Anthropologie des sites de rencontres/Que faut-il entendre par site de rencontre ?

Leçons de niveau 16
Une page de Wikiversité, la communauté pédagogique libre.
Début de la boite de navigation du chapitre
Que faut-il entendre par site de rencontre ?
Icône de la faculté
Chapitre no 3
Leçon : Anthropologie des sites de rencontres
Chap. préc. :Qu'est-ce que l'anthropologie ?
Chap. suiv. :Self-marketing et gamification
fin de la boite de navigation du chapitre
En raison de limitations techniques, la typographie souhaitable du titre, « Anthropologie des sites de rencontres : Que faut-il entendre par site de rencontre ?
Anthropologie des sites de rencontres/Que faut-il entendre par site de rencontre ?
 », n'a pu être restituée correctement ci-dessus.

Image logo indiquant que la page n’est pas finiUn contributeur vous informe que cette page, ou cette section de page, n’est pas finie.
  • Son état actuel est provisoire et doit être pris avec prudence.
  • Une version améliorée est en préparation et devrait être disponible prochainement.

Pour en suivre l’avancement ou y participer, veuillez consulter la page de discussion.

Histoire des sites de rencontres[modifier | modifier le wikicode]

petite annonce de l'époque

L’origine lointaine des services de rencontres se situe au 19ᵉ siècle et concorde avec l’apparition de l’impression industrielle qui permet de circuler des petites annonces dont notamment certaines à des fins romantiques. Depuis, l’histoire des rencontres entre inconnus a fait son chemin et est passé par différents supports jusqu’à l’arrivée des technologies informatiques, du numérique et d’internet.

Dans les années 1980, internet se démocratise aux USA et un peu plus tard en Europe. Avec ça, arrive le début des plateformes interactives de rencontre dont Match.com, le tout premier site de rencontre. En ce qui concerne les sites de rencontres francophones, on retrouve netclub.fr ou encore amoureux.com qui apparaissent tous deux en 1997.

logo du géant des sites de rencontres "tinder"

Le succès est décuplé au début des années 2000 avec un site comme Meetic que lance Marc Simoncini un entrepreneur Web considéré comme le pionnier de l’internet français. Autour des années 2010, les applications de rencontres font leur entrée et révolutionnent le marché, ne laissant qu’une toute petite part aux sites internet. On retrouve bien évidemment Happn mais surtout Tinder, le grand géant de ce secteur qui a vu le jour en 2012.

En 2014, un tiers des personnes célibataires fréquentaient ces applis[1] dont l’usage est devenu banal.

Aujourd'hui, la popularité des sites de rencontre en Europe est en constante augmentation, avec un chiffre d'affaires estimé à environ 1,3 milliard d'euros en 2020, selon une étude de marché. Les jeunes adultes restent les utilisateurs les plus actifs, représentant près de 40 % des personnes âgées de 18 à 29 ans en Europe, d'après une enquête d'Eurostat. La pandémie de COVID-19 a eu un impact significatif, avec une augmentation de l'utilisation des sites de rencontre en Europe, comme révélé par une étude de YouGov[2]. Les attentes des utilisateurs évoluent également, avec environ 55 % recherchant des relations sérieuses et 45 % ouverts aux rencontres occasionnelles[3]. Cependant, les préoccupations persistent autour de la sécurité en ligne et de la protection des données personnelles, comme indiqué par une enquête de la Commission européenne, où environ 60 % des utilisateurs expriment des inquiétudes à cet égard.


L’histoire du dating par médias interposés[modifier | modifier le wikicode]

Les changements dans la manière et dans les lieux de rencontres amoureuses reflètent dans l’ensemble un changement sociétal :  l’organisation des mariages, les relations avec le Soi et les relations avec les autres. Un des points marquants dans son histoire sera l’utilisation de médias interposés. Le prédécesseur d’Internet dans cette tâche a été le journal et, plus particulièrement, ses petites annonces. Quarante ans après la création du premier journal imprimé, les premières pubs écrites pour célibataires ont ainsi vues le jour autour des années 1680 et 1690[4].

Une personne, désireuse de faire une rencontre, pouvait alors proposer une courte description d'elle-même et de son partenaire idéal. Dans le cas d’un retour positif, le journal prendrait ainsi le rôle d’intermédiaire pour cette nouvelle paire[5]. Leur évolution, jusque dans le courant du XXe siècle, démontre dès lors un abandon progressif de vieilles traditions matrimoniales telles que, par exemple, les rencontres amoureuses organisées entre familles[4].

Les nouvelles évolutions technologiques des années 1980 ont cependant à nouveau changé ce paysage relationnel. Le développement d’Internet et l’introduction de l’ordinateur personnel dans les foyers ont en effet permis d’introduire le dating à la sphère du numérique. Ce développement de sites de rencontre peut être répertorié en trois générations/business models distincts :

Logo Tinder, 2017
  • La première est apparue en 1995 avec la sortie du site Match.com. Il se base sur un modèle similaire à son prédécesseur, le journal. Les utilisateurs peuvent ainsi mettre en ligne leur profil (une annonce) et regarder librement celui des autres.
  • La génération suivante s’entreprend, quant à elle, quand le site eHarmony introduit un nouveau modèle basé sur un algorithme mathématique. À partir des données personnelles de ses utilisateurs (intérêts, personnalités, valeurs et préférences), des scientifiques trouvaient alors des personnes compatibles.
  • La dernière, et encore actuelle, génération est celle des applications mobiles de « self-selection » . Ce genre d’apps rendent accessibles les profils d’autres utilisateurs sur un principe de software de localisation géographique. Les plus connues utilisant ce modèle sont Tinder, Hinge, Grinder, Fruitz, pour n’en citer que quelques-unes[6].

Notes et références[modifier | modifier le wikicode]

  1. Léa, « L’histoire des sites et applications de rencontre 🤝 - Faites des rencontres avec votre véhicule », sur Carimmat,‎ (consulté le 12 mars 2024)
  2. Marie Bergström, « Chapitre 9. Le temps d’une rencontre. Les usages sexuels des applications et des sites de rencontres », dans Les liens sociaux numériques, Armand Colin, (lire en ligne), p. 201–215
  3. France Parent et Geneviève Postolec, « Quand Thémis rencontre Clio: les femmes et le droit en Nouvelle-France », Les Cahiers de droit, vol. 36, no  1, 2005-04-12, p. 293–318 (ISSN 1918-8218 et ISSN 0007-974X) [texte intégral lien DOI (pages consultées le 2024-05-03)]
  4. 4,0 et 4,1 Cocks, H. G. (2015). THE PRE-HISTORY OF PRINT AND ONLINE DATING, C. 1690-1990. Dans Online Courtship – Interpersonal Interactions Across Borders. Institute of Network Cultures. https://mediarep.org/server/api/core/bitstreams/7a35beff-acdc-43bb-8de3-42b07a396106/content
  5. Carbino, J. M. (2015). There Is More to Love : Meeting and Mating in The 21st Century. https://escholarship.org/uc/item/8hk5r6bb
  6. Ellison, N. B., Heino, R., & Gibbs, J. L. (2006). Managing Impressions Online : Self-Presentation Processes in the Online Dating Environment. Journal Of Computer-mediated Communication, 11(2), 415‑441. https://doi.org/10.1111/j.1083-6101.2006.00020.x