L'écoumène numérique/Le réseau Internet et son espace web

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Le réseau Internet et son espace web
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Chapitre no 6
Leçon : L'écoumène numérique
Chap. préc. :La métaphore de la cité numérique
Chap. suiv. :Les licences et la culture libre
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L’histoire du réseau Internet et de l’apparition de l’espace web est un autre épisode passionnant de la révolution numérique, sans lequel l’émergence du mouvement Wikimédia n’aurait pas été possible. Selon une perspective purement technique, ce réseau informatique fut initié au cours de l’année 1977, sur base d’une suite de protocoles (TCP/IP) mis au point par Robert Elliot Kahn et Vint Cerf[1]. Alors qu’en 1973 déjà, une première présentation du projet avait déjà été faite, lors de la conférence sur les communications informatiques de l’International Network Working Group.

Contrairement à certaines idées reçues et comme l'explique le reprotage intitulé Une contre-histoire de l'Internet, le réseau ne fut pas entièrement conçu par les forces armées américaines, mais plutôt financé par celles-ci. Ces forces armées permirent en effet la création de la Defense Advanced Research Projects Agency (DARPA), une agence dans laquelle travaillait Robert Elliot Kahn[1] cité précédement, et qui était chargée du développement du réseau informatique ⁣ARPANET, considéré aujourd’hui comme l’ancêtre d’Internet. Cependant, et c’est là un fait moins connu, durant les années 1971 et 1972, ce réseau fonctionna, tout d’abord, sur base du protocole de communication intitulé : Network Control Program, alors que celui-ci fut mis au point, à partir de février 1969, par le Network Working Group, un groupe informel d’universitaires rassemblé autour de Steve Crocker[2], un étudiant détenteur, à l'époque, d'une simple licence universitaire.

Nuage filandreux de lignes multicolores
Figure 10. Carte partielle d’Internet, créée sur base des données d’opte.org en date du 15 juin 2005.

Au cours des travaux réalisés par ce groupe, une procédure de gestion et de prises de décisions intitulée Request For Comments (RFC) fut mise au point. C’était un processus d’appels à commentaires reconnu par la suite comme « l’un des symboles forts de la "culture technique" de l’Internet, marquée par l’égalitarisme, l’autogestion et la recherche collective de l’efficience[3] ». Et il se fait que cette procédure est toujours d’application dans le site Méta-Wiki, dédié à la gestion communautaire du mouvement Wikimédia. Des pages RFC y sont en effet régulièrement créés, alors que d’autres processus similaires ont vu le jour autre part dans le mouvement.

Ainsi, pendant que Internet continuait à se développer dans le milieu universitaire, de son côté, l’armée américaine développait le MILNET, un réseau propre à leurs activités et totalement séparé du réseau ARPANET qui resta dédié à « la recherche et le développement[4] ». La séparation des deux réseaux s’effectua en 1983, précisément l’année où Richard Stallman postait sa demande d’aide pour le projet GNU via ARPANET, à une époque où le réseau comprenait moins de 600 machines connectées[5]. Un détail important, puisqu’il nous permet de comprendre que c’est bien plus tard seulement, soit au courant des années 90, que le réseau Internet prit la forme de ce vaste réseau mondial que l’on connaît aujourd’hui.

Sa construction fut confiée à l’Internet Society, une ONG créée en 1992, dans le but d’assurer l’entretien technique des réseaux informatiques, tout en veillant au respect des valeurs fondamentales liées à leur fonctionnement[6]. Car pour passer des quelques centaines d’ordinateurs connectés à ARPANET aux milliards d’appareils informatiques connectés à Internet aujourd’hui, il fallut d’abord installer, au cours des années 80, les premières dorsales Internets transnationales. Sans celles-ci en effet, le réseau n’aurait jamais pu franchir les océans, pour permettre au protocole TCP/IP d’être adopté par le monde entier.

Pour ensuite se faire une idée de l’état d’esprit partagé par les personnes qui ont cré Internet, on peut aussi s’intéresser à ce que raconte Michel Elie. Dans un article intitulé : Quarante ans après : mais qui donc créa l’internet ? » , cet ingénieur en informatique membre du Network Working Group, avant de devenir responsable de l’Observatoire des Usages de l’Internet[7], explique effectivement ceci :

Le succès de l’internet, nous le devons aux bons choix initiaux et à la dynamique qui en est résultée : la collaboration de dizaines de milliers d’étudiants, ou de bénévoles apportant leur expertise, tels par exemple ces centaines de personnes qui enrichissent continuellement des encyclopédies en ligne telles que Wikipédia.

