Conte
Le conte est un récit généralement bref qui fait à l'origine partie de la littérature orale, c'est-à-dire transmise de bouche à oreille, de génération en génération, sans le support de l'écriture. On le retrouve dans toutes les civilisations humaines. Il a à la fois une visée éducative et divertissante. Les faits qu’il présente se déroule en général dans le domaine du merveilleux et a toujours une portée éducative et morale.
Le merveilleux
[modifier | modifier le wikicode]Le merveilleux (du latin mirabilia : « choses étonnantes, admirables ») se définit par le caractère de ce qui appartient au surnaturel, au monde de la magie, de la féerie. Il décrit un monde situé dans un passé ancien non défini (« il était une fois »), ou dans une époque future dans le cas de la science-fiction. Même imprécision sur le plan géographique avec, toutefois, le retour de certains motifs : le château, la forêt...
La forme la plus populaire rattachée au merveilleux est le conte de fée (ou conte merveilleux) mais on le décèle également dans le mythe, la fable, la légende, l'épopée, l'heroic-fantasy. Il passe par la suite du monde de la littérature à celui du cinéma.
Il plonge le lecteur dans un monde organisé par des lois qui ne sont pas celles de notre monde, mais qui ne surprennent pas le héros (qui ne s'étonne pas par exemple de la présence d'une marraine-fée auprès d'un berceau ou d'un animal qui parle). Les personnages de ce monde appartiennent à une société artificielle et figée, où ils sont définis par leur place (le Roi, la Reine, le Prince...), sans y être nommés autrement que par un surnom qui les caractérise (Cendrillon, Blanche-Neige).
Si les fées occupent le devant de la scène, on y trouve aussi des ogres, des animaux qui parlent, comme le loup du Petit Chaperon rouge ou le Chat botté... Les évènements et les objets de ce monde eux aussi sont merveilleux : ainsi, les bottes de sept lieues, la baguette magique, le miroir magique et les vêtements magiques se retrouvent sous diverses formes.
Résumé de l’article « Merveilleux » de wikipedia, l'encyclopédie libre en ligne.
Les temps du récit
[modifier | modifier le wikicode]Dans les contes, le narrateur utilise en général trois temps :
- l'imparfait, qui exprime une action continue, un état des choses, et qui est utilisé au début du récit pour décrire la situation initiale (« Il était une fois une petite fille de village, (...) sa mère en était folle, et sa grand-mère plus folle encore »), dresser le décor et décrire les personnages ;
- le passé simple, qui exprime une action précise et localisée dans le temps, et qui est utilisé dans le reste du récit pour décrire l'élément perturbateur, les péripéties et la résolution ;
- le présent, utilisé dans les dialogues (« Je vais voir ma grand-mère... »).
Le schéma actanciel
[modifier | modifier le wikicode]Un roi (émetteur) demande à un chevalier (héros) d'aller chercher une fleur magique (objet de la quête), et la lui remettre (l'émetteur est ici le destinataire). Sur son chemin, il devra se protéger d'un orage (opposant) dans une grotte, puis combattre un dragon (opposant) qu’il tuera grâce à une épée magique (objet magique adjuvant) donnée par un lutin (adjuvant).
Le schéma actantiel sert à classer les personnages selon leur rôle dans l’action :
- le héros est celui qui réalise l’action (le Petit Chaperon Rouge) ;
- l’objet ou la quête est ce que recherche ou doit accomplir le héros (porter une galette à sa grand-mère) ;
- un émetteur ordonne la quête, qui a elle-même un destinataire (sa mère, sa grand-mère) ;
- l'adjuvant est une personne ou un objet magique qui aide le héros (le chasseur) ;
- l'opposant est celui qui empêche le héros de réaliser son action ou qui le jette dans une situation désagréable (le loup).
La portée morale
[modifier | modifier le wikicode]Nous l'avons vu dans l'introduction, le conte n’est pas seulement un récit divertissant. Il a toujours une signification qui prend en général la forme d'une leçon (ou « moralité ») à tirer de l'histoire qu’il raconte. Dans les contes de Perrault, par exemple, la moralité est explicite, c'est-à-dire qu'elle est écrite en toutes lettres à la fin du conte. Mais cette moralité peut être implicite, c'est-à-dire qu'elle n’est pas formulée, mais doit être déduite par les lecteurs ou les auditeurs du conte. Par exemple : la lecture d'une version du Petit Chaperon Rouge sans moralité explicite à la fin doit faire réfléchir l'enfant qui l'écoute aux conséquences de la désobéissance et à l'importance des conseils des adultes.