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Psychothérapie éclectique

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La psychothérapie éclectique correspond à une vision pluridisciplinaire et dynamique de la thérapie psychologique.

Cette approche clinique incarne une spécificité[1] de la psychologie française, originale et polyvalente, à l'image de la formation interdisciplinaire de l'initiatrice du courant de la psychologie sociale clinique et fondatrice de la maîtrise de psychologie clinique en France en 1967, Juliette Favez-Boutonier.

Depuis la loi du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique qui réglemente l’usage du titre de psychothérapeute et par arrêté du 8 juin 2010,

"L’inscription sur le registre des psychothérapeutes est subordonnée à la validation d’une formation en psychopathologie clinique", laquelle formation est réservée notamment "aux titulaires d’un diplôme de niveau master dont la spécialité ou la mention est la psychologie ou la psychanalyse"[2].

L'eclectisme français en psychologie est ainsi porté depuis ses fondements par des psychothérapeutes, des chercheurs, des cliniciens exerçant des fonctions professionnelles de soin psychique se référant à différentes méthodes et revendiquant le droit légitime de choisir leurs outils :

"La mise en œuvre de ces fonctions [cliniques] fait appel aux méthodes, moyens et techniques correspondant à la qualification issue de la formation du psychologue qui les choisit en toute autonomie."[3]

Origine

Les psychothérapies éclectiques s'inspirent d'une école de pensée philosophique antique, l'éclectisme, une méthode intellectuelle consistant à emprunter des éléments à différents systèmes, comme l'Épicurisme et le stoïcisme, sans se prononcer catégoriquement pour une tendance ou une opinion déterminée, et à les fondre en un nouveau système cohérent[4]. Cette école méthodologique était diffusée par le néoplatonicien Potamon d'Alexandrie, au iiie siècle av. J.-C.

Ainsi, là où le philosophe éclectique[5] aime à choisir ce qui lui plaît dans des catégories de choses ou de personnes qu'il apprécie pour leur diversité, en refusant tout choix exclusif, le psychothérapeute éclectique réintroduit le primat de l'écoute de la demande et de la plainte du patient, de ses attentes, de ses aspirations profondes et de ses choix concernant la technique utilisée.

L’étymologie grecque εκλεκτικος « qui exerce un choix, sélectif », est elle-même dérivée de εκλεγειν « choisir ». Cette sélection non exclusive a pour effet en psychothérapie éclectique de donner lieu à une proposition de soin avec une pluralité d'outils thérapeutiques et de dispositifs cliniques, éclectiquement[6]. Le patient est considéré comme disposant de la capacité d'être acteur de son propre soin, de son rétablissement ou de son agentivité (empowerment) et d'y exprimer ses goûts et sa personnalité.

L'approche éclectique en psychothérapie est représentée par l'école française  : l'éclectisme de Daniel Lagache, le structuralisme linguistique de Jacques Lacan, le mouvement de la psychothérapie institutionnelle, l'organo-dynamisme du psychiatre Henri Ey, l'anthropologie psychanalytique de Georges Devereux, ou encore les élèves[7] de Robert Desoille sont des précurseurs du courant éclectique[8] en psychothérapie. Chez les anglo-saxons, la thérapie humaniste de Carl Rogers, ainsi que l'approche originale de certains psychanalystes comme D. W. Winnicott, Wilfred Bion ou John Bowlby, préfigurent également un éclectisme méthodologique et relationnel[9].

Les approches institutionnelles intégrées et les réseaux de santé sont, sur le versant de la réhabilitation psychosociale[10], l'occasion d'expériences localisées de dispositifs profondément éclectiques, pluridisciplinaires, combinant les approches systémiques et groupales avec les espaces d'écoute clinique[11].

Méthodologie

Article détaillé : Méthodologies cliniques

Le cadre de la cure et les techniques utilisées peuvent être modifiés au cours d'une psychothérapie éclectique, en fonction des problématiques individuelles, mais aussi pour la même personne d'une séance à l'autre, tandis que la méthodologie relationnelle globale demeure constante.