Ce témoignage permet de mieux se rendre compte à quel point l’état d’esprit des créateurs d’Internet devait être proche de celui qui anima la création de Wikipédia, le tout premier projet apparu au sein du mouvement Wikimédia. Ceci tandis que l’atmosphère qui régnait dans les milieux universitaires, à l’époque de la création d’Internet, était fortement influencée par la contre-culture des années 60, apparue aux États-Unis parmi les baby boomers, notamment suite aux déboires que connut cette première puissance militaire mondiale, dans le cadre de son intervention militaire au Viêt Nam[8]. Dans un ouvrage de 1970 intitulé Vers une contre-culture : Réflexions sur la société technocratique et l’opposition de la jeunesse[9], Théodore Roszak expliquait à ce sujet :

Le projet essentiel de notre contre-culture : proclamer un nouveau ciel et une nouvelle terre, si vastes, si merveilleux que les prétentions démesurées de la technique soient réduites à n’occuper dans la vie humaine qu’une place inférieure et marginale. Créer et répandre une telle conception de la vie n’implique rien de moins que l’acceptation de nous ouvrir à l’imagination visionnaire. Nous devons être prêts à soutenir ce qu’affirment des personnes telles que Blake, à savoir que certains yeux ne voient pas le monde comme le voient le regard banal ou l’œil scientifique, mais le voient transformé, dans une lumière éclatante et, ce faisant, le voient tel qu’il est vraiment.

Suite à cette lecture, il pourrait sembler paradoxal qu’une contre-culture qui voit dans la technique une chose « inférieure et marginale » et qui porte sur la science un regard « banal », puisse avoir eu un quelconque lien avec la création d’Internet et l’apparition des logiciels et licences libres. Or, c’est là une énigme qui fut résolue par la publication d’un ouvrage intitulé : « Aux sources de l’utopie numérique : De la contre-culture à la cyberculture, Stewart Brand, un homme d’influence[10] ».

Comme expliqué dans l’ouvrage, le mouvement Hippie « utilisera tout ce qui était à sa disposition à l’époque pour parvenir à ses fins : LSD, spiritualités alternatives, mais également objets technologiques les plus en pointe grâce à l’influent Steward Brand, génial créateur d’un catalogue interactif, ancêtre analogique des groupes de discussions numériques qui émergeront des années plus tard[11] ».

Comme autre témoignage qui permet d'établir un lien entre le contre-cutlure et le milieu informatique, il y eut aussi les propos tenus par David D. Clark, un autre pionnier d’Internet. Lors d’une plénière de la 24ᵉ réunion du groupe de travail sur l’ingénierie Internet, ce chef de projet prononça un discours, qui traduisait parfaitement les idées politiques des informaticiens de cette époque[12]. Celui-ci comprenait l’affirmation suivante : « Nous récusons rois, présidents et votes. Nous croyons au consensus et aux programmes qui tournent[13] ». Deux phrases seulement, à partir desquelles il est tentant de croire, que le mépris de la contre-culture des années 60 envers la technique et la science, se transforma, dans le monde informatique universitaire, en refus d’autorité.

Figure 11. Tim Berners-Lee en 2014.

Une fois le réseau Internet mis en place, de nombreuses applications s’y sont alors développées. La plus connue de toutes est certainement le World Wide Web que l’on intitule plus fréquemment « le Web » ou « la toile » en français. Tim Berners-Lee en fut l’inventeur, lorsqu’il était encore actif au Conseil européen pour la recherche nucléaire (CERN). Il eut effectivement l’idée de créer un espace d’échange public par l’intermédiaire du réseau Internet. Et pour ce faire, il mit au point le logiciel « WorldWideWeb », rebaptisé Nexus par la suite afin d’éviter toute confusion avec l’expression World Wide Web[14]

Ce programme informatique, permis de produire et de connecter entre eux des ordinateurs contenant des espaces numériques intitulés sites Web, eux-mêmes composé de page web, ceci grâce à un système d’indexation intitulé hypertexte. Pour permettre ce type de référencement, Berners-Lee mit au point un protocole appelé Hypertext Transfer Protocol ou HTTP. Il s’agit d’un principe relativement simple en soi, mais techniquement difficile à mettre en œuvre puisqu’il consiste à créer un espace numérique formé par l’ensemble des pages et sites Web produits au sein de l’application.

Pour veiller au bon usage de cet espace, des règles et des protocoles de standardisation furent édictés par l’association Internet Society, ceci avant que Berners-Lee fonde le W3C, un consortium international qui a pour but de faire respecter ces protocoles, tout en défendant cette devise : « un seul Web partout et pour tous[15] ». Un slogan qui peut nous apparaitre bien naturel aujourd’hui, alors que l’invention de Tim Berners-Lee, et par conséquent, l’idée même du World Wide Web, a bien failli être repris par des acteurs commerciaux.

