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DMS 1/Concept et percept

Leçons de niveau 18
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Concept et percept
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Chapitre no 8
Leçon : DMS 1
Chap. préc. :Nos mondes
Chap. suiv. :Dictature du langage
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Monographie n°8 Concepts et percepts

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    Les concepts sont des architectures arbitraires de sens, leur valeur dépend de deux choses :
    1. Que ces sens existent, ce qui est toujours vérifié s’ils sont fondés sur des percepts, mais ce n'est pas et loin s'en faut toujours le cas. Le plus souvent se sont des architectures d'idées qui elles-mêmes sont fausses, des contresens et des non sens ou vide de sens, et dans ce cas les concepts ne sont pas véritablement fondés sur quelque chose de réel et c'est du psittacisme.
    2.Que ces architectures correspondent à la réalité des structures de sens. Or comme ce sont des constructions analytiques dans un espace de liberté, elles sont vraies ou fausses et le plus souvent fausses, injustifiées ou approximatives. 
    Les percepts sont des ressentis mentaux, qui existent par et comme expérience. Ils ne supportent aucune définition, pas plus que des couleurs ou des saveurs. Mais nous pouvons les inclure dans des structures conceptuelles de sens, vraies ou fausses.
    La science de la vie mentale et la démarche mentaliste qui vise à se créer des savoir-faire mentaux se fonde sur la réalité du sens, donc sur des percepts et non sur des concepts. C'est le cas des ancrages qui permettent d'accéder, de maîtriser et de diriger nos fonctions mentales afin d'améliorer leurs performances. 
    Les concepts appartiennent à notre imaginaire et les percepts à notre réel. Pensée conceptuelle et pensée perceptuelle, ces deux formes de pensée présentent plusieurs différences :
    1. La pensée conceptuelle est libre car les idées y sont articulées librement par la direction volontaire 7d qui la contrôle en suivant les indications du jugement arbitraire 7j, en particulier du jugement de vérité. Alors que la pensée perceptuelle n'est pas libre car elle parcourt nécessairement les structures de sens déjà organisés par l'analytique 2 en fonction de ses contraintes formelles et en particulier les architectures de la mémoire.
    2. La pensée conceptuelle est essentiellement linguistique car c'est avec des signifiés rattachés à des signes que la direction volontaire l'organise, en peinant à échapper aux structures mêmes du langage. La pensée perceptuelle est infralinguistique, fractale ou holistique, elle dispose de tous les opérateurs et relateurs logiques de l'analytique.
    3. l'ensemble du bagage conceptuel constitue une masse qui peut être remodelé librement. Alors que le bagage perceptuel est relativement stable et s'étend car il se confond avec celui de la mémoire, ses restructurations sont provoquées par la modalité analytique de la gestion du sens en mémoire.

Catégories de concepts

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    Mon jugement arbitraire 7j range les concepts en cinq catégories :
    1. Les fantasmes : Dieu et les anges.
    2. Les théories fausses : L'inconscient freudien, la terre plate, le mot.
    3. Les hypothèses non vérifiées : L'énergie noire, le rôle du cerveau.
    4. Les représentations approchées : l'ellipsoïde de Clarke, la plus grande partie de la physique et de la chimie.
    5. Les tautologies, qui sont selon Ludwig Wittgenstein vides de sens et ne nous apprennent rien, la logique.
    Ma foi 9 ne possède qu'une catégorie : ses convictions péremptoires. Les miennes sont distinctes des vôtres. Chacun(e) d'entre nous range les concepts dans des catégories différentes, aussi nous pouvons considérer que ce rangement équivaut à une signature anthropométrique comme les empreintes des doigts.
    Je classe avec assurance cet article dans la catégorie d). Je range mes percepts (que je distingue des concepts) dans une catégorie équivalente à d). Par contre ma foi affirme et valide ce précédent jugement d'une conviction péremptoire.
    Si nous pouvons discuter aimablement des nuances et des variétés de nos jugements arbitraires (encore que), il faut taire les convictions de notre foi qui sont sources de conflits parmi les hommes. 