La prise en compte du transfert dans la rencontre clinique avec la personne est un levier essentiel pour la co-construction d'une alliance thérapeutique stable et durable; continue. Dans cette mesure, la continuité clinique transférentielle incarne le cadre relationnel de la cure éclectique, tandis que les techniques de parole (association libre, analyse des rêves, récapitulation, ...), ainsi que les médiations psycho-corporelles (yoga, méditation dynamique, massages...), les modalités individuelles, groupales ou collectives forment un cadre pratique en mouvement[12], suivant le rythme impulsé par le contenu subjectif des séances, les échanges relationnels entre soignant et soigné, le matériel de la cure exprimant la division inconsciente du Sujet désirant.

Si la continuité relationnelle et le rythme des séances représentent des constantes fondamentales du suivi psychothérapique éclectique, ces dernières impliquent, par effets accidentels de crise, des ajustements asymptotiques aux bouleversements des états psychiques des consultants, qui affectent transférentiellement la cure dans le sens de la discontinuité, du mouvement, et peut-être du côté du changement, du rétablissement ou de la résilience.

Les thérapies dynamiques éclectiques s'appuient sur les méthodologies cliniques[13] pour interpréter, mettre en lien et appliquer différentes techniques, pratiques ou théories de manière cumulative, additionnelle, sans réduction d'un modèle à un autre, sans recours à la systématisation des procédures automatiques.

Les psychothérapies éclectiques sont donc radicalement différentes des psychothérapies intégratives, comme les thérapies basées sur l'approche des schémas, qui tentent d'assimiler les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) et la psychanalyse, avec pour conséquence un risque de réduction de l'efficacité des deux techniques, aggravé par des confusions théorico-pratiques et épistémiques entre méthode expérimentale et méthode clinique[14].

Dans cette mesure, différentes techniques peuvent être métissées, associées au sein d'une psychothérapie éclectique, mais seulement si elles sont compatibles méthodologiquement, ce qui n'est pas le cas des TCC et de la psychanalyse, qui relèvent chacune de conceptions opposées de la personne humaine, du symptôme et de la causalité psychique. Ces modalités méthodologiques doivent en conséquence être nettement différenciées et identifiées cliniquement, car elles n'ont pas les mêmes objectifs.

La psychanalyse a été définie par Sigmund Freud comme une méthode d'investigation du psychisme inconscient, une méthode de traitement thérapeutique et une conception théorique psychologique[15]. La discipline psychanalytique est donc en même temps une méthode psychologique et une pratique psychothérapeutique.

La méthode clinique consiste ainsi à soigner la personne et non le symptôme ou la maladie, en prenant en compte la fonction protectrice et défensive des tableaux sémiologiques, dans une approche compréhensive et globale des interactions de l'individu avec son environnement.

Éthique & Déontologie

Les psychothérapeutes éclectiques ont vocation à élaborer leurs propres principes déontologiques spécifiques, de manière collective, participative et collaborative.

"A un niveau d'intégration inférieure, les interdictions d'origine externe deviennent internes par le jeu de la culpabilité primitive devant les images toutes-puissantes des parents. C'est la pré-morale (Hesnard, 1949) qui évoluera, à un niveau supérieur d'intégration, comme une adaptation des conduites à la vie sociale par la formation progressive d'une éthique personnelle autonome."[16]

La déontologie éclectique correspond donc, non pas à un ensemble de règles, mais au cadre psychique interne des psychothérapeutes, dont la formation par un travail sur soi en profondeur est une condition de développement d'un contrôle éthique personnel intériorisé, ancré dans la culture et la connaissance des règles et des codes proposés par les organisations de psychothérapeutes. Cette formation se poursuit tout au long de l'activité des psychothérapeutes éclectiques, sous différentes formes de régulation clinique, supervision et co-vision, participation à des associations de psychothérapeutes ou à des travaux universitaires.

L'éclectisme revendique une méthodologie active d'intervention relationnelle par des médiations cliniques symboliques, imagogiques et psycho-corporelles, mais conteste, récuse et réfute toute opposition dogmatique entre ces champs psychiques. Au contraire, l'école éclectique met en œuvre une articulation dynamique et dialectique entre les prégnances psychologiques, entre la motivation consciente de maîtrise, la résistance inconsciente et l'élaboration psychique de la passivité, du lâcher-prise et de l'interdépendance.

Dialogue pluridisciplinaire

Si l'autonomie, l'auto-soin et l'adaptation à la vie en collectivité sont des idéaux nécessaires aux pratiques cliniques, pour les professionnels du soin psychique, la réalité des pathologies, de la déficience et du handicap ne doit pas non plus être occultée, ni déniée.

Dans le cadre éclectique, la contradiction entre méthode expérimentale et méthode clinique exige l'intervention de plusieurs psychothérapeutes, leur dialogue et leur confrontation, qui donne à la demande du patient un sens relationnel auquel les pratiques éducatives ne peuvent pas échapper. Les thérapies cognitivo-comportementales pourraient être indiquées en complément d'une cure relationnelle subjective dans un cadre éclectique, mais seulement sur le fondement d'une demande spécifique et de son analyse, réfléchie en termes relationnels et transférentiels ; en aucun cas ces techniques ne sauraient être préconisées de manière systématique dans un tel cadre[17]. De même, les pratiques de relaxation, d'induction ou de toucher thérapeutique peuvent, selon les structurations psychiques et les personnalités, prendre un sens transférentiel différent pour chaque personne.

Dans les pas de Daniel Lagache, fondateur de la licence universitaire de psychologie en France, l'éclectisme reconnaît à la discipline psychanalytique la capacité et la faculté d'interpréter les résultats de la psychologie expérimentale[18].

Dans cette mesure, la démarche pluridisciplinaire de l'éclectisme psychothérapique vise à interroger les effets de l'intervention des expérimentateurs sur leurs objets de recherche et ainsi à situer les dispositifs expérimentaux dans un contexte relationnel et environnemental[19].

Formation

Pour l'éclectique, La version métapsychologique traduisant les phénomènes inconscients jusqu'à leurs aspects cliniques négatifs et intersubjectifs au cœur de l'observation expérimentale, recouvre le thème intégratif des auto-évaluations par questionnaire des émergences conscientes. Les occurrences statistiques qui vérifient ou contredisent les attentes et les hypothèses des chercheurs donnent des informations utiles sur l'épidémiologie ou des récurrences étonnantes, des mises en images et en corrélation que seule une interprétation épistémique humaine et subjective peut appliquer éthiquement.

En d'autres termes, les sciences humaines sont non seulement indispensables dans la formation anthropologique[20] des thérapeutes praticiens qui utilisent des techniques d'intervention clinique, mais en plus elles soutiennent la formalisation, l'expression et l'abstraction littéraires, via les signes et les mots du langage.

La communication de la complexité subjective par la parole et la lettre demeure, malgré les attraits de la simplicité du réductionnisme dogmatique et didactique, une compétence utile pour aider le clinicien à rencontrer son prochain, lui prêter son appareil à penser, entrer en relation.

La technique psychanalytique est ainsi un outil important en tant que pratique relationnelle de soin, mais c'est aussi une excellente formation théorico-clinique pour les psychothérapeutes éclectiques, bien que coûteuse.

La psychanalyse constitue un cadre théorique, méthodologique et technique essentiel pour la psychothérapie éclectique, dont l'objectif est de soigner par la parole et l'écoute en entretien ; par l'association libre, l'analyse des rêves et l'interprétation du transfert[21].

En revanche la cure-type psychanalytique, en tant que modèle répétitif, s'éloigne du paradigme éclectique, quoique certains moments de la cure éclectique puissent adopter ce modèle, en fonction des demandes et des situations. Toutes les psychothérapies éclectiques n'ont pas le même déroulement temporel, pratique et subjectif ; leur contenu varie avec la singularité individuelle, leur technique avec les dynamiques relationnelles et leur rythme avec la plasticité des processus de résistance ou de résilience.

Le simple fait de suivre ou d'avoir suivi une cure-type psychanalytique freudienne n'est pas suffisant pour devenir analyste éclectique.

Répétition & variation

La répétition dans la cure[22], lorsqu'elle produit des variations, est une ressource positive de l'individu, mais elle peut aussi tomber dans la duplication morbide du fait des routines, des protocoles, des compulsions, des usages, de la politesse ambivalente ou de l'hypocrisie sociale, provoquant et déclenchant les échecs thérapeutiques et les réactions négatives.

Afin de surmonter ou de contourner ces avanies, les thérapies éclectiques utilisent dynamiquement plusieurs approches cliniques[23], en fonction de la temporalité thérapeutique, de la situation et des besoins de la personne en souffrance.

Les psychothérapies éclectiques, par l'élaboration plurielle et les mises en question qu'elles suscitent en continu[24], impliquent un cadre théorico-pratique en mouvement potentiellement perpétuel, collaboratif et pluridisciplinaire, sans rapport direct avec les procédures rigides et figées issues des techniques de conditionnement comportemental ou des tentatives intégratives qui en sont dérivées. En effet pour les psychothérapeutes éclectiques les entretiens structurés laissent peu de place pour une réelle rencontre clinique subjective s'ils ne sont pas complétés ni entourés par d'autres approches plus contenantes, libres et intuitives. En restant focalisées sur les symptômes et les schémas conscients, les psychothérapies béhavioristes, éducatives ou neuro-cognitives reposant sur les théories de l'apprentissage risquent de mettre en péril l'équilibre psychique des patients[25].

Ceci, d'autant plus que les thérapeutes se réclamant de ces approches ne sont bien souvent pas formés pour prendre en compte les phénomènes transférentiels dans la relation thérapeutique, ni pour manier leurs propres mouvements psychiques sans dommages pour le patient.

En effet, seul un travail personnel psychothérapeutique sur soi-même, associé à une régulation clinique pluridisciplinaire auprès de tiers ou de pairs, peut permettre au clinicien de mettre sa présence et son appareil à penser au service du soin psychique, quelle que soit la technique employée[26]. Toute approche clinique est nécessairement insuffisante, intrinsèquement, tant qu'elle se contente d'elle-même, sans se confronter à une diversité de points de vue, sans prendre en compte la particularité du cas unique que présente chaque consultant.

C'est la discontinuité des états psychiques subjectifs, outre la diversité culturelle des consultants, qui motive la proposition d'un cadre éclectique dialectique, souple, plastique, dont le ressort et l'élasticité sont mis en tension par la résistance, la plainte et la demande du patient.

Les psychothérapeutes éclectiques s'appuient sur un réseau afin de mettre au travail leurs questionnements cliniques, théoriques et pratiques lorsqu'ils sont confrontés à la complexité singulière des cas difficiles qu'ils rencontrent sur le terrain clinique, et recourir à l'intervention de co-thérapeutes ou à des dispositifs de groupe.

Indication

Du fait même de l'éclectisme qu'elles revendiquent, les psychothérapies éclectiques ne ciblent pas des pathologies spécifiques ou certaines populations de patients, mais elles s'efforcent de proposer aux consultants une offre de soin psychique variée, réfléchie, individualisée sur-mesure et adaptée aux moments de crise, de résistance, de discontinuité ou de rupture dans une cure.

Les thérapeutes spécialistes des névroses, des états limites, des troubles d'addiction, des cas de psychose ou des malades difficiles pourront y trouver un référentiel théorico-pratique multi- référencé, centré sur le cadre relationnel de la rencontre clinique, tout en disposant d'un éventail d'outils d'intervention souple et modulable, afin de répondre aux exigences des personnalités rigides ou instables, aux situations d'échec thérapeutique ou de réaction thérapeutique négative, en évitant la massification, l'isolement théorico-pratique et la monotonie clinique des approches spécialisées, procédurales ou intégratives.

Néanmoins, dans un cadre éclectique les supports matériels des techniques d'évaluation et de conditionnement pourraient être proposés comme des médiations relationnelles, à condition de mettre à distance cliniquement les routines protocolaires.

En effet, les protocoles systématisés issus des sciences expérimentales s'appliquent difficilement aux sciences humaines et cliniques, parce qu'ils relèvent d'une approche cognitive séquentielle des interactions humaines, incompatible pour l'éclectisme avec la complexité des systèmes humains environnementaux et institutionnels, qui ne sont pas prévisibles et exigent une appréhension globale plus intuitive en processus cognitifs simultanés, ou au contraire des arrêts sur image, des approfondissements de l'étude du cas particulier, du singulier, de l'unique et de l'éphémère.

La temporalité séquentielle n'est pas absente des techniques utilisées en psychothérapie éclectique, cependant elle s'articule et se relie cliniquement aux phénomènes circulaires synchrones et diachrones[27], de manière à prêter aux processus interpersonnels en jeu un sens subjectif, sans lequel les pratiques de soin se transforment en mécanismes défensifs contre l'angoisse du soignant, de l'ordre de la maîtrise et de l'emprise. À l'inverse, l'éclectisme vise à prendre en compte la différence et la spécificité de l'être sensible que le psychothérapeute[28] est amené à rencontrer au cours de sa pratique clinique.

C'est-à-dire qu'à chaque fois que le clinicien perd la notion du questionnement de ses actes, de ses interprétations ou de son discours, qu'il cesse de se remettre lui-même en question, de s'interroger subjectivement pour établir des jugements et des évaluations sur des traits ciblés de la personne ; de se montrer créatif dans ses propositions cliniques, il n'est plus dans une position de soutien ou d'autonomisation, mais dans une tentative d'influence et d'uniformisation d'un individu à ses propres repères identitaires et valeurs personnelles.

En d'autres termes, à chaque fois qu'une hypothèse du psychothérapeute prend l'aspect d'une violence symbolique[29], d'une étiquette, d'un préjugé ou d'une évidence protocolaire, sa pratique n'est plus considérée comme celle d'un clinicien ou d'un scientifique éclectique, mais comme celle d'un moraliste paranoïaque auto-référencé, dont les bonnes intentions serviles et zélées deviennent parfois concrètement dangereuses pour l'intérêt du patient.

Évaluation diagnostique

Une technique TCC, un test de personnalité ou un bilan neuro-cognitif, pourraient être utilisés en psychothérapie dynamique éclectique, mais seulement s'ils sont justifiés par une utilité relationnelle. Ce sens relationnel est exprimé par la demande du patient concerné, comme un besoin d'étayage, un transfert relationnel fonctionnant de manière éducative, un trouble cognitif qui va permettre si on le soigne d'obtenir de nouvelles ressources relationnelles, de mieux vivre et comprendre les interactions sociales, ou encore une situation de rupture, d'échec thérapeutique ou de réaction thérapeutique négative. L'évaluation clinique et psychopathologique permettra alors de cibler un état diagnostic et de le mettre en lien avec de nouvelles possibilités thérapeutiques (changement de thérapeute, de technique, participation à un groupe, intervention psycho-corporelle ou psychoéducative).

Ainsi, "Il s'agit d'abord de savoir à qui l'on s'adresse (...) : on ne s'adresse pas de la même manière à un vieillard ou à un tout petit (...). On module un peu la façon de parler et d'écouter, sans quoi on écoute rien et on parle dans le vide. (...) C'est une espèce d’accommodation à la présentation d'autrui (...), la façon d'être, le style (..) il faut faire la distinction, le diagnostic, (...) différenciation, discernabilité : la distinctivité est de ne pas oublier (...) cette urgence-là qui nécessite des moyens, des outils (...) il s'agit de savoir quelle est la figure prégnante de la rencontre qui tienne compte d'autrui et pourquoi il est là, devant nous, et qu'est-ce qu'on va faire."[30]

Références internationales

  • GARFIELD S.L. (2000) : Eclecticism and integration : A personal view., J. Psychother. Integr., 10/4 : 341-355
  • LAMPROPOULOS G. (2001) : Bridging technical eclecticism and theoretical integration : Assimilative integration. J. Psychother. Inte-gration, 11/1 : 5-19.
  • NORCROSS J.C. (1990) : An eclectic definition of psychotherapy, in : Zeig J.K., Munion W.M. (Eds) : What is psychotherapy ? San Francisco, Jossey-Bass.
  • NORCROSS J.C., GRENCAVAGE L.M. (1989) : Eclecticism and integration in psychotherapy : Major themes and obstacles. Brit. J. Guidance and Counseling, 17: 227-247.

Notes et références

  1. Samacher R. & al., Psychologie clinique et psychopathologie : Premier et second cycles, Bréal,‎ 2005, Paris, p.28. (lire en ligne)
  2. « Usage du titre de psychothérapeute », sur www.ars.iledefrance.sante.fr, (Lire en ligne)
  3. Circulaire DGOS/RHSS relative aux conditions d'exercice des psychologues au sein des établissements de la Fonction Publique Hospitalière, sur legifrance.gouv.fr,‎  (lire en ligne)
  4. ÉCLECTISME : Définition de ÉCLECTISME », sur www.cnrtl.fr (lire en ligne)
  5. ÉCLECTIQUE : Définition de ÉCLECTIQUE », sur www.cnrtl.fr (lire en ligne)
  6. ÉCLECTIQUEMENT : Définition de ÉCLECTIQUEMENT », sur www.cnrtl.fr (lire en ligne)
  7. Launay J. ,Levine J. ,Maurey G., Le rêve éveillé et l'inconscient, Paris, Dessart & Mardaga,‎ 1975
  8. Launay J. & Maurey G., « Le rêve éveillé analytique », Encyclopédie Médico-Chirurgicale, Psychiatrie, n° 37815C10,‎ 1985
  9. Martin Weyeneth, « La psychothérapie de soutien : Un pas vers l'éclectisme », Psychothérapies, no /2, Vol. 24,‎ 2004, p. 73-86
  10. Duprez Matthieu, « Réhabilitation psychosociale et psychothérapie institutionnelle », L’information psychiatrique, no /10, Vol.84,‎ 2008, p. 907-912
  11. Rétablissement par le travail & institutionnalité agentique, Riglet Aurélien, Mémoire du Diplôme d’Université Handicap lié aux troubles psychiques : évaluation, soins et accompagnement du rétablissement, Faculté de Médecine Paris V Descartes, 2016.
  12. Charles-Edouard Rengade & Michel Marie Cardine, « L'éclectisme en psychothérapie », Les Grands Dossiers des sciences humaines, no 15, /6,‎ 2009, p. 114
  13. Claude Revault d'Allonnes, La Démarche clinique en sciences humaines - Documents, méthodes, problèmes, Paris, Dunod,‎ 1999, 220 p. (ISBN 2-10-004788-4)
  14. Douville O. (Dir.), Les méthodes cliniques en psychologie, Paris, Dunod, 2006
  15. Assoun P.-L., Psychanalyse, Paris, puf,‎ 1997, p. 36
  16. Henri Ey, Manuel de psychiatrie, Paris, Masson,‎ [1960], 2010, 1216 p. (ISBN 978-2-294-71158-9), p. 443
  17. (en) S. Jauhar, P. J. McKenna, J. Radua, E. Fung, R. Salvador and K. R. Laws, « Cognitive–behavioural therapy for the symptoms of schizophrenia: systematic review and meta-analysis with examination of potential bias », The British Journal of Psychiatry, no 204,‎ 2014, p. 20–29
  18. Lagache D, L'Unité de la psychologie, Paris, puf,‎ [1949], 2004
  19. Le cerveau serait dix fois plus actif que ce que l'on pensait, Jean-Luc Goudet, Futura, 2017 (lire en ligne)
  20. Duruz Nicolas, « De l'éclectisme à la pensée d'école en psychothérapie : la voie de l'anthropologie clinique », Perspectives Psy, no Vol. 48, /2,‎ 2009, pp. 194-200
  21. Freud S., La technique psychanalytique, Paris, puf,‎ [1904-1919], 2007
  22. Nasio J.-D., L'inconscient, c'est la Répétition, Paris, Payot & Rivages,‎ 2012
  23. Ionescu S., 14 approches de la psychopathologie, Paris, Armand Colin,‎ [1991], août 2015
  24. Serban Ionescu, « Le temps de l'éclectisme. Les thérapies à la carte », Sciences humaines, N° Spécial La grande histoire de la psychologie, no 7,‎ septembre-octobre 2008
  25. (en) Sarah Gregory, R James Blair, Dominic ffytche, Andrew Simmons, Veena Kumari, Sheilagh Hodgins, Nigel Blackwood, « Punishment and psychopathy: a case-control functional MRI investigation of reinforcement learning in violent antisocial personality disordered men », Lancet Psychiatry, no 2,‎ 2015, p. 153–60
  26. (en) Lester Luborsky, Barton Singer, Lisa Luborsky, « Comparative studies of psychotherapies: Is it true that „everyone has won and all must have prizes“? », Archives of General Psychiatry, no 32(8),‎ 1975, p. 995–1008
  27. Michel Silvestre, Une approche intégrative des dimensions diachronique et synchronique en psychothérapie du trauma au travers des perspectives intra et interactionnelles chez l’enfant et sa famille, Thèse de doctorat en Psychologie sous la direction de Cyril Tarquinio, Soutenue le 19-11-2015 à l'Université de Lorraine
  28. Olivier Chambon, « Psychothérapeute procustéen ou éclectique : qui êtes-vous ? », Psychiatrie,‎ 1992
  29. Aulagnier P., La violence de l'interprétation, Paris, puf,‎ 1975
  30. Oury J. & Roulot D., Dialogues à La Borde, Paris, Hermann,‎ [1984], 2008, pp. 49-51