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Plus loin dans la Seconde Guerre mondiale/La seconde guerre mondiale jusqu'en juin 1940

Leçons de niveau 15
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La seconde guerre mondiale jusqu'en juin 1940
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Chapitre no 1
Leçon : Plus loin dans la Seconde Guerre mondiale
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Chap. suiv. :La guerre de l'armistice de juin 40 à la rupture germano-russe
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Jusqu'en juin 1940, la Seconde Guerre mondiale est très localisée et n'oppose que la Pologne, l'Angleterre et la France à l'Allemagne puis à l'Italie[1]. Cette guerre se déroule exclusivement sur le continent européen, même si des opérations sont envisagées au Proche et Moyen-Orient.

Lorsque la France déclare la guerre, le 3 septembre 1939, la Première Guerre mondiale n'a pris fin que vingt ans auparavant. Henri Amouroux[2] décrit la tristesse, l'apathie, mais aussi la volonté d’en finir avec l'Allemagne qui nous impose depuis l'Anschluss une mobilisation partielle tous les six mois. William Shirer[3] décrit au même moment la population berlinoise avec ce même sentiment de tristesse. Seul l'esprit public britannique, bien à l'abri dans son île, se montre plus serein et volontaire : il souhaite la fin du régime hitlérien et Chamberlain s'en fait le porte-parole à la Chambre des Communes lorsqu’il déclare ce jour-là pour justifier la déclaration de guerre : "Tout ce pourquoi j’ai travaillé et en quoi j’ai cru est tombé en ruines. Je souhaite pouvoir voir le jour où l'hitlérisme aura été détruit (vives acclamations) et où une Europe restaurée et libérée aura été rétablie"[4].

Comme pour tout conflit, il importe d’abord de connaître les forces en présence. La période qui nous concerne se divise en deux grandes parties dont la césure se situe le 10 mai lorsque la Wehrmacht attaque à l'Ouest (Hollande, Belgique et France). De la déclaration de guerre à cette date, c’est la période connue sous le terme de "Drôle de guerre" ; avec le 10 mai, commence la campagne de France qui s'achève par l'armistice du 21 juin 1940.


Les forces en présence

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Faire le bilan complet des forces en présence constituerait à lui seul un cours complet. L'accent sera donc mis sur trois points :

  • les alliances et leurs répercussions stratégiques en insistant notamment sur les accords avec la Pologne et la position italienne de non-belligérance ; (Sur qui compter ?)
  • les forces économiques, car de leur bilan, les Alliés en ont conclu que le temps travaillait pour eux et qu'en pratiquant une politique de blocus, ils pouvaient obtenir un effondrement du Reich; (Quelles sont les ressources disponibles et quelles conséquences cela a-t-il sur le plan stratégique ?)
  • enfin, une comparaison des forces militaires en mettant l'accent sur les chars et l'aviation. Leur emploi caractérise deux conceptions opposées de la guerre où le temps constitue le facteur clé. (Quels sont les moyens disponibles et comment les utiliser ?)

Deux alliances s'opposent ; d'un côté les Franco-Britanniques soutiennent la Pologne agressée par l'Allemagne ; de l'autre côté, l'Axe Berlin-Rome, mais où l'Italie ne participe pas directement à la guerre. Sa position de non belligérance est-elle favorable à l'un des deux camps ? Les démocraties occidentales s'interrogent aussi sur la position de l'Union soviétique qui a signé avec l'Allemagne un pacte de non-agression le 23 août. Enfin la position des neutres est très variée, elle peut aller d'un soutien favorable aux Alliés comme les États-Unis ou être pro-allemand comme la Hongrie de l'amiral Horthy. Le jeu des alliances va permettre à chaque camp de savoir sur qui il va pouvoir compter et ainsi adapter sa politique.

Les alliances des démocraties occidentales
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Les démocraties occidentales (France et Royaume-Uni de Grande-Bretagne) sont alliées depuis l'Entente cordiale. Cette alliance a eu des hauts et des bas durant l'entre-deux-guerres, mais le péril hitlérien les a fortement soudées depuis Munich. Elles disposent chacune d'un empire colonial qui s'étend sur l’ensemble des continents et pour assurer les liaisons avec leurs "colonies"[5], elles doivent disposer de la maîtrise des mers. Ce sera leur préoccupation permanente.

La France et l'Angleterre attachent une grande importance à la liberté de navigation sur l’ensemble des mers et en particulier en Méditerranée. Pour la France, ce sont les liaisons Nord-Sud qui correspondent à la liaison Afrique du Nord-Métropole ; pour la Grande-Bretagne, la liaison Ouest-Est (Gibraltar-Malte-Alexandrie) pour atteindre les Indes à travers le canal de Suez[6].

