Dialectes français d'Europe/Français de Belgique

Leçons de niveau 2
Une page de Wikiversité, la communauté pédagogique libre.
Début de la boite de navigation du chapitre
Français de Belgique
Icône de la faculté
Chapitre no 2
Leçon : Dialectes français d'Europe
Chap. préc. :Français de France
Chap. suiv. :Français du Luxembourg

Exercices :

Dialectes français d'Europe
fin de la boite de navigation du chapitre
En raison de limitations techniques, la typographie souhaitable du titre, « Dialectes français d'Europe : Français de Belgique
Dialectes français d'Europe/Français de Belgique
 », n'a pu être restituée correctement ci-dessus.

Le français de Belgique est une variante régionale du français. Il se différencie peu de celui de France ou de Suisse. Il se caractérise par des innovations locales et par des emprunts aux langues romanes de Wallonie comme le wallon et le picard et aussi aux langues germaniques voisines. Le français est l'une des trois langues officielles de Belgique (avec l'allemand et le néerlandais). En 1947, il était parlé par environ 41 % de la population, principalement dans les régions wallonne et bruxelloise.

Le vocabulaire et l'accent changent suivant les régions (il y a des différences par exemple entre Bruxelles et la province Hainaut).

Le français de Wallonie 

Le français de la région wallonne est influencé par la langue wallonne et par la langue picarde et est donc très proche du français régionale du Nord de la France (estaminet , chicon , flamique , Voici des tartines pour toi manger, ... ). On a en fait une continuité entre les dialectes français régionaux, le français de l' Académie française et les langues d’oïl régionales.

Le français de Bruxelles-Capitale ( ou « bruxellois francophone » )

À Bruxelles, on utilise le diminutif flamand -ke

Marieke pour Marie, le manneken-pis (littéralement « le petit homme qui pisse »)

ou le diminutif néerlandais -je

un ketje (un « p'tit gars »), une pintje (un «petit verre de bière»).

On utilise la traduction littérale d'expressions flamandes comme:

une fois (traduction littérale du mot néerlandais eens).

Autres expressions bruxelloises célèbres et populaires:

Non peut-être ?! (« Oui sûrement ») , et inversement Oui sans doute (qui, prononcé d'une certaine manière, signifie « Sûrement pas »).
Trop is te veel. (« Trop c’est trop. »),

Les belgicismes[modifier | modifier le wikicode]

exemples
  • la maquée (le fromage blanc)
  • tarte al djote (tarte à la blette)
  • chicon (endive)
  • carbonade (ragoût)
  • waterzooï (bouillon)
  • cent et un, cent et deux, etc.
  • drache (averse)
  • piétonnie (rue piétonne)
  • aubette (kiosque à journaux)
  • athénée (lycée)
  • bourgmestre, mayeur (maire)
  • jatte (tasse)
Vous voulez une jatte ? (Vous voulez un café ? )
  • au vogelpik (au hasard).
  • douf (chaleur étouffante) ; « Il fait douf ici. »


Il existe aussi des expressions qui sont utilisées en Belgique mais aussi utilisées dans certaines régions françaises ou au Québec:

dîner (repas de midi) et souper (le repas du soir)

ou dans d'autres pays:

« septante » et « nonante », (70 et 90) comme en Suisse.

Notes[modifier | modifier le wikicode]

  • Michel Francard, Geneviève Geron, Régine Wilmet et Aude Wirth, Dictionnaire des belgicismes, Bruxelles, De Boeck, 2010
  • Georges Lebouc, Dictionnaire de belgicismes, Éditions Racine, Bruxelles, 2006 (ISBN 978-2-87386-477-4)
  • H. Baetens-Beardsmore, Le français régional de Bruxelles, Bruxelles, 1971

Exercices[modifier | modifier le wikicode]

Image logo représentative de la faculté Faculté de Langues Faites ces exercices : Dialectes français d'Europe.