Leçons de niveau 3

Diffusion de la langue et de la culture française/Cinéma francophone africain

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Cinéma francophone africain
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Chapitre no 6
Leçon : Diffusion de la langue et de la culture française
Chap. préc. :Agence universitaire de la Francophonie (AUF)
Chap. suiv. :Cinéma francophone canadien
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Diffusion de la langue et de la culture française/Cinéma francophone africain
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En 1895, les Frères Lumières, concepteurs du cinématographe, font leur première projection cinématographique privée dans leur résidence, le Château Lumière à La Ciotat.

Le cinéma francophone est représenté par le cinéma européen (Belgique, France, Luxembourg, Suisse), le cinéma d’Afrique francophone, le cinéma canadien...

On trouve de plus des films francophones réalisés par des réalisateurs francophones comme Michael Haneke (Autrichien), ...

* voir aussi = Département:Cinéma

Le cinéma francophone africain[modifier | modifier le wikicode]

L'expression « cinéma africain » désigne les films et la production cinématographique associés aux pays d'Afrique, de l'Afrique du Nord à l'Afrique du Sud en passant par toute l'Afrique subsaharienne. En ce qui concerne l'Afrique noire francophone, le pionnier en est le Sénégalais (Béninois de naissance) Paulin Soumanou Vieyra, également premier historien des cinémas africains. D'abord écrivain, son compatriote Ousmane Sembène, donne l'exemple d'une production africaine engagée et n'hésite pas à utiliser les langues vernaculaires. Djibril Diop Mambety sera le second grand nom du cinéma sénégalais. Les autres pays actifs sont le Niger (avec Oumarou Ganda), le Mali, la Côte d'Ivoire, le Cameroun, et surtout la Haute-Volta (futur Burkina Faso) qui crée dès 1969 le FESPACO (Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou).

Le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) est un des plus grands festivals africains de cinéma. Il se déroule tous les deux ans à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso.

Parallèlement à cette production ciblant les spectateurs de leurs pays, certains réalisateurs africains sont plus connus (et reconnus) à l'international. On citera notamment le Mauritanien Abderrahmane Sissako, les Maliens Souleymane Cissé et Cheick Oumar Sissoko, le Burkinabè Idrissa Ouedraogo et le Sénégalais Ousmane Sembène. On a aussi le Camerounais Jean-Pierre Bekolo avec Les Saignantes et le Tchadien Mahamat-Saleh Haroun, réalisateur de Daratt.

Cinéma sénégalais[modifier | modifier le wikicode]

Le cinéma sénégalais est l'un des plus anciens et des plus vivants d'Afrique. Ses représentants les plus connus sont les réalisateurs Djibril Diop Mambéty et Ousmane Sembène. On peut également citer Safi Faye, réalisatrice de films documentaires.

Le Festival international du film de quartier (FIFQ) est une manifestation culturelle qui a lieu chaque année en décembre à Dakar (Sénégal), de fait une vitrine des meilleures productions sénégalaises dans le domaine du cinéma, de la télévision et du multimédia.

Cinéma congolais[modifier | modifier le wikicode]

Le cinéma congolais ne commence vraiment à se développer qu’à partir de l'indépendance de la République du Congo en 1960. L'un des premiers réalisateurs congolais connus après l'indépendance est Sébastien Kamba. Son premier long métrage, sorti en 1974, La Rançon d'une alliance est aussi le premier long métrage congolais. Parmi les autres grands noms de cette période se trouve aussi Jean-Michel Tchissoukou, avec des films comme La Chapelle (1979) et M'Pongo (1982). David-Pierre Fila réalise des documentaires (Le dernier des Babingas en 1991, Tala tala en 1992) et un film de fiction, Matanga, en 1992.

Dans les années 1990 émerge une nouvelle génération de réalisateurs produisant leurs films directement en vidéo : Léandre-Alain Baker, Ferdinand Batsimba Bath, Parfait Doudy, Dieudonné Bashila Kabongo. Le cinéaste Camille Mouyeke parvient cependant à produire des films sur pellicule : L'épreuve du feu en 1992, Les Mavericks en 1998. À partir de 1996, les cinéastes du Congo-Brazzaville prennent part au festival Écrans noirs qui présente la production de six pays africains et qui se tient chaque année à Yaoundé au Cameroun.

Cinéma burkinabé[modifier | modifier le wikicode]

Le cinéma burkinabé désigne les films et la production cinématographique du Burkina Faso. La culture du cinéma dans ce pays est l'un des plus développés d'Afrique et la capitale du Burkina Faso, Ouagadougou, est considérée comme la capitale du cinéma africain. En effet, Ouagadougou est connue pour accueillir tous les deux ans depuis 1969, le FESPACO, le plus grand festival de cinéma africain. Ouagawood est parfois le nom donné à l’industrie cinématographique africaine.