Elles sont aussi intéressées par les liaisons dans l'Atlantique (Nord et Sud), vers les États-Unis et vers l'Afrique occidentale et australe. L'ensemble des mers est divisé en zones de responsabilités que se partagent la Navy et la Marine nationale.

Les relations franco-britanniques se resserrent encore plus après l'invasion de la Tchécoslovaquie par Hitler le 15 mars 1938 ; dès lors, des réunions communes d'état-major ont lieu périodiquement. L'opinion britannique est désormais convaincue qu’il est impossible de traiter avec Hitler, et comme Hitler a des visées sur la Pologne, le Premier ministre Neville Chamberlain, décide d'apporter immédiatement au gouvernement polonais toute l'aide en son pouvoir. Le gouvernement de Sa Majesté a donné au gouvernement polonais des assurances à cet effet.[7]

La garantie à la Pologne
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La situation de la Pologne est telle qu’il est difficile de lui fournir une aide directe en cas d'agression. En attendant, il est prévu de lui fournir du matériel, des munitions et une aide technique. Le gouvernement polonais n'est jamais informé des décisions prises et devant les réponses évasives des gouvernements français et britannique, M. Kasprzycki, ministre de la Défense, s'invite à Londres et à Paris. Un protocole est établi le 15 mai, après bien des réticences, entre le général Gamelin et le ministre polonais. Ce protocole prévoit que l'armée française prendra l'offensive le quinzième jour après la mobilisation avec une trentaine de divisions. Or, selon Pierre Renouvin[8], ces prévisions n'avaient pas la valeur d'un accord d'état-major car elles auraient dû former le complément d'un accord politique dont la signature est restée en suspens.

Le 3 juin, lors d'une réunion des états-majors français et britanniques, le chef d'état-major britannique considérait qu' il était impossible d'apporter une aide directe aux Polonais[9] et lorsque la délégation française exposa son plan consistant à quelques actions de force contre la ligne Siegfried, les Anglais démontrèrent que de tels assauts n'affecteraient pas l'issue des combats en Pologne. Le fin mot de ces entretiens a été qu'il ne saurait être question d'une attaque prématurée contre la ligne Siegfried[10]. Les Polonais ont été laissés dans l'ignorance de ces dispositions.

Les états-majors reconnaissaient à la garantie polonaise un avantage :

  • si Hitler attaquait d’abord la Pologne, cela fournirait aux Alliés un délai supplémentaire pour achever leurs préparatifs et la puissance allemande serait émoussée. Il ne faisait aucun doute que les Polonais seraient débordés - le général Gamelin pensait que l'armée polonaise pourrait tenir jusqu'au printemps 1940 - à moins que l'Allemagne ne soit contrainte de lutter sur deux fronts. Or, d'une part, les Alliés avaient décidé qu’il n'y aurait pas d'offensive terrestre, mais ils avaient aussi décider de limiter les raids aériens sur l'Allemagne aux objectifs strictement militaires, par crainte de représailles et pour ne pas choquer les opinions publiques des États neutres, et en particulier celle des États-Unis ;
  • si l'offensive était d’abord dirigée contre l'adversaire principal (France et Angleterre), les Allemands devaient placer 35 divisions en couverture fac à la Pologne, ce qui diminuait d'autant les capacités de la Wehrmacht.

De ces réunions d'état-major, il en résulta que les Alliés renonçaient à toute action, terrestre ou aérienne, en dehors de mesures de rétorsion économique, le sort de la Pologne dépendant, en définitive, de l'issue finale de la guerre.

Lorsque le général Ironside se rend en Pologne, en juillet 1939, pour se rendre compte des dispositions prises par les armées polonaises en cas d'attaque allemande, il s'aperçoit que les Polonais n'ont pas été mis au courant que les Français et les Britanniques n'agiraient pas pour les soulager. À son retour, il fit part à Hore-Belsiha, ministre de la guerre du Royaume-Uni, de son indignation quant à l'attitude des gouvernements alliés. Il lui indiqua aussi qu’à son avis, les armées polonaises ne résisteraient pas longtemps.

En fait, la seule possibilité pour aider la Pologne réside à l'Est, auprès de l'Union soviétique.

Le 9 avril, Georges Bonnet, ministre des Affaires étrangères, demande à ce que l'attaché militaire en poste à Moscou prenne contact avec le maréchal Vorochilov, commissaire du peuple pour les affaires militaires et navales, afin de connaître les conditions mises par l'Union soviétique pour aider la Pologne ou la Roumanie en cas d'agression allemande. Jusqu'au 15 mai, la France et la Grande-Bretagne conduisent des négociations séparées et la lenteur mise par les démocraties occidentales pour répondre irritent les Soviétiques.

