Le recyclage comme art
Historique du recyclage
[modifier | modifier le wikicode]Le plus ancien artisanat du cuivre connu se situe en Bulgarie et date de -4500 à -4 000 ans avant JC. L’apparition de la récupération est également citée lors de l’occupation de la Gaule par les Romains, 100 avant JC. C’est au 19e siècle où la période industrielle est à son apogée que le recyclage se professionnalise. Actuellement, il y a une grande évolution du recyclage. L'homme crée et fabrique des nouvelles choses pour développé le recyclage. En 1884, un homme nommé Eugène Poubelle invente un récipient qui deviendra incontournable : la poubelle.Le recyclage des matières s’accentue avec le développement de l’industrialisation et, entre autres, l’essor de la sidérurgie au 19e siècle. A cette époque, l'européen comptait nombre de houillères et de minerais de fer. La réduction du fer et du coke, issu du charbon, permettait la fabrication de la fonte qui était ensuite transformée en acier.Dans un monde où la matière devient rare, les entreprises du recyclage, productrices de nouvelles matières premières à partir des déchets collectés, répondent aux besoins croissants des entreprises consommatrices. Ainsi les Nouvelles Matières Premières sont-elles devenues une ressource économique stratégique.
Cas de Madagascar
[modifier | modifier le wikicode]Madagascar se lance dans un projet de « valorisation énergétique des déchets » susceptible de changer la donne, un projet qui s’est fait attendre trop longtemps selon plusieurs analystes. À l’heure actuelle, seulement 15 pour cent des gens ont accès à l’électricité. Des pannes de courant régulières ont durement touché l’économie du pays, frappant les petites entreprises assez durement. La frustration a débouché sur des violences à la fin de décembre à Toamasina, principal port maritime de Madagascar, alors que les protestations relatives aux coupures d’électricité prolongées et récurrentes dans le pays se sont intensifiées. Les affrontements entre les manifestants et la police auraient fait un mort et cinq blessés. Ces manifestations n’étaient que le plus récent épisode d’une crise énergétique qui paralyse le pays depuis 2009. En 2013, le pays a commencé à travailler de concert avec Eco8 inc., une entreprise canadienne prospère offrant des solutions énergétiques renouvelables, afin d’élaborer une stratégie qui fournirait une énergie renouvelable fiable et constante pour aider à améliorer la qualité de vie du peuple malgache.
Le recyclage est un ensemble de techniques qui se base sur l’objectif de récupérer les déchets et de le réintroduire dans un cycle de production. Dans d’autres termes, le recyclage est un procédé de traitement des déchets et pour une nouvelle modification des matériaux qui en sont issus dans le cycle de production. Le recyclage permet de réduire les volumes de déchets, et donc leur pollution, et de préserver les ressources naturelles en réutilisant des matières premières déjà extraite.
La récupération des ordures
[modifier | modifier le wikicode]Pour l’heure, la transformation des ordures reste au stade de projet. L'association «Aza Mandoto », ayant son atelier à Ambolonkandrina, fait l'exception. Cette association réceptionne les emballages argentés de biscuits et de snacks. Le recyclage des déchets consiste à façonner des objets d'art, des accessoires de décoration et articles de mode utilisés au quotidien. Ces ordures contiennent du métal, des plastiques et des déchets de marché. Dans le site de décharge d'Andralanitra, le tri des matières premières s'opère mais le Samva n'attend plus que l'offre des usines intéressées à la transformation des ordures.
Les filières de valorisation
[modifier | modifier le wikicode]Le compostage
[modifier | modifier le wikicode]Le travail de la valorisation commence dès que les déchets compostables sont séparés des déchets ultimes. La valorisation consiste à la transformation des déchets organiques pour obtenir des nouveaux produits utilisables : le compostage.En traitant ces déchets organiques, nous obtenons du compost bio : Relais compost dont Edenasoa et Soavokatsa. L'objectif de cette valorisation est non seulement de répondre au besoin des agriculteurs mais aussi et surtout de rendre la dignité des personnes vivant auparavant par les décharges sauvages.
