Permis cariste/Chariot élévateur

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Chariot élévateur
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Chapitre no 4
Leçon : Permis cariste
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Un chariot élévateur est un engin de manutention destiné au transfert de charges dans les usines ou les entrepôts de stockage. Ses domaines d'activité sont principalement la reprise des produits finis des chaînes de fabrication vers les lieux de stockage, le chargement ou déchargement des moyens de transport tel les wagons ou camions, l'aide au chargement ou déchargement dans les cales des navires, mais sa grande souplesse lui permet beaucoup d'usages.

Déchargement d'une palette de manutention avec un chariot élévateur

Description technique[modifier | modifier le wikicode]

Les éléments d'un chariot élévateur

Un chariot élévateur typique est généralement composé des éléments suivants :

  • Le chariot lui-même, est une machine mobile multiroues (ou parfois des galets, ou des roulettes, ou bien encore des chenilles) motrices, directrices, porteuses. Pour une plus grande sécurité et stabilité de l'engin, celui-ci peut être équipé de « pneus » pleins, évitant les risques liés à une crevaison au cours d'une opération de chargement, manutention ou déchargement. La nature du sol d'utilisation conditionne le type de roulage choisi.
  • Un moteur à combustion interne alimenté par du gaz de pétrole liquéfié, ou du gazole, ou un moteur électrique à courant continu ou à courant alternatif alimenté par une batterie d'accumulateurs ou par des piles à combustible.
  • Un système de transmission de la puissance du moteur aux roues qui peut être soit par :
    • boite de vitesses mécanique, par engrenage à bain d'huile et embrayage ;
    • boite automatique avec convertisseur de couple et un procédé à disques d'embrayage multiple ;
    • pompe hydrostatique qui entraîne des moteurs hydrauliques pour chaque roue ;
    • transmission hybride : moteur thermique couplé à un générateur électrique avec pilotage électronique pour l'alimentation directe de moteurs de translation électriques.
  • Le mât est l'assemblage vertical de profils métalliques (liaison glissière) qui permet de lever, de baisser et d'incliner (liaison pivot) la charge. Le mât peut être actionné hydrauliquement : il se compose d'un ou plusieurs vérin et de rails emboîtés qui coulissent les uns dans les autres grâce à des rouleaux intermédiaires; ils servent de guide pour soulever, baisser et pour assurer la stabilité latérale. Le mât peut aussi être actionné par des chaînes par un moteur de pompe hydraulique fournissant la puissance élévatrice. Dans tous les cas, le circuit hydraulique est équipé d'un limiteur de vitesse de descente (dit parachute). Dénominations de mâts génériques : simplex (1 paire de profils), duplex (2 paires de profils), triplex (3 paires de profils), quadruplex (4 paires de profils). Les termes télescopique et Niho sont parfois utilisés, ils correspondent respectivement à un mât duplex petite levée libre, et duplex grande levée libre. Le choix entre les uns ou les autres s'effectue en fonction de la hauteur d'élévation maximale souhaitée, et de la hauteur de passage de porte la plus basse, ou bien encore en fonction de la hauteur maximale disponible pour gerber dans l'endroit le plus contraignant de l'entrepôt (mezzanine, camion, plafond bas), dans ces lieux un mât à grande levée libre est requis.
  • Le tablier porte-charge, sur lequel sont fixées la ou les fourche en métal ou les équipements optionnels, se déplace le long du mât au moyen de chaînes, ou en étant fixé directement au vérin hydraulique. Généralement, le porte-charge qui est monté sur roulement mécanique, est guidé et se déplace entre les deux rails du mât.
  • Une ou plusieurs fourches, qui sont les bras en forme de L qui retiennent la charge. La partie verticale arrière de la fourche est le plus souvent accrochée au tablier porte-charge au moyen d'un crochet ou d'un loquet (fourches de classe FEM I à IV en fonction du poids). Quelques fourches sont montées sur un axe, elles sont appelées « fourches à œil » ou « pin type ». La portion horizontale des fourches est effilée pour faciliter l'insertion dans ou sous la charge, on peut les déplacer horizontalement et verticalement au moyen de vérins hydrauliques. Pour des utilisations particulières, un chariot à fourches peut être équipé avec toute une variété d’autre équipements, incluant les pinces, les pinces pour carton, les boucliers racleurs, les manipulateurs de poteaux, les manipulateurs de conteneurs, les pinces pour rouleaux et d'autres. La masse de ces équipements se déduit généralement de la charge admissible du chariot. Cette déduction tient aussi à l'éloignement du centre de gravité de la charge (CDG exprimé en mm, par exemple 500 mm, 600 mm, 1 200 mm), dû à ces équipements.
  • Un support arrière de charge ou dosseret d'appui de charge est installé quand la charge est plus haute que le haut du porte-charge ; c’est une extension semblable à un râtelier boulonné ou soudée au tablier porte-charge pour empêcher la charge de se déplacer en arrière.
Exemple de diagramme de capacité d'un chariot élévateur
  • La cabine, qui avec une place pour le conducteur ou cariste, contient tous les actionneurs de mouvements : les pédales de commande, le volant de direction, les boutons et les leviers de commande hydraulique pour diriger le chariot, un tableau de bord avec les voyants et un diagramme de charge informant le conducteur du poids à ne pas dépasser en fonction des dimensions de la charge et de la hauteur d'élévation. La cabine peut être ouverte avec un simple Toit Protege Conducteur (protection semblable à une cage), ou fermée. Le cariste qui conduit le chariot est protégé, des objets tombant, par ce toit en métal soutenu par des poteaux (des équipements additifs : métal déployé, plaque synthétique ou vitre de sécurité viennent compléter cette protection).
  • Les chariots élévateurs en porte-à-faux ont un contrepoids d'équilibrage, qui est une masse métallique fixée au châssis à l'arrière du chariot, nécessaire pour compenser la masse de la charge. Dans un chariot élévateur électrique, l’ensemble des batteries acide-plomb servent elles-mêmes de contrepoids. Le fret maximum à soulever en fonction de son centre de gravité, peut être lu sur un diagramme de charge admissible.