Le trente avril 1993, suite au dépôt du logiciel WorldWideWeb dans le domaine public par Robert Cailliau, un autre chercheur du CERN qui assistait Berners-Lee dans la promotion de son projet, ce scénario était en effet devenu tout à fait possible. Et c’est précisément ce que nous explique Quentin Jardon dans son livre intitulé Alexandria[16], dans lequel il raconte l’histoire de la création du Web, en s’intéressant à l’histoire de Robert Caillau :

La philanthropie de Robert, c’est très sympa, mais ça expose le Web à d’horribles dangers. Une entreprise pourrait s’emparer du code source, corriger un minuscule bug, s’approprier le « nouveau » logiciel et enfin faire payer une licence à ses utilisateurs. L’ogre Microsoft, par exemple, serait du genre à flairer le bon plan pour écraser son ennemi Macintosh. Les détenteurs d’un PC devraient alors débourser un certain montant pour profiter des fonctionnalités du Web copyrighté Microsoft. Les détenteurs d’un Macintosh, eux, navigueraient sur un Web de plus en plus éloigné de celui vendu par Bill Gates, d’abord gratuit peut-être, avant d’être soumis lui aussi à une licence.

Heureusement, en octobre 1994, et suite au départ de Berners-Lee, choisi pour présider le W3C, François Flückiger, qui avait repris la direction de l’équipe de développement technique du CERN[17], eut la présence d’esprit de se rendre à l’Institut fédéral de la propriété intellectuelle suisse, pour retirer le code de l’éditeur HTML du domaine public et le placer sous licence libre. Cet acte salvateur eut pour effet d’apposer la propriété intellectuelle du CERN sur les inventions de Berners-Lee, et d’éviter une bataille commerciale telle que décrite précédemment, et qui par ailleurs, eu lieu entre les entreprises commerciales, mais uniquement au niveau de l’usage des navigateurs web, et non pas au niveau du droit d’accès et d’usage de l’espace web.

L'offre sur le marché des navigateurs web s'est en effet développée avec l'apparition de plusieurs logiciels aux performances diverses. Au départ du code et des fichiers disponibles sur les serveurs informatiques, les navigateurs doivent effectivement restituer les pages web dans leur interface graphique, et ils ne le font pas tous de la même manière, ni avec les mêmes ressources. Ces différences auront donc pour conséquence de créer une compétition entre les producteurs de navigateurs, établie sur la rapidité, la légèreté et la fiabilité de leur produit. Quant aux consommateurs, ils seront toujours à la recherche d'un navigateur capable d'afficher sur l'écran de leurs ordinateurs une page Web la plus fidèle aux vœux de son créateur et administrateur de site, et ce, aux moindres frais possibles.

Fig. 6.5. Graphique illustrant l'évolution de la popularité d'usage des navigateurs Web de 2009 à 2020 avec en vert le navigateur Chrome, Bleue Microsoft et brune Firefox (source : https://w.wiki/377c)

Pour situer le succès des différents navigateurs, le site 3WSchools chargé de l'étude de ce marché fournit un classement par pourcentage du nombre d'utilisateurs. Dans celui-ci, le logiciel Chrome de Google est en première position avec 80.4 %, Firefox de Mozilla en deuxième avec 7.1 %, edge/Internet explorer de Microsoft en troisième avec 5.2 %, Safari de Apple en quatrième avec 3.7 % et Opera de Opera Software en cinquième et dernière position avec 2.1 %[18]. Ceci alors que, dans le courant du même mois, le site StatCounter[19] attribuait pour sa part les pourcentages suivants : 66.12 % à Chrome, 17.24 % à Safari, 3.98 % à Firefox, 3.18 % à Samsung Internet, 2.85 % à Edge et finalement 2.08 % à Opera[20].

Au regard de ces deux classements, le navigateur Chrome, malgré les reproches qui peuvent lui être attribués[21], apparaît donc finalement comme le logiciel préféré des utilisateurs depuis 2012 (figure 6.5). Ceci alors qu'avant 2010, le marché des navigateurs connu une véritable « bataille commerciale »[22] qui opposait l'entreprise Netscape Comunications à la firme Microsoft. Sans entrer dans des détails concernant l'évolution de l'usage des navigateurs Web[23], nous retiendrons ici qu'il ne fut pas difficile pour la société Microsoft de conquérir la presque totalité du marché en à peine cinq ans (figure 6.6).