Cinéma ivoirien[modifier | modifier le wikicode]

Le cinéma ivoirien, depuis l'avènement du numérique, a connu dès 2004 de nouvelles sorties de films comme : Coupé décaler de Fadiga Demilano, Les bijoux du sergent Digbeu1 d’Alex Quassy, Signature d’Alain Guikou ou Un homme pour deux sœurs de Marie-Louise Asseu. Longtemps cantonné aux courts métrages, le cinéma d'animation ivoirien accède au long métrage en juillet 2013 avec la sortie de Pokou, princesse ashanti, réalisé par Abel Kouamé

Cinéma nigérien[modifier | modifier le wikicode]

Le Niger par le cinéma, ce fut d’abord l'ethnographe français Jean Rouch, arrivé en 1941 comme ingénieur des Ponts et Chaussées. En 1947 déjà il réalise Au Pays des mages noirs, en 1948 l'Initiation à la danse des possédés, et les Magiciens de Wanzarbé suit en 1949. Jean Rouch fait plus tard la connaissance d'un jeune nigérien démobilisé d'Indochine et en quête de travail, Oumarou Ganda. Acteur vedette de Jean Rouch dans Moi un noir (1957), puis assistant réalisateur, Oumarou Ganda sera le premier grand réalisateur nigérien de films de fiction.

Le cinéma nigérien a connu sa première consécration avec Moustapha Alassane qui a obtenu le prix de dessin au premier Festival mondial des Arts nègres à Dakar en 1966, avec la Mort de Gandji. Avec Oumarou Ganda, Cabascabo sera le premier film africain sélectionné au festival cinématographique de Cannes (France, 1969) et il va également obtenir le prix du grand jury au festival de Moscou (URSS, 1969). Le 12 mars 1972, Oumarou Ganda obtient le premier Grand prix Étalon de Yennenga du 3e festival panafricain du cinéma de Ouagadougou (FESPACO), pour son moyen métrage le Wazzou polygame. La mémoire de cet illustre cinéaste est immortalisée à travers un complexe culturel, le centre culturel Oumarou Ganda, à Niamey, au Niger.

En 1979, Gatta Abdourahamne est distingué « caméra d'or » au FESPACO pour le film Gossi, initiation Sohanthie. La même année, il est lauréat du scénario pour La Case vision habitat UNESCO à Nairobi au Kenya. En 1990, l'actrice Zalika Souley reçoit les « insignes du mérite culturel » de la Tunisie, en marge des 13e Journées cinématographiques de Carthage.

Le cinéma nigérien, c’est aussi Djingarey Maïga, Mamane Bakabé, Inoussa Ousseini, Moustapha Diop, etc. Mais depuis plus d'une quinzaine d'années, les productions se sont arrêtées, faute de moyens financiers et d'une politique de promotion de l'État. Un producteur-réalisateur, Ousmane IIbo Mahamane, a lancé en 1994 un espace de rencontres entre professionnels, dénommé les « Rencontres du cinéma africain de Niamey » (RECAN), afin entre autres d'aider à sortir le cinéma des sentiers battus. Les RECAN visent à créer les conditions multiformes pour le développement du cinéma au Niger.

voir =
Afrique du Nord



Principaux réalisateurs africains par pays[modifier | modifier le wikicode]