Percepts mentaux

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    Les percepts mentaux sont complexes. Ils ne sont pas aussi simples que les percepts de nos cinq sens sensoriels tournés vers l'analyse de notre environnement extérieur. La raison en est que nous disposons de neuf fonctions mentales dont une double, donc quarante cinq liens interactifs.
    Un percept mental est un aspect de l'interaction de nos neuf fonctions mentales, de leur synergie qui évolue et se transforme à chaque instant. Ce n'est donc pas comme un concept un ensemble de relations entre des signifiés propres à un langage.
    De ce fait, si un percept mental constitue bien du sens infralinguistique, il n'est pas possible de traduire son authenticité dans un langage. Par contre il est possible d'en traduire la conclusion sous une forme linguistique avec tous les défauts relatifs à la polysémie et à la syntaxe de cette langue. 
    Nous avons deux modes pour penser à notre disposition : le fonctionnement conceptuel et le perceptuel. Le mode conceptuel est fondé sur un imaginaire qui élabore des idées en assemblant des concepts grâce à des opérateurs logiques. Tant que ces concepts sont des abstractions de nos percepts sensoriels, nous n'avons guère l'occasion de trop nous perdre, mais dès que nous en sortons nous divergeons de toute réalité pour la remplacer par des idées, d'autant plus que nous pensons alors linguistiquement en attribuant des signifiés conceptuels à des signes.
    Le mode perceptuel est fondé sur la réalité de nos ressentis. C'est celui que notre pensée consciente utilise pour diriger notre corps. Nous pouvons l'enrichir en développant nos percepts mentaux. Nous pouvons accompagner cette pensée infra linguistique d'abstractions des propriétés de nos ressentis, sans les identifier à des concepts d'une part parce qu'ils sont intimement associés à nos percepts mentaux, d'autre part parce qu'aucun énoncé verbal ne peut les décrire d'une façon claire et précise. 
    Toute la culture de notre civilisation occidentale, née à la Renaissance avec les premières avancées scientifiques, la rationalisation économique de l'ère industrielle, l'aveuglement des philosophes en particulier des existentialistes, les progrès des techniques et de la médecine somatique, plonge notre être et sa pensée dans un cadre conceptuel qui n'est pas le sien. 
    Tous les médias, tout ce qu'on lit, tout ce qu'on entend et en particulier à la télévision, n'est que rabâchage, par des experts socialement reconnus, de poncifs et de connaissances les plus crasses de cette culture inappropriée. J'entendais dire tout à l'heure dans un débat avec l'approbation de tous que nous vieillissons à partir de 20 ans et qu'il faut convaincre les vieillards qu'ils sont vieux car ils s'en porteront mieux. Et bien non ! Notre être, notre mental n'a pas d'âge, car il vit hors de l'espace temps. Moi qui civilement, légalement, socialement, cumule plus de 70 ans et suis considéré comme un rebut par cette société, je suis 100 fois plus performant qu'à 20 ans, encore qu'il n'existe pas d'échelle qualitative pour mesurer nos capacités mentales.
    Toutes ces idées et ces théories enferment notre pensée dans un cercle conceptuel ou règne la confusion et l'erreur, dont elle ne peut pas sortir. Il en résulte un mur de verre qui sépare hermétiquement l'homme de la réalité de ses percepts mentaux que ces théories rejettent au rang d'activités et de mécanismes inconscients. Pourtant au delà de ce mur de verre se trouvent des percepts consciemment accessibles au sein desquels résident des outils qui permettraient à l'homme d'acquérir une cohérence mentale et de résoudre les problèmes sociaux, et de santé mentale de son espèce. 
    Notre entité mentale non physique fonctionne grâce à un ensemble de mécanismes complexes exercé par nos fonctions mentales. Cet ensemble peut se bloquer, fonctionner en sous régime ou d'une façon inefficace entraînant des désordres, des confusions et des souffrances. Ou, au contraire, d'une façon idéale. Ces blocages résultent principalement d'erreurs et de fautes de notre volition 7, en particulier dans la validation de convictions et de représentations erronées et l'emploi de procédures inappropriée pour la direction de notre vie mentale. Quelles en sont les principales ?
    1. L'identification de notre entité non physique à ce qu'elle n'est pas : un corps biologique, un cerveau, une personne sociale, une citoyenneté légale. On ne dirige pas son être mental avec des idées politiques ni avec son corps.
    2. Des représentations, des idées et des théories fausses, qui pullulent en philosophie et dans les sciences humaines, en particulier en psychanalyse et en sociologie. Les cadres conceptuels erronés ne servent à rien, sinon à nous entraîner dans des directions vides.
    3. La soumission de notre volition à un prophète, un dieu, un gourou, un chef, des anges, un texte sacré, un système politique, social, ou économique. Notre entité mentale est hors, ailleurs de tout cela. Elle doit donc se débarrasser de toute aliénation.
    4. La confusion sémantique. Le concept de (mot) étant sans doute le pire de toute la panoplie pour notre santé mentale. Il entraîne une grave incohérence dans tout notre système sémantique.
    5. La pensée conceptuelle est sans effet pour diriger nos fonctions mentales, elles ne réagissent qu'à des percepts, les leurs. Les signes et le langage sont vides de sens pour elles.