Guerres au XXe siècle/Exercices/Aux origines de la Première Guerre mondiale

Leçons de niveau 12
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Aux origines de la Première Guerre mondiale
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Exercices no1
Leçon : Guerres au XXe siècle

Exercices de niveau 12.

Exo suiv. :Le front (novembre 1914-mars 1918), un enfer pour le soldat ?
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Guerres au XXe siècle/Exercices/Aux origines de la Première Guerre mondiale
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L'impérialisme hégémonique allemand[modifier | modifier le wikicode]

« Quelle situation pitoyable que la nôtre si l’on considère que pas moins de 25 millions d'Allemands, c’est-à-dire 28 % de la race, vivent au-delà des limites de l'Empire allemand ! […] Qui pourrait empêcher 87 millions de personnes de former un empire s'ils en faisaient le serment ? Nous, Allemands, nous comptons avec de plus grands chiffres que les peuples romans. L'Empire actuel compte 62 millions d'hommes, la Hollande et la Belgique 8,9 millions de Flamands et de Néérlandais, la Suisse 2,3 millions d'Alamans et de Burgondes, l’Autriche 10 millions de Bajuvares (Bavarois) et de Thuringiens : cela nous donne un total de 83, 2 millions d'Allemands unis par un fort lien. Ajoutons-y 2,1 millions en Hongrie et 2 autres millions en Russie, en partie disséminés dans le pays entier… il y a donc ainsi 87 millions d'Allemands en Europe…

Quelqu’un doit faire de la place : ou les Slaves de l'Ouest et du Sud ou bien nous ! Comme nous sommes les plus forts, le choix ne sera pas difficile. Il nous fait renoncer à notre attitude de modeste expectative. Un peuple ne peut se maintenir qu'en croissant… Si l'on songe que tout notre empire colonial ne s'élève qu'à 2,5 millions de km2 avec 12 millions d'habitants, un Allemand ne peut être que saisi de rage que les choses soient ce qu'elles sont…

Si nous nous rappelons en outre que, de tous les peuples de la terre c’est le peuple allemand qui a le plus de culture générale et que son armée de terre est, aux dires de chacun, la meilleure et la première du monde, cette maudite infériorité de notre empire colonial devient toujours pour nous plus énigmatique. Enfin si nous mentionnons maintenant le fait que la nation allemande a atteint maintenant au bien-être général du peuple français et anglais, et que nous occupons le deuxième rang pour l’importance de notre exportation commerciale, la place où nous sommes relégués dans le monde deviendra toujours plus incompréhensible… La plus grande Allemagne est le but du peuple allemand du XXe siècle. »
— Otto Richard Tannenberg, Groß-Deutschland, 1911

  1. Quelle(s) idée(s) l'auteur a-t-il du peuple allemand ?
  2. Quelle solution prône-t-il pour un élargissement du territoire allemand ?
  3. Selon le contexte de l’article, qu’est-ce que le pangermanisme ?

Le nationalisme patriotique français[modifier | modifier le wikicode]

« Il s’agit de saovir si nous sommes chez nous en France ou si nous n'y sommes plus ; si notre sol nous appartient ou si nous allons perdre avec lui notre fer, notre houille et notre pain. […] Avant de rendre hommage aux supériorités littéraires ou scientifiques étrangères, il faut avoir gardé la qualité de nation française. Or il est parfaitement clair que nous n’existerons plus si nous continuons d’aller de ce train.

Ce pays n’est pas un terrain vague. Nous ne sommes pas des Bohémiens nés par hasard au bord d’un chemin. Notre sol est approprié depuis vingt siècles par les races dont le sang coule dans nos veines. […] En général la crise nationaliste débute souvent par une crise professionnelle. […] Le jeune ouvrier, le jeune employé prennent garde que l’Allemand, l’Italien, le Suisse, le Belge, le Polonais, le juif, leur font la guerre économique dans les rues de Paris. »
L'Action française, 6 juillet 1912

« Il faudrait un miracle, dit Adrienne, pour que Metz redevienne française. » Et je sens qu’elle prie sans relâche à la cathédrale, dans les églises, dans les couvents que nous visitons et au pied de son petit lit d’hôtel, pour que ce miracle s’accomplisse…

Agir. Ne plus douter de mon pays ni de mes propres forces. Agir. Servir. Être un soldat dans le rang, un franc-tireur derrière la haie. Ne plus discuter, ne plus m’interroger, poursuivre silencieusement mon idée. Faire pour elle les actes les plus obscurs, les besognes les plus humiliantes. Tout affronter, tout supporter d’un coeur léger, avec la certitude que ces tourments ne sont pas inutiles. M’oublier et songer à ceux qui sont plus malheureux que moi. Vouloir leur délivrance, y consacrer toute mon énergie. Faire en sorte que nos fils ignorent nos inquiétudes et nos dégoûts. Lutter pour qu’ils puissent un jour se reposer, lutter parce que la quiétude est ignominieuse sans l’honneur, lutter sans trêve, être l’artisan de la victoire, mourir content. »
— G. Ducrocq, Le nationalisme français (1871-1914), 1966.

  1. Quelle est la différence entre le nationalisme allemand et le patriotisme français ?