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Données de physique utilisées en biologie/Lumière

Leçons de niveau 11
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Lumière
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Chapitre no 10
Leçon : Données de physique utilisées en biologie
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Une lumière est une onde, donc un support d'énergie, qui se propage plus ou moins profondément dans les milieux où elle est émise et qui la recoivent.

Lumière blanche et lumière monochromatique

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Composition de la lumière blanche

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La lumière blanche, telle celle émise par le Soleil, est un ensemble de lumières colorées comme nous le montre un prisme judicieusement placé par rapport au trajet des rayons lumineux : le prisme décompose la lumière en une série de lumières colorées. Cette décomposition de la lumière par des gouttes d'eau a pour conséquence l'arc en ciel.

Chaque lumière colorée qui entre dans la composition de la lumière blanche est une lumière monochromatique.

Spectre lumineux

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Quand un système optique décompose la lumière blanche tel que les lumières monochromatiques sont étalées dans une bande, on observe le spectre de la lumière blanche (Voir l'illustration ci-contre.). Ce spectre est complet pour la lumière blanche puisque, par définition, la lumière blanche est l’ensemble de toutes les monochromatiques.

Chaque bande d'une couleur constitue une raie du spectre.

Lumière et photon

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Ces ondes du visible transportent des particules élémentaires, les photons, dont l'énergie cinétique (énergie de mouvement) constitue l'énergie lumineuse. Une surface éclairée subit un bombardement de photons : cette expression de l'éclairement d'une surface facilite la compréhension des phénomènes énergétiques liés à la lumière (donc, à retenir !). Bloquer un photon, c’est transformer son énergie cinétique en une autre énergie, souvent thermique. Les photons d'une monochromatique montre une énergie cinétique d'autant plus forte que sa longueur d'onde est faible.

Ainsi :
  • les ondes du visible de plus grande longueur d'onde ont des photons relativement faciles à arrêter, donc avec une énergie relativement facile à transformer en énergie thermique, ce qui en fait des ondes de couleur chaudes, alors que celles de plus faible longueur d'onde dont les photons sont plus difficilement arrêtés, ondes plus pénétrantes, seront les ondes de couleur froides,
  • la déviation des trajets des rayons monochromatiques par une surface est d'autant plus grande que la longueur d'onde est grande pour un même angle d'incidence (angle d'arrivée du rayon sur la surface par rapport à la perpendiculaire à cette surface au point d'incidence ou point où le rayon rencontre la surface), comme la déviation des monochromatiques qui composent un rayon de lumière blanche est différente, cela permet avec un prisme d’avoir la décomposition de la lumière blanche pour obtenir son spectre,
  • lors de la traversée d'un milieu, les monochromatiques de longueur d'onde les plus petites, dont les photons sont plus difficiles à arréter, pourront s'enfoncer plus profondément dans le milieu que celles de longueur d'onde plus grande, sont considérées comme les plus pénétrantes.


Caractéristiques et propriétés des monochromatiques

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Les ondes du visible sont des ondes électromagnétiques.
Chaque monochromatique est une onde de longueur d'onde définie (notée λ - lambda -).
Les ondes dont la longueur d'onde est comprise entre 0,350 μm et 0,750 μm (limites incluses) sont perçues par la vision humaine et sont les ondes du visible. Au delà de 0.750 μm, c’est le domaine de l'infrarouge (à gauche du spectre ci-dessus) et en-deçà de 0.350 μm, c’est le domaine de l'ultraviolet (à droite du spectre ci-dessus).

(Les préfixes "infra" et "ultra" se comprennent si on se rappelle que les ondes sont étudiées dans l’ordre des longueurs d'onde décroissantes.)

Dans une lumière, chaque monochromatique qui la compose se caractérise par :

  • sa qualité qui est sa longueur d'onde et qui sera perçue comme sa couleur,
  • sa quantité qui est son intensité correspondant au flux de photons transportés (le flux étant la quantité d'éléments passant au travers d'une surface élémentaire par unité de temps).