Le recyclage des matières plastiques
[modifier | modifier le wikicode]En constatant les déchets collectés, l'équipe a remarqué qu’il n'y a pas que les déchets organiques qui sont en abondance mais aussi d'autres matières comme les plastiques, les métaux, les cailloux, les verres... Ainsi, elle prévoit des activités annexes comme la valorisation des plastiques en les associant avec du sable pour fabriquer des tuiles et des pavés en plastiques. Seuls les déchets ultimes seront enfouis par des méthodes respectant toujours l'environnement. Fakofia a aussi pour mission l'entretien des bacs auprès desquels il fait ses collectes (curage, réparation, fabrication). Ce projet est réalisé grâce au partenariat avec l'ISF (Ingénieurs Sans Frontière) Belgique et la grande aide du PAGDM (Projet d'Appui à la Gestion des Déchets Ménagers). Le secteur de la récupération dans les pays en développement
Description du secteur de la récupération d’ordures
[modifier | modifier le wikicode]Le secteur de la récupération et du recyclage des déchets ménagers dans les pays en développement peut être représenté par une pyramide (voir schéma 1), constituée à la base par les récupérateurs d’ordures décrits précédemment, surmontés d’une succession d’acheteurs - revendeurs de plus en plus spécialisés dans un déchet particulier, jusqu’au sommet de la pyramide que sont les usines de recyclage. Au fur et à mesure que les déchets ‘remontent’ cette pyramide, ils sont triés et sélectionnés de plus en plus spécifiquement et subissent un traitement (lavage, compactage, etc.) afin de pouvoir être recyclé correctement. Il est intéressant de noter que dans la plupart des pays en développement, seules les usines de recyclages font partie du secteur formel. Les récupérateurs et les acheteurs de déchets intermédiaires font partie du secteur informel et n’ont aucune existence légale. Dans ce cadre, la ville de Buenos Aires fait figure d’exception, les récupérateurs d’ordures ayant été reconnus juridiquement en 2003 et étant donc soutenus et formés (voir paragrapheIII.).
Comme nous l’avons vu précédemment, les récupérateurs occupent une position sociale très basse, d’une part du fait de ce manque de reconnaissance légale, d’autre part par la nature du travail qu’ils effectuent. Néanmoins, leur utilité socio-économique et environnementale est considérable. D’une part, ils participent (de manière informelle) à la collecte et à l’évacuation des déchets de la ville. Ainsi, à Delhi, les « waste pickers » ramassent 10 à 15 % des déchets produits chaque jour dans la ville, ce qui permet à la municipalité de faire des économies estimées à 25 % du budget de la collecte municipale des ordures ménagères. Les récupérateurs pallient véritablement la faible efficacité des services officiels d’évacuation des déchets solides dans les grandes villes de pays en développement (souvent, seuls 60 à 80%des déchets générés quotidiennement sont collectés par la municipalité), de même qu’ils prolongent la durée de vie des décharges municipales souvent déjà saturées. Les récupérateurs ont donc une vraie valeur économique. D’autre part, le recyclage de matériaux et leur réutilisation permet de préserver des ressources naturelles vierges. A ce titre, le tri en amont effectué par les récupérateurs constitue une activité essentielle de développement durable et de protection de l’environnement. Les récupérateurs ont donc une grande utilité environnementale.
Réutilisation et recyclage des déchets
[modifier | modifier le wikicode]Le tri opéré par les récupérateurs n’est cependant pas le même que celui observé dans les villes des pays riches. Il peut prendre différentes formes :
a) Le tri peut être primaire, ce qui signifie que l’objet récupéré sera réutilisé tel quel, sans transformation. A Antananarivo, les pots de yaourt en plastique sont nettoyés et revendus pour servir de bocaux pour les glaces ou yaourts artisanaux. Ils sont malheureusement nettoyés dans les canaux de drainage et d’évacuation des eaux usées, tout comme les bouteilles en plastique ou en verre, ce qui constitue un grave danger sanitaire.
b) Il peut consister en un « rajeunissement » d’objets. Les vieux jouets et les vieilles chaussures d’Antananarivo sont réparés et embellis pour être revendus sur des marchés d’occasion locaux. Cela peut aller jusqu’à des transformations conséquentes, comme c’est le cas pour les pneus de Phnom Penh qui ont été transformés en pots de fleurs (voir photo
c). Des villages entiers autour de Hanoi pratiquent ce genre de transformation, chaque village étant spécialisé dans un certain type d’artisanat (fabrication de cordes, de papier et recyclage de différents métaux...). Les récupérateurs ont développé de réelles compétences dans ces transformations et communiquent leur savoir-faire à leur entourage.
d) Le tri peut être secondaire et s’assimile alors davantage à ce que l’on trouve dans les pays du Nord : des usines rachètent surtout le papier, le verre, le plastique et le carton aux revendeurs locaux. Ces matières peuvent parcourir de très grandes distances pour être recyclées. Ainsi, les produits réutilisables du Cambodge sont transportés jusqu’au Vietnam ou en Thaïlande vers des usines de recyclage qu’on ne trouve pas au Cambodge.
On observe une forte croissance du nombre de produits recyclés. Traditionnellement rurale, cette activité a pris de l’ampleur pour diverses raisons. A Hanoi, c’est la prise de conscience de la valeur des déchets par les entreprises et les ramasseurs d’ordures, conjuguée à une amélioration du savoir-faire en matière de réutilisation qui a permis à ce secteur de se développer considérablement. A Buenos Aires, c’est l’appauvrissement sans précédent suite à la crise de 2001 qui a contraint des milliers de foyers à se reconvertir dans cette activité pour survivre, provoquant une explosion du secteur de la récupération informelle en Argentine. Dans tous les cas, des études affirment qu’aujourd’hui près de 2 % de la population des PED seraient impliqués dans des activités de recyclage !