Le processus fut amorcé dès le moment où Microsoft prit tardivement conscience de l'enjeu commercial que représentait l'espace Web. La position de monopole de la firme au niveau des systèmes d'exploitation lui donna évidemment une puissance inégalable tant pour distribuer son navigateur que pour financer son développement. Ce fut d'ailleurs la raison pour laquelle Microsoft fit l'objet d'un verdict de première instance validant le fait qu'elle avait abusé de sa position dominante au niveau des systèmes d'exploitation. Juste un petit obstacle à franchir, pourrions-nous dire, puisque cela n'empêcha pas l'entreprise d'atteindre la barre des 90 % de parts de marché, ni de se voir blanchir de toute accusation à la suite d'un recours en appel[24].

Fig. 6.6. Graphique illustrant l'évolution de la popularité d'usage des navigateurs Web de 1996 à 2009 (sources : https://w.wiki/377b)

Entre-temps et pendant l'année 1998, la société Netscape Communication qui reconnaissait sa défaite, avait déposé le code source de son navigateur sous licence libre, ce qui permit la naissance d'un nouveau navigateur intitulé Firefox[25]. Soutenu par la communauté libre dans son développement, ce nouveau logiciel reprit petit à petit des parts de marché sur Internet explorer. Ceci jusqu'à ce que l'arrivée de Google Chrome, un autre logiciel libre non plus développé sous la tutelle d'une fondation, mais par la société commerciale Google, qui déclencha le déclin de l'usage du navigateur Microsoft (figure 6.6).

Cet épisode du développement de l'écoumène numérique permet donc de comprendre à quel point l'idéologie du libres, inspirée de la contre-culture des années 1960, aura joué un rôle important dans le déroulement de la révolution numérique. Une influence qui aura perduré jusqu'à ce jour au sein du mouvement Wikimédia, avec Wikipédia, sont projet phare et pionier, dont aucun projet concurrent, peu importe qu'il fut financé par un des géants tels que Microsoft ou Google, n'aura jamais réussi à perdurer.

Il nous permis ensuite de découvrir l'existance d'une importante bataille idéologique dans le développement numérique, qui a opposé des acteurs en recherche de liberté et d’indépendance, à d’autres acteurs en quêtes contrôle et de monopole commerciaux. Une bataille prit d’ailleurs un tournant décisif aux alentours de 1995, lorsque le réseau Internet s’ouvrir aux usages commerciaux. C’était à la suite d'un gros changement d’infrastructure du réseau, auquel succéda la disparition de l’Advanced Network and Services, une société à but non lucratif considérée comme épine dorsale d’Internet et qui permettait l’accès au réseau aux autres sociétés sans but lucratif.

Quant à l'histoire des navigateurs web, elle nous permet de comprendre qu'un projet initialement commercial peut toujours se convertir en projet libre, alors qu’inversement une grande entreprise commerciale, telle que Google, peut très bien tirer profit des logiciels libres. Il suffisait pour cela d'abandonner l'idée de vendre des licences d'utilisation pour se concentrer uniquement sur le marché de la publicité et de la vente d'informations récoltées chez les utilisateurs. En dernier ressort, l'histoire du Web aura aussi prouvé que l'utilisation des licences libres peut apparaître comme un élément décisif sur le marché de l'informatique, en empêchant quiconque de récupérer le travail d'autrui dans le but de le mettre sous copyright et d'en tirer les bénéfices.

Toute ces considérations ne change cependant en rien ce qu’Internet est devenu aujourd’hui, à savoir un réseau dont l’usage se voit pratiquement monopolisé par des sociétés commerciales devenues les plus riches au monde. Et même si ce changement majeur dans l’histoire d’Internet, n’a pas empêché l’apparition et l’usage d'espaces communautaires, collaboratif et non commerciaux, tels que les plateformes wiki, qui permirent à des internautes bénévoles, répartis aux quatre coins du monde, de produire ce projet d'envergure qu'est le mouvement Wikimédia dans lequel se développe des sites pédabogique librement ouverts et éditables par tous, dont les célèbres version linguistique Wikipédia. Cette encyclopédie libre, dont le nom de domaine est le seul du top 50 des sites les plus fréquenté au monde, à appartenir à une organisation sans but lucratif.


Mots clefs : Darpa - Arpanet - Network Working Group - NCP avant TCP - RFC - Milnet - dorsales - contre-culture - Stewart Brand - WWW - hypertext - W3C - Robert Cailliau - Ouverture au usage commerciaux - liberté indépendance versus contrôle et monopole - Influance réciproque - top 50.

