Introduction à l'économie politique/Économie politique et science politique

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Économie politique et science politique
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Chapitre no 2
Leçon : Introduction à l'économie politique
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L’économie politique étudie des problèmes économiques en relation avec la sociologie, l’anthropologie, la psychologie et la science politique. On s’interroge par exemple sur la manière dont certains traits culturels ou religieux affectent les comportements économiques, ou encore sur les liens entre les conflits armés et l’économie.

En relation avec les sciences politiques, l'économie politique pose des questions aussi diverses que:

Pourquoi les hommes politiques ne suivent-ils pas les prescriptions des économistes ? Comment des politiques qui sont déclarées comme mauvaises par les économistes, vont être quand même décidées par les hommes politiques ?
Les hommes politiques cherchent-ils à maximiser le bien-être social ou leurs propres intérêts ?
Recherchent-ils la solution Pareto-optimale ou simplement à être réélus ?
Comment s’assurer que les dirigeants politiques prennent bien en compte les attentes de leurs administrés ?

Les modèles économiques utilisent les outils de la théorie des jeux puisque les gouvernements interagissent avec leurs opposants. L'hypothèse principale est que les comportements politiques peuvent être modélisés de la même manière que les comportements économiques.

Économie politique et élections[modifier | modifier le wikicode]

Les politiques économiques affectent le résultat des élections. L’économie politique va s'intéresser aux relations entre élections, incitations des dirigeants politiques et politiques économiques. les stratégies utilisées par les groupes d’intérêts pour influencer le personnel politique.

Décrire les objectifs des hommes politiques comme purement électoralistes, c'est implicitement condamner leurs décisions et mettre au jour les incompatibilités entre l'efficacité des prescriptions économiques et la corruption ou l'arrivisme des hommes politiques tels que les supposent les modèles. Réfléchir positivement sur les procédures de vote, c'est proposer, de manière normative, une procédure alternative. S'il est nécessaire de développer une science économique positive, il ne s'agit pas d'oublier que tout travail scientifique est pris dans un choix normatif.

Il est important de comprendre le comportement d'un acteur (l’État) qui assure, dans certains cas, plus de la moitié du revenu national et qui salarie, parfois, le quart de la population active. Cependant, l'économie politique s’intéresse surtout aux acteurs politiques comme agents rationnels et non plus à l’État comme planificateur bienveillant.

De plus, il était nécessaire de proposer, aux errements de la gestion publique, une explication alternative à celle de l'irrationalité des acteurs politiques et de réconcilier la rationalité du consommateur et celle du citoyen.

Il semble que plus les électeurs ont accès à une information riche et abondante, et plus les hommes politiques prennent des décisions conformes aux souhaits de leurs électeurs. Les organes de presse peu indépendants peuvent influencer le court terme par des dirigeants politiques.

Un dirigeant politique va rechercher à tout prix la satisfaction de ses électeurs avant les élections. La limitation du nombre de mandats dans le temps peut éventuellement permettre de mener à bien des projets de plus long terme puisque l'action des politiciens n'est plus liée à sa réélection. Cependant, limiter le nombre de mandats dans le temps peut conduire à l’éviction d’hommes politiques très compétents.

Les hommes politiques peuvent avoir deux sortes d'objectifs:

  • être réélus, ils sont alors ce qu’on désigne par « opportunistes » ou
  • avoir une préférence exogène pour une certaine politique (i.e. des préférences tranchées), ils sont alors dits « partisans ». Par exemple, les partis de gauche ont une politique plus expansionniste et moins hostile à l'inflation que les partis de droite car ils pensent que la politique inflationniste est redistributive en faveur des classes moyennes et pauvres.

le théorème de l'électeur médian :

Pour les opportunistes, le théorème de l'électeur médian s'applique sous certaines hypothèses : les deux partis proposent le même programme politique, celui choisi par l'électeur médian. En effet, les hommes politiques établissent le programme politique qui leur permet d’être élu, c’est-à-dire, celui souhaité par une majorité d’électeurs. Ils proposent donc tous des programmes politiques voisins.

On explique ainsi les cycles économiques par le comportement opportuniste des hommes politiques: avant les élections, les politiciens stimulent l'économie pour être réélus et compensent cette politique opportuniste par une récession après les élections.

Économie politique et cohabitation[modifier | modifier le wikicode]

Les cohabitations entre président et gouvernement ou bien entre gouvernement et parlement peuvent conduire à des négociations entre les parties qui vont donner des décisions modérées et qui permettent d’éviter les erreurs. En revanche, les discussions pour se mettre d’accord peuvent être longues ce qui retarde les décisions et donc cette attente peut être coûteuse et préjudiciable.

l'efficience du système institutionnel[modifier | modifier le wikicode]

L’enjeu du débat est de déterminer si les systèmes institutionnels existants (la démocratie en général ou la séparation des pouvoirs ou la règle majoritaire par exemple) sont efficients ou non, c’est-à-dire permettent d’atteindre une politique Pareto-optimale, en particulier la solution qui maximise le bien-être collectif. En effet, bien que les hommes politiques maximisent leur propre intérêt, la question est de savoir comment, ce faisant, ils peuvent maximiser le bien-être collectif.