Contrôle de processus/Relever des données pour la qualité opérationnelle
Lors de la fabrication de pièces en série il est impératif de réduire la non-qualité afin d’accroître la satisfaction client et de réduire les coût de production. Cela relève alors d’un processus de contrôle de la qualité dite “opérationnelle”, soit la qualité dimensionnelle et fonctionnelle des pièces produites. En plus de cette réduction des coûts certains marchés imposent une méthode de suivi de la qualité opérationnelle via des normes.
A titre d’exemple, la norme qui régit le management de la qualité dans le secteur automobile, l’ IATF 16949 , impose plusieurs critères de surveillances.
En voici une liste non exhaustive :
- Élaborer des plans de surveillance* à tous les niveaux (système, sous-ensemble, composant et matériel y compris les matériaux en vrac)
- Fournir, si demandé par le client, les données recueillies lors de l'élaboration du plan de surveillance en présérie ou en production
- Inclure dans le plan de surveillance les contrôles pour la maîtrise des processus de fabrication
- Inclure dans le plan de surveillance la validation des premières ou dernières pièces d'un cycle de production
- Inclure dans le plan de surveillance les informations requises par le client
- Conserver des informations documentées sur les dispositions de retouche, la quantité, la date, les données de traçabilité
- Maintenir la capabilité du processus de fabrication ou les résultats de performance
- Plan de surveillance : Description écrite des processus et des systèmes nécessaires pour maîtriser la qualité du produit (source : ISO TS 16949 :2009 § 3.1.1).
De façon plus concrète les caractéristiques surveillées sont :
- La concordance entre la référence programmée sur le poste de charge et la référence fabriquée
- La traçabilité
- La conformité dimensionnelle
- La conformité fonctionnelle
- Les capabilités machines (carte de contrôle)
- Performance machine
- L’usure outillage
- …
Ce contrôle de la qualité consiste à utiliser les statistiques des caractéristiques précitées, on nomme cette méthode : Statistical Process Control (SPC) ou Maîtrise Statistique des Procédés (MSP). Ce processus doit alors être piloté de la façon la plus rigoureuse possible d’autant qu’elle génère une capitalisation de données et des calculs conséquents. Il est d’ailleurs évident qu’une action seulement humaine comme cela existait au courant du XXème siècle ne peut aujourd’hui convenir à toutes ces exigences.
Il faut alors passer par la digitalisation de ce contrôle et il existe aujourd’hui plusieurs fournisseurs de logiciel. Ces logiciels sont soit reliés à des outils de contrôles automatisés dans la machine, soit reliés à des moyens de contrôles manuels dont l’opérateur fait usage afin de faire les contrôles relatifs au plan de surveillance.
Dès lors les données sont automatiquement enregistrées et le logiciel peut alors retranscrire les caractéristiques à surveillées. Encore mieux le logiciel alerte en temps réel l’opérateur de la conformité ou non des pièces produites, ce qui permet le cas échéant de stopper la production en vue d’un réglage.