Notes et références[modifier | modifier le wikicode]

  1. 1,0 et 1,1 Djilali Benamrane, Biens publics à l'échelle mondiale et Coopération solidarité développement aux PTT, Les télécommunications, entre bien public et marchandise, Une histoire d'Internet, ECLM (Charles Leopold Mayer), 2005 (ISBN 978-2-84377-111-8) (OCLC 833154536), p. 73 & 63 (par ordre de citation) .
  2. Alexandre Serres, Christian Le Moënne et Jean-Max Noyer, « Aux sources d'internet : l'émergence d'Arpanet : exploration du processus d'émergence d'une infrastructure informationnelle : description des trajectoires des acteurs et actants, des filières et des réseaux constitutifs de la naissance d'Arpanet : problèmes critiques et épistémologiques posés par l'histoire des innovations », Thèse de doctorat, Université Rennes 2, 2000, p. 481 & 488 (par ordre de citation) [texte intégral].
  3. Alexandre Serres, Christian Le Moënne et Jean-Max Noyer, « Aux sources d'internet : l'émergence d'Arpanet : exploration du processus d'émergence d'une infrastructure informationnelle : description des trajectoires des acteurs et actants, des filières et des réseaux constitutifs de la naissance d'Arpanet : problèmes critiques et épistémologiques posés par l'histoire des innovations », Thèse de doctorat, Université Rennes 2, 2000, p. 481 & 488 (par ordre de citation) [texte intégral].
  4. Stephen Denneti, ARPANET Information Brochure, Defense Communications Agency, 1978, 46 p. (OCLC 476024876) [lire en ligne], p. 4 .
  5. Solange Ghernaouti-Hélie et Arnaud Dufour, Internet, Presses universitaires de France, 2012 (ISBN 978-2-13-058548-0) (OCLC 795497443) .
  6. Étienne Combier, « Les leçons de l’Internet Society pour sauver la Toile », sur Les Echos, .
  7. Michel Elie, « Quarante ans après : mais qui donc créa l'internet ? », sur Vecam, .
  8. E. D. Hirsch, The Dictionary of Cultural Literacy, Houghton Mifflin, 1993, 419 p. (ISBN 978-0-395-65597-9) 
  9. Theodore Roszak et Claude Elsen, Vers une contre-culture. Réflexions sur la société technocratique et l'opposition de la jeunesse, Paris, Stock, 1970, 318 p. (ISBN 978-2-234-01282-0) (OCLC 36236326), p. 266-267 .
  10. Fred Turner, Aux sources de l'utopie numérique: De la contre-culture à la cyberculture, Stewart Brand, un homme d'influence, C & F Éditions, 2021-07-07 (ISBN 978-2-37662-032-7) .
  11. Guillaume de Lamérie, « Aux sources de l’utopie numérique, de la contre-culture à la cyberculture », sur Association française pour l’Information Scientifique, .
  12. Andrew L. Russell, « 'Rough Consensus and Running Code' and the Internet-OSI Standards War », IEEE Annals Hist. Comput. IEEE Annals of the History of Computing, vol. 28, no  3, 2006, p. 48–61 (ISSN 1058-6180).
  13. Texte original avant sa traduction par www.deepl.com/translator : « We reject kings, presidents and voting. We believe in rough consensus and running code »
  14. W3C, « Tim Berners-Lee : WorldWideWeb, the first Web client ».
  15. W3C, « La mission du W3C ».
  16. Quentin Jardon, Alexandria : les pionniers oubliés du web : récit, Paris, Gallimard, 2019 (ISBN 978-2-07-285287-9) (OCLC 1107518440), p. 154 .
  17. How the Web Was Born – The Story of the World Wide Web, Oxford University Press, septembre 2000, 372 p. (ISBN 978-0-19-286207-5) .
  18. 3Wschools, « Browser Statistics »
  19. StatCounter, « StatCounter Global Stats - Browser, OS, Search Engine including Mobile Usage Share »
  20. Cette comparaison m'aura permis de réaliser à quel point les statistiques au sujet de l'espace Web sont à prendre avec beaucoup de recul.
  21. Revoltenum, « Pourquoi vous ne devriez pas utiliser Google Chrome », sur Révolte Numérique,
  22. Le Monde, « La bataille des navigateurs Web », sur Le Monde,
  23. Wikipédia, %89volution_de_l%27usage_des_navigateurs_web « Évolution de l'usage des navigateurs web »
  24. La rédaction, « Affaire Microsoft : plus de dix ans de procédures aux États-Unis et en Europe », sur ZDNet,
  25. Arnaud Devillard, « Le navigateur Netscape tire sa révérence », sur 01net,