  • Bénin: Sylvestre Amoussou, Idrissou Mora Kpaï, Jean Odoutan
  • Burkina Faso : Gaston Kaboré, Sanou Kollo, Dani Kouyaté, Fanta Régina Nacro, Idrissa Ouedraogo, Pierre Rouamba, Drissa Touré, Pierre Yameogo, Issiaka Konaté
Souleymane Cissé (Mali)
Moussa Sène Absa (Sénégal)
  • Cameroun : Jean-Pierre Bekolo, Bassek Ba Kobhio, Jean-Pierre Dikongue, Jean-Marie Teno, François Woukoache, Francis Taptue
  • Côte d'Ivoire : Désiré Ecaré, Fadika Kramo Lancine, Roger Gnoan M'Bala, Jacques Trabi, Sidiki Bakaba, Henri Duparc, Akissi Delta, Marie-Louise Asseu
  • République du Congo : Rufin Mbou Mikima, Camille Mouyéké
  • République démocratique du Congo : Djo Munga wa Tunda, Balufu Bakupa-Kanyinda,Joseph Kumbela, Zeka Laplaine, Mwezé Ngangura, Mamadi Indoka
  • Gabon : Pierre-Marie Dong,Henri Joseph Koumba Bibidi, Charles Mensah
  • Guinée : David Achkar, Cheik Doukouré, Cheick Fantamady Camara, Gahité Fofana, Mama Keïta, Mohamed Camara
  • Mali : Abdoulaye Ascofaré, Souleymane Cissé, Adama Drabo, Cheick Oumar Sissoko
  • Madagascar : Raymond Rajaonarivelo
  • Niger : Oumarou Ganda
  • Sénégal : Moussa Sène Absa - Bouna Medoune Seye - Tidiane Aw - Moussa Bathily - Ben Diogaye Bèye - Clarence Thomas Delgado - Ahmadou Diallo - Safi Faye - Dyana Gaye - Ababacar Samb Makharam - Djibril Diop Mambéty - Ousmane William Mbaye - Samba Félix Ndiaye - Moustapha Ndoye - Joseph Gaï Ramaka - Ousmane Sembène - Blaise Senghor - Thierno Faty Sow - As Thiam - Momar Thiam - Moussa Touré - Mahama Johnson Traoré - Paulin Soumanou Vieyra - Mansour Sora Wade, Ibrahima Sarr, Alain Gomis
  • Rwanda : Eric Kabera, Kivu Ruhorahoza
  • Tchad : Issa Serge Coelo, Mahamat Saleh Haroun
  • Togo : Anne-Laure Folly
  • Algérie : Merzak Allouache, Mohamed Zinet, Farouk Beloufa, Mohammed Lakhdar-Hamina, Tariq Teguia, Malek Bensmaïl, Amor Hakkar, Ali Ghalem, Ghaouti Bendedouche, Sid Ali Mazif, Mahmoud Zemmouri, Nadir Moknèche, Lyes Salem, Mohammed Soudani
  • Maroc : Daoud Aoulad-Syad, Faouzi Bensaïdi, Hassan Legzouli, Hicham Lasri, Nabil Ayouch, Ahmed Boulane, Hakim Noury, Nouredine Lakhmari, Selma Bargach, Laïla Marrakchi, Leila Kilani
  • Tunisie : Raja Amari, Mehdi Ben Attia, Férid Boughedir, Nouri Bouzid, Khaled Ghorbal, Nacer Khemir, Moufida Tlatli
  • Mauritanie: Med Hondo, Abderrahmane Sissako, Sidney Sokhana
  • Le réalisateur franco-tunisien Abdellatif Kechiche
  • du Tchadien Mahamat-Saleh Haroun, dont Un homme qui crie, premier film africain en compétition pour la Palme d’or depuis 1997, avait remporté le prestigieux prix du jury.
  • Hors-la-Loi, de Rachid Bouchareb, (Algérie),
  • réalisateur marocain Nabil Ayouch et son frère Hiram Ayouch
  • Le film Pégase, du Marocain Mohamed Mouftakir, a remporté l'Etalon d'or de Yennenga, plus haute récompense du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), le grand rendez-vous du cinéma africain.
  • le réalisateur Mehdi Ben Attia,
  • Mehdi Ben Attia, réalisateur d'origine tunisienne, bouscule les codes et glorifie les rencontres improbables dans des films très personnels.
  • Moufida Tlatli (مفيدة التلاتلي), née en 1947 à Sidi Bou Saïd, est une réalisatrice tunisienne. En 1994, elle réalise son premier long-métrage co-écrit avec Nouri Bouzid, Les Silences du palais, qui remporte le Tanit d'or aux Journées cinématographiques de Carthage, la Tulipe d'or au Festival international du film d'Istanbul, le Prix du meilleur long métrage lors du 5e Festival du cinéma africain, d’Asie et d’Amérique latine (Milan) ainsi qu'une mention du jury de la Caméra d'or au Festival de Cannes en 1994.
  • Raja Amari (رجاء عماري) , née le 4 avril 1971 à Tunis, est une réalisatrice tunisienne. Elle est diplômée de la Femis en 1998 et devient connue grâce à son premier long métrage, Satin rouge.


quelques acteurs[modifier | modifier le wikicode]

  • Rachel Mwanza (congolaise) est la première Africaine à recevoir l'ours d’argent de la meilleure actrice, à Berlin.

Festivals[modifier | modifier le wikicode]

Les Journées cinématographiques de Carthage en Tunisie existent depuis 1966.

  • Les Trophées Francophones du Cinéma (événement itinérant qui récompense chaque année des œuvres et artistes francophones)
  • Le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) est le plus grand festival africain de cinéma. Créé en 1969, il se déroule désormais tous les deux ans dans la capitale du Burkina Faso.
  • Écrans noirs, fondé par le réalisateur camerounais Bassek Ba Kobhio, se tient à Yaoundé au Cameroun depuis 1996.
  • Clap-Ivoire (Côte d'Ivoire)
  • FESNACI (Côte d'Ivoire)
  • Panafrica International (Montréal, Canada)
  • Ciné Sud, festival de courts métrages de réalisation africaine, à Saint Georges de Didonne, (Charente-Maritime - France)

Notes[modifier | modifier le wikicode]