Principaux types de chariots élévateurs[modifier | modifier le wikicode]

  • Transpalette manuel ou électrique
  • Gerbeur
  • chariot manipulateur de bobines, fûts, bassines, seaux, bacs
  • chariot frontal électrique
  • Préparateur de commandes
  • chariot tridirectionnel
  • chariot tout terrain télescopique
  • chariot à prise latéral
  • chariot à mât rétractable
  • chariot frontal thermique "Gaz ou Diesel"

Risques particuliers[modifier | modifier le wikicode]

En termes d'achat, de location : la phase d'acquisition (loyer financier + loyer de maintenance) du chariot élévateur doit intégrer la phase à venir d'exploitation du matériel (le facturable « hors contrat »). En termes d'exploitation :

  • Les coûts d'exploitation, et la qualité du, des prestataires chargés de ce service constituent une des clés d'équilibre de ce centre de coûts à surveiller par le contrôleur de gestion. Le taux horaire de la main d’œuvre associé à quelques exemples de forfait de temps d’intervention, le barème de déplacement kilométrique, une liste de préconisation chiffrée des pièces détachées principales.
  • Le service intégral qui est très variable d'un prestataire à l'autre et comportant un grand nombre de limites contractuelles ne doit pas masquer les futurs coûts à venir pour conserver une continuité de service effective des matériels, tout en limitant le temps à passer auprès d'interlocuteurs multiples. Une des pistes à surveiller pour identifier la présence d’un partenaire, est un coût d’acquisition des matériels neufs trop bas, et les charges fixent associées à la taille de l'équipement, et des futurs partenaires.

Galerie de différents modèles de chariot[modifier | modifier le wikicode]