise la personne. Lorsque le virus s'infiltre dans une cellule et qu’il transmet sa propre information, ce brin se voit modifié puis le virus se répand rapidement dans le corps de l'infecté à cause des nombreuses divisions cellulaires qui suivent.

on voit que le virus a bien la forme d'un fil


Il existe plusieurs formes de l'Ebola et même si celles ci ne sont pas différenciées d'un point de vue génétique, toutes les zones touchées on été infectées par un virus plus ou moins résistant.

Les 2 Ebolavirus ayant le plus frappé sont Ebola-Soudan, pouvant laisser en vie à peu près la moitié des gens contaminés, et Ebola-Zaire qui est plus dangereux et dont le taux de mortalité et au dessus de 80 %. Ces différences entre les virus viennent des trois types de chauve-souris qui le transmettent, soit l'Hypsignathus monstrosus, Epomops franqueti et Myonycteris torquata[1]

Effets sur le corps

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Une fois que le virus est présent, il interagit avec certains types de cellules de la personne infectée. Les cellules touchées "gonflent" jusqu'à exploser, créant une désagrégation des organes vitaux tels que le foie et les reins. L'un des autres effets biologiques est celui de la formation d'un grand nombre de caillots de sang, qui s’agglutinent et constituent "un mur de caillots" empêchant le bon fonctionnement de la circulation sanguine dans les artères, et l’irrigation des organes vitaux comme le cerveau, ou les poumons. De plus, ils provoquent aussi un amollissement de la peau, de sorte que celle-ci devient extrêmement fragile, mais également des réactions inflammatoires majeures.

Lorsqu'un individu est touché par l'Ebola, le temps qui s'écoule entre l'infection et l'apparition des symptômes est compris entre 2 et 21 jours. La fièvre hémorragique d'Ebola se caractérise souvent par une brusque montée de la température avec de la fatigue, des apparitions de faiblesses intenses avec des myalgies (douleurs musculaires), des céphalées (maux de tête), des irritations de la gorge et des hoquets. Ces premiers symptômes sont suivis d'éruptions cutanées, d'insuffisance rénale et hépatique (défaillance du foie), d'hémorragies externes et internes dans certains cas ainsi que des vomissements de sang et des diarrhées (d'excréments et/ou de sang). Par ailleurs, le malade devient asthénique (affaiblissement physique ou psychique) et présente rapidement un amaigrissement important, lié à la fois au défaut de nutrition dû à cette asthénie en l'absence d'alimentation et à la maladie elle-même.

La fièvre, souvent ondulante dans les premiers jours, peut disparaître à la phase terminale. La mort est précédée par l'apparition de tachypnée (augmentation de la fréquence respiratoire), hypotension, tachycardie (accélération du rythme cardiaque) et anurie (diminution du volume urinaire). Les quelques données disponibles ne montrent pas d'atteinte pulmonaire expliquant la tachypnée, et la perte sanguine due aux hémorragies est toujours trop faible pour expliquer l'hypotension.

Moyens de transmission

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Via les animaux

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chauve souris qui transmet Ebola.

Les premiers individus infectés ont été contaminés par le biais d'animaux. En effet, dans le village d'Ebola, un homme a chassé une chauve souris, la Hypsignathus monstrosus. Cette dernière est considérée comme le foyer naturel du virus Ebola. Un homme a apporté la chauve souris au village et une petite fille fut contaminée, c’est le début du ravage.

Cette chauve souris peut également mordre les animaux dont certains d'entre eux sont chassés par l'Homme par la suite, et si l'animal est infecté et que l'homme le mange alors il est infecté à son tour. Ces chauves souris sont donc un réel danger pour les villages installés près de leur trajet de migration.

Entre êtres humains

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Le virus Ebola peut se propager dans la communauté par transmission interhumaine, à la suite de contacts directs avec du sang, des sécrétions, des organes ou des liquides biologiques de personnes infectées. Les rites funéraires, au cours desquels les parents et amis du défunt sont en contact direct avec la dépouille peuvent également jouer un rôle dans la transmission du virus Ébola. Il peut y avoir une transmission par le sperme jusqu’à sept semaines après la guérison clinique. Des agents de santé ont été souvent contaminés au contact des malades qu’ils traitaient, lorsqu’ils étaient en contact étroit, sans prendre les précautions anti-infectieuses nécessaires et sans appliquer les techniques de soins en isolement.

