La liberté/Les sens philosophiques fondamentaux du mot "liberté"

Leçons de niveau 13
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Les sens philosophiques fondamentaux du mot "liberté"
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Chapitre no 4
Leçon : La liberté
Chap. préc. :Définition et critiques
Chap. suiv. :Origine et développement du concept de liberté
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Pour faciliter l'exposition et la compréhension du problème philosophique de la liberté, il est commode de partir de quelques modèles fondamentaux, modèles qui sont soit des conceptions majeures, soit des moments importants de l'histoire de la pensée occidentale (cette liste n'est donc pas fermée) :

  1. La liberté comme libre arbitre de la volonté ;
  2. La liberté d'indifférence.
  3. La liberté transcendantale.
  4. La liberté morale
  5. La liberté jaillissement
  6. La liberté existentielle


1. Libre arbitre: propriété de la volonté (actus proprius), faculté de choix qui associe raison et volonté. C’est l'union de la spontanéité et de l'intelligence.

  • Spontanéité : c’est le fait de trouver à l'intérieur de soi le principe de ses mouvements. Tous les animaux (en tant que mus par de désirs internes) sont en ce sens des êtres animés de manière spontanée.
  • Intelligence : par l'intelligence, faculté de choix, nous agissons par nous-même en connaissance de cause ; nous avons un discernement de nos actes.

La liberté, c’est donc la spontanéité éclairée par la raison'

2. Liberté d'indifférence (voir Libre arbitre)

  • Selon Descartes, c’est "le plus bas degré de la liberté".

3. Liberté transcendantale : c’est la faculté par laquelle l'individu peut disposer de lui-même et déterminer sa volonté en l'absence de toute contrainte physique, c'est-à-dire indépendamment de la causalité naturelle (chez Kant par exemple). Est dit libre l'homme qui se gouverne selon sa raison. Cela sous-entend que l'individu doit être en mesure de faire preuve de discernement et d'un grand sens critique : l'homme libre se donne à lui-même des normes cognitives.

Cette liberté a deux conditions : l'indépendance et la spontanéité.

  • Indépendance: notre arbitre est indépendant à l'égard des contraintes des penchants de la sensibilité. Si l'homme est affecté par des penchants qui incline son arbitre, il peut les mettre de côté, les suspendre, pour agir d’après d'autres motifs issus de la raison. Dans ce cas, l'arbitre et la raison transcendent le monde en dépassant la sensibilité. C’est une condition fondamentale de la liberté : l'activité de la volonté met en cause la passivité de notre rapport sensible au monde.
  • Spontanéité de la raison : c’est la faculté de créer du nouveau, d'ouvrir des possibles : la raison permet de poser un acte non déterminé par des causes passées. Il y a alors invention et surgissement de nouveauté. Dans ce cas, la raison se donne à elle-même sa loi, elle légifère sans rien emprunter à la nature.

Si cette liberté existe, alors il y a une différence radicale entre l'homme et la nature.

4. Liberté morale

5. Liberté jaillissement

6. Liberté existentielle