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Introduction à la langue micmaque/Orthographes

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Orthographes
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Chapitre no 3
Leçon : Introduction à la langue micmaque
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Un exemple de hiéroglyphes micmacs, l'Ave Maria

De nos jours, la langue micmaque est écrite en utilisant l'alphabet latin. Cependant, un système d'écriture utilisant des hiéroglyphes micmacs, appelé komqwejwi'kasikl en micmac, a été utilisé dans le passé. Ces hiéroglyphes sont partiellement de création amérindienne, faisant du micmac l'une des rares langues américaines à avoir un système d'écriture avant le contact avec les Européens. Ceci dit, ces hiéroglyphes étaient davantage des pictogrammes utilisés comme aide-mémoires visuels plutôt qu'un véritable système d'écriture.

Tan teladakadidjik apostalewidjik, les Actes des Apôtres en micmac par la Bible Society, imprimée en alphabet phonétique inventée par Isaac Pitman

Différentes orthographes existent pour écrire en micmac (voir le tableau ci-dessous). La plus utilisée est celle de Francis-Smith développée en 1974. Elle est celle utilisée en Nouvelle-Écosse et par le Grand Conseil micmac. L'orthographe de Listuguj est utilisée au Québec et est la même que celle de Francis-Smith à l'exception que le "k" est remplacé par "g". L'orthographe de Pacifique a été développée au début du 20e siècle par le père Pacifique, mais elle omet quelques voyelles. L'orthographe de Rand, développée à la fin du 19e siècle par le révérend Silas Tertius Rand, n'est plus utilisée et est plus complexe (même plus comlexe que le tableau ci-dessous le suggère en ce qui a trait au nombre de voyelles).

Un panneau d'arrêt en micmac au Nouveau-Brunswick

Les principales orthographes utilisées pour écrire en micmac de nos jours ont un alphabet de six voyelles et de treize consonnes. Les voyelles incluent cinq voyelles complètes, qui sont représentées par l'alphabet phonétique internationale (API) par [a], [e], [i], [o] et [u] et sont respectivement écrites "a", "e", "i", "o" et "u", et une voyelle réduite représentée par [ə] selon l'API qui est appelée le "schwa". Le schwa est écrit par un i barré, ɨ, dans l'orthographe de Francis-Smith et par un apostrophe dans l'orthographe de Listuguj. Cependant, puisque l'emplacement du schwa dans un mot peut être prévisible pour un locuteur micmac, celui-ci n'est pas toujours écrit. Il y a douze consonnes en plus du "i" qui peut également servir de consonne, qui sonne comme le "y" en anglais, dans les orthographes de Francis-Smith et de Listuguj.

Orthographes micmaques
API a e i ə k l m n o p x s t u w j
Francis-Smith a a'/á e e'/é i i'/í ɨ j k l m n o o'/ó p q s t u u'/ú w y
Listuguj a a' e e' i i' ' j g l m n o o' p q s t u u' w y
Lexicon a a: e e: i i: ɨ j k l m n o o: p q s t u u: w y
Pacifique a e i tj g l m n ô p s t o
Rand ă a â ĕ ā ĭ e ŭ ch c k l m n ŏ o ō b h s d t ŏŏ oo u w y

L'orthographe de Francis-Smith a été développée dans les années 1970 par Doug Smith et Bernard Francis. Elle est la plus utilisée de nos jours, spécialement en Nouvelle-Écosse.

Elle a cinq voyelles courtes, a, e, i, o et u, et cinq voyelles longues, a', e', i', o' et u'. Elle a onze consonnes : j, k, l, m, n, p, q, s, t, kw et qw. De plus, le i peut également servir de consonne.

L'orthographe de Listuguj, également appelée Restigouche, est principalement utilisée au Québec. La principale différence par rapport à l'orthographe de Francis-Smith est que la lettre "k" est remplacée par le "g".

La prière du Notre Père en hiéroglyphes micmacs avec le texte micmac et une traduction en allemand, datant de 1880