Une lumière se caractérise par :

  • sa composition de monochromatique, son aspect qualitatif, qui lui permet d’être perçue avec sa couleur propre,
  • son intensité lumineuse, son aspect quantitatif, qui est la somme des intensités des monochromatiques qui la composent et qui peut être appelée pour cela intensité lumineuse globale.

Addition et soustraction de monochromatiques

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Méthode additive et méthode soustractive

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Pour obtenir des couleurs, il y a deux méthodes :

  • la méthode additive en réunissant plusieurs monochromatiques.
  • la méthode soustractive en enlevant une ou plusieurs monochromatiques (tout ou en partie) de la lumière blanche,

Par la méthode additive, la réunion de toutes les monochromatiques avec des intensités relatives données donnent de la lumière blanche.

Par la méthode soustractive, enlever intégralement toutes les monochromatiques donnent l'obscurité totale (absence totale de lumière) ou encore, une surface qui ne renverrait et/ou ne se laisserait traverser par aucune monochromatique serait noire.

Obtention d'une couleur par la méthode additive

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Pour comprendre plus facilement, il vaut mieux ne considérer que les trois couleurs Rouge (R), Jaune (J) et bleue (B): mode RJB (ou RYB En).

En représentant un spectre par trois batonnêts, l'un de couleur rouge, un autre de couleur jaune et le dernier de couleur bleue, dont la hauteur représente l'intensité lumineuse de chacune des couleurs, il est possible de reproduire un spectre simplifié du blanc.

Remarque: chaque couleur est représentée par une des couleurs de son domaine (pas exactement la bonne couleur nécessaire pour obtenir le blanc) et les trois sont dans des rapports d'intensité imaginaires (pas forcément les bons rapports pour obtenir le blanc). Ce schéma est créé pour suivre l'explication pour obtenir une couleur sans que la représentation soit une stricte réalité. Ce commentaire est pour les puristes qui s'intéressent à la réalité plus qu'au mécanisme.

En augmentant l'intensité de la composante jaune, la lumière vire de plus en plus au jaune et est de plus en plus lumineuse puisque l'intensité globale, somme des intensité des trois composantes, est plus grande. Plus l'intensité de la composante jaune augmente plus la lumière globale vire au jaune franc (couleur de la composante initiale) et plus la luminosité globale est grande.
Une augmentation de l'intensité de la seule composante bleue aurait pour effet d'obtenir une couleur bleue franche de plus en plus lumineuse, et l’augmentation de la seule composante rouge d'obtenir une couleur rouge de plus en plus lumineuse.

En augmentant les intensités des composantes jaune et bleue en gardant constante leur proportion d'intensité ou pas, sera obtenue une lumière globale de couleur verte (différente selon les proportions de chacune des composantes bleue et jaune) et d'intensité globale lumineuse plus forte. Avec cette méthode d'augmentation de deux composantes seulement, seraient obtenues :

  • une couleur orange avec augmentation des composantes rouge et jaune,
  • une couleur violette avec augmentation des composantes rouge et bleue,
  • une couleur verte avec augmentation des composantes jaune et bleue.

En partant d'un blanc, en méthode additive, en augmentant l'intensité des monochromatiques sauf une et en gardant leur proportion, c’est la couleur complémentaire de celle qui n'augmente pas qui est obtenue. Si, ensuite, l'intensité de la couleur, jusqu'ici constante, est augmentée à son tour le blanc sera réobtenu quand les proportions des trois composantes le permettront. Ainsi, combiner une couleur avec sa complémentaire (avec les bonnes intensités) redonne du blanc.

En augmentant les intensités des trois composantes mais en conservant les proportions de leur intensité, c’est de la lumière blanche qui est obtenue avec une intensité lumineuse de plus en plus forte. Si la composition initiale d'un blanc est exprimé par nR + pJ + qB, alors le blanc sera perçu pour toute valeur de k (k appartenant à l’ensemble R* -réels strictement positifs-) tant que knR + kpJ + kqB avec une luminosité globale d'autant plus grande que k est grand.

