Filtrage des informations/Filtrage national
Introduction
[modifier | modifier le wikicode]Le filtrage des informations sur internet au niveau national est plus communément appelé la censure de l'Internet. Cette censure va à l'encontre des droits de l'Homme.
En effet, bien que la Déclaration universelle des droits de l'Homme fasse de l'accès à l'information un droit indéniable (article 191), certains États semblent vouloir contrôler Internet.
Pays ennemis d'Internet
[modifier | modifier le wikicode]L’association Reporters sans frontières (RSF) accuse certains États de censure.
Chaque année RSF sort un listing des pays "ennemis d'Internet", afin de dénoncer les pays qui filtrent les données sur internet.
La liste 2012 est composée des pays suivants :
Technique employées
[modifier | modifier le wikicode]Les gouvernements utilisent plusieurs techniques pour filtrer les informations :
- Ils peuvent bloquer les contenus du Web qui leur déplaisent, tout en bénéficiant néanmoins de ce qu’ils considèrent comme les avantages de l'Internet.
- D'autres créent des miroirs modifiés. Ainsi, pour l'internaute, l'accès aux sites des dissidents politiques ne semble pas être bloqué. Les autorités copieraient les sites controversés, puis les modifieraient afin de saper ou d'affaiblir les prises de positions interdites. Les internautes accédant à ces sites consultent alors des copies falsifiées. Ce type de manipulation sera peut-être décelé par un expert, mais il est extrêmement difficile à détecter par l'internaute lambda.
Le filtrage des informations sur internet par les États peut être aussi fait pour protéger les contenus jugés indésirables. Les moteurs de recherche retirent souvent de leurs résultats ces sites (pédophilie, racisme, œuvres protégées par le droit d'auteur…). Le filtrage diffère d'un pays à l'autre. Ainsi, les sites allemand et français de Google, contrairement au site américain, excluent un certain nombre de pages diffusant des idées d'extrême droite. Plusieurs moteurs allemands ont signé en février 2005 un « code de bonne conduite » proposé par l'association FSM (Freiwillige Selbstkontrolle Multimedia-Diensteanbieter), s'engageant ainsi à respecter une « liste noire » établie à partir de signalements faits par les internautes.
Exemple
[modifier | modifier le wikicode]Nous pouvons prendre comme exemple le pays de Cuba :
Les Cubains sont peu équipés en matériel informatique (3,3 ordinateurs pour 100 habitants, c'est-à-dire l'un des taux les plus faibles du monde) et il n'existe qu'un seul opérateur dans le pays, la société ETEC SA. L'ouverture d'une ligne internet est soumise à l'autorisation des autorités de l'île. L'utilisation d'Internet ne doit pas « compromettre la sécurité d'État », ni aller contre « les lois et principes moraux du pays » ; ces motifs sont suffisamment flous pour couper arbitrairement un accès à Internet. Les cybercafés sont surveillés et trop coûteux pour la population. Les clients sont dans l'obligation de décliner leur identité. La recherche de mots-clés jugés « subversifs » par le régime entraîne la fermeture du programme.