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Faculté:Philosophie/Présentation de la faculté

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Le mot philosophie (du grec ancien φιλοσοφία, composé de φίλειν, « aimer » et σοφία, « la sagesse, le savoir », c'est-à-dire littéralement « l'amour de la sagesse ») désigne une activité millénaire dont la définition est pourtant assez ardue : on peut présenter la philosophie comme un savoir totalisant, une réflexion visant une interprétation globale du monde et de l’existence humaine, ou encore comme un questionnement. Différents buts ont pu lui être attribués, de la recherche de la vérité, du bien, ou du beau, à celle du sens de la vie, et du bonheur. On peut aussi voir dans la philosophie une création, analyse ou méditation sur des concepts. Les conflits sur ce qu'est la philosophie sont multiples, mais ainsi qu'on le constate rapidement, tenter de définir la philosophie et son domaine d'application, c’est souvent déjà philosopher.

La division de la philosophie en différents domaines ne doit pas faire illusion : tous les domaines sont interdépendants d'une manière ou d'une autre, de façon plus ou moins directe. Ainsi par exemple ne peut-on d’abord même réfléchir sans s'interroger sur la méthode et le moyen employés, mais déjà là c’est réfléchir : la question du primat ou de l'interdépendance de la métaphysique et de la philosophie des sciences est ainsi ici déjà posée. La philosophie comparée y apporte ses lumières, et la philosophie politique s'évertue à instaurer un cadre social permettant ce type de questionnement devant néanmoins considérer que le primat devra être parfois accordé à l'une ou à l'autre et s'interroger alors sur le critère de l'arbitrage, et donc faire elle-même de la métaphysique et de la philosophie des sciences. La philosophie morale renvoie quant à elle métaphysique et philosophie des sciences dos à dos en leur demandant en quoi elles permettent à l'homme d’être vertueux ou heureux, introduisant l'importance non pas seulement de la connaissance mais aussi de la sensation de plaisir, tout en exhortant la philosophie politique de faire respecter une hiérarchie de valeurs qu'elle aura élaborée. L'histoire de la philosophie peut alors rétorquer à la philosophie morale que l'homme n'agit pas dans un néant et que les valeurs qu'elle se propose d'étudier sont liées aux connaissances et aux jugements que l'homme porte sur le monde et qu'elle-même hiérarchise en considération de ces éléments… rappelant voire réanimant au passage certains arguments contre une hiérarchie de valeurs élaborée…