La France dans la Grande Crise/Le Front populaire face à la crise

Leçons de niveau 11
Une page de Wikiversité, la communauté pédagogique libre.
Début de la boite de navigation du chapitre
Le Front populaire face à la crise
Icône de la faculté
Chapitre no 2
Leçon : La France dans la Grande Crise
Chap. préc. :La crise économique, sociale et politique
fin de la boite de navigation du chapitre
En raison de limitations techniques, la typographie souhaitable du titre, « La France dans la Grande Crise : Le Front populaire face à la crise
La France dans la Grande Crise/Le Front populaire face à la crise
 », n'a pu être restituée correctement ci-dessus.


L'œuvre du Front Populaire[modifier | modifier le wikicode]

Il s'agit d'une alliance à gauche entre trois tendances : le PC, la S.F.I.O. et le parti radical. Le Front Populaire gagne les élections législatives autour du slogan "Le pain , la paix, la liberté", le 26 avril et le 3 mai 1936 ; le 4 juin, Léon Blum, socialiste, devient chef du gouvernement (Président du Conseil). À cette victoire de la gauche succède une vague de grèves et des mesures sociales arrivent très vite : les accords Matignon le 7 juin 1936 signés par le gouvernement de Léon Blum, les syndicats et le patronat : on est dans une ambiance de politique de relance de l'économie, de reflation : l'État pratique le déficit budgétaire. Il veut augmenter fortement les bas salaires, diminuer le temps de travail donc pratiquer une politique de grands travaux.

Portrait de Léon Blum

Les mesures principales étaient :

  • l’augmentation des salaires entre 7% et 15%
  • 15 jours de congés payés par an
  • la semaine de travail de 40 heures
  • des conventions collectives (syndicats acceptés)

Ces mesures seront accompagnées des quelques nationalisations (chemin de fer : S.N.C.F.), sur le plan agricole, il y a création d'un office du blé qui garantit les prix en plus d'une politique favorable aux loisirs et aux sports. Mais cette politique sociale a un coût très élevé, elle déclenche tout de suite l'hostilité des patrons.

Le Front Populaire face aux tensions[modifier | modifier le wikicode]

On va vers l'échec économique : le Front Populaire va dévaluer le franc 3 fois (-30%) mais beaucoup trop tard. Surtout les 40 heures et les congés payés entraînent une forte hausse des coûts de production. Le patronat n'investit plus dans l'achat des machines et une fuite des capitaux s'organise. En février 1937, Léon Blum annonce une pause pour se concilier les classes possédantes mais il suscite l'hostilité des classes populaires. De plus, la guerre civile espagnole (qui débute en juillet 1936 entre franquistes et républicains) va diviser la gauche française. Les socialistes (S.F.I.O.) pacifistes s'opposent aux communistes antifascistes qui veulent intervenir. Finalement seuls quelques groupes de combattants (les brigades internationales) et de grands artistes (Juan Miro, André Malraux) s'impliqueront dans cette guerre.

En France, les ligues fascistes ("Croix de Feu", "La Cagoule") se renforcent dans un climat de terreur et de suicide. En juin 1937, le gouvernement de Léon Blum chute (il a demandé les pleins pouvoirs économiques que le Sénat lui refuse).


Jusqu'à la guerre, trois gouvernements se succèdent sans succès : le Front Populaire a accompli une œuvre sociale remarquable (en améliorant le sort des ouvriers) mais il a échoué face à la crise économique.