En diminuant k, la luminosité globale diminue et quand k devient nul alors il n'y a plus de lumière et c’est le noir. Ainsi, tout gris est un blanc de faible luminosité et d'autant plus sombre que la luminosité globale est faible.

Par la méthode additive, trois sources de lumière monochromatique R, J et B éclairant une même surface blanche (un écran) donne une plage commune éclairée blanche.

Bien entendu l'aspect blanc ne sera obtenu que pour des intensités lumineuses et des qualités de couleur données de chacune des sources.

Obtention d'une couleur par méthode soustractive

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Dans cette partie, nous conservons la simplification en mode R J B.

À partir d'une zone éclairée par les trois sources et perçue comme blanche, si une source est éteinte, la combinaison des deux restantes donne la couleur complémentaire de la couleur de la source éteinte. Ainsi :

  • l'extinction de la source rouge donne du vert, combinaison du jaune et du bleu, et, donc, le vert obtenu est la couleur complémentaire du rouge,
  • l'extinction de la source jaune donne du violet, combinaison du rouge et du bleu, et, donc, le violet obtenu est la couleur complémentaire du jaune,
  • l'extinction de la source bleu donne du orange, combinaison du rouge et du jaune, et, donc, le orange obtenu est la couleur complémentaire du bleu.

En diminuant l'intensité de deux des trois composantes en conservant leur proportion du blanc, la couleur de la zone commune vire de plus en plus à la couleur de la composante inchangée mais avec des luminosités de plus en plus faibles puisque diminuer l'intensité des deux autres revient à diminuer l'intensite lumineuse globale. Dans l'illustration ci-contre on retrouve la même couleur qu'avec la méthode additive (vue précédemment) par la méthode soustractive.

À partir de lumière blanche, l’utilisation de filtres permet la création de couleurs par méthode soustractive. Un filtre est une structure laissant passer une partie seulement des composantes de la lumière blanche : comme une partie au moins de chaque composante est arrêtée par le filtre, le passage de celui-ci correspond bien à une méthode soustractive. Ainsi, voir de la lumière blanche au travers d'un filtre est percevoir une couleur correspondant à la composition des composantes qui ont pu traverser le filtre avec leur intensité restante à leur sortie : en méthode soustractive, c’est percevoir ce qui reste de la lumière blanche après le passage du filtre.
Soit un filtre du jaune, c'est-à-dire qui arrête une partie du jaune (ou qui arrête en proportion plus de jaune que des deux autres composantes), donnera à partir de lumière blanche une couleur violette et sera considéré comme un filtre violet. En lumière blanche :

  • un filtre du rouge est un filtre vert,
  • un filtre du jaune est un filtre violet,
  • un filtre du bleu est un filtre orange.

En généralisant, un filtre d'une couleur a la couleur complémentaire.

Remplacement de la composante jaune par une composante verte

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La vision est une analyse de la lumière par rapport à ces trois composantes rouge, verte et bleue (mode R V B - ou R G B En-). De même, les écrans électroluminescents (cathodiques ou à LED) affichent leur couleur à partir des trois composantes rouge, verte et bleue : d'où le mode R V B utilisé en informatique.

L'illustration, ci-contre, montre qu'en utilisant du vert au lieu du jaune, il est possible d'obtenir du blanc. Il faut que l'intensité du vert apporte l'intensité de jaune nécessaire pour avoir le blanc mais comme du bleu est apporté en utilisant la composante verte, il faut enlever à l'intensité de la composante bleue, l'intensité de bleu apporté par le vert. En mode R V B, pour une couleur donnée, il faut enlever autant de bleu à la composante bleue que le vert en apporte.
La partie à droite montre comment sans, composante bleue, avec des composantes rouge et verte données il est possible d’avoir du blanc. Cela illustre, aussi, qu'ajouter à une couleur sa complémentaire donne du blanc.