  • 2011 en Ouganda, 1 cas d'Ebola pour 1 décès (100 % de létalité) ;
  • 2008 en République démocratique du Congo, 32 cas pour 14 décès (44 % de létalité) ;
  • 2007 en Ouganda, 149 cas pour 37 décès (25 %) ;
  • 2007 en République démocratique du Congo, 264 cas pour 187 décès (71 %) ;
  • 2005 au Congo, 12 cas pour 10 décès (83 %) ;
  • 2004 au Soudan, 17 cas pour 7 décès (41 %) ;
  • 2003 (nov.-déc.) au Congo, 35 cas pour 29 décès (83 %) ;
  • 2003 (janv.-avril) au Congo, 143 cas pour 128 décès (90 %) ;
  • 2001-2002 au Congo, 59 cas pour 44 décès (75 %) ;
  • 2001-2002 au Gabon, 65 cas pour 53 décès (82 %) ;
  • 2000 en Ouganda, 425 cas pour 224 décès (53 %) ;
  • 1996 en Afrique du Sud, 1 cas pour 1 décès (100 %) ;
  • 1996 (juil.-déc.) au Gabon, 60 cas pour 45 décès (75 %) ;
  • 1996 (janv.-avril) au Gabon, 31 cas pour 21 décès (68 %) ;
  • 1995 en République démocratique du Congo, (Ébola-Zaïre) 315 cas pour 254 décès (81 %) ;
  • 1994 en Côte d’Ivoire, 1 cas pour 0 décès (0 %) ;
  • 1994 en Gabon, 52 cas pour 31 décès (60 %) ;
  • 1977 en République démocratique du Congo, 1 cas pour 1 décès (100 %) ;
  • 1976 en Soudan, (Ébola-Soudan) 284 cas pour 151 décès (53 %) ;
  • 1976 en République démocratique du Congo, 318 cas pour 280 décès (88 %) ;
  • 2014 en Guinée, pour l'instant, 61 morts, 83 cas sont considéré comme contaminés.

Un éventuel cas non confirmé au Canada.

Moyens de lutte

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Le diagnostic est très difficile à établir car les symptômes observés ne suffisent pas pour identifier précisément la présence d'Ebola, car ils ne sont pas spécifiques à celui-ci. En effet, lorsque les médecins analysent un patient, ils peuvent observent la présence de nombreux virus comme le paludisme, le choléra, la peste, la fièvre récurrente, la méningite, l’hépatite et bien d’autres fièvres hémorragiques virales. Ainsi, on ne peut diagnostiquer avec certitude les infections à virus Ébola au laboratoire qu’à l’aide d’un certain nombre de tests très complexes à réaliser, qui s’accompagnent d’un risque biologique extrême et ne doivent être pratiqués que dans des conditions de confinement les plus rigoureuses possible.

L'humain n'a toujours pas réussi à trouver le moindre traitement ou vaccin spécifique contre l'Ebolavirus et pour l'instant, seul des médicaments pouvant atténuer les effets des symptômes existent. Les cas graves doivent être placés en unité de soins intensifs car les malades sont souvent déshydratés et doivent être mis sous perfusion ou réhydratés par voie orale avec des solutions d’électrolytes (améliorent la circulation des ions et du liquide physiologique qu’ils composent au sein des cellules). De plus, le peu de traitement établi a pour but de maintenir la fonction rénale, l'équilibre électrolytique et de combattre l'hémorragie. Pour les patients qui survivent, la convalescence est accompagnée d'une asthénie intense et d'arthralgies (douleurs articulaires) souvent migrantes et touchant les grosses articulations en particulier.

Toutefois, l'avenir est plutôt prometteur et les chercheurs travaillent déjà durement pour trouver un remède à cette fièvre hémorragique. En effet, un traitement expérimental fabriqué par le laboratoire Kentucky BioProcessing à Owensboro dans le Kentucky, a permis de protéger des singes contre le virus. Les résultats de leurs recherches ont déjà permis de protéger 100 % des primates traités une heure après avoir été exposés au virus Ebola, et Les deux-tiers de ces animaux traités 48 heures après avoir été infectés avaient également été protégés. Cette dernière étude a montré que 43 % des primates ont guéri de l'Ebola après avoir reçu ce traitement par voie intraveineuse entre 100 et 120 heures après le début de l'infection, soit après l'apparition des symptômes de la maladie.

En continuant ainsi, un premier traitement pour l'humain pourra être établi, après quelques années de recherches et de test.

Il n’existe pas de vaccin vétérinaire contre ce virus. Le nettoyage et la désinfection systématiques des élevages de porcs et de singes (avec de l’hypochlorite de sodium ou d’autres détergents) devraient être efficaces pour inactiver le virus. En cas de suspicion de flambée, les locaux doivent être immédiatement mis en quarantaine.

L’abattage des animaux infectés, en supervisant attentivement l’enterrement ou l’incinération des carcasses, peut s’avérer nécessaire pour réduire le risque de transmission de l’animal à l’homme. La restriction ou l’interdiction du déplacement des animaux d’un élevage infecté vers d’autres zones peut réduire la propagation de la maladie. La mise en place d’un système de surveillance active de la santé animale pour détecter les nouveaux cas est essentielle pour l’alerte précoce des autorités de la santé publique et de la santé vétérinaire. En l’absence de traitement efficace et de vaccin pour l’homme, la sensibilisation aux facteurs de risque et la connaissance des mesures de protection à prendre à titre individuel sont le seul moyen de réduire l’infection et la mortalité chez l’être humain.