Cartes, enjeux politiques/Cartes, porteuse d'enjeux

Leçons de niveau 13
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Cartes, porteuse d'enjeux
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Chapitre no 2
Leçon : Cartes, enjeux politiques
Chap. préc. :Introduction
Chap. suiv. :Autour des revendications territoriales
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Vision du monde ou représentation de l'espace environnant, la carte met en scène graphiquement les multiples enjeux qui traversent les relations que l'homme entretient avec le territoire. En projetant sur la carte la représentation qu’il se fait du monde, il a fait progresser sa connaissance, mémorisant d’abord les itinéraires, explorant les limites des terres connues, investissant le sous-sol et les fonds marins, remontant le temps ou se projetant dans l’avenir.

Toute représentation du monde implique des choix. Chacun a tendance à se voir au centre du monde, à privilégier un point de vue. Aussi faut-il savoir lire la carte, comprendre sa légende, saisir les intentions du cartographe qui survalorise certains aspects pour des raisons pratiques, ou parfois idéologiques. La carte dessine la frontière qui reste pour bien des pays un enjeu majeur. Outil de contrôle, la carte est aussi un instrument d’action. Elle joue un rôle fondamental dans la stratégie militaire au point d’être parfois tenue secrète. Elle est de plus en plus un outil d’aménagement du territoire, de prospective en matière de politique de santé ou d'environnement.

Aujourd'hui, nourrie par les observations des satellites et des données manipulées par l'informatique, la carte se fabrique à la demande et devient outil de décision.

Choix de la représentation[modifier | modifier le wikicode]

La façon efficace et traditionnelle est la représentation plane : la carte. La carte est donc le modèle de représentation le plus courant du monde. Elle nécessite l’aplatissement de la surface du monde réel sur un plan. Mais, par définition, une carte est fausse, car il est impossible de représenter avec exactitude la surface d'une sphère (en trois dimensions) sur un plan (en deux dimensions). Toute carte est donc une représentation déformée de la réalité.

  • Représentation mentale : la cartographie de l’information correspond à cette expérience simple de la vie quotidienne: la possibilité de renseigner un visiteur qui, dans la rue, demande son chemin dépend essentiellement de notre capacité à se réprésenter mentalement le plan de la ville.
  • Voir le panorama : en effet la visualisation permet de présenter un maximum d’informations d’une façon structurée sur un espace réduit. Elle constitue un compromis efficace pour l’analyse des zones intermédiaires exactement comme la contemplation d’un panorama .
  • Structurer l’information : cartographier signifie vouloir rendre l’information accessible à d’autres. Ce qui exige de structurer sa propre pensée pour la diffuser efficacement. Cartographier consiste à transmettre une quantité d'information ainsi que l’intelligence collective des contributeurs.
La carte a donc pour but de transmettre des informations de façon clair. C'est pourquoi il existe un nombre infini de cartes présentant tous des avantages et des inconvénients.
projection azimutal de Aitoff.
  • Les projections azimutales : cette famille de transformations est caractérisée par trois paramètres : les deux premiers donnent l’orientation de la normale au plan de projection passant par le centre de la Terre (latitude, longitude), le troisième donne l’échelle de la représentation. La surface de projection est un plan tangent ou sécant à la sphère. L’orientation de la normale du plan peut être quelconque mais en général ces projections sont choisies pour représenter les régions polaires.
projection conique.
  • Les projections coniques : cette famille de projections est caractérisée par au moins trois paramètres : la longitude de référence, la latitude du centre de la carte et l’échelle. La surface de projection est un cône tangent à la sphère, certaines transformations autorisent que le cône soit sécant et dans ce cas deux paramètres supplémentaires sont nécessaires : les latitudes des parallèles d’intersection. Les projections coniques peuvent être conformes ou équivalentes. La déformation est constante sur une latitude donnée. Les cartes de l’IGN sont réalisées avec une projection conique de Lambert(plus précisément quatre projections correspondant aux quatre zones Lambert).
projection cylindrique.
  • Les projections cylindriques : cette famille de projections est la plus variée. La surface de projection est un cylindre tangent ou sécant à la sphère. Le nombre de paramètres nécessaires est variable. Un seul suffit pour la projection de Mercator (l’échelle), il en faut quatre pour la projection de Mercator oblique (longitude et latitude du centre de projection, échelle et azimut). La projection de Mercator est la plus usitée.

L’utilisation des images des satellites à défilement (dont le plan orbital ne contient pas l’axe des pôles) dans les SIG et le souci de représenter le mieux possible la continuité des régions polaires et des latitudes moyennes ont conduit à autoriser la modification de la position de l’axe du cylindre de projection. On obtient la projection cylindrique oblique. L’axe du cylindre peut tourner autour de l’axe des pôles.

La dernière variante utilise un cylindre dont l’axe est perpendiculaire à l’axe des pôles, on parle de projection transverse. Pour limiter les déformations, la projection est subdivisée en zones correspondant à la rotation progressive de l’axe du cylindre autour de l’axe des pôles. La plus usitée est la projection UTM (Universal Transverse Mercator) qui divise la Terre en 60 zones.

information tirée de w:Représentations et cartes du monde/Représentation.

Enjeux d'une carte[modifier | modifier le wikicode]

Planisphère australien.

Chacun sait ce qu'est une carte, carte d'atlas, carte routière, etc., un outil conçu pour se repérer dans l'espace, auquel on attribue les vertus de transparence et d'objectivité mais qui souvent cache un point de vue subjectif. Une carte est toujours une représentation de la réalité construite selon l'une des 200 combinaisons possibles de projection qui passe par plusieurs opérations mathématiques pour transformer une sphère en plan. Une carte étant une simplification de la réalité, toute représentation du monde implique des choix tant qu'aux informations supprimées et celles gardées car sinon elle serait illisible. Ceci diffère selon le point de vue du créateur car toute carte répond à un enjeu.

Une carte doit donc être lue avec prudence afin de bien identifier les atouts, les inconvénients et les particularités du point de vue. Chaque carte est donc centrée sur un point, bien représentatif du point de vue de l'auteur. Sans aller jusqu'à la carte outil de propagande nationaliste, la carte peut être biaisée. Cependant, vu qu'une carte est une représentation elle reproduit un savoir géographique sur le monde qui peut être une source de discussion.

Ainsi, pour chaque pays la carte est un moyen de représenter son pays pour après le sublimer. Prenons l'exemple de l'Australie, pour des raisons pratiques l’orientation diffère, la carte est retournée pour que l'Australie se retrouve en haut. Ce genre de carte se retrouve dans de nombreux manuels scolaires.

Notes et Références[modifier | modifier le wikicode]