Le 22 mai, Robert Coulondre, l'ambassadeur de France à Berlin, rapporte des confidences faites par Ribbentrop, le ministre allemand des Affaires étrangères : Tôt ou tard, il [l’État polonais] devrait disparaître, partagé à nouveau entre l'Allemagne et la Russie, mais il croit difficile une entente entre Berlin et Moscou. Or la position de Staline est dénuée d'ambiguïté : loin des idéologies, il entend, comme tout bon paysan, obtenir le prix le plus élevé pour son concours.

Le 28 mai, les ambassadeurs de France et de Grande-Bretagne à Moscou proposent à Molotov, commissaire du peuple aux Affaires étrangères, le projet d'un pacte tripartite ; il s'agit d'une formule d'assistance mutuelle entre les trois contractants en cas d'agression directe contre l'un d'eux ou contre un pays qui réclamerait une assistance et qui est lié avec un des trois signataires; cela concerne la Pologne, la Roumanie, la Grèce, la Turquie, les pays baltes, la Suisse et les Pays-Bas. Molotov exige que cette garantie soit accordée systématiquement aux pays baltes et à la Finlande, même si ces pays ne la demandent pas ; par contre il refuse que la Suisse et les Pays-Bas soient couverts par le pacte pour le motif que ces pays n'ont pas reconnu l'Union soviétique. Pendant tout le mois de juin, le gouvernement français s'emploie à faire accepter les propositions de Molotov par le gouvernement britannique. Le 29 juin, Londres accepte enfin, à condition que la liste des pays bénéficiaires demeure secrète. Le 4 juillet Molotov demande que le traité soit appliqué même en cas d'agression indirecte, c'est-à-dire qu'un coup d'état favorable à un agresseur éventuel ferait jouer la garantie. Le 10 juillet, le gouvernement britannique accepte finalement cette condition.

Le 23 juillet, Molotov réunit les ambassadeurs de France et de Grande-Bretagne pour leur faire part de l'accord politique, soulignant simplement quelques divergences sur des points de détail, notamment la définition d'agression indirecte. Il donne son accord pour que les pourparlers militaires s'engagent.

La délégation militaire franco-britannique arrive à Moscou le 11 août. La délégation soviétique est dirigée par le maréchal Vorochilov, Il regrette que Londres et Paris n'aient envoyé que des interlocuteurs de second plan ; l'amiral Reginald Drax[11](connu aussi sous le nom de Réginald Plunkett) qui ne dispose d'aucun pouvoir et le général Aimé Doumenc[12]qui dispose d'un pouvoir soumis à ratification du Parlement. Dès le 12 août, lors du premier entretien, des escarmouches ont lieu entre les deux délégations. Le 14 août, le maréchal Vorochilov demande pour l'Armée rouge le droit de traverser le couloir de Vilno (pays baltes), la Galicie (Pologne) et la Roumanie pour atteindre la frontière germano-polonaise. L'ambassadeur de France à Varsovie, Léon Noël, ne peut convaincre le gouvernement polonais ; le maréchal Smigly-Rydz lui fait remarquer : Avec les Allemands, nous risquons de perdre notre liberté ; avec les Russes, notre âme .

Le 21 août, Edouard Daladier, président du Conseil, convoque l'ambassadeur de Pologne à Paris, Lukasiewickz, pour lui déclarer que son gouvernement devait se décider et que s'il n'avait pas de réponse négative de sa part, il télégraphierait au général Doumenc de signer la convention militaire avec l'U.R.S.S[13]. Le 22 août, le général Doumenc donne l’assurance au maréchal Vorochilov que les troupes soviétiques peuvent pénétrer en Pologne, mais le Commissaire du peuple pour les affaires militaires et navales refuse de s'engager sans l'accord formel des Polonais. Le 23 août, le gouvernement polonais confirme les assurances données par le général Doumenc. Mais il est trop tard, l'agence D.N.B[14]. annonce l'arrivée de Ribbentrop à Moscou pour signer un pacte de non-agression entre le Reich et l'Union soviétique. Le 25 août, le maréchal Vorochilov indique à la délégation franco-britannique que les négociations n'ont plus d'objet ; la délégation quitte Moscou. La Pologne ne dispose pas de l'aide soviétique, seule la garantie franco-britannique devrait fonctionner.

L'accord franco-turc d'assistance mutuelle
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Les pays de la "Petite Entente"
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La petite entente est l'alliance entre les Français, l'URSS et les Royaumes-Unis.

Les alliances de l'Axe
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L'Allemagne est alliée à l'Italie, mais celle-ci se déclare non-belligérante en septembre 1939. Cette position bénéficie à l'Allemagne car les Alliés hésiteront à entreprendre des initiatives qui pourraient froisser les dirigeants de Rome et gêner les Allemands. D'autre part, le pacte germano-soviétique de non-agression évite d’une part à l'Allemagne à combattre sur deux fronts comme en août 1914, et d’autre part est assorti de clauses économiques qui permettent à l'Allemagne de briser la politique de blocus mis en place par les Alliés.




La position de l'U.R.S.S.
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Suite un accord secret Ribbentrop-Molotov. L'U.R.S.S. a agressé ses voisins (Pays baltes) et La Pologne 17 septembre 1939.





Les États-Unis
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Les États-Unis n'ont pas voulu rentrer dans un confit européen, sachant que le parti Nazi était bien présent là-bas.



Les pays scandinaves
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Les Pays-Bas et la Belgique
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Les deux pays se sont déclarés neutres.


Après la guerre civile, l'Espagne restait neutre même si Hitler a fait la pression que Franco lui joint. Le système politique d'Espagne a ressemblé au système de l'Allemagne.

Les forces économiques

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Depuis 1934, l'Allemagne est entrée dans une économie de guerre avec le réarmement. Elle couvre ses besoins en charbon, mais elle doit importer les autres matières premières dont le minerai de fer suédois et le pétrole. Le ravitaillement de la population exige des importations massives de denrées alimentaires, notamment d'Europe centrale et orientale.

Les richesses des Alliés avec leurs empires coloniaux paraissent illimitées, et elles le sont. Mais les hommes et les ressources sont dispersés sur les cinq continents. Cette situation impose aux Alliés de disposer de la maîtrise des mers.

La politique de neutralité des U.S.A. s'est assouplie au début de la guerre, Roosevelt ayant obtenu des assouplissements au Neutrality Act. Désormais, les sociétés américaines pourront vendre des armes aux belligérants à condition que ceux-ci payent et emportent les marchandises ; c’est le cash and carry. Cette situation avantage les Alliés car l'Allemagne ne dispose pas de réserves monétaires lui permettant d'acheter des armes.

Les forces militaires et les conceptions stratégiques.

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La population du Reich est de 80 millions d'habitants; la France et la Grande-Bretagne totalisent 110 millions. Les Alliés disposent d'une très nette supériorité lorsque l’on compte leurs empires coloniaux (510 millions), mais seule une infime partie est mobilisable.

La France met sur pied 86 divisions, la Pologne 42 et la Grande-Bretagne 2 divisions. Le système britannique repose sur une armée de métier ; la conscription a été décrétée fin août, mais il faut du temps pour mettre sur pied les unités. Il y aura, en mai 1940, 13 divisions britanniques et du Commonwealth sur le théâtre d'opération français. Les Allemands mettent sur pied 113 divisions. Sur le front occidental, les troupes terrestres sont donc fournies quasi exclusivement par l'armée française.

La grande différence entre le système allemand et le système allié réside dans l'emploi des blindés et dans l'aviation.

Le nombre des chars alliés et le nombre des chars allemands s'équilibre : environ 2 600 de part et d'autre. Les chars français B1 surclassent tous les autres chars, mais leur nombre est très faible. Ce qui différencie Français et Allemands, c’est la doctrine d’emploi.

Pour les Français, les chars sont destinés à soutenir l'infanterie, lors des contre-attaques qu’elles seront amenées à devoir effectuer. Le char est considéré comme une arme défensive. Les bataillons de chars sont donc éparpillés au sein des différentes armées. Le chef de bataillon de Gaulle, dans son livre "Vers l'armée de métier" paru en 1934 prônait la constitution d'une force mécanisée composée de divisions blindées. Cette demande défendue à la Chambre des Députés par Paul Reynaud a été repoussée par les députés.

Les Allemands ont une autre vision de l'emploi des chars ; elle s'inscrit dans un système offensif. C'est ce qu'a expliqué le colonel Heinz Guderian dans "Achtung Panzer". Les chars ont pour mission de faire la brèche puis d'exploiter en profondeur afin de désorganiser les arrières de l'ennemi. Guderian préconise le travail avec l'aviation de telle manière que char-avion forment un binôme travaillant ensemble. Cela est possible grâce aux transmissions sans fil (le général Gudérian est à l'origine un officier des transmissions). Cette association avion-char sera testée par la Légion condor lors de la guerre d'Espagne. Le système allemand est donc celui de chars travaillant groupés, en unités constituées (divisions blindées) soutenues par de l'infanterie portée et de l'artillerie tractée par des véhicules. L'ensemble se déplace au même rythme, celui du moteur.

En ce qui concerne l'aviation, l'Allemagne possède une nette supériorité avec la Luftwaffe. Ses avions sont modernes, donc rapides, disposant des dernières techniques. En septembre 1939, elle dispose de près de 4 000 avions dont un milliers de chasseurs et 1 400 bombardiers. Les Stukas (bombardiers en piqué) assurent le soutien des chars. Ils participent, avec leurs sirènes hurlantes, à l'effroi des populations "Ce long cri strident n'effrayait pas seulement par son association avec des images de morts et de ruines. En lui-même, par ses qualités, si j'ose dire proprement acoustiques, il crispait l'être tout entier et le préparait à la panique" écrit Marc Bloch dans "L'étrange défaite".

Les Anglais possédaient avec l'aviation la meilleure arme après la Navy. Ils disposent de 1 700 avions dont 1100 seulement sont modernes. Chasseurs et bombardiers s'équilibrent. Les Britanniques possédaient divers types de bombardiers, depuis des avions à grande capacité mais à court rayon d'action, jusqu'à des avions à long rayon d'action, mais à faible capacité. Certains bombardiers pouvaient atteindre Berlin, mais ils n'emportaient que quelques bombes.

En France, le 3 septembre 1939, la situation était la suivante : Sur 1 407 avions, 708 des 1 157 chasseurs et 125 des 175 bombardiers seulement étaient dans les unités volantes de combat ; seule une partie des avions étaient équipés de tous les perfectionnements techniques. Ces forces étaient incapables d'attaquer les installations industrielles et militaires du Reich. Certains avions, notamment de reconnaissance, étaient obsolètes et étaient largement surclassés par les avions de la Luftwaffe.

En conclusion, les aviations françaises et anglaises équivalaient à la moitié de la Luftwaffe. L'aviation anglaise, essentiellement conçue pour la protection du sol national n'allait être que parcimonieusement engagée dans l'espace aérien continental. L'aviation alliée était dans l'incapacité de porter secours à la Pologne.

De la déclaration de guerre à l'attaque du 10 mai 1940

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La défaite polonaise

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La disproportion de forces entre l'armée polonaise et armée allemande était écrasante. L'attaque de l'U.R.S.S. le 17/09/1939 a enlevé tout l'espoir. En se battant contre les deux plus grandes puissances, la Pologne a perdu finalement.

La "Drôle de guerre"

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La guerre de Finlande

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L'expédition de Norvège

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La défaite française

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L'invasion de la Belgique et de la Hollande

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La Bataille de la Somme et l'armistice

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Notes et Références

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  1. La guerre russo-finlandaise oppose deux pays qui ne sont pas en conflit avec les protagonistes de la Seconde guerre mondiale ; il en est de même du conflit soviéto-nippon qui sévit en Extrême-Orient. Quant au Danemark et à la Norvège, ils entrent dans la guerre à l'issue d'une agression allemande et constituent un nouveau champ de bataille pour les belligérants.
  2. Amouroux Henri : Les Français sous l'occupation : Le peuple du désastre - Paris - 1976 - Robert Laffont
  3. Shirer William : Journal de Berlin 1934-1941 Chronique d'un correspondant étranger - Laval (Canada) - 2009 - Presses de l'Université de Laval (Québec) -
  4. Le Temps du 4 septembre 1939 - Le journal Le Temps est un journal du soir comme le Monde de nos jours
  5. je prends à dessein le terme de colonies pour désigner sous un terme générique des situations aussi diverses que des dominions, des protectorats, des colonies, etc.
  6. La France est aussi intéressée par cette liaison, mais à un degré moindre pour gagner la Côte Française des Somalis et l'Indochine.
  7. Déclaration à la Chambre des Communes le 31 mars 1939
  8. Renouvin Pierre : Histoire des relations internationales ; les crises du XXe siècle II de 1929 à 1945 - Paris - 1958 - Hachette
  9. Sir C. Webster et N. Frankland : The stratégc air offensive against Germany vol. 1 Préparation - London 1961
  10. Butler J. R. : History of the Second World War - Grand Stratégy sept.1939-june 1941 - Londres - 1957
  11. Commandant de la base navale de Plymouth
  12. responsable de la Défense aérienne du territoire (D.A.T.)
  13. Bonnefous E. : Histoire politique de la Troisième République : La course vers l'abîme - Paris - P.U.F.
  14. Deutsches Nachrichten Büro : agence de presse allemande sous le contrôle des nazis.