Cinéma francophone européen/Cinéma francophone en Belgique
- Cinéma belge francophone
Le cinéma belge est un cinéma multi-facettes dont l'attachement aux racines rurales, ainsi qu'un goût marqué pour le fantastique et l'onirisme, voire le surréalisme, est souvent associé au concept de belgitude. Certains genres sont plus caractéristiques de ce cinéma comme le documentaire, l'essai formel (cinéma expérimental et d' avant-garde) et le film sur l'art.
Du côté francophone, Benoît Lamy réussit dans la comédie grand public (Home sweet Home). Mais c’est Chantal Akerman qui créera l'événement en 1975 avec l'hyperréaliste Jeanne Dielman, 23, quai du commerce, 1080 Bruxelles, sommet de son travail de synthèse entre l'énergie de Godard et le formalisme des cinéastes expérimentaux nord-américains.
La tradition de la bande dessinée bien ancrée en Belgique trouve tout naturellement ses prolongements au cinéma. C'est ainsi que les studios Belvision, parmi les plus importants d'Europe, adaptent tour à tour les grands classiques (Tintin, Astérix, Lucky Luke ou les Schtroumpfs). D'autres — tel le caricaturiste Picha — s'essaient au burlesque et à la dérision, d’abord avec Tarzoon, la honte de la jungle (1975), puis avec Le Chaînon manquant (1980), une parodie de la théorie de l'évolution. L'échec commercial de Big Bang (1987) est suivi d'un long silence cinématographique, jusqu’à la sortie en 2007 de son quatrième long métrage Blanche-Neige, la suite.
Les cinéastes documentaristes ethnologues et le Congo belge
[modifier | modifier le wikicode]L'école belge du documentaire apparaît en marge des fictions ou des reportages d’actualités
- les cinéastes documentaristes ethnologues = Luc de Heusch, Henri Storck et Charles Dekeukeleire
- Ernest Genval, avec son film le Congo qui s'éveille.
Sur l'Afrique, la production mi-propagande mi-pédagogie des équipes de missionnaires de l'église catholique met au service de la colonisation la toute puissance qu'elle exerce, depuis la fin du dix-neuvième siècle, au Congo belge et au Ruanda-Urundi. Ce cinéma missionnaire comptait des dizaines de cinéastes dont Roger de Vloo, Albert Van Haelst, Eric Weymeersch et Alexandre Van den Heuvel. Pendant la seconde guerre mondiale, André Cauvin, qui avait débuté dans la vie comme avocat, devient l'avocat de la Belgique en guerre et de sa colonie (le Congo Belge) dans la guerre qui lui vaut d’être nommé aux Oscars en 1944. Les Seigneurs de la Forêt de Heinz Sielman est une fresque scientifique de long métrage sur la vie naturelle au Congo Belge. Tourné en Cinémascope Eastmancolor, ce film sorti en salles en 1958 connaît une distribution mondiale en plusieurs langues, Orson Welles assurant l'enregistrement du commentaire de la